Rafael n'avait pas de cours ce jour là mais il avait passé la nuit de garde et avait décidé de rester au château pour dormir un petit peu. La nuit avait été mouvementée, plusieurs élèves s'étaient donnés rendez-vous dans la tour d'Astronomie et Rafael avait donc passé une petite heure à raccompagner les élèves dans leur salle commune. N'ayant plus la patience qu'il avait à ses débuts concernant les sorties nocturnes, le professeur de Vol n'hésitait plus à mettre des punitions. C'est d'ailleurs ce qu'il avait fait cette nuit, une punition collective et cinq points en moins pour chaque élève.

En fin de matinée, Rafael s'était réveillé et, difficilement, il s'était préparé et levé. Il sentait qu'il n'était plus si jeune que ça. En général, les lendemains de nuits de garde qu'il faisait étaient difficiles et il devait se forcer à faire des activités car sinon il n'était pas du productif. Après avoir pris un petit déjeuner rapidement, il s'était donc rendu sur le terrain de Quidditch, voler sur son balai lui permettait de se réveiller, c'était donc le programme du jour. Balai en main, le trentenaire descendit sur le terrain et une fois arrivé, il vérifia que sa tenue était bien mise et que son balai était dans un bon état. Lorsqu'il fur sur de lui, il enfourcha le Varápidos et s'apprêta à taper du pied au sol.

Cinquième. Il avait fini cinquième à la course de balais il y a de cela six jours. Et Owen ne s’en remettait toujours pas. Lui qui visait un podium, passer en dernier la ligne l’avait quelque peu déçu. Il se consolait en se disant que ses adversaires étaient bien plus à l’aise sur un balais que lui, tous ayant pratiqué le Quidditch où étant à l’heure actuelle des membres à part entière de leur équipe, mais la défaite restait tout de même salée. Il s’était vite pris au jeu, l’adrénaline s’emparant de lui et si au départ il souhaitait juste tester et s’amuser, dorénavant il souhaitait progresser et prendre sa revanche.

Mais il savait qu’il n’y parviendrait pas seul. Qu’il aurait besoin d’aide. Et pour cela personne n’était mieux placé que son collègue Rafael. Après tout, ils s’entendaient bien, même si depuis la Saint-Valentin de l’année passée une gêne s’était installée entre eux, et puis ce n’était pas pour rien qu’il était professeur de vol ! Maîtriser son balais, voler droit… voire même s’approprier quelques figures… il devrait pouvoir lui enseigner les rudiments de base et l’aider dans sa quête de la première place ! C’est pourquoi, en cette fraîche matinée, Owen avait enfilé une tenue adaptée à la pratique du sport sur balais, et s’était dirigé vers le terrain d’entraînement où Rafael donnait habituellement ses cours, bien décidé à concrétiser l’idée qu’il avait derrière la tête. Et il avait visé juste. Ce dernier était seul et de ce qu’il pouvait voir - assez précisément puisqu’une dizaine de mètres seulement séparaient les deux hommes - Rafael s’apprêtait à prendre les airs. Owen se mit alors à courir dans sa direction et lui cria juste à temps :

- Hey Rafael ! Attends ! Puis il continua une fois arrivé à sa hauteur, essouflé d’avoir couru. J’ai un service à te demander. Je sais bien que je suis pas très sportif mais… j’aurai envie de m’améliorer un peu plus dans les airs avec ces machin là, dit-il en désignant le balais de son collègue de la main. Tu crois que tu pourrais m’aider ? demanda-t-il plein d’enthousiasme.

Rafael avait pris le temps de s'assurer qu'il n'y avait pas d'obstacle autour de lui, et pourtant, il n'avait pas bu le bibliothécaire de l'école venir vers lui en tenue de sport. Ce n'est que lorsqu'il entendit son nom retentit sur le terrain qu'il s'arrêta dans son geste et vit Owen. Le jeune homme venait dans sa direction et ce n'est qu'une fois arrivée à sa hauteur, essoufflé, qu'il lui expliqua ce qu'il venait faire sur le terrain.

