Problème sanitaire : un Serpencendre a été détecté dans le terrier des Poufsouffle, malheureusement trop tard pour une intervention directe. Une poignée d'œufs ont allumé un petit feu dans la salle commune, toutefois maîtrisé en quelques minutes par les élèves les plus âgés. Presque aucun dégât matériel à signaler, hormis un fauteuil "qu'on devait remplacer depuis cinquante-trois ans" indique la Directrice de maison, ainsi qu'une étrange plante ramenée par un certain Elian Kernac'h, dont les vapeurs potentiellement toxiques se sont rapidement répandues dans la pièce.

Affaire classée pourrait-on dire, mais la moitié des habitants de la maison jaune et noir a fui et erre dans les couloirs, certains manifestant un comportement très inquiétant.

Dépêché par l'infirmier, je pars à la poursuite des blaireautins perdus. Le premier que je trouve se trouve non loin -c'est le petit Elian Kernac'h qui colle frénétiquement dans le couloir des tonnes d'affiches fraîchement écrites. Il a l'air absolument terrifié mais montre peu d'autres signes cliniques. « Je lance une pétition contre le feu ! » dit-il à mon approche. « Le feu, c'est dangereux, ça fait peur et ça brûle. Si ma pétition fonctionne, le feu n'existera plus et si c'est le cas, plus personne ne se brûlera et aucune plante ne partira en fumée ! » L'adolescent sanglote. Un mouvement sur sa gauche le fait sursauter. « J'ai.. j'ai cru que c'était du feu. » Il s'accroche à ma chemise et s'agrippe à moi comme un oisillon perdu, le regard plein de détresse. Allez, à l'infirmerie le petit blond. Pour le motiver, je prétends que l'infirmier prévoit d'installer une cheminée sur son lieu de travail, et l'effraie davantage en évoquant le mal que la fumée pourrait faire aux patients. Sitôt dit, le petit Kernac'h fonce de lui-même à l'infirmerie pour y coller ses affiches et discuter avec l'imprudent.

Reprenant mon chemin, je croise un drôle de garçon qui danse étrangement seul au beau milieu d'un couloir. La danse est fébrile, presque endiablée et surtout très bizarre considérant le lieu et le contexte. Gryffs Sorrow, entre deux pas de danse incontrôlés tient fiévreusement sa baguette dans sa main. « Tarentallegra ! Tarentallegra ! » lance-t-il sur ses propres pieds. Celui-ci a clairement respiré des vapeurs toxiques -ceci dit, il maîtrise plutôt bien sa magie considérant son état. Penchant la tête avec curiosité, j'observe le garçon un peu plus longtemps, admirant un peu les pas de danse avant de m'approcher. « TARENTALLEGRA ! » J'esquive tout juste l'attaque avec un charme du bouclier in extremis, et las d'avance pour ce qui va suivre, assomme le garçon avec un sortilège de stupéfixion. Je le glisse sur mes épaules comme un sac de pommes de terre et le bazarde sur le premier lit venu une fois à l'infirmerie. Simple et efficace, je devrais faire ça avec tous les patients.

De retour dans les couloirs, un bruit semblable à un aboiement attire mon attention. Suivant la piste, je déniche une fillette pas plus grande qu'un gobelin, affalée sur le sol et se roulant dans tous les sens en riant. Son rire sec et saccadé rappelle étrangement le cri d'un chien, et elle est prise d'une hilarité telle qu'elle pleure en tenant ses côtes certainement douloureuses. Dans ses roulades, elle heurte un mur, puis roule dans l'autre sens et heurte le second en face, et recommence avec déjà une belle bosse sur la tête. En face se trouve un garçon à peine plus âgé et surtout très paniqué, qui explique : « J'ai juste fait une blague... Je lui ai dit Dis Kiri, elle a répondu Kiri, et j'ai dit toi... et depuis, elle est dans cet état-là... » M'agenouillant aux côtés de la fillette, je glisse un « Esther Cormier, tes sept chevaux, tes trois chats et tes deux hiboux sont morts. » Efficace, l'hilarité de la jeune fille s'arrête nette. Tout en tendant un mouchoir pour ses larmes, je lui confie que Diarmuid O'Belt détient le secret d'un philtre de résurrection, qu'elle pourra obtenir à l'infirmerie. Je l'y accompagne sans accroc, y laissant juste mon stock de mouchoirs sur le chemin.

Mes pas me guident ensuite vers un couloir isolé, où se trouve une Deryn O'Connors collée comme une glue contre une fenêtre, pleurant toutes les larmes de son corps sans raison apparente. L'une de ses mains dessine sur le carreau avec l'eau de ses larmes des champignons, tandis que l'autre gratte sur le mur à s'en abîmer les ongles. « Qu'y a-t-il, jeune fille ? » « Rien.» J'insiste, demandant pourquoi elle pleure. «Pour rien. » Je lui demande si elle sait dire autre chose que rien. « Rien. » Non ? « Rien. » D'accord. « Alors, tu veux bien me suivre à l'infirmerie pour rien ? » « D'accord. » Elle se décroche dramatiquement du mur, toute l'eau de son corps s'échappant encore de ses yeux. Je n'ai plus de mouchoirs, alors elle se débrouille avec le chemisier de son uniforme, mais je parviens à l'emmener intacte à l'infirmerie, pour rien. Mais la mission est complétée, et on demandera à Kernac'h de ne plus ramener de plantes étranges dans sa salle commune...

Le mois dernier, la maison Serpentard avait écrasé la concurrence pour le gain de la coupe d'août. Les batailleurs de Poufsouffle ne s'avouaient pas vaincus pour autant. On sait que le blaireau habituellement placide peut se montrer féroce lorsqu'il défend ses intérêts !

Aussi, les blaireautins les plus motivés décidèrent d'envoyer une vague de devoirs début septembre, assortie d'une pluie de copies durant tout le mois. Pour augmenter leurs chances de réussite, ils s'organisèrent pour utiliser une potion qui n'était pas interdite par le règlement de l'école, leur permettant de bien dormir la nuit, pour être plus productifs le jour, à savoir une Potion pour un sommeil sans rêves.

