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17 avr. 2022, 20:35
 RPG+   Nuit  Au bord du temps  Ellana D. 
besoin d'air
12 novembre

Le dos collé aux draps de mon matelas, j’halète. Mes doigts serrent violemment le tissu vert clair trempé de sueur, mon cœur bat la chamade. Mes yeux fixent le plafond brun du dortoir. Certains dorment profondément, d’autres rient encore dans la salle commune. J’entends mon voisin de couche me demander si tout va bien. J’ai fait du bruit en sursautant et en respirant si fort, apparemment. Je ne réponds que par un hochement de tête et un faible sourire. Je me redresse et m’assois sur le matelas, glissant jusqu’à ce que mes pieds touchent le sol. Je regarde mes chaussures, totalement perdu dans mes pensées.

T’es sûr que ça va ? T’es tout pâle. Tu veux que je t’accompagne à l’infirmerie ?

Cette idée me donne des sueurs froides et me fait sauter debout sur le sol.

N-non. J’vais… J’ai juste be-besoin de prendre l’air. Arrivé-je à marmonner d’une voix plus que tremblante.
Mais Nore, le couvre-feu est passé, tu n’as pas le droit !

Sans répondre quoi que ce soit, je m’enfuis hors de toute présence humaine. Depuis que je sais, depuis que Maman m’a envoyé cette lettre, j’ai peur. Terriblement peur. Ça me hante l’esprit, ça hante mes nuits. Tout ce dont j’ai besoin c’est d’un peu de Solitude, un peu de calme afin de réfléchir et comprendre ce qu’il est en train de se passer. Comprendre que je ne peux rien faire pour empêcher ce qu’il va se passer dans peu de temps. Comprendre qu’il est trop tard.

À la sortie des cachots, je prends les escaliers mouvants et monte. J’essaie tant bien que mal de ne croiser personne. Je sais que si l’on m’attrape, je ferai sans doute perdre des points à ma Maison, mais à ce moment-là, je n’en ai rien à faire. Tout ce qui compte à cet instant, c’est ma recherche de tranquillité. Ici j’étouffe. Je dois respirer, prendre un peu d’air du monde extérieur, de liberté.
J’arrive finalement au plus haut. La tour d’astronomie. Du bas vers le haut, j’ai escaladé le château en courant, presque, en quête de délivrance.
Et la voici, ma délivrance. Une nuit noire, étoilée, fraîche. Enfin calme, respirant fort, je marche vers le bord de la tour, la tête regardant toute cette immensité. Une larme coule sur ma joue, puis un sanglot m’échappe. Un second, puis un troisième. Je pense à tous ces bons moments que j’ai passé à ses côtés, tous ces bons moments qui me seront bientôt enlevé. Dans ma main, la patte de ma peluche me serre. Je n’avais pas remarqué que je ne l’avais pas lâchée depuis mon sursaut dans mon lit. Cette peluche que je ne dois plus quitter maintenant. Car c’est tout ce qui me lie à elle à ce moment. Je prends le petit animal en tissu dans mes bras, contre mon cou, plonge mon nez dedans.

Je pleure toutes les larmes de mon corps.
Je ne suis pas prêt.

@Ellana Duchêne

Dernière modification par Nore Winter le 09 juin 2022, 21:39, modifié 1 fois.

#83917F
18 avr. 2022, 11:08
 RPG+   Nuit  Au bord du temps  Ellana D. 
12 novembre, tard dans la nuit


Allongée dans son lit, les yeux grands ouverts, Ellana fixait le plafond. Dans sa tête, une suite de nombres interminable s'enchaînait, depuis maintenant deux heures. Deux heures qu'elle était couchée ; deux heures qu'elle comptait. Pour évacuer ses pensées, elle songeait aux nombres. Des nombres, au milieu d'une infinité. La jeune fille se sentait minuscule, entourée de tous ces grands chiffres, grandissant à mesure que passaient les secondes. A chaque seconde, elle passait au nombre suivant. En une heure, on peut trouver trois mille six cents secondes, en deux heures, on peut en trouver sept mille deux cents. Les nombres étaient grands ; la fillette le redécouvrait. Elle n'arrivait pas à dormir. Souvent, au bout de mille nombres, elle dormait ; là, elle n'y arrivait pas. Alors, elle attendait. Comme toujours.

