Wagon 2 - Compartiment 3

Occupants :

• @Alyona Farrow
• @Renn Saeunn
• @Théo Williams
• @Nolan Dewey

Contexte actuel :

❝ Nous sommes le dimanche 21 avril 2047 dans l'après-midi. Le Poudlard Express devant ramener les élèves ayant passés leurs vacances hors des murs de l'école file vers sa destination. Mais au beau milieu des banalités échangées par les élèves, sa course est brusquement stoppée, secouant quelque peu les occupants du compartiment. Si vous tentez d'ouvrir la porte de votre compartiment, vous constaterez qu'elle résiste et demeure close. ❞

Attention :

• Les règles des RP s'appliquent ici, respectez bien la limite de 220 mots minimum par post.
• Des posts d'évolution du contexte seront posté régulièrement dans le sujet. Veillez à bien les prendre en compte et à préciser vos action en quelques mots à la fin de vos posts pour faciliter le travail des MJ.
• Ce qu'il se passe dans un compartiment peut avoir une influence sur ses compartiments voisins.
• Rappelez-vous que vos baguettes sont aux mains des agents du Conseil qui vous attendent à la gare de Pré-au-Lard !!

Renn traversait le couloir du wagon presque en courant, accompagnée de Nolan et Théo. Elle s'était décidée à trouver un compartiment où ils pouvaient entrer tous les trois avant les deux garçons, pour pouvoir s'asseoir à côté de la vitre. D'autant plus que Nolan le voulait aussi, alors... Elle arriva au niveau d'un compartiment vide.

- JE ME METS A LA FENÊTRE !

A peine avait-elle dit ça qu'elle entra en trombe dedans pour s'asseoir à la place près de la fenêtre avant Nolan. Encore s'il y avait eu les deux places près de la fenêtre de libre, la brune n'aurait pas tout fait pour s'y trouver, puisque forcément elle aurait eu l'autre, sauf que la place d'en face était déjà prise. Ceci dit, elle eut à peine le temps de se rendre compte qu'elle s'était bien assise à deux centimètres de la vitre que Nolan s'écrasa sur elle, sûrement pour une tentative de prendre sa place. Résultat, Renn se retrouva écrasée comme une crêpe entre la vitre et Nolan.

- Tu mmm'écrases...

Finalement Nolan se releva en boudant, même si Renn se doutait bien qu'il faisait sûrement semblant. Elle se releva à son tour, toute fière d'avoir réussi à avoir la place avant lui.

- Ratééééé j'ai eu la place avant tooii ! Oh coucou Aly !




Cela faisait plusieurs heures que le train avait démarré, peut-être même assez pour signifier que l'école était proche. Et honnêtement, la brunette avait hâte d'arriver. Elle n'aimait pas rester assise des heures et des heures, elle avait les jambes toutes engourdies après ! Et elle avait beau changer de position toutes les deux minutes, impossible d'en trouver une qui lui convenait assez pour qu'elle passe le reste du voyage ainsi. Elle s'était finalement retrouvée avachie dans son siège, Tatouille sur les genoux.

- Sérieux c'est long là, j'en ai maaaarre

Elle l'avait l'impression que plus le temps passait, plus il ralentissait. A croire que le monde ne voulait pas qu'elle arrive à Poudlard rapidement ! Renn ferma les yeux quelques instants, prête à faire sa meilleure sieste pour la fin du trajet, jusqu'à ce que le train s'arrête brusquement, la faisait glisser de la banquette. Tatouille surpris par le choc, était parti se réfugier en boule sur la banquette d'en face, entre Alyona et Théo.

- On est arrivés ? Mais c'est bizarre, d'habitu... Eh mais pourquoi on s'est arrêtés sur un pont ?

Elle se tourna vers les trois autres pour voir s'ils savaient quelque chose, par hasard. Parce que elle en tous cas, elle n'en avait absolument aucune idée.
Ceci dit, ce n'était pas normal, d'habitude le train ne s'arrêtait qu'une fois arrivée à destination, et le pont n'était certainement pas la gare de Pré-au-Lard. Et puis, il s'arrêtait encore moins d'un coup de frein aussi sec. Donc soit il se passait un truc de bizarre dehors, soit le conducteur avait pété un boulon en s'arrêtant aussi soudainement.