Ils rassemblèrent leurs noises et les confièrent à Megan, leur préfète, qui s'engagea à passer commande. Mais ce qu'ils ignoraient, c'est qu'elle avait goûté au petit déjeuner une nouveauté du buffet, préparée à partir d'une recette trouvée entre les pages d'un grimoire poussiéreux : des petits cakes de l'oubli.

Les quelques gouttes de Potion d'amnésie qui leur donnaient un goût délicieux firent oublier quelque peu à Megan le détail de la commande. Elle se souvenait qu'il était question de "rêves" et se rendit chez Weasley et Weasley acheter des boîtes de rêves éveillés.

Le lendemain, la maison Poufsouffle était en effervescence. Un bon tiers de ses membres agissait de façon très étrange et errait dans les couloirs de l'école. On pouvait déceler que quelque chose clochait chez eux à leur regard vide et leur tendance à baver.

Les élèves les plus âgés des quatre maisons, ainsi que les volontaires, furent invités à conduire sans tarder et sans violence leurs camarades vers l'infirmerie, pour qu'ils reçoivent rapidement les soins appropriés.

Plus facile à dire qu'à faire ! Les victimes de la farce Weasley étaient peu sensibles à nos sollicitations, voire pas du tout conscientes que quelqu'un tentait d'entrer en communication avec elles.

Voyant que dans les étages, on n'avait pas besoin de moi, je descendais dans le hall. Je trouvais là, face à face, une toute petite Poufsouffle -sans doute une première année- et une grande jeune fille de la même maison qui pleurait à chaudes larmes. Par instants, elle se calmait, puis était de nouveau submergée par les émotions. En fait, elle semblait plus épuisée que triste, et le spectateur de la scène que j'étais ne pouvait s'empêcher de sourire en entendant le son de ses sanglots couvert par le fou rire de sa camarade. La jeune Esther rêvait peut-être d'un clown, d'une métamorphose ratée ou des effets de la Pimentine...

Peu importe, il fallait les conduire toutes deux à l'infirmerie, qui se trouvait au troisième étage. A l'aide du sortilège Aleviari, je les aidais à monter les marches un peu plus vite, tout en promettant à l'une un bon lit pour faire une sieste bienfaitrice, et en assurant à l'autre qu'elle trouverait là-haut du public pour partager son euphorie.

Le "joyeux" cortège arriva au premier étage. Mon attention fut alors attirée par un garçon qui avait le rythme dans la peau. Je ne saurais dire de quelle danse il s'agissait, quelque chose de moderne, à mi-chemin entre l'Irish step dance et ce que peut faire un calmar géant sous Tarentallegra. Il était difficile de croire que ce garçon n'avait que deux jambes ! "La salle de bal se trouve plus haut", lui dis-je. "Suis-nous !"
La tête du sous-directeur apparut par la porte entrouverte. Je chantonnais "I'm singing in the rain" et il nous emboita le pas en faisant des claquettes : Gryffs Sorrow de Poufsouffle bien sûr, pas monsieur Featherstone ! Au même instant, la septième année se remit à pleurer.

Au deuxième étage, un autre garçon de Poufsouffle (mais combien étaient-ils ?) sortit en trombe de la salle d'études en hurlant : "Il y a le feu dans la cheminée !" Il pourra se faire rembourser celui-là, pensais-je. Il semblait en plein cauchemar !
A l'aide d'un Aguamenti bien ajusté, je le calmais et l'informa qu'il pourrait obtenir de la poudre de Cheminette auprès de monsieur O'Belt.

Après une ascension qui me parut interminable, ponctuée d'éclats de rire, de cris et de reniflements, où nous montions trois marches pour en redescendre deux, nous finîmes par arriver à destination. L'infirmerie semblait prise d'assaut. Certains élèves dormaient, monsieur O'Belt leur avait sans doute administré un somnifère. Des lits d'appoint étaient prêts à en accueillir d'autres. Je fis une pause avant de repartir à l'assaut.

Il faut croire que la rentrée est plus compliquée pour certaines personnes que pour d'autres. Et aujourd'hui, c'est assurément une journée difficile pour moi.

Ça a commencé dès ce matin, lorsqu'en passant dans le hall d'entrée, j'ai découvert la jeune Esther tordue de rire devant les sabliers. Si ça a pu m'intriguer et m'amuser au premier abord, j'ai rapidement dû m'inquiéter car son hilarité et les caquètements prononcés que celle-ci entraînait n'avaient pas du tout l'air de passer. Qu'est-ce qu'elle a bien pu faire... Je me suis donc approchée en regardant un peu partout ce qui pouvait bien être la cause d'un tel état, mais il n'y avait vraiment rien d'étrange - à part son rire, bien sûr. La meilleure hypothèse que j'ai eue est qu'elle aurait pu essayer de trafiquer les sabliers, mais ça ne fait normalement pas cet effet-là... Et puis, elle aurait essayé dès le début d'année, comme ça ? C'est bien étrange, mais c'est là la seule conclusion que j'ai pu tirer de cette situation, alors que j'attrapais le bras de la Poufsouffle pour l'emmener à l'infirmerie.

Un peu perturbée par cet évènement, je suis ensuite redescendue manger dans la Grande Salle, mais ai de nouveau été interrompue avant même d'avoir pu avaler une cuillère d'œufs brouillés. Elian... Mais qu'est-ce qu'il fait ? Ébahie, je l'ai observé pendant quelques instants avant d'enfin m'approcher. Si le sixième année est sympathique, il a souvent des réactions un peu étranges. Mais là... Je crois que ça dépasse tout ce que je l'ai vu faire jusque là. Est-ce qu'il est vraiment en train de se cacher sous une des tables, absolument paniqué face au feu d'une des cheminées ? Il semblerait, en tout cas, et je l'entends dire qu'il y a vu un dragon. Il n'y a pourtant rien dans les flammes, ou du moins je n'y vois rien. Est-ce qu'il a bu ou mangé quelque chose d'étrange, ou est-ce que c'est plutôt une conséquence d'un manque de sommeil couplé à ce dont il était convaincu lors de l'attaque du train en avril dernier... Difficile à dire. Oh, ce ne serait quand même pas les toxines de sa crapaude, encore ! Dans le doute, je le rejoins sous la table et tente comme je peux de le calmer un peu afin de pouvoir l'emmener à l'Infirmerie. Mr O'Belt saura sûrement mieux de quoi il s'agit.