Elle s'était couchée tôt, ce jour-là, espérant pouvoir rattraper le sommeil lui manquant. Ou alors, parce qu'elle était trop fatiguée pour faire autre chose. Mais ses yeux ne se fermaient pas, et, à mesure que s'égrenaient les secondes, à mesure que les nombres défilaient, le bruit se taisait, et seul le doux murmure de la nuit emportait le dortoir. Le silence envahissait alors la pièce, et la jeune brune contemplait le plafond, imaginant l'infini.

Elle se retourna dans son lit, se roula en boule, au milieu de ses grands draps ; elle se sentait petite. Mais elle n'arrivait pas à dormir. Elle avait dépassé sept mille, le nombre exact où elle en était lui échappait, trop peu concentrée sur les nombres qui défilaient dans sa tête. Se blottissant sous son drap bleuté, Ellana ferma les yeux. Mais le Temps s'éternisait toujours, et les secondes passaient comme passent les minutes. Se redressant soudainement, la brunette mis ses pieds hors de son lit, et enfila ses chaussons. A pas feutrés, elle sortit du dortoir, et descendit l'escalier en colimaçon menant vers le petit salon. Là, son regard se porta sur le plafond, parsemé d'étoiles, imitant pâlement le véritable ciel. Elle s'engouffra alors dans le couloir, froid et sombre. C'était interdit, elle s'en moquait. Les étoiles l'appelaient, et la fillette ne pouvait résister à cet appel. Elle n'en avait rien à faire du règlement intérieur, quelque soit la punition qu'elle aurait si on la surprenait. Elle était peut-être égoïste, mais elle s'en fichait, voulant juste sortir sur le toit.

Silencieusement, circulant en ombre mystérieuse, elle grimpa l'escalier menant sur la tour d'astronomie. En haut, elle se figea. L'air froid créa un passage jusqu'à ses poumons, un sentiment de liberté l'enveloppa. Ce n'était qu'une illusion, un mirage destiné à l'attirer dans le piège des étoiles, mais ça lui importait peu. Les nombres se perdirent, noyés dans l'infinie beauté de la nuit ; un infini bien plus grand que celui des nombres. Le Souffle du Vent venait d'aspirer les derniers. Ellana n'était plus prisonnière d'elle-même, plus enfermée dans son lit. Sa geôle s'était ouverte ; elle ne se sentait plus compressée.

Elle fit deux pas, et, dans la noirceur de la nuit, éclairée par les étoiles, la petite s'assit dans un coin, et plongea son regard dans les étoiles. Les points blanchâtres du firmament l'émerveillaient, et la fillette se sentait bien. Elle était heureuse, d'être venue ici, loin du monde, seule, perdue au milieu de la voûte céleste.

Couleur rp : #002a57 - Fiche - Quatrième année RP - Parrainage
Préfète inRP à partir du 1er mars 2048 - Les Opalines avec Erin
23 avr. 2022, 13:16
 RPG+   Nuit  Au bord du temps  Ellana D. 
immensité
Après plusieurs minutes de plénitude et de larmes qui m’ont semblées durer des heures, je me détends un peu plus. Mes jambes tremblent légèrement : j’ai besoin de m’asseoir. Toujours en tenant ma peluche entre mes mains frêles, je me pose sur le sol frais et dur, contre un muret, en tailleur. Mes yeux se posent directement sur la voûte céleste, passant d’une constellation à une autre. Je les trouve tellement magnifiques et grandioses. Et pourtant je ne connais rien d’Elles. Ou très peu. J’aimerais tout savoir : leur Histoire, ce qu’Elles représentent, s’il y a de la Vie, là-haut.

Soudain, des bruits de pas me sortent de mon extase. Je contiens ma respiration le plus possible et tente de me refermer sur moi-même afin de ressembler le plus possible à une pierre du muret. Et s’il s’agit d’un professeur ? Ou d’un préfet ? Je n’ai pas envie de faire porter le chapeau à mes camarades qui, eux, n’ont absolument rien demandé. Si par ma faute, la Maison se voyait supprimer des points, je le paierai cher. Pourtant, si c’était à refaire, je le referai. Cette escapade nocturne m’a bien aidée. Pour le moment, je me sens un peu mieux, le cœur léger, ne pensant qu’à cet immense amas de planètes et d’étoiles.
Les pas ont cessé et je n’entends plus rien. Ouvrant les paupières, que j’avais fermées dans le but ridicule d’être encore plus discret, je remarque qu’une personne s’est assise non loin de moi, dans la même position. Peut-être ne m’a-t-elle pas aperçu ? De là où je suis, et dans l’obscurité, j’observe que c’est une fille. Pas un professeur, pas un préfet. Me voilà rassuré.
Elle aussi, est absorbée par la beauté du Haut.
Je la laisse voler tranquillement pendant quelques minutes, puis la curiosité me rattrape.