Renn râle, puis au coup de frein elle se retrouve à glisser de la banquette car elle était mal assise. Lorsqu'elle se relève, elle constate qu'ils ne sont pas encore arrivés à Pré-au-Lard donc elle "interroge" Alyona, Théo et Nolan pour savoir s'ils savent pourquoi le train s'est arrêté.
(Et Tatouille était sur les genoux de Renn et va se réfugier entre Théo et Alyona quand Renn glisse.)

dites moi si il faut modifier quelque chose

Sapristi ! Théo, tout comme tous les élèves de Poudlard, avait du laisser sa baguette aux représentants du Conseil. Il ne comprenait pas, un sorcier sans baguette, ce n'est plus un sorcier ! Et puis, il la méritait, c'était juste un élève de 14 ans, il n'allait faire mal à personne. Enfin, il n'avait pas le choix et devait se soumettre au Conseil, ce n'était pas qu'il le détestait mais il était un peu trop dur. Bref, sa baguette lui manquait ! Malgré son grand désarroi, il avait pu retrouver son père qui venait tout juste de déménager à Godric's Hollow et Théo n'avait pas encore eu l'occasion de visiter cette ville plus en profondeur. Ces vacances ont été le moment idéal.

En compagnie de Nolan et Renn, ils se dépêchèrent vite de trouver un compartiment avec assez de place. Il y avait déjà une occupante, bien plus âgée qu'eux, qu'il ne connaissait pas. Il lui fit juste un signe de main comme Renn avait déjà eu une interaction avec cette fille.

Au vu de l'excitation des deux souaves, il s'installa côté couloir, bien qu'il aurait lui aussi aimé être à la fenêtre. Théo ne comprenait pas leur dynamisme constant et ça l'exaspérait un peu mais c'est ce qui faisait tout leur charme. Il se contenta de lever les yeux au ciel.

Le Poudlard Express était, certes, le meilleur train de la terre entière mais on s'ennuyait vite. Théo, de son côté, avait vite envie de retrouver son cocon, sa Salle Commune et la Grande Salle, bien évidemment. Soudain, alors que Renn se plaignait pour la enième fois du voyage, le train s'arrêta d'un coup sec au point de se retrouver avec Tatouille de l'autre côté du compartiment. Sous l'adrénaline, Théo s'affola directement pour Otis. Heureusement, son compère était bien resté sur son épaule, il sentait ses petites pattes s'agripper sur lui.

Théo reprit vite ses esprits et regarda par la fenêtre. Effectivement, ils s'étaient bien arrêtés sur un pont et non pas à Pré-au-lard comme il l'imaginait. Ce n'était pas normal, le Poudlard Express n'avait aucun problème d'habitude. Le garçon se rua sur la porte du compartiment pour voir si d'autres élèves savaient ce qu'il se passait. Mais rien. Il s'acharna sur la porte comme un taré mais rien à faire, elle était bloquée... D'un regard inquiet, il regarda ses camarades.

- Y'a un truc qui tourne pas rond... C'est pas normal, les portes ne sont pas fermées d'habitude...

Juste après l'arrêt du train, Théo essaye d'ouvrir la porte du compartiment mais remarque qu'elle est fermée. Il ne répond pas vraiment à la question de Renn. Il a sur son épaule Otis, son boursouflet.

Je grommelle. Non, mais franchement quelle idée de nous prendre nos baguettes ainsi ?! Sans aucune vergogne ! Des voleurs, voilà ce que ce sont ces maudits messieurs qui piquent nos belles et dignes baguettes. Je ne veux pas que leurs salles mains touche mon catalyseur, j'espère que leur conscience souffre pour l'éternité d'oser nous ôter nos précieux instruments.

Et puis en plus, voilà que Renn veut elle-aussi se mettre à la fenêtre. C'est vrai que après tout, je pourrais toujours me placer en face mais... Elle est toujours obligée de vouloir faire comme moi ! C'est fou... Je dois être inspirant.

Nous arrivons finalement en trombe dans un compartiment li- Occupé. Je ne prête pas plus attention à l'intruse lorsque l'information que je désirais obtenir arrive laborieusement jusqu'à cerveau : il reste seulement une place à côté de la fenêtre. Or, Renn se rue déjà dessus. Ce qui ne me laisse qu'une alternative...

– MAIS REND-MOI MA PLACE !

Je tente de faire bouger mon amie — enfin ex-amie, vu comme elle se comporte — , mais celle-ci me nargue. Patati que je l'écrase, patata que la place lui revient. Mais c'est n'importe quoi ! D'une stupidité sans borgne. Elle vient seulement de me voler ma place, il n'y a aucune autre explication. C'est tout. Traitresse. Assassine. D'un air renfrogné, je croise les bras alors que je me retire, ne pipant pas un mot de plus. Et puis l'autre, là, la “Ali” je crois... C'est sa faute, si je n'ai pas eu ma place ! Elle n'avait qu'à pas être là ! Je nage en plein délire.




– Déjà arrête de te plaindre, toi tu es près de la fenêtre donc tu ne peux pas t'ennuyer.

La pilule a eu du mal à passer. Déjà quelques heures que nous sommes en route pour Poudlard, et pourtant je ne peux m'empêcher de remettre sur le tapis ce lamentable méfait qui aurait dû être puni par la loi.