Il révéla au professeur de Vol qu'il avait envie de prendre des cours particuliers en Vol. Rafael descendit de son balai et accueillit son collègue avec le sourire. Leur relation était bien parti lorsque les deux hommes s'étaient retrouvés dans les tribunes et qu'ils aient joué un match de Quidditch amical avec Mark et une poignée d'élève. Certes, les évènements qui s'étaient passés lors de la Saint Valentin avaient ralenti le développement de leur relation mais il y avait prescription. Rafael ne tenait plus rigueur à personne concernant ce qu'il s'était passé ce jour là. Il répondit alors avec sa bonne humeur habituelle.

« — Je suis content que tu me demande de l'aide, je serais très heureux de t'aider.

Rafael se rappela de la dernière course qu'il avait arbitré avec son amie Sarah. Il avait été d'abord surpris de constater qu'Owen s'y était inscrit mais était très heureux de constater que leur Club attirait aussi les adultes. Il s'était néanmoins rendu compte qu'Owen avait quelques difficultés pour le Vol mais il était heureux de voir que le jeune homme ne restait pas sur une défaite. Il reprit alors:

— Je vois que tu es en tenue de sport, tu as envie qu'on s'envole ensemble? »

Owen fit soulagé en voyant Rafael descendre de son balais. Chouette ! Il l’avait entendu ! Il ne décollerait pas ou du moins pas sans lui. Après avoir expliqué brièvement ce qu’il attendait de son collègue, en espérant qu’il ai compris, Owen écarquilla les yeux d’excitation tel un enfant lorsque Rafael lui fournit une réponse positive.

- C’est vrai ? Tu ferai vraiment ça pour moi ? demanda-t-il tout excité pour être sûr d’avoir bien entendu. Mais c’est trop bien, merci ! Je vais tout déchirer à la prochaine course, ajouta-t-il dans un grand sourire.

Le bibliothécaire avait à présent hâte de commencer son entraînement, apprendre à faire des figures toutes plus folles les unes que les autres, s’élever d’un simple coup de semelle sur le sol plus haut encore que les tours du château, détenir enfin le secret de tous ces voltigeurs exceptionnels sur balais ! Il y aurait du travail et il souhaitait bien du courage à son collègue pour ça mais quand la motivation y est… Depuis qu’il avait découvert ces courses, ce qui au début ne l’avait attiré que “pour tester” s’était peu à peu transformé en activité qui lui plaisait bien et il ne manquait à présent pas grand chose pour que cela devienne une nouvelle passion. Une victoire peut-être… Et pourtant, malgre son envie de s’y mettre rapidement, il fut quelque peu gêné par la proposition de Rafael. Bien sûr qu’il en avait envie, et que c’était même en prévision de cela qu’il s’était mis en tenue de sport… mais il ne voulait pas paraître impoli et pourtant… il savait qu’il lui serait difficile de rester de marbre face à sa proposition plus qu’alléchante. Owen répondit sans plus tarder et sans réfléchir.

- Oui je suis en tenue de sport, je comptais aller heu… aller… aller courir un peu ? Dans le parc, oui c’est ça, aller courir dans le parc, dit-il hésitant en rougissant. *Bravo Owen, belle excuse, félicitation !* se dit-il ironiquement à lui-même. Il serait donc irrémédiablement un pitoyable menteur. Plus ridicule comme situation ça n’existait pas. Mais si tu insistes… continua-t-il en se grattant la nuque, signe de nervosité, ce serait avec grand plaisir que j’accepte ta proposition ! finit-il avec un sourire. Par contre j’ai pas de balais, et je te préviens va falloir que tu sois patient, conclut-il, se disant qu’il vallait mieux prévenir son collègue que ça risquait de ne pas être facile.

Rafael se doutait de la réponse à sa question mais il préférait demander. Owen pouvait vouloir se mettre au sport, il lui semblait, dans un souvenir lointain, qu'il avait émis cette idée dans les tribunes lors d'un match qu'ils avaient été voir ensemble. De son côté, en entendant la réponse du professeur de Vol, Owen sembla étonné et s'empressa de s'assurer que la proposition de son collègue était vraie.

