Premier post réservé à @Owen Locke, par la suite une personne peut nous rejoindre quand elle le souhaite. Dès que ce sera le cas, le RP passera privé. Le RP se passe le mercredi 13 mars 2047.


Comme souvent quand elle avait un moment de libre, Ennis venait travailler à la bibliothèque. Elle avait abandonné l'idée d'utiliser une salle d'étude ou de rester en salle commune pour deux raisons majeures, la foule qui pouvait faire du bruit en jouant ou discutant et le fait que la bibliothèque était quand même le lieu par excellence lorsqu'on avait besoin d'un ouvrage. Il y en avait des milliers sous la main et un bibliothécaire à qui elle pouvait poser presque toutes les questions qu'elle le souhaitait à propos des livres dont elle avait besoin. Il n'y avait pas à dire, c'était suffisant pour compenser la localisation de l'immense pièce remplie de livres.

Ce jour là, un mercredi matin, Ennis était installée à une table qui pouvait normalement accueillir 3 ou 4 personnes, mais comme souvent, elle s'était étalée, ouvrant plusieurs livres traitant de grammaire russe et son dictionnaire, ayant trois ou quatre parchemins remplis de notes à portée de main comme de ses yeux et bien sûr, le papier sur lequel elle était actuellement en train de prendre de nouvelles notes sur les déclinaisons selon que le mot choisi était un sujet, un complément... ou même le type de complément.... Comparé à l'irlandais, l'anglais ou même le français qu'elle avait décidé de reprendre c'était une difficulté... tout ceci l'année de ses BUSE... il n'y avait pas de petit défi.

Concentrée sur son apprentissage, Ennis posa sa plume et attrapa dans ses mains un des livres de grammaires pour en relire un passage, chuchotant les phrases russes écrites en exemple. Son attention ainsi toute focalisée, elle ne vit pas, pas plus qu'elle n'entendit ou senti un invité prendre place sur la table et se rapprocher d'elle. Mais heureusement pour lui, il était le genre d'invité qu'elle n'allait certainement pas rabrouer de s'imposer à ses côtés de cette manière, et ils n'étaient pas nombreux, ceux qu'elle laissait faire ainsi.

Lentement, je me réveille comme chaque matin, sous une lumière jaune et chaude. Dehors, beaucoup d’activité. J’entends des bruits, familiers, puis vient mon maître. D’habitude il vient simplement m’observer, me nourrit aussi, puis je ne le revois pas avant un long moment. Mais cette fois-ci, je me sens porté, je déménage, il fait ça quelque fois. Je sais ce que cela signifie, je sais que je vais aller retrouver un endroit beaucoup moins chaud et plus humide que l’endroit où je suis. Mais je ne me plains pas, bien que le trajet soit mouvementé, car cela me permet de vagabonder un peu où je veux plutôt que de rester enfermer, et j’aime bien la présence de certains humains là-bas. Je les connais pour certain depuis quelque temps, car j’y ai habité avant cet hiver.

Après un court instant où je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe, je me retrouve secoué sans dessus-dessous pendant quelques minutes avant de sentir cette odeur si caractéristique du lieu où mon maître m’emmène parfois. On me rend ma liberté. Je me mets alors à zigzaguer sur le sol froid, à la recherche d’un coin tranquille, en prenant soin de faire peur à quelques jeunes humains sur mon passage. Je ne comprends pas trop en quoi je suis effrayant, après tout je ne vais pas les manger, mais leur réaction à chaque fois me fait bien rire. Et puis je me sens puissant lorsqu’ils s’écartent face à moi, j’aime cette sensation, aussi j’en profite souvent pour siffler entre mes crochets. Parfois je les remercie, mais je n’ai pas l’impression qu’ils sachent faire la différence.