Salut.

Je souris et lui fait un petit signe de la main, mais je doute qu’elle me voit, dans l’ombre de la tour.

T-toi aussi t’arrivais pas à… à… à dormir ?

Ma voix est plus calme que tout-à-l’heure, quand je suis sorti des dortoirs à toute vitesse. C’est incroyable comme le corps et l’esprit peuvent s’associer rapidement pour permettre de se sentir mieux. Tout ce qu’il me fallait était de l’air pur. Il y a quelques minutes encore, la présence d’autrui me répulsait au plus haut point. Maintenant, j’ai bien envie de partager ce moment grandiose avec quelqu’un d’autre, inconnu ou pas.

J’ai entendu d-dire qu’il y avait plus d’étoiles que de gr-grains de sable sur T-Terre. Tu crois que c’est vrai ?

Ça aussi, ce serait incroyable. Nous sommes si petits, face à toute cette immensité.
J’espère que ma présence ne dérange pas ma nouvelle camarade de sortie. Mais après tout, j’étais ici avant elle.

@Ellana Duchêne

#83917F
01 mai 2022, 20:20
 RPG+   Nuit  Au bord du temps  Ellana D. 
Les nombres s'étaient noyés, dans une autre infinité. Ils avaient été engloutis, sous des masses de lumières. Lumières qui éclairaient le chemin et enchantaient une voie sombre. L'aspect de la nuit était magnifique. Ellana, la tête penchée vers le ciel, observait. Elle aimait regarder, aimant percevoir la beauté par ses yeux. Et celle du ciel étant sans nul doute celle qu'elle préférait. Le firmament, parfois bleu éclatant, ou parsemé de nuages, gris, ou encore noir, tacheté dès la nuit venue était merveilleux. La fillette aurait pu rester là, à attendre et à observer, deux activités qu'elle aimait beaucoup faire.

Ses Ailes, dans l'obscurité, s'étaient déployées, prêtes à l'Envol. Auparavant, enserrée dans une cage trop étroite, elle n'avait pu le faire ; maintenant, les barreaux de sa prison cassés, elle pouvait de nouveau s'envoler. Un sentiment de joie s'alluma, tel une torche dans le noir, illuminant les yeux des passants ; passants qui étaient à présent réuni en une même personne, Ellana. Ses prunelles crépitaient, semblables au feu d'une cheminée, que l'on venait de raviver.

Une voix coupa le fil de soie du silence, emplissant l'air ambiant. La fillette tourna la tête, et, sonda du regard les alentours. Un garçon se tenait là, sur le sol froid du haut de cette tour. D'autres mots s'échappèrent, comme conduits par une curiosité. Une dernière phrase sortit, avant de laisser planer le silence, entre les deux enfants. La dernière question intriguait la petite ; elle n'avait jamais vu les étoiles sous cette facette.

Si la jeune fille pouvait compter pendant plusieurs heures, elle serait tout à fait incapable de compter les grains de sable, trop nombreux sur Terre. Avant, pour elle, ils étaient infinis ; quelque chose que l'on ne pouvait compter car trop grand était sans doute infini, et s'il se renouvelait au delà de ce que l'on pouvait compter et de ce que l'on pouvait percevoir, l'infinité s'étendait. A présent, les grains de sable ne lui semblaient plus être pareils ; en une phrase, prononcée par un inconnu, sa vision de ceux-ci avait été bouleversée, remise en cause sans pourtant l'être explicitement. C'était seulement comme cela que la jeune brune le percevait. Elle n'avait jamais réellement pensé que les grains de sable étaient infinis, pour elle, c'était presque une évidence, néanmoins, en cet instant, perdue sous les étoiles, elle se posait la question. Les étoiles, quant à elles, lui paraissaient également infinies, le ciel en étant constellé. Sa mère lui avait appris plusieurs choses à ce sujet, quand la brunette était plus jeune. Elle n'avait pas oublié tout ce qu'il lui avait été dit, à commencer par les étoiles, qui, depuis qu'elle les avait découvertes, étaient ce qu'elle préférait en astronomie.