Une fois revenue de ce deuxième aller-retour au troisième étage, je peux enfin prendre le temps de manger un peu avant de revenir en salle commune. Par chance, je n'ai pas cours ce matin et peux donc me reposer un peu après ce début de matinée complètement surréaliste. Qu'est-ce qui peut bien leur arriver, à tous... Cependant, je ne suis pas déçue et retiens un long soupir avant de m'approcher de l'élève qui est étendue par terre au milieu du Terrier, à pleurer toutes les larmes de son corps. M'accroupissant auprès d'elle, il ne me faut pas longtemps pour reconnaître Deryn et m'inquiéter un peu plus quant à ce qui a pu lui arriver. Est-ce que c'est Tim, il a eu quelque chose ? J'ai bien du mal à tirer des informations de la quatrième année en tout cas, puisque tout ce que j'arrive à lui arracher sont de longs sanglots. Ah, je comprends finalement quelques mots, mais ceux-ci me font juste hausser les sourcils. Il lui manque une carte chocogrenouille ? ... C'est tout ? Je dois dire que je suis vraiment perplexe et que je ne comprends pas ce qui a pu la mettre dans un état pareil pour si peu. Est-ce que ce serait encore un coup de Solal le batracien ? Je commence à le soupçonner de plus en plus en tout cas, surtout que ça pourrait aussi expliquer le comportement d'Esther tout à l'heure... Enfin, il faudra voir ce qu'en dit l'infirmier, puisque je soulève ma camarade donc les sanglots continuent sans interruption afin de l'emmener deux étages plus haut.

Soufflant enfin après avoir déposé Deryn, je m'arrête et m'assois dans un couloir, essayant plutôt vainement de comprendre ce qui peut bien se passer aujourd'hui. D'abord Esther, puis Elian et enfin Deryn... C'est possible que tout puisse être mis sur le compte de la crapaude, mais quand même... Ça commence à faire beaucoup.

« C'est pas possible... » murmuré-je alors que mes yeux s'ouvrent grands.

Là, un peu plus loin dans le couloir... Gryffs est en train de faire une danse étrange en plein milieu du passage. Mais qu'est-ce qu'il fait, lui aussi... M'approchant du joueur de Quidditch, je peux voir qu'il garde les genoux pliés et les mains croisées, mais tend régulièrement ceux-ci tout en tournant. C'est quoi ce truc ? Essayant de ne pas rire face à cette vision burlesque, je comprends toutefois qu'elle n'est pas due à l'extravagance que peut parfois avoir le Poufsouffle, mais qu'il y a encore quelque chose qui se cache derrière. Définitivement, il s'est passé un truc en salle commune, et si ce n'est pas la crapaude d'Elian c'est autre chose. Ou alors le sixième année s'est pris un Tarentallegra ? Je ne suis même plus sûre que je veux réellement le savoir, et comme pour tous les Poufsouffle précédents, j'attrape Gryffs par le bras pour l'entraîner jusqu'à l'infirmerie. Mais c'est qu'il continue à danser en plus, ce qui ne m'aide vraiment pas à monter les marches rapidement.

J'ai la bizarre impression qu'ils vont tous me contaminer si je croise d'autres personnes dans cet état. C'est décidé, je vais m'enfermer dans mon dortoir jusqu'au prochain cours.

Je me suis toujours senti l'âme à aider les autres mais parfois je me demande comment certains trouve le moyen de faire des choses pareil ! Au troisième étage, alors que je voulais juste rejoindre ma classe de sortilège je tombe, au sens propre , sur Esther Cormier, je ne sais pas se qui lui prend de rire autant, mais le fait que je soit à terre la fait encore plus rire. Dans sa main, une boite vide de chocogrenouilles, personne autour d'elle.
En me relevant je vois que malgré son apparente surprise elle n'a pas l'air d'être dans son état normal , est ce un sort ? Non je ne le pense pas et à bien y regarder je pense qu'elle viens de manger une chocogrenouille qui détenait un filtre hilarant .
La situation me fait sourire et je décide tout de même de l'accompagner à l'infirmerie qui est tout à coté.
Son rire tonitruant et presque communicatif mais j'ai bien trop peur que Mr O'Belt me garde en observation en même temps qu'elle si j'arrive moi aussi hilare.

Décidément, les couloirs du château me donne à réfléchir sur la santé mentale de mes camarades.
Pourquoi faut il toujours se trouver la lorsque quelqu'un pleure ? Je ne sais pas réconforter les gens ! Deryn O'Connors , assis sur le sol et la tête dans les mains , pleure à chaud de larmes dans le couloir du deuxième étage. Je me rapproche d'elle et après plusieurs minutes à attendre qu'elle me regarde , je décide de lui demander se qui ne va pas. La réponse à cette question me fait contenir un rire nerveux. Elle venait de perdre sa plume de compagnie ! Oui sa plume de compagnie .... avais je bien compris ? A ma deuxième question qui était qu'est ce que je peu faire pour t'aider elle me répond " qu'elle a besoin de rester troll"... La deuxième réponse me surprend plus encore que la première.
Est ce que je suis malade moi même ? Je me touche machinalement le front pour vérifier ma température , rien de particulier. Lorsqu'elle me dit soudain qu'elle vient de sortir d'un duel je comprend que le problème ne vient pas de moi mais surement d'un sort de confusion qu'on lui a lancé. L'infirmier sera surement content de la voir arriver en lui déclarant qu'elle n'est absolument pas un chat.... Comme elle ose me le dire lorsque je lui suggère d'aller consulter chez Mr O'Belt.