C’est alors qu’au cours de ma progression, je sens une odeur qui m’est familière et que j’aime bien. Je sais à qui elle appartient. Une humaine qui se fait appeller Ennisss ou quelque chose comme ça. Je sais qu’elle aime bien mon maître et je l’apprécie. Elle est douce avec moi, me traite bien et est de bonne compagnie. C’est aussi grâce à elle que j’ai si bien trouvé ma place quand mon maître m’a emmené dans ce nouvel endroit il y a quelque temps. Je décide alors de m’approcher d’elle, elle est seule et ne semble
pas m’avoir vu. Je me glisse sous ses yeux, jusqu’à atteindre son bras chaud, je m’y blottis en levant ma tête vers elle « EthaaAyaeehseyythaaSheaayaAyaeehEsseythaHasse ey Sssseytha SsssseyythaaseyythaaaayaaSssseytha »* dis-je dans mon language, le fourchelangue, pour la saluer. Je sais qu’elle ne me comprend pas mais qu’avec l’habitude elle sait ce que cela signifie.


* « Bonjour Ennis » en fourchelangue.
Toutes les paroles prononcées par Ophion par la suite sont à considérer comme étant en Fouchelangue.

Toute personne qui le souhaite peut nous rejoindre !

La lecture de l'adolescente fut vite interrompue par un amas d'écailles noires et marrons qu'elle connaissait maintenant assez bien. La vision du reptile eut deux conséquences immédiates, lui tirer un sourire sincère et lui faire poser doucement le livre sur la table, toujours ouvert, le temps que le serpent prenne la place qui lui conviendrait le plus. Futé, ce dernier avait très vite compris qu'il valait mieux se lover sur sa droite, aujourd'hui serait le bras mais il pourrait très bien changer d'avis et venir contre son cou - malgré son mètre bien passé et son statut de constructeur, elle n'avait pas peur - ou encore sur ses genoux. A gauche il aurait tôt fait de la gêner pour écrire et il le savait, pour ne pas être trop dérangé, mieux valait se placer à l'opposé.

- "Bonjour Ophion." Répondit-elle en chuchotant, ils étaient tout de même à la bibliothèque, au sifflement de l'animal de compagnie de son beau-frère. Le jeune python l'avait pris en affection lors de l'emménagement d'Owen avec ses frères, avec Domhall surtout. A son arrivée il était assez stressé tant par le changement d'environnement que le monde et particulièrement la présence de trois rapaces. Alors pendant que les garçons s'occupaient du reste, elle avait tenté de rassurer le serpent. Dans un premier temps, elle avait juste contrôlé les constantes de son terrarium, en manipulant avec précaution la baguette de Domhall, et donné deux souris au reptile. Il avait certainement déjà mangé ces quinze derniers jours, mais en période de stress, rien n'était normal. Elle lui avait aussi parlé malgré son incapacité à savoir ce qu'il comprenait. Et puis sur la toute fin du séjour, le matin de son retour à Poudlard, c'était lui qui avait tendu la tête vers elle.

- "Comment tu vas aujourd'hui?" Demanda-t-elle finalement sans hausser le ton et en proposant sa main gauche pour savoir si oui ou non il acceptait qu'elle vienne caresser les écailles de son flanc. Jamais elle n'avait forcé le serpent à un contact physique et si le fourchelangue restait un mystère complet, les réactions physiques d'Ophion avaient le mérite d'être particulièrement faciles à interpréter.

Les cours venaient à peine de se terminer et pour une fois Alexandre se décida à pousser directement la porte de la bibliothèque sans prendre le chemin du parc. La fin de l'année scolaire prochaine et avec elle l'approche angoissante des examens. Il était temps de débuter les premières révisions tout en ne se relâchant pas dans ses études. Le garçon repassa un court instant ses devoirs pour le lendemain et fut soulagé de les avoir tous déjà terminé. Il n'avait qu'à relire tout à l'heure ses trois copies à rendre à ses professeurs. Pour le moment, l'adolescent s'attacherait à revoir ses notions autour des métamorphoses apprises au cours de cette année.