Perdue au milieu d'un dédale de réflexion, l'enfant resta figée, toujours assise sur la pierre. Elle tournait et retournait ce que lui avait dit l'autre enfant dans sa tête, essayant de trouver une réponse qui pourrait être cohérente. Doucement, elle sortit de sa transe, et fixa ses yeux dans les siens.

- Salut. L'infinité des nombres m'a pas emportée. Alors, j'suis là.

Calme et posée, Ellana avait souri. Elle avait d'abord répondu à sa première question, cherchant en même temps les mots pour répondre à la seconde. Ses yeux se décrochèrent du regard du jeune homme, pour aller fouiller la voûte céleste, espérant trouver une réponse dans les étoiles.

- C'est possible, j'dirais. Y'a plein d'étoiles, quelque part dans l'Univers, qui doivent naître, tandis que d'autres meurent. Les grains de sable, ils sont plus limités, j'pense. Après, j'en sais rien. Et toi ? Tu penses qu'c'est vrai ?

La jeune fille replongea son regard dans celui de son interlocuteur, affichant sur son visage de la curiosité, de l'amusement, de la réflexion et de la joie, bien que ça ne devait sans doute pas se voir, dans la pénombre les entourant.

Couleur rp : #002a57 - Fiche - Quatrième année RP - Parrainage
Préfète inRP à partir du 1er mars 2048 - Les Opalines avec Erin
17 mai 2022, 17:05
 RPG+   Nuit  Au bord du temps  Ellana D. 
flotter dans l’espace
La voix de ma camarade d’insomnie est très douce et si profonde que je peine à ne pas plonger dedans sans pouvoir revenir à la surface. J’écoute ses mots, son avis. Rien n’est certain, l’Univers est tellement inconnu à nos yeux, tellement gorgé de mystères à découvrir. Les plages de sables sont déjà incroyablement grandes, je n’imagine même pas le nombre de grains de sable composant une seule plage. Tout ceci me semble infini. Alors que penser des déserts de sable s’étendant à perte de vue ? L’infini plus un. Et si l’on additionne toutes les plages et tous les déserts du monde ? L’infini au carré, au moins. Alors l’Univers comporterait plus d’étoiles qu’une infinité au carré ? Impressionnant. Et pourtant, si peu réfutable.
Je rejoins la fillette dans l’observation du ciel noir pailleté. C’est fortement possible, on ne voit sans doute qu’un centième d’étoiles, à l’heure qu’il est. Et d’ailleurs, j’ai lu que celles que l’on peut observer aujourd’hui sont déjà mortes depuis des centaines voire des milliers d’années. C’est si magique.

J-j’en suis sûr. On est si petits, regarde, on vvvoit presque rien de tout ce que l’U- l’Univers nous donne. Les étoiles c’est si gr-grand que si on était à … à côté, on pourrait pas voir autre chose que ç-ça. Alors, imagine, regarde comme on les vvvoit minuscules d’ici. Elles sont si lll-loins, c’est sûr qu’il y en a des tas et… et des tas.

J’aimerais tellement pouvoir les voir de près, les toucher, même si je sais que c’est tout-à-fait impossible et que, même si ça l’était, ça me tuerait à la seconde près où je m’approcherai d’une étoile. Papa m’a dit que c’était comme un feu dans une cheminée, mais avec des flammes mille fois plus brûlantes et ce, sur toute la surface, qui peut faire la taille de la Terre. De quoi rêver, en somme.
N'empêche que j’aimerai beaucoup les voir de plus près. En vrai, pas via un télescope. Les vaisseaux spatiaux m’ont toujours fait rêver. Mais ce que je raffolerai entre tout, c’est de flotter dans l’espace, écouter le Silence infini et ne rien voir d’autre que du noir étoilé, pailleté de rose, de violet et de bleu. Oui, ça, ça serait le pied.
Je sors de ma rêverie, me rendant compte que j’ai un sourire béat aux lèvres. Si ma camarade me voyait, elle me prendrait sans doute pour un cinglé.