Face à cet enthousiasme, Rafael sourit de plus belle et hocha la tête pour répondre au bibliothécaire. Owen semblait déterminé à faire des progrès sur un balai et dans les courses de Poudlard. Cependant, sa bonne humeur et son excitation semblèrent disparaitre quelques instants. Rafael eut l'impression que son collègue était gêné de la question qu'il venait de lui poser. Il avait peut-être mal interprété la tenue d'Owen, c'était peut-être pour lui un pyjama ou une tenue décontractée. L'anglais se mordit discrètement la lèvre avant d'écouter la réponse de son collègue.

Owen finit par répondre à la question de son collègue en prétextant qu'il avait voulu aller courir dans le parc. Rafael ne crut pas une seule seconde à la réponse de son collègue mais se retint de tout commentaire, il ne voulait que ce-dernier se sente plus gêné encore. Owen finit par accepter la proposition mais ajouta qu'il n'avait pas de balais. Rafael haussa les épaules et répondit tout naturellement:

« — Ne t'inquiètes pas, nous avons une jolie réserve de Nimbus 2001.

Il sortit sa baguette rapidement, visualisa l'un des balais qu'il avait rangé la veille et se concentra sur ce balai. Il le fit ensuite apparaitre d'un coup de baguette et après quelques secondes, il le rattrapa habilement de ses deux mains. Il tendit ensuite le balai de course à son collègue et lui fit un petit rappel.

— Comme tu le sais sûrement, demander à son balai de venir se placer dans sa main créé un lien entre toi et le balai. Le mieux c'est donc que tu le fasses pour rendre le Vol plus agréable. »

Rafael posa le Nimbus 2001 aux pieds d'Owen et fit de même avec son balai. Il n'était pas sur que le jeune homme fasse toujours cette manoeuvre et il préféra lui montrer comment le faire. Il plaça sa main droite au dessus du balais, et sans la moindre hésitation, demanda fermement à son Varápidos de venir dans sa main à l'aide d'un "Debout". Aussitôt, le bois magique vint se loger dans le creux de sa main. Cela faisait maintenant plus d'un an que Rafael volait avec ce balais et le lien était déjà créé entre ces deux-là, son balais n'hésitait plus une seule seconde avant de lui obéir.

« Cool ! » s’exclama Owen lorsque son collègue lui précisa qu’il pourrait emprunter les balais de l’école. Il n’eut d’ailleurs pas le temps d’ajouter quoique ce soit que déjà le balais se arrivait dans les mains de Rafael. Ça pour être efficace c’était efficace !

- Merci bien, glissa Owen lorsque ce dernier lui tendit le Nimbus. Il observa son balais quelques instants tout en écoutant le professeur de vol lui faire quelques rappels concernant le lien balais-sorcier. Bien sûr oui, je suis pas encore assez vieux pour avoir oublié mes cours de vol, ajouta-t-il en riant avant de se concentrer sur sa monture posée à ses pieds. Concentration, c’est parti ! Debout ! ordonna-t-il fermement au balais qui vint se placer dans la paume de sa main. Je te reconnais toi ! On a volé ensemble pour la dernière course, ajouta-t-il à l’adresse du Nimbus 2001. En réalité il n’en savait rien, ce n’était très certainement pas celui-ci sur lequel il avait volé, mais de se le dire ça mettait le bibliothécaire en confiance. D’un oeil extérieur la scène qui se jouait devait être amusante à voir, ridicule, il était ri-di-cule. Mais il s’en fichait complètement. S’il y a bien quelque chose qu’il avait appris ces dernières années c’est que le riddicule ne tuait pas.

- Prêt à m’envoler ! dit-il tout guilleret à son collègue qui avait lui aussi son balais en main. Un magnifique Varápidos, un balais de compet’ ! Quel est le programme, ô grand maître de ces trucs volants ? demanda-t-il sans plus tarder à l’homme à ses côtés, excité comme un enfant. Un grand enfant de 23 ans, voilà ce qu’il était à ce moment là.