Alors que le garçon allait chercher un livre dans un rayonnage, son regard fut attiré par la présente de la préfète de sa maison, installée à une des tables. Elle s'étalait comme à l'accoutumée. Il ne la jugeait nullement : il faisait exactement pareil. Alexandre s'empressa d'aller la saluer et s'approchant en s'exclamant joyeusement :

"Bonjour Ennis ! Tu..."

La fin de sa question se suspendit en découvrant un serpent énorme autour du bras de la jeune fille. Instinctivement, il recula de plusieurs pas.

"Tu... serpent."

Il l'observa étonnement calme. Elle semblait même lui parler. Alexandre fixa la scène, soudain plus intrigué qu'effrayé, et se rapprocha prudemment.

"C'est ton animal de compagnie ? C'est plus original qu'un hibou, ça !"

@Ennis O'Belt
@Owen Locke
J'espère que cette intervention vous plaira

Je suis bien là, au chaud sur le bras d’Ennis. La chaleur corporelle qu’elle dégage me redonne de l’énergie, ce milieu froid et humide nous entourant ralentissant un peu mon métabolisme. Je sais que si je la dérange elle me chassera gentillement et me laisserait très certainement aller m’installer ailleurs, sur ses genoux par exemple. Elle est toujours très douce avec moi, dans sa façon de communiquer, qu’elle soit verbale ou physique. La voilà d’ailleurs qui me parle. Elle répond à ma salutation et s’inquiète de mon état. Je ne comprends pas ses paroles, mais je sais ce que cela signifie par le ton qu’elle emploie et ses réactions physiologiques. Tête posée sur son avant-bras, je capte sans trop de difficulté les vibrations internes de son corps. De même pour les phéromones qu’elle dégage. « Bien merci » répondis-je simplement dans un sifflement.

Mais tandis que ma langue passe entre mes crochets, je perçois une autre présence, bien moins assurée que celle d’Ennis. Un sentiment de peur me parvient, mais sans aucune agressivité pourtant. Je tourne alors lentement ma tête dans sa direction en ne la décolant que
très peu de la surface chaude. Ce n’est que lorsqu’elle* est suffisament proche de moi que je distingue une autre forme humaine. Qui ressemble plus à ma mon maître qu’à Ennis. J’en déduis qu’ils doivent être du même sexe. « Bonjour petit homme », dis-je en guise de salutation. Il ne m’a pas l’air méchant, je n’ai nullement envie de lui faire peur.

*elle = la présence
@Alexandre Bellanger, c’est parfait !

Ophion siffla à nouveau à son intention et Ennis en compris qu'il devait se porter bien, ce qui concordat avec l'aspect de sa peau et ses réactions apaisées. Mais, il ne réagit pas du tout à sa proposition de caresse, préférant redresser légèrement sa tête pour la tourner dans une autre direction que le visage de l'irlandaise. Et moins d'une seconde plus tard, la voix d'un deuxième année de Gryffondor s'éleva pour la saluer.

Ennis redressa la tête en direction de Bellanger, Alexandre! Les écarts d'année rendait parfois la tache de se souvenir de tous les prénoms un peu ardue pour la préfète qui retenait volontiers les noms de famille. "Bonjour Alexandre." Eut-elle tout juste le temps de glisser alors que se dernier battait sur ses mots. Elle voyait à son visage qu'il n'était pas rassuré, les yeux rivés sur Ophion qui sifflotait, toujours très calmement installé sur son bras. Elle hocha la tête.

- "Oui, c'est un python royal, il te dit bonjour." Précisa la préfète à son cadet en constatant le cara tête très passif du serpent. Elle savait qu'il pouvait se montrer joueur avec les élèves qu'il croisait dans la bibliothèque, Owen l'avait vu claquer des dents alors qu'il se glissait près d'eux et la jeune fille se souvenait de deux rouges qui en parlaient en salle commune un soir. Ça l'avait fait sourire, Ophion était du genre provocateur mais c'était bien tout.