Tu sais, j’ai-j’aimerais énormément voyager dans-dans l’espace. Tu crois qu’on peut l’atteindre avec nos b-balais ? Ce serait tellement génial. À mon avis on s’ferait dé-désintégrer tout de suite !

Je mime une explosion avec mes mains et imite le son avec ma bouche. Mon geste me fait un peu rire et je souris, reposant mon crâne contre les pierres froides de la tour.
Je me sens si bien, ici.

@Ellana Duchêne
Mes excuses pour la longue attente.


#83917F
06 juin 2022, 10:44
 RPG+   Nuit  Au bord du temps  Ellana D. 
Ellana écouta attentivement son camarade, et le regarda mimer une explosion, ce qui la fit sourire. L'innocence émanait de cet enfant, une innocence qui était belle à voir. Voir la vie avec candeur n'était pas mauvais, il fallait juste pas se laisser être jouer par les Autres, qui avaient tendance à nouer innocence et naïveté ensemble. Parfois, voir la vie avec légèrement était agréable, et dans ces instants, on n'avait aucune envie de se faire rappeler à la réalité, et de retomber sur terre, où le monde n'était pas le meilleur qu'il puisse exister. D'un autre côté, qu'est-ce que la perfection ? Y a-t-il déjà eu, au monde, quelque chose de parfait ? L'interrogation planait dans la tête de la brune, qui plus le temps au sommet de cette tour passait, plus se sentait bien en compagnie du jeune homme et plus se laissait dériver, au cours du courant de la mer de ses songes.

Il aimerait voyager dans l'espace, sur un balai volant. Beaucoup de choses faisait que c'était impossible, à commencer par la vitesse qu'il faudrait pour pouvoir sortir de l'atmosphère, et le fait qu'un balai ne tiendrait pas longtemps pour porter des victuailles et de l'eau, laquelle s'évaporerait sûrement rapidement. Voyager dans l'espace était loin d'être quelque chose d'aussi aisé qu'on pouvait le penser.

- J'pense pas qu'on puisse, il y a sans doute plein d'aspects techniques derrière et le balai serait sûrement trop faible.

Plongeant son regard dans les étoiles tachetant le ciel nocturne, la jeune fille s'enfonça au milieu de ses rêveries. Elle aimait rêver et penser, deux choses très importantes pour elle, qui constituaient une grande partie de sa vie. Le soir, souvent, elle se laissait divaguer, quand elle était allongée dans son lit, vers neuf heures du soir. Si elle se couchait tôt pour espérer dormir au moins sept heures, son endormissement était plutôt vers dix heures, lui laissant le temps de rêvasser avant de s'endormir, rongée par le sommeil. Le matin, à cinq heures ou dans l'heure qui suivait, elle se réveillait, ne pouvant dormir au-delà de cet horaire, et elle se levait, lisait un livre ou laissait son esprit vagabonder, à moins qu'elle n'ait pas finit tous ses devoirs pour les prochains jours, dans quel cas elle s'installait pour les rédiger. Mais, la chose qui était à noter de son rituel quotidien était qu'elle passait sans nul doute plusieurs heures à penser, de choses diverses et variées.

En cet instant, ses pensées étaient orientées vers la première question du garçon, et la réponse qu'il lui avait donnée. Il lui avait dit que tout ce qu'on voyait, tous les objets célestes emplissaient une part du ciel, et que si on était près d'eux, on ne verrait que ça. Or, en prenant du recul, on pouvait voir un ciel constellé de points minuscules, qui pourtant étaient des étoiles, parfois bien plus grosses que le soleil. Mais, était-ce réellement une infinité que ces étoiles ? Ou plutôt, qu'était-ce l'infinité ? N'y aura-t-il pas toujours un un à ajouter à l'infinité ? Et si on pouvait lui rajouter un, ne pouvait-on pas lui rajouter deux ou trois ? C'était bien difficile que de le savoir, et la jeune fille, bien que douée en mathématiques quand elle était à l'école moldue, n'y connaissait rien au concept de l'infini. Sauf que les étoiles, n'étaient-elles pas composées de particules lumineuses, et donc, ces dernières n'étaient-elles pas plus nombreuses que les étoiles elles-mêmes ?

- Tu... tu crois que la lumière est infinie ? Chaque étoile émet plusieurs rayons lumineux, donc ces rayons ne sont-ils pas plus nombreux que les étoiles ?

Egalement désolée pour l'attente

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