Alors que tout parait enfin calme et normal, je vois Elian Kernac'h faire de grands gestes circulaires , il est à coté de la cheminée gauche de la grande salle. Fait il la danse de la pluie ? C'est vrai que le temps est très sec en ce moment mais la c'est un peu trop !
A mieux y regarder , son visage effrayé n'a pas l'air d'être en cohérence avec cette hypothèse.
Je me rapproche pour écouter ses paroles à moitié audible par des oreilles humaines. ( Bien que les miennes soient très belles et fines, colées comme il faut et plutôt très développées niveau écoute de ragots....) j'entend qu'il murmure " feu, du feu... " aurait il simplement la phobie du feu ? J'ai bien de la peine à y croire. Il n'a jamais eu un comportement pareil auparavant.
J'observe la scène d'un peu plus loin et je vois un groupe de garçons à coté de lui , regardant dans sa direction en riant. Auraient ils quelques chose à voir avec ce cinéma version 4d ?
Apres une enquête qui ne dura que deux secondes tant les mecs sont stupides et vantards... J'apprend qu'ils ont donner un cookie version "hypersensibilité forcée" à Elian.
Les effets devraient se dissiper tout seul me disent ils dans un fou rire, mais j'ai pitié de lui et je lui saisi la main à la volée dans sa "danse du feu" donc.... pour l'emmené voir la salle d'attente , sans aucune cheminée, de l'infirmerie.


La journée à était très riche en .... Je ne sais même pas quoi en dire. Mr O'Belt pourrais m'embaucher en tant que stagiaire, au moins je lui donne du client pour ne pas trop s'ennuyer.
Alors que je décide de retourner dans mon alcôve, bien tranquillement , je croise Gryffs Sorrow qui danse à reculons, les mains faisant des gestes assez ambigus de .... relevage de bijoux de famille pour avoir une idée de l'image dont mes yeux sont désormais incrustés.
Mais pourquoi faut il toujours que je vois ce genre de choses !?
Sa danse est pas si mal finalement et je décide de regarder un instant, après tout, quitte à être là, autant rire cinq minutes.
Il me fait étrangement penser à Mickael Jackson !! Mais oui c'est tout à fait cette gestuelle ! Je ne me doutait pas qu'il était si populaire même chez les sorciers !
En y réfléchissant bien, peut être en était il un aussi, cela expliquerais beaucoup, beaucoup de choses !! Je sort de ma rêverie rocambolesque pour regarder à nouveau la scène. Assurément il ne fait pas cela par sa propre volonté, pas ici, pas devant l'entrée de la salle commune ?!
Les éleves commencent à tous s'arrêter pour profiter du spectacle, car en effet, c'est un vrai spectacle qu'il nous offre !
Mais j'ai beau chercher, cette fois je ne vois ni potion, ni nourriture empoisonnée, ni même camarades farceur à l'horizon; Est ce finalement juste Gryffs Fan de MJ qui se trouverais devant nous ? Ou la fatigue surement , mais pour cela je ne peut rien y faire, il est BAD aujourd'hui et alors... la danse n'a rien de DANGEROUS.
Je lâche l'affaire et le laisse là, moi je compte bien rentrer lire un bon TRILLER.

Il n'aura échappé à personne que quelques changements ont eût lieu au niveau de la direction de la maison jaune et noir. En effet en cette rentrée 2047-2048, Miss Priddy se retrouve désormais aux rênes de la maison. Et celle-ci voulu célébrer son arrivée en grande pompe. Elle ajouta à des cookies de très nombreuses gouttes de philtre de confusion et les servit à plusieurs Poufsouffle pour qu'ils se mettent à faire des actions bizarres en son honneur. Le temps passé à Serpentard ne lui avait pas fait grand bien croyez moi ! Ce sont quatre mangeurs avérés qui en furent victime.

Commençons tout d'abord par Gryffs Sorrow. Il voulait un truc atypique pour impressionner notre directrice, quelque chose qui laisserait bouche bée toute la maison. Car faire en demi mesure ce n'était pas dans ses ressorts. Il eût donc l'idée de montrer ses talents de Swing sur une version revisitée d'une des musiques des Bizarr'Sisters. Il était décidé à prouver que rien ne l'effrayait... même pas le ridicule apparemment. Si ça ce n'était pas osé ! Des rumeurs disent qu'il aurait aussi voulu impressionner dans son moment de confusion la capitaine des Hel's... mais on ne sait pas trop si c'est que pour le Quidditch ou plus... affaire à suivre moi je dis, pas vous ?

En ce qui est de Esther Cormier, ce n'est pas les mouvements hasardeux de Gryffs qui l'auront plongé dans l'état dans laquelle elle est. Elle s'est debrouillée toute seule pour se retrouvée à cours de souffle à force de rire. En effet, la jeune Poufsouffle voulu s'initier à une présentation humoristique. Je suis dans l'obligation de vous avouer que je n'ai pas tout compris car elle riait entre les mots et on n'y comprenais plus rien. Je me rappelle toute juste qu'elle avait commencé par une histoire de limace à cornes qui rencontré une licorne... bref c'est tirée par les cornes cette histoire. Mais je peux vous rassurer qu'elle a réussit à faire rire tout ceux qui l'ont écouté, surtout Miss Priddy. Faut dire que son rire si particulier ne laisse pas indifférent... la voir ainsi... ohh mon Dieu rien que d'y pensait j'ai envie de rire...

Changeons de note pour m'éviter cette situation voulez-vous ? Je vais vous parler de Deryn O'Connors. Pauvre Deryn. Elle voulait faire un numéro méga cool disait-elle ! Elle avait presque tout prévu en un quart de secondes malgré ses idées quelques peu brumeuses. Le choix de musique, la durée de la prestation, le positionnement des artistes. Mais elle avait oublié la principale des choses : s' assurer que son coéquipier était d'accord ! Figurez-vous qu'elle avez prévu un numéro de claquette avec Tim son botruc en partenaire... sans en prévenir ce dernier. Et voilà que celui-ci refuse ! En grand timide il est partit se réfugier dans la serre des Poufsouffle laissant sa maitresse en larme au beau milieu de la salle commune. Mais ne vous en faites pas elle est ingénieuse notre Deryn.