- "Je dirais que c'est plus le serpent qui t'adopte que toi qui adopte un serpent. Enfin, c'est comme ça qu'Ophion fonctionne." Sourit l'adolescente en reposant son regard sur le reptile et en lui reproposant sa main pour pouvoir le toucher. Si était bien le serpent d'Owen et que l'animal était clairement attaché à lui, la relation qu'ils avaient tous les deux n'avait rien à voir. Et de ce que disait Domhall, Ophion n'acceptait que peu son contact même s'il s'occupait de lui régulièrement, se surprenant même à lui parler. A tous les coups le terrarium serait propre au retour du serpent ce soir. "Il n'est pas à moi, son propriétaire l'amène parfois et il est venu me trouver. Mais je te le concède, ce n'est pas un compagnon si fréquent, même chez les sorciers." Confirma Ennis en se rappelant la provenance d'Ophion, un zoo moldu qui avait fermé ses portes peu de temps après qu'Owen ait quitté Poudlard.


Bienvenue Alexandre!

Malgré sa tentative pour essayer de paraître courageux, Alexandre ne put réprimer le frisson qui lui remonta le long de sa colonne vertébrale lorsque le serpent tourna la tête dans sa direction. L'animal le fixait et sifflait. Il n'avait pas l'air agressif. Enfin, il l'espérait. Le garçon n'en savait pas assez sur les reptiles pour juger. Ennis lui révéla que c'était un python royal et que ce dernier lui disait bonjour. Malgré la peur, Alexandre s'avança légèrement et murmura :

"Bonjour."

Ses connaissances s'éveillèrent aussitôt alors qu'Ennis lui expliquait que c'était bien le serpent qui adoptait un humain que l'inverse. Il se souvenait de la légende de Cléopâtre qui se serait 'enroulée de pythons royaux. Ses sourcils se froncèrent. Il continua de se remémorer de ses différentes lectures et se rappelait avec plus de précision que cette espèce de serpents vivait dans la partie sub-saharienne de l'Afrique.

"Le python royal, il vit en Afrique, non ? Le climat de l'Ecosse, ce n'est pas trop froid pour lui ?"

Alexandre fixa avec prudence Ophion, pas encore tout à fait sûr à l'idée d'approcher plus de la créature. Il se rappelait que les pythons possédaient des crochets venimeux, mortel même, et le garçon n'avait pas envie de prendre un risque inutile. Courage ne rimait pas stupidité.

De sa voix revenue curieuse, Alexandre reprit :

"Tu l'as acheté à la ménagerie du Chemin de Traverse ?"

@Owen Locke
@Ennis O'Belt

Toujours calé sur le bras d’Ennis, je regarde attentivement la scène qui se joue devant moi. Les deux humains semblent discuter entre eux. Je perçois tout de même que le nouvel arrivant n’est pas rassuré par ma présence. Je ressens sa peur, mais il n’a rien à craindre ! Lorsque la main d’Ennis vient se placer au-dessus de ma tête, je ne tarde pas à la lever légèrement et délicatement dans sa direction. Pourquoi refuserais-je son contact ? D’autant plus qu’il fait froid ici, sa chaleur corporelle m’est agréable.

Le petit homme en revanche ne semble pas vouloir s’approcher de moi pour autant. Je siffle alors entre mes crochets un « N’aie pas peur petit homme » à son adresse, la tête tournée dans sa direction. Je ne sais pas ce qu’il comprend, mais j’essaye de le mettre en confiance par tous les moyens. Il a l’air de bien s’entendre avec Ennis, il ne lui fera pas de mal, je peux le laisser s’approcher ; tout comme je sais qu’il ne me fera pas de mal, parce qu’elle est là pour me protéger et qu’il n’a pas l’air méchant. Peureux oui, cela ne fait aucun doute, mais pas méchant. Je ne crains pas sa présence, il n’a donc pas à craindre la mienne ! J’effectue un nouveau mouvement de tête dans sa direction, l’incitant à venir.