Balai en main, Rafael regarda ensuite son élève du jour en faire de même. Ce-dernier confirma au professeur de Vol qu'il n'avait pas oublié comment il devait faire pour grimper sur son balai. Il tendit sa main au dessus du balai et lui donna l'ordre de venir s'y placer. Le Nimbus 2001 exécuta sans hésitation ce que venait de demander Owen et ce-dernier semblait fier de lui. Il remarqua alors qu'il avait un Nimbus 2001 dans les mains et celui lui rappela sa dernière course de balais. Sa remarque fit sourire Rafael et il attendit qu'Owen soit prêt.

Cela ne tarda pas à arriver et il lui demanda quel était le programme du jour. Rafael hésita quelques secondes, il avait remarqué qu'Owen avait de bonnes bases en ce qui concernait le Vol mais il avait l'impression qu'il perdait un petit peu confiance en lui lorsqu'il était en grande vitesse. Malgré tout, il préférait savoir comment son collègue se sentait vraiment sur un balai pour adapter au mieux son cours informel. Il répondit donc:

« —Je pense que nous allons nous focaliser un petit peu sur la gestion de ton balai lorsque tu es lancé à grande vitesse. J'ai l'impression que c'est ça qui t'a un petit peu posé problème lors de la course. De ton côté tu te sens comment toi quand tu voles? C'est aussi de cela qu'il faut partir. »

Rafael était déjà en train de réfléchir au type d'exercice qu'il allait faire faire à Owen selon les réponses qu'il pouvait lui apporter.

Owen voulait le programme ? Rafael le lui servit sur un plateau d’argent. Il lui laissait le choix, faire en fonction de comment lui le ressentait. C’était tout ce que le bibliothécaire souhaitait, c’était parfait. Owen sourit à son collègue tout en réfléchissant à la question qu’il venait de lui poser. Comment se sentait-il volait ? Pas à l’aise, c’était certain. Mais Rafael aurait très certainement besoin de plus de précisions. Que pouvait-il lui dire d’autre… qu’il avait du mal à rester sur son balai lorsqu’il y avait du vent ? Qu’il avait peur de pas pouvoir s’arrêter s’il allait trop vite car il avait l’impression que sa monture était out of control ?

- J’ai peur, et pas beaucoup de technique. Mais ça me plaît ! Enfin, je veux dire, j’ai bien aimé la course, les sensations que ça procure. Mais je me bloque tout seul, parce que j’ai peur de faire un faux mouvement et que ça m’envoie brouter l’herbe. Quand il y a du vent, je me tétanise. Et quand je vais vite oui aussi…

Owen était content de son résumé. Oui, c’était globalement les points important à retravailler. Il leva la tête vers le ciel, il n’avait qu’une hâte : décoller, voler et apprendre. Comme tout les élèves de Poudlard le faisaient. Comme il l’avait fait quelques années plus tôt. Apprendre. Il avait eu de très bonnes notes en vol ! Mais il n’avait pas retouché une seule fois à un balais avant la course depuis qu’il avait passé ses ASPICs, il était plus que rouillé.

Tout en réfléchissant de son côté, Rafael remarqua qu'Owen semblait étonné que ce soit à lui de donner des pistes à Rafael mais il ne dit rien à se propos et se mot lui aussi à réfléchir à ce qu'il devait répondre à son collègue. Après quelques secondes, le plus jeune des deux expliqua à l'autre comment il se sentait sur un balai. Il avait peur de se faire confiance à lui et à son balai, c'était souvent le problème qui n'avait pas beaucoup volé sur un balai.

Rafael n'avait pas trop de difficultés pour comprendre l'état de l'esprit de son jeune collègue. En réalité, le balai n'était pas vraiment différents des autres moyens de transport. Dés qu'on arrêtait de l'utiliser, on perdait un peu confiance. Un peu de pratique et l'aisance reviendrait. Le professeur de Vol ouvrit la bouche et répondit:

« — Je comprends, c'est souvent le problème quand on utiliser pas trop le balais. Mais la chance que nous avons est que nous avons aussi une baguette. Je peux comprendre que tu as des peurs mais si ça peut te rassurer, rappelle toi que tu as ta baguette à portée de main et qu'elle peut t'aider.