Enfin finissons par Elian Kerna'ch. Il faut dire que impressionner Miss Priddy importait beaucoup au jeune Gallois. Et il n'a même pas pût se décider seul vous savez ! Il alla tout chancelant dans les dortoirs des garçons et demanda à Jeffrey Hunter : « Imagine que je veuilles impressionner une fille... comment je peux m'y prendre ?». Sans détour ce dernier lui avait répondu « Montre-la que tu sais jouer avec le feu ». Alors personnellement je ne comprendrais jamais ces gens qui parle en employant des expressions mais Elian lui compris. Il dévala un à un les escaliers des dortoirs, faisant autant de bruit que des bavboules en furies lâchées dans un escalier, pour se positionner devant la cheminée de la salle commune. Il piqua deux balais de Quidditch abandonnés non loin et après avoir fait le feu dans la cheminée en approcha les brindilles des balais. Il voulait faire un numéro de majorette avec des balais enflammés ! Mais avant même que la moindre brindille ne s'enflamme il prit peur. Il posa tout tremblant ses balais et s'éloigna du feu. Il ne savais plus quoi faire. Il vit Deryn toujours en pleurs et s'assit à côté d'elle sans dire un mot. Cela faisait un deuxième numéro à perfectionner. Il manquerait plus qu'ils décident de faire des claquettes ensemble.

Vous voyez la situation difficile dans laquelle je suis ? J'ai tout vu mais si je le signale avant la fin du spectacle je risque les représailles de Miss Priddy. Je vais donc attendre bien sagement et ne rien manger ou boire entre temps. Quand ce sera terminé je leur dirais que Miss Priddy a encore besoin d'eux à l'infirmerie et à coup sûr qu'ils me suivront !

Un première année s'approche doucement de vous, les yeux brillants...