Ophion vint lover sa tête dans sa main de lui même, c'était exactement le signe attendu par la préfète pour laisser sa paume et ses doigts courir sur ses écailles. Alexander adressa une salutation timide au reptile dont elle caressait la peau lisse du dos. "Oui ils sont originaires d'Afrique, au sud du Sahara." Son regard tomba sur le serpent qui s'était enroulé sur son avant-bras droit. "Je crois qu'Ophion se plaît plus dans sa nouvelle maison que quand il vivait ici. Moins froid et humide." Et s'il était moins caractériel, peut-être que Dom se risquerait à le laisser venir contre lui quand il travaillait ses cours. Le cadet de sa fratrie n'avait pas l'appréhension de leur aîné et pour en avoir discuté avec lui, il n'avait pas plus peur que ça des serpents, était juste que l'animal de son compagnon ne semblait pas vouloir interagir, alors il avait laissé tombé. Elle devrait peut-être en toucher deux mots au python.

Ennis vit ensuite la créature s'adresser à son camarade de sa langue sifflante. Difficile de dire ce qu'il racontait, mais il n'était pas menaçant. "Il ne te fera rien." Assura la cinquième année, ça elle en était sûre. "Tu peux t'asseoir, je doute qu'il quitte mon bras de toute façon." Elle le caressait toujours mais Alexander restait méfiant. Pourtant les python ne mordait que pour se défendre ou manger, tant qu'on n'était pas agressif on n'avait rien à craindre. Quoique si quelqu'un venait pour lui chercher des noises, elle ne présumerait pas de la réaction du serpent.

- "Il n'est pas à moi." Rappela la Gryffondor. Juste Ophion l'avait prise en affection en janvier. "Il a été donné à son propriétaire il y a trois ans. Il vivait dans un zoo avant." Répondit la châtain en continuant de flatter le dos et le flanc de la créature d'origine moldue qui semblait pourtant s'épanouir dans cet environnement sorcier qui était devenu le sien.

Ennis et le serpent paraissaient tous deux très calmes. Il n'y avait pas de danger. Alexandre se répéta intérieurement cette phrase tout en contemplant l'animal enroulé autour du bras de la jeune fille. Elle lui confirma un instant plus tard ses origines africaines, mais elle assurait qu'il était mieux ici que dans son ancienne maison. Une fois de plus, les réponses appelaient à de nouvelles questions. Sa curiosité insatiable ne connaissait aucune limite. Il resta cependant muet en apercevant le serpent tourner la tête dans sa direction et siffler doucement. Est-ce qu'il le menaçait ? Il voulait peut-être l'empêcher d'approcher Ennis, un peu comme les chiens avec leur maître.

Ennis lui assura soudain que le serpent n'était pas méchant et qu'il ne quitterait pas son bras. Elle l'invitait à s'asseoir. Le garçon retrouva le sourire, plus confiante. Si Ennis disait qu'il n'y avait pas de danger, alors il n'y en avait pas. Elle était préfète et c'était son rôle de protéger les élèves. Et puis, elle était trop gentille pour être malveillante. Alexandre lui sourit et tira une chaise. Il la questionna sur les origines du serpent et grimaça à l'évocation du zoo.

"Oh... J'aime pas les animaux enfermés au zoo. Ils doivent être tristes enfermés. Et y a toujours plein de gens pour les embêter."

En même temps, Alexandre sortit un gros livre de sortilèges de son sac. Son regard fixa les ouvrages sur la table avec des lettres étranges.

"Tu révises pour les examens toi aussi ? C'est quoi ? Des runes ?"

@Owen Locke
@Ennis O'Belt