Rafael fit une petite pause et se concentra sur le terrain pour analyser ce qu'il pouvait demander à Owen. Par sécurité, il fit apparaitre, à l'aide de sa baguette une filet de protection qu'il utilisait lors de certains cours. Il prit quelques minutes pour l'installer convenablement puis revint vers Owen pour lui dire:

— Donc la vitesse et le vent. Je pense que l'on peut commencer par ça. Le but est de faire le meilleur temps d'un bout à l'autre du terrain. Il n'y a pas de vent, le ciel est dégagé, concentre toi sur ta vitesse. Tu ne risque rien avec ce filet. »

Rafael semblait bien comprendre les problèmes qu’évoquait Owen. Oui, il l’avait bien cerné, c’était une question de confiance en lui et en son balai, c’était exactement de cela qu’il s’agissait. Il avait su mettre les mots là où l’irlandais ne les avait pas trouvé et s’était donc contenté de décrire. Et le fait qu’il le comprenne le rassurait. Il n’avait effectivement pas volé depuis des années et n’étant déjà pas des plus à l’aise au départ, cela n’arrangeait pas les choses.

- Oui c’est ça, j’ai pas pratiqué depuis des années. Portoloins, transplanage et poudre de cheminette sont quand même bien plus rapide pour rejoindre deux points éloignés, ajouta-t-il en justification.

Quant à la mention de sa baguette… il n’avait pas tord. Owen n’y avait jamais pensé mais il ne pouvait pas nier que c’était un sacré atout. Il pouvait effectivement utiliser cette dernière si cela n’allait pas, ce n’était pas une mauvaise idée et peut être que si on le lui avait fait remarqué plus tôt, il aurait déjà été un peu plus à l’aise dans les airs. Tandis que Rafael installait un filet, le bibliothécaire se répétait en boucle qu’il n’avait rien à craindre, il avait sa baguette, comme venait de le souligner son collègue, qui avait d’ailleurs lui aussi la sienne, il y avait ce filet, c’était bien. Une fois les consignes données, l’irlandais hocha la tête en guise d’approbation et enfourcha son balais. Prêt à décoller, il ne frappa pas tout de suite le sol de son pied, une certaine appréhension persistant. Aller le plus vite possible, il voulait dire vite, vraiment vite ? Ou vite… vite. Et puis il y avait des arbres en face, s’il arrivait trop vite dessus… e course il ralentissait et n’allait déjà pas bien vite, donc c’était gérable mais là… Il glissa un regard pas très rassuré au plus âgé. Les équiments de sécurité… c’était pourtant pas ce qui manquait. Oh et puis zut, il avait sa baguette et réfléchissait trop. Après tout il était venu pour ça non ? Apprendre ? Alors fallait décoler.

- Ok, je me lance, dit-il en inspirant un grand coup avant de frapper son pied contre le sol et de s’envoler.

Owen se présenta à l’un des bouts du filet, resta statique un instant le temps d’analyser le tout, puis ferma les yeux et se coucha sur son balais au moment de les rouvrir. Il prenait de la vitesse, beaucouo de vitesse, trop de vitesse à son goût ! Il sentait son coeur battre de plus en plus fort, sa respiration devenir haletante. Il se redressa pour freiner, ralentir son allure. Si ce qu’il avait fait était bien, il n’en avait pour le moment aucune idée, mais une chose était sûre, il faudrait qu’il s’entraîne, qu’il se prépare, au moins qu’il parvienne à se gérer psychologiquement. Redescendant vers le sol, il se posa non loin du professeur.

- J’ai eu peur, je suis désolé je… c’était pas bon, si ? demanda-t-il tout de même. Après tout, peut-être n’avait-il pas réalisé une performance si terrible.