Inscription
Connexion

15 avr. 2022, 18:39
Un enterrement où les larmes ne sont pas conviées
Solo

28 décembre 2046




Un jour peut-être je me comprendrais


Agatha était retourné chez elle pendant les vacances de Noël pour assister à l'enterrement de sa défunte grand-mère, morte en septembre. La jeune Gryffone était retourné chez elle seulement pour ça, car, depuis ladite lettre qui lui annonçait en quelques brèves lignes, la mort de sa grand-mère adoré, Agatha devait contenir une telle rage qu'elle en devenait agressive et amer envers les autres. Cette rage elle la destinait à sa mère ; qui lui avait annoncé cette nouvelle dans une lettre d'à peine six lignes, lui précisant qu'une seul chose : sa grand-mère avait caché son cancer à sa famille et elle en était morte. Depuis cette révélation, Agatha était également en colère contre la défunte, qui aurait put se faire soigner et ne pas mourir. Elle était également en colère contre toute sa famille qui n'avait rien vu venir. Mais la personne contre qui elle était le plus énervée, c'était elle-même.

Une chose étrange qu'est la culpabilité : elle vous ronge de l'intérieur pour ne vous laisser qu'une douleur infinie ; un troue noir dans votre cœur. Et cette même culpabilité détruisait la jeune Gryffone qui affichait un sourire en carton, à même de s'effondrer à la moindre contrariété. La culpabilité se nourrit de cette colère, du moindre signe de faiblesse. Et quand elle trouve où frappé, c'est la dépression assuré.

Dans le cœur d'Agatha se mélangeait nombre d'émotions : la colère, la culpabilité, la tristesse et beaucoup d'autre émotion qu'elle-même n'arrivait pas à déchiffrer. La colère est violente, incontrôlable ; la culpabilité est vicieuse et rusé ; et la tristesse creuse des trous béants, infinis, dans le cœur. Ces émotions ne sont pas compatibles, car chacune apporte un soupçon de crainte, d'angoisse, d'agressivité, voire de violence. Et quand elles sont à leurs summums, elles éclatent. Et ce fut ce jour-là qu'elle se libérèrent.
Dernière modification par Agatha Mensis le 23 avr. 2022, 13:46, modifié 3 fois.

Chaque être humain à sa propre bataille ; il faut la gagner pour être en paix avec soi-même.
Deuxième année RP | Code couleur : #ff0000 | Fan Club de Steve-Robin (Stranger Things)

15 avr. 2022, 19:28
Un enterrement où les larmes ne sont pas conviées
Des retrouvailles entre les morts


C'était le “grand” jour, si on pouvait le qualifier de “grand”. Agatha s'était vêtue simplement, pour rendre hommage à sa grand-mère qui aimait la simplicité : petite robe noir avec col et leggings noir. Elle s'était fait une simple queue de cheval et avait chaussée des bottines noir à boucles d'argents. Pendant les deux jours passer chez elle, elle avait ignorée hostilement ses parents acceptant de parler seulement à son petit frère. Jamais elle n'aurait pensé son frère capable d'un tel pacifisme : il parlait comme un diplomate et étreignait sa sœur dès que les larmes pointaient au bout des ses cils. Décidément, les gens étaient-ils jamais comme elle le pensait ? Apparemment non. Cette pensé laissa un goût amer sur sa langue : en disant cela elle pensait à sa grand-mère, qui avait mentit pendant huit ans à sa famille. Pourtant, son corps avait envoyé de nombreux signaux, mais personne n'avait sut les décryptés.

Elle revint à la réalité : la voiture se garait sur une cours gravillonné. Agatha suivit ses parents qui se frayaient un chemin dans la petite foule qui s'était agglutinée autour de l'endroit où demeurerait pour toujours sa grand-mère. La plupart des gens qu'elle croisait ne lui disait rien, pourtant ils condoléançaient tous. Soudain, une voix retentit dans la foule et Agatha releva la tête. Son grand-père, qui était maintenant veuf, se tenait devant elle, un sourire triste étirant ses lèvres. Agatha se jeta dans ses bras en s'imprégna de son odeur avant de le scruter : dans ses yeux brillait une nouvelle lueur, qui n'avait aucun rapport avec son habituelle lueur de malice. C'était le reflet de la culpabilité. La culpabilité qu'elle-même ressentait. Son grand-père lui déposa un baiser sur la joue et lui pris la main :

- J'aimerais te parler, mon Agigi' chérie.

Agatha sentit son cœur se serrer à l'écoute du surnom que sa grand-mère lui avait donné. Elle suivit son grand-père. Il la mena à l'écart de la petite foule et s'accroupit devant Agatha. Dans les yeux de son grand-père luisaient des larmes.

- Agatha, je vois bien les émotions qui t'animent, derrière ces petits yeux émeraudes. Mais laisse-moi te dire quelque chose : ta grand-mère était une femme incroyable. Mais elle avait un défaut : elle savait caché un secret comme personne, et je peux te dire que jamais elle ne nous aurait laissé entrapercevoir la maladie qui la rongeait.

La vue d'Agatha se brouilla de larmes et les battements de son cœur accélérèrent : la colère revenait. Elle la brida tant bien que mal avant de répondre :

- Mais pourquoi ?

Son grand-père essuya une larmes qui roulait sur la joue de sa petite-fille.