"Bonjour ! Dites, je peux vous raconter ce qui est arrivé hier ? Parce que moi j'aime beaucoup raconter ce qui m'arrive, mais mon papa m'a dit que parfois ça gênait les gens, alors c'est pour ça que je vous demande avant ! Vous êtes sûr que je peux ? Oh chouette ! Alors c'est hier matin, quand je suis allé manger le matin j'ai trouvé Élina, vous savez c'est une Serdaigle, une grande, bah elle regardait les sabliers sans rien faire ! Moi je les regarde de temps en temps les sabliers, mais jamais aussi longtemps alors j'ai trouvé ça bizarre et du coup je suis venu la voir même si j'avais très faim ! Parce que vous savez, il était l'heure de manger et puis j'avais pas mangé depuis le jour d'avant, alors c'est pour ça que j'avais faim ! Mais elle elle bougeait pas, elle regardait juste les sabliers, alors je lui ai demandé ce qu'elle regardait et elle m'a pas répondu et j'ai trouvé ça encore plus bizarre ! Heureusement, mon grand frère est passé pas loin à ce moment-là et vous savez, il m'ennuie souvent mon grand frère, il me pique tout le temps mes affaires et parfois il se moque de moi aussi, mais il connaît aussi Élina et il est plus intelligent que moi, il a vite compris ce qui se passait, enfin je crois ! En fait je sais pas s'il a tout compris, mais il a dit qu'il fallait appeler l'infirmier et que je devais l'aider à emmener Élina jusqu'à l'infirmerie alors c'est ce qu'on a fait ! Pendant tout le trajet j'ai posé pleins de questions mais je crois qu'elle voulait vraiment pas parler parce qu'elle répondait à aucune ! Et je vais vous dire, je crois qu'elle ne voulait même pas me regarder, et ça m'a rendu triste... Mais on a même pas pu l'emmener voir l'infirmier tout de suite, parce que sur le chemin on a trouvé une autre Serdaigle qui voulait pas parler ! Vous connaissez Norma vous ? Moi je la connais pas bien, c'est vraiment une grande et moi je suis qu'un première année vous savez alors je connais pas tout le monde. Je crois que c'est au premier étage qu'on l'a vue, mais je suis pas sûr comme je me souviens pas de tous les détails, j'ai pas une super mémoire vous savez ! Mon grand frère il en a une bien meilleure que moi, et mon papa encore plus ! Mais du coup on était au premier étage à tirer Élina comme elle voulait pas avancer toute seule en plus de pas vouloir parler, et là on a vu Norma, elle était en plein milieu du couloir et elle regardait ses pieds comme s'il y avait quelque chose dessus, une tache ou je sais pas quoi, sauf qu'il y avait rien, j'ai regardé ! Je lui ai posé pleins de questions aussi mais comme Élina, elle voulait pas me répondre alors mon grand frère il a décidé de l'emmener elle aussi voir l'infirmier, et on a recommencé à marcher mais cette fois on tirait à la fois Élina et Norma, c'était super fatigant vous savez, parce que moi j'ai des petits bras et j'ai pas beaucoup de force dedans, mais heureusement mon grand frère il est super fort ! On a monté encore pleins de marches, je les ai pas comptées parce que je sais pas du tout combien de marches il y a dans le château, un jour je les compterai je pense mais pas tout de suite, et puis hier j'avais autre chose à faire du coup, et après on est arrivé au deuxième étage, et là on a vu Alaska ! Vous connaissez Alaska, n'est-ce pas ? C'est une grande grande Serpentard, je crois qu'elle à le même âge que Norma ou quelque chose comme ça, et elle est plus grande qu'Élina aussi, et puis elle c'était encore plus bizarre, parce que vous savez je vous avais dit qu'Élina elle regardait les sabliers, et puis que Norma elle regardait ses chaussures, mais Alaska elle regardait même pas un truc comme ça, c'est pour ça que c'était encore plus bizarre ! Mais non elle elle répondait pas non plus, mais par contre elle regardait rien du tout ! J'ai bien vu à ce moment-là que mon grand frère il commençait à être super inquiet, qu'il trouvait qu'il y avait quelque chose de pas normal, mais moi je trouvais ça trop drôle comme situation ! Vous vous rendez compte ? Je pense pas que vous vous rendez compte comme vous vous êtes grand et moi je suis petit, mais en fait j'imaginais qu'on allait ramasser tous les élèves du château sur notre chemin et j'imaginais que ça allait faire une grande chaîne et qu'on ferait même une chenille qui parcourrait tout le château ! Vous imaginez ça ? Oh, j'aimerais bien faire une chenille qui parcourrait tout le château avec mes amis... Mais du coup on a aussi pris Alaska avec nous, et là ça devenait compliqué comme on était que deux et qu'on avait trois personnes à tirer, et comme je vous ai dit j'ai des petits bras moi. Mais on s'en est sorti parce que mon grand frère il est trop fort, je vous ai déjà dit à quel point il est trop fort, même quand il m'embête ? Alors avec son aide et toute sa force, on est arrivé jusque devant l'infirmerie, et même que sur tout le reste du trajet, j'ai continué à parler aux trois filles mais il y en a aucune qui a bien voulu me répondre... Mais quand on est arrivé devant l'infirmerie, je crois que c'était plus trop important, déjà parce qu'on allait voir ce qu'allait dire l'infirmier, et puis aussi parce qu'il y avait quelqu'un d'autre devant ! Quelqu'un d'autre, qu'on connaissez pas, vous vous rendez compte ? C'est vraiment un truc improbable à Poudlard, on voit toujours les mêmes personnes partout parce que c'est bien protégé ou quelque chose comme ça, en tout cas c'est ce que j'ai entendu, et puis ça serait logique comme c'est une école et qu'on doit apprendre des choses, pas rencontrer pleins d'adultes ! Mais là il y en avait un qu'on connaissait pas, et puis devinez quoi : il était devant une horloge, et lui aussi il répondait pas quand on lui posait des questions ! Là je me suis demandé si c'était pas juste que les gens avaient plus envie de me parler, mais mon frère il me parlait bien lui, et puis ils répondaient plus à mon grand frère non plus. Mais mon grand frère, même s'il est super fort, il a eu l'air encore plus inquiet en voyant le monsieur, et il a tout de suite été cherche l'infirmier ! Heureusement il était juste à côté comme on était devant l'infirmerie donc c'était super pratique ! Je sais pas si j'aurais été voir l'infirmier comme ça si j'avais été tout seul, parce que je trouvais ça quand même un peu drôle de pouvoir poser pleins de questions et qu'on me dise pas que je parle trop... Vous trouvez pas que je parle trop vous non ? Mais du coup l'infirmier il est venu et il a récupéré tout le monde et comme j'avais faim moi je suis tout de suite allé manger ! Vous vous souvenez, j'avais dit au début que j'avais super faim comme j'avait trouvé Élina juste avant d'aller manger et j'avais déjà super faim à ce moment-là alors après avoir ramené tout le monde à l'infirmerie c'était encore pire ! Mais j'ai appris des trucs vous savez, et je crois que je peux vous dire, et si jamais en fait je pouvais pas vous dire vous garderez tout ça pour vous hein ? Et du coup voilà ce que j'ai appris : en fait le monsieur qu'on a trouvé, je crois qu'il s'appelle Kenear, moi je trouve que c'est un prénom bizarre mais il y a pleins de prénoms différents donc c'est normal qu'il y en ait des bizarres ! En fait il avait rien à faire à Poudlard, je crois pas qu'on sait comment il est entré, mais apparemment il avait préparé un philtre de confusion, c'est une potion pour les grands, je crois que mon grand frère sait la faire mais je suis même pas sûre, et du coup cette potion il en avait mis dans un des plats des elfes sans se faire voir, déjà je sais pas comment c'est possible parce que les elfes ils sont trop cool, mais il a réussi et du coup tous ceux qui avaient mangé de ce plat ils ont plus voulu répondre aux questions comme ça ! Et apparemment que ce monsieur il avait aussi goûté de son plat et que c'était pour ça qu'il voulait plus répondre aux questions non plus ! C'était quand même fou comme histoire vous trouvez pas ? En tout cas moi je trouve que c'était fou, et c'était pour ça qu'il fallait absolument que je vous la raconte ! Oh attendez, il y a mon grand frère là-bas, je vais voir s'il a besoin d'aide, au revoir !"

Enfin, il semble avoir terminé son long, très long monologue... Soulagé, vous pouvez le voir repartir pour aller tout raconter à quelqu'un d'autre.

Un soir par semaine il est là. Arpentant les couloirs de son pas délicat, sa silhouette élancée et les cheveux blonds flottant au vent, Natanaël Carpentier capture tous les regards. Il ne laisse personne indifférent. Si ce n'est pas ses yeux couleur océan qui vous vont chavirer, c'est que vous vous êtes déjà laissés emporter par son parfum ou l'éclat argenté d'une mèche de cheveux. Un soir par semaine, monsieur Carpentier s'empare de quelques cœurs supplémentaires. Au final, il n'en restera qu'un.

Votre assistant personnel n'a d'yeux que pour Diarmuid O'Belt -c'est peut-être ce qui fait de lui un bon soldat pour ramasser les recrues tombées au combat. Ou bien simplement aimez-vous sa compagnie. Personne ne vous jugera quand dehors plus grand mal décime les rangs de Poudlard.

De passage dans les cachots, prête à s'enchaîner elle-même à un mur pour se soulager de son mal, Alaska Cross est en proie à un désespoir plus grand encore que l'amour porté au Vélane. Elle qui ne désirait qu'être témoin de ces étranges maux pour alimenter son journal et révéler la vérité au monde s'est retrouvée prise au piège. Elle semble absente, incapable de réfléchir. Totalement hypnotisée, son regard flotte dans le vide tandis qu'un sourire béat persiste sur des lèvres gercées à force de s'entraîner aux baisers sur le miroir de sa salle de bain. « Suis-moi Alaska Cross. Laisse-moi t'emmener au bout du monde. » Je lui susurre presque à l'oreille -il faut au moins ça pour la sortir de ses pensées. Elle me jette un regard éperdument amoureux parce qu'elle ignore bien que ce n'est pas Natanaël Carpentier qui s'adresse à elle -je n'ai fait qu'emprunter son apparence avec du Polynectar. Très vite, l'adolescente rejoint l'hôpital du cœur, dirigé par un Diarmuid O'Belt dépassé.