Enfin bon.

C'est vrai que je m'ennuie un peu, moi aussi. Et Théo qui reste aussi taciturne... Je veux sortir d'ici ! J'ai mal aux jambes, mon derrière me semble aussi raide que l'expression d'un professeur qui met un T et surtout... Surtout, je m'ennuie. Rien à faire d'intéressant dans ce compartiment. Parce que produire de la musique avec ses jambes qui tapent contre la banquette c'est sympa... Mais pas trop longtemps. Je songe donc à un jeu afin de m'occuper avec mes camarades, lorsque je sens une forte secousse qui manque de me faire glisser de la même manière que Renn. Immédiatement, je me lève tout en étirant mes jambes douloureuses, et pousse un grand soupir.

– Enfin arri... Quoi ?

Les paroles de mes deux amis me parviennent seulement, et je tourne la tête. Droite, gauche... Et effectivement, point de Pré-au-Lard en vue. Qu'est-ce que tout cela signifie ? Un test ? Les professeurs nous mettent en situation réelle pour vérifier si je suis bien le sorcier le plus génial ? C'est ça ?

– C'est une évaluation, je suis sûr !

Les rouages d'une possible explication se mettent en place dans mon cerveau, qui n'attendait visiblement que ça.

– Regardez, on doit trouver un moyen de s'échapper de notre compartiment pour faire le reste du trajet jusqu'à Poudlard. Ça va remplacer nos examens de fin d'année, c'est certain !

Rien qu'à cette idée, un immense sourire illumine mon visage. Pas de potions, et mieux encore, plus de botanique ! Je valide entièrement cette manière de procéder.

Nolan se lève, et propose comme explication à l'arrêt du train que ce soit une évaluation qui remplace les examens de fin d'année.

Contexte actuel :

❝ Voilà un drôle d'examen qui s'annonce pour vous. La porte du compartiment semble bien décidée à rester close et vous ne disposez d'aucun indice pour découvrir ce qu'il se passe réellement. ❞

Les yeux clos et la tête penchée en arrière, je laisse un soupire s'échapper d'entre mes lèvres. *Par Merlin...* Cela fait des heures que je suis assise sans bouger, sans même pouvoir lire ou me reposer, avec sur les genoux un Ecco crispé et anxieux qui enfonce ses petites griffes dans mes jambes en pleurant à presque chaque secousse. Mais au fond, ce n'est pas tant cela qui me dérange. Je peux très bien passer plusieurs heures à regarder le paysage, à réconforter Ecco, à permettre à mes pensées de m'emporter, et à me laisser bercer par les conversations et les petits bruits qui vont et viennent autour de moi. Ce qui me gêne, c'est ce manque. Je ressens ce besoin terrifiant de la serrer dans mes mains, de la savoir à disposition, prête à être utilisée, de pouvoir calmer mes réflexions en la faisant tourner avec mes doigts. Mais ma baguette n'est pas là. J'ai passé toutes les vacances sans, et je crois que j'avais oublié ce manque monstrueux qui arrive quand je ne l'ai pas avec moi. Je ne m'étais pas séparée de ma baguette depuis les grandes vacances, et voilà qu'elle m'est prise pendant plus d'une semaine *à cause de ce maudit déménagement*. Je n'attends désormais plus qu'un seul événement : notre arrivée à Poudlard et le retour de ma baguette.

Je réouvre les yeux en entendant mes compagnons de compartiment. Heureusement, ils m'ont fait assez sourire durant le trajet. Si, au début, j'ai regretté de ne pas pouvoir me concentrer sur mon livre à cause de leur excitation, je suis désormais amusée par leurs réactions, leurs petites disputes et leur ennui qui les font agir sans réfléchir. Ils me rappellent un peu moi il y a quelques années, quand je ne pouvais pas m'empêcher de poser des questions à Anaë pour m'émerveiller de ses connaissances et laisser tout mon enthousiasme déborder — par Merlin, en y réfléchissant, je me sens presque grande, le temps passe à une vitesse folle ! En tout cas, à leurs côtés, je ne m'ennuie pas. J'ai des souvenirs qui remontent à la surface de mes pensées et me font oublier le manque lancinant et douloureux de ma baguette.

*« Aly’ »...* C'est ainsi que la Rouge m'a appelé en entrant. Ce détail traîne dans mes pensées sans s'en aller, comme une petite démangeaison. C'est étrange d'entendre ce surnom prononcé par une presqu'inconnue dont je ne me souviens déjà plus exactement du prénom — Rey ? Renn ? non, Irene ? tout est flou dans ma mémoire. Quand elle est arrivée comme une tornade dans mon compartiment avec toute sa troupe, je n'ai fait que sourire et les saluer. Ensuite, je les ai laissés tranquilles. Ecco était assez curieux en sentant toutes ces nouvelles personnes et en découvrant le rat qui accompagnait la Rouge. Cependant, il est resté collé tout contre moi, son petit cœur battant à vive allure sous sa maigre fourrure.