- Je n'ai pas de réponse à ta question. Mais je peux te dire une chose : les gens ont toujours une bonne raison de faire ce qu'ils font. Car malgré ce que pensent les gens, ce n'est jamais la tête qui décide, c'est toujours le cœur qui prononce la décision finale. Mais le cœur compense la tête et la tête compense le cœur : ils ne peuvent fonctionner l'un sans l'autre. Il ne faut jamais rompre ce fragile équilibre que chaque être humain maintiens avec peine. Ne laisse pas ton cœur décider de tout, toute seule, cela pourrait avoir de graves conséquences. De très graves conséquences. Car ton cœur se fit aux émotions et les émotions peuvent parfois être très, très dangereuses.

Chaque être humain à sa propre bataille ; il faut la gagner pour être en paix avec soi-même.
Deuxième année RP | Code couleur : #ff0000 | Fan Club de Steve-Robin (Stranger Things)

16 avr. 2022, 11:21
Un enterrement où les larmes ne sont pas conviées
Je ne reviendrais plus


Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que chaque être humain qu'elle chérissait la trahisse ? D'abord, sa grand-mère, qui avait dissimulé son cancer à la barbe et au nez de sa famille. Ensuite venait ses parents, peut-être les détestait-elle pour rien, pourtant, jamais, rien, n'avait sut la réconforter chez eux, et cette lettre, cette horrible lettre, qui avait changé le court de sa vie. Peut-être les détestait-elle car elle les voyait comme les messagers de l'horrible secret que sa grand-mère avait dissimulé touts ces années. Son grand-père l'avait également trahi ; ces mots qu'il avait prononcé étaient faux, il racontait que des mensonges, comme tout ce qu'elle entendait depuis la lettre. Mais la pire des trahisons restait la sienne ; elle s'était trahit elle-même. Elle avait serré, embrassé, joué, rigolé, cuisiné avec sa grand-mère, sans s'apercevoir, même pas un instant que sa grand-mère était malade. Et c'était impardonnable. Agatha savait bien qu'elle contribuait à creusé le troue dans son cœur, elle le savait bien. Pourtant, à quoi bon s'arrêter ? Tout le monde l'avait trahi, un par un. Et ses trahisons creusait elles aussi le troue. Alors à quoi bon s'arrêter ?

Une voix résonna à l'extérieur de son enveloppe corporelle : une voix sèche, morne. Agatha leva la tête : le cercueil descendait, lentement dans les profondeurs de la terre, encourager par la voix du prêtre. Ce prêtre racontait lui aussi des mensonges : il ne connaissait même pas la défunte, comment pouvait-il dire toutes ces choses sur sa grand-mère, sans savoir de quoi il parlait ? Quand il eut finit sa tirade, il appela la famille à venir faire un dernier hommage à sa grand-mère. Agatha avait les oreilles qui saignaient devant toutes ces paroles fausses, qui regorgeaient de mensonges, que débitaient ses parents et son grand-père.

Et elles remuèrent dans son gouffre.

Non ! Elles ne pouvaient pas ! Pourtant, Agatha n'était plus Maîtresse de ses Emotions, et depuis déjà longtemps. Ses Emotions prirent le contrôle de son corps et elle commença à trembler : trop, trop de pression, trop... S'arrêter. Que tout s'arrête. Elle avait besoins que tout s'arrête. S'ARRETER !

- STOP !, elle ne s'était pas rendue compte que c'était elle qui avait hurlé, et qu'elle l'avait hurlé au dehors. Pourtant, elle continua : Stop, arrêtez de faire semblant. Ne me mentez pas encore une fois. Ne faites pas semblant de la regretter alors que vous parlez à son cercueil ! Elle nous a abandonnée ! Nous l'avons abandonnés ! Tu l'as abandonné, vous l'avez abandonnés, tous le monde l'a abandonné ! Je ne peux pas rester une seconde de plus avec des menteurs comme vous ! Vous n'avez pas de cœur ! Vous n'avez plus d'équilibre !

Elle cracha ses mots à l'intention de son grand-père en particulier. Elle ne le regretta même pas. Elle se réjouit même de voir cette peine dans les yeux de son grand-père. Elle se fichait que tous les regards soient tournés vers elle. Elle pouvait enfin se libérer. Pourtant, chaque mots qu'elle prononçait creusait encore plus le troue dans son cœur.

- Je vous déteste ! Je ne peux plus vivre avec vous, même une minute ! Je ne reviendrais plus ! Vous êtes tous des menteurs et des acteurs ! Vous n'êtes pas ma famille ! Plus de la moitié des gens présents ne me connaissent pas et font semblent d'être triste ! Vous êtes des horribles usurpateurs ! Je vous hais tous les uns comme les autres ! Je ne reviendrais plus !

Elle avait hurlé cette dernière phrase, et elle était tombé. Elle s'était tenue au bord du précipice noir, ces derniers jours mais ces derniers mots l'avaient fait tombés. Elle ne serait plus jamais la même et elle ne reviendrait plus. Plus jamais.

Voilà la fin de ce RP. Je suis très sentimentale, j'ai pleuré en écrivant ces dernières lignes... :sweatingbullets: J'espère que ce RP vous a plut. :)

Chaque être humain à sa propre bataille ; il faut la gagner pour être en paix avec soi-même.
Deuxième année RP | Code couleur : #ff0000 | Fan Club de Steve-Robin (Stranger Things)