Dans le hall, Élina Clarke sautille partout. Elle ne tient plus en place depuis son eye-contact avec le semi-vélane. Désormais persuadée que l'homme sera sien et incertaine de la façon dont elle peut définitivement attirer ses faveurs elle réajuste tous les deux pas son apparence dans un miroir, ou un reflet trouvé au détour d'un tableau ou d'une vitre. Le nez collé au verre des sabliers de Serdaigle, son regard noisette se perd dans le reflet qui lui est renvoyé. Elle se demande si ce bleu océan pourrait aussi s'égarer dans le brun de ses yeux -si tout comme ses pupilles ne se détachent pas des saphirs, les saphirs pouvaient aussi ne regarder qu'elle. Mais l'adolescente est accrochée à son reflet depuis tant de temps déjà qu'elle qu'il semblerait qu'elle ne se relèvera jamais. L'hôpital du cœur lui ouvre grand les bras quand enfin elle suivra le reflet de mon miroir de poche -viens, que je te guide vers Diarmuid et ses mains magiques !

Avez-vous déjà entendu parler de Yann Kenear ? Ni professeur ni membre de l'équipe éducative, le trentenaire erre lui aussi dans les couloirs de l'école. La sécurité de Poudlard laisse à désirer pour qu'individu aussi louche puisse pénétrer l'enceinte de l'école mais que voulez-vous -c'est que les responsables des lieux ont aussi succombé aux charmes du semi-vélane, miss Montmort la première. Le regard accroché au balancier de la grande horloge, Yann Kenear compte les secondes qui le séparent du prochain cours de langue du professeur Carpentier. Planté comme un piquet au milieu de la cour depuis des heures, son regard ne lâchant pas d'une semelle ce balancier virevoltant au rythme des secondes, il semblerait que l'homme ne quittera pas les lieux avant l'heure fatidique des retrouvailles. Monsieur Kenear, notre cher Natanaël ne revient au château que dans trois jours.. ! Me voilà contraint à d'un coup de baguette magique arrêter temporairement le cliquetis de l'horloge. Comme stupéfixé, le balancier se fige. Le temps semble arrêté. Sous le choc et perdant contrôle alors qu'il se pensait maître de ce jeu amoureux, Yann Kenear s'évanouit. Plus qu'à le transporter à l'hôpital du cœur !

Norma Sutherland a davantage les pieds sur terre. La solitaire jeune fille guette à l'entrée du bureau de la Directrice, bien décidée à la ramener à la raison. Norma a les pieds sur terre, mais la tête dans les nuages. L'image du visage de Natanaël Carpentier ne quitte pas son esprit. Une seconde d'inattention et voilà que son cœur bat à tout rompre, et qu'elle est prête à quitter les lieux pour elle aussi guetter l'heure des retrouvailles avec le semi-vélane. Pour garder les pieds sur terre il faut quitter les sentiers de l'amour, décrocher son âme des rouages traîtres des sentiments, chasser les nuages de son esprit. L'adolescente a les yeux rivés sur ses pieds. Il n'y a que ça pour la ramener à elle, pour qu'elle se souvienne qui elle est, ce pour quoi elle combat : la liberté des cœurs. Toute tremblante, notre soldate est sur le point de céder : je la ramène sans difficulté à notre quartier général, à l'hôpital des cœurs pour un philtre de désamour.

À l'hôpital des cœurs, Diarmuid O'Belt lutte chaque jour pour qu'adolescents et plus grands ne soient pas importunés par des sentiments qui ne sauraient apporter bonne fortune. Chaque jour, Diarmuid O'Belt répare les cœurs douloureux.

Ah la grippe saisonnière ! Une vraie saleté ce virus n'est-ce pas ? En tant qu'infirmier de Poudlard vous n'allez pas me dire le contraire. A force de distribuez des litres et des litres de Pimentine vous feriez tout aussi bien de faire déménager l'infirmerie dans les cachots. Mais cette année le nouveau virus à la mode n'est pas la grippe mais quelque chose de tout aussi inquiétant. J'espère que vous saurez trouver rapidement un remède au mal qui sévit sur le château : les chocolats oubliettants ! J'ai en tout cas plusieurs patients qui sont dans la salle d'attente, prêts à recevoir vos bons soins Mr O'Belt. Je vais vous faire un petit topo sur chacun d'entre eux afin que vous puissiez établir un diagnostic.

Alaska CROSS

On pourrait croire que la Serpentard essaye de digérer son goûter pris en compagnie de son grand-père Archibald Featherstone en lisant la rubrique "Potins" de son journal de maison mais l’œil de la sixième année semble quelque peu vitreux. Quand on connaît le goût de la jeune fille pour les ragots on comprend très vite que la situation est critique. En effet qui pourrait rester insensibles aux dernières frasques de Miss Valerion avec son casting de la nouvelle star du nouveau Prodige ? Ou encore de savoir pourquoi Eider Dawkins aime autant arpenter les souterrains dernièrement ? Et je ne parle pas du prodigieux Aliosus Nerrah, courtisé de toute part...

Visiblement pas rassasiée par les gâteaux tous secs de papy Featherstone, Alaska a pioché dans des chocolats. Est-ce qu'une des trois cibles des rumeurs énoncées pourrait avoir offert ces gourmandises oubliettantes à la Serpentard ? Quoi qu'il en soit Alaska a été docile, comme hypnotisée et donc pas difficile à amener ici. Il m'a suffit de dire que papy Featherstone s'était cassé le col du fémur en glissant sur un sachet de thé après leur goûter commun et elle a suivi sans faire d'histoire. Elle attend dans la pièce d'à côté en pensant se rendre au chevet de son grand-père.

Yann KENEAR

Mais que fait un dragonologiste à Poudlard ? Promis je n'y suis pour rien ! Mais en tout cas il est bien au château, planté comme un radis devant tour de l'horloge à regarder le mouvement de balancier. Tout pourrait porter à croire qu'il est hypnotisé par ce mouvement ou bien que Mr Kenear se dit qu'il s'agit en fait d'un gigantesque retourneur de temps. En effet il regrette peut-être de s'être fait souffler le poste de responsable de la réserve des Hébrides par Aki Davis et voulait retourner en arrière ? Mais visiblement Mrs Davis a plusieurs coups d'avance à en juger par les traces de chocolats autour des lèvres du dragonologiste. Peut-être la nouvelle responsable voulait elle empêcher que son employé ne vienne discuter avec Miss Valerion de mon prochain stage. J'espère que non car mon cœur saigne à cette idée...

Pitié, soignez vite Mr Kenear que j'ai le fin mot de cette histoire. Il attend à côté et l'avantage de l'oubliettage c'est que les patients ne sont pas très vifs... Il a juste fallu dire à Mr Kenear que Mrs Davis était à l'infirmerie et voulait lui donner le poste de responsable de la réserve des Hébrides par intérim, le temps qu'elle se remette.

Elina CLARKE

J'ai trouvé Elina dans le hall en train de se contempler d'un air absent dans le reflet des sabliers. J'aurai pu la laisser là et que Serdaigle soit affaibli pour la course à la Coupe. Mais à vaincre sans péril on triomphe sans gloire paraît-il... Et puis c'est ma nouvelle camarade du Prodigium donc je n'allais pas rester là sans rien faire. En tout cas elle ne semble plus savoir qui elle est et je me demande à qui pourrait profiter le crime ? En tout cas le chocolat sur ses doigts ne trompe pas, les chocolats oubliettants semblent avoir encore frappé.

Qui pourrait être un suspect plausible ? Ca me fait mal de dire ça mais je penche pour Adaline MacBeth. Elle a quitté le Prodigium au moment où Elina y arrivait et la Gryffondor l'a peut-être jalousée. Pourquoi une quatrième année à intégré le club alors qu'Adaline peinait à se faire aimer par Miss Valerion en restant dans les dernières places de ses chouchous parmi les chouchous... En tout cas la Serdaigle est venue sans faire d'histoire. Je lui ai juste dit qu'il y avait un grand miroir à l'infirmerie et que ce serait plus agréable que de se regarder dans le reflet des sabliers.

Norma SUTHERLAND

On pourrait croire que Norma baisse les yeux face à son Directeur de maison Mr Dawson. Raison de sa colère ? Ses trop nombreuses absences dernièrement. Et pourtant rien de tout ça. En fait c'est un première année qui m'a confié Norma, ne sachant pas quoi faire d'elle. Elle a été trouvé en regardant ses pieds d'un air totalement absent. Coïncidence ou pas une boîte de chocolats était ouverte sur le bureau de Mr Dawson. Peut-être est elle un dégât collatéral et qu'elle n'était pas la cible initiale ? Quoi qu'il en soit ça lui apprendra à fouiller le bureau de son Directeur en son absence.

Mais bon, ses commentaires au Quidditch étaient fameux et la saison reprend justement... Je lui ai d'ailleurs dis que vous aviez des traitements préventifs contre les extinctions de voix et elle m'a suivi sans faire la moindre histoire.

Voilà pour le topo. Je ne sais pas trop quoi en penser mes les chocolats oubliettants semblent être le nouveau moyen à la mode pour mettre la pagaille à Poudlard et même au delà ! Reste à trouver qui est à l'origine de cette trouvaille. Je vous ai réduit la liste des suspects c'est déjà un bon début non ?

A l'état sauvage, le feuillage des mandragores apparaît à la mi-novembre. Mais grâce à toute l'attention du professeur de botanique et à la culture sous serre, à Poudlard, les mandragores ont déjà leurs feuilles pour Halloween et toujours beaucoup de succès.

Deux élèves de quatrième année, Elina Clarke de Serdaigle et Alaska Cross de Serpentard, eurent l'idée de préparer, en toute discrétion, du vin de miel, une boisson alcoolisée produite à partir d'un alcoolat de mandragore, par macération de plantes fraîches dans l'alcool.

Yann Kerean, quant à lui, voulut fabriquer un sérum de vérité bon marché.

Et la jeune Norma, en bonne élève qu'elle était, avait le projet de faire des travaux pratiques pour épater sa professeure de potions, en créant un somnifère à base de cette plante.

Tous les quatre se mirent au travail de préparation des parties de la plante qui les intéressaient. Mais ce qu'ils oublièrent dans leur hâte d'obtenir un résultat, ou par ignorance, fut de mettre des gants, car les alcaloïdes toxiques contenus dans la plante, passent facilement à travers la peau et rejoignent la circulation sanguine. Ils provoquent une sensation de lévitation (c'est la raison pour laquelle Norma regardait ses pieds) ou des hallucinations, avec des pupilles dilatées et des troubles visuels (symptômes qui touchaient les trois autres protagonistes, leur donnant l'air d'avoir été hypnotisés).

Pour les convaincre de se rendre à l'infirmerie, où monsieur O'Belt leur administrerait un traitement, je promis à monsieur Kerean de bien vouloir jouer ensuite le rôle de cobaye, lorsqu'il testerait son sérum de vérité. En fait, j'espérais bien qu'il ne conserve aucun souvenir de mes paroles.
Avec les quatrième année, j'avançais l'argument que l'infirmier ne posait jamais trop de questions. Elles étaient plus inquiètes d'une éventuelle punition que de leur santé. Quant à Norma, il me suffit de lui prendre la main et elle me suivit sans résistance.

Je les accompagnais tous les quatre à destination, car dans leur état, ils oubliaient rapidement où ils se rendaient ou même à quel étage se trouvait l'infirmerie...

Toute coïncidence ou ressemblance avec des personnages réels n'est ni fortuite ni involontaire.