Le regard fixé sur le paysage, je remarque le lent ralentissement du Poudlard Express sans pour autant le réaliser. Bien sûr, je sais que nous ne sommes pas arrivés, mais c'est comme si l'arrêt progressif ne m'atteignait pas, qu'il se situait seulement derrière une vitre sans pour autant me concerner. D'ailleurs, sommes-nous vraiment en train de nous arrêter ? Peut-être ralentissons-nous seulement à cause d'un virage. Pourtant, cela semble mener à un arrêt total du train. Mais qu'importe, puisque ce n'est que de l'autre côté de la vitre ? Cela ne m'empêchera pas de récupérer ma baguette, de la sentir dans mes doigts, son bois doux, la sécurité qu'elle m'offre, l'utilité qu'elle m'apporte...

Et c'est un arrêt brutal qui fait bondir Ecco entre mes genoux et coupe brutalement le fil de mes pensées. Je me retiens de justesse pour ne pas trop bouger, écrasant mes deux mains contre l'assise rugueuse de la banquette. *Merlin !*

*Mais qu'est-ce qu'il se passe ?* Nous ne sommes pas arrivés, non ? Les paysages que j'ai vus par la fenêtre ne correspondaient pas à ceux qui entourent Poudlard... À moins que les souvenirs soient devenus flous ? D'ailleurs, qu'ai-je vu ? J'ai fait si peu attention à la route que je ne saurais m'en souvenir.

*Un pont ?* La remarque de la Rouge me fait froncer les sourcils. En effet, nous n'avons pas atteint le château. Mon regard glisse entre les trois adolescents, cherchant à comprendre ce qui se passe autour de nous. *La porte fermée ? Un examen ?* Par Circé, mais qu'est-ce que c'est que cela ? Pourquoi la porte aurait-elle été fermée ? Cela me paraît complètement irréel, et l'idée de l'examen me semble également improbable. Pourquoi aurait-on souhaité nous faire marcher jusque Poudlard ? et nous tester sans nos baguettes ? Merlin, je ne comprends rien.

« Je ne suis pas sûre que ce soit un examen, c'est trop dangereux et insensé de nous laisser sortir seuls d'un train au-dessus d'un pont. »

J'attrape Ecco, me lève, et pose mon rat sur mon fauteuil. Il ne bouge pas et me regarde avec de grands yeux inquiets, mais cette fois-ci je crains n'avoir aucun réconfort à lui apporter.

La situation m'est complètement inédite et m'angoisse un peu. Je ne sais pas si c'est à cause de ce que j'ai déjà vécu à Poudlard, mais je ne peux pas m'empêcher d'imaginer le pire, et toutes ces images viennent flotter comme des nuages noirs dans mes pensées. Mais il n'y a pas de quoi s'inquiéter, nous finirons bien par revenir tous ensemble à Poudlard d'une manière ou d'une autre.

Cherchant à mieux voir l'extérieur, *p't'être qu'il y a quelque chose dans les airs ou en dessous de nous qui nous bloque ?*, je tente d'ouvrir la fenêtre afin de me pencher pour regarder dans toutes les directions.

Contexte actuel :

❝ Alyonna, vous tentez de relever la fenêtre mais elle ne bouge pas. Collée à la vitre, vous ne voyez rien dehors qui ne permette d'expliquer la situation, seulement le bord des voies et la rambarde, puis le vide. Un choc sourd retentit quelque part dans un autre wagon. ❞

Contexte actuel :

❝ Par la fenêtre, Alyona peut apercevoir un vieil homme à la barbe blanche longeant le wagon de l'extérieur d'un pas rapide. Mais il sort rapidement de votre champ de vision sans un regard vers les compartiments. ❞

La tension montait de plus en plus. Bien que Théo n'était pas claustrophobe, c'était peu agréable de se retrouver dans un compartiment, fermé à clé, sans aucunes nouvelles. Poudlard était censé être un endroit sûr, mais à ce point-là, douter était tout à fait normal vu les circonstances passées.

Théo trouvait que Nolan était vraiment stupide sur ce coup-là. Quelle idée de faire passer un examen alors que tous les élèves n'étaient pas présents. Et personne n'avait sa baguette comme Renn l'avait si bien dit...* Et la fameuse Aly était elle aussi convaincue que ce n'était pas un exercice. Enfin, Nolan devait encore s'imaginer des scénarios extravagants, où il serait prêt à faire un vol plané par-dessus le pont.

De toute façon, ses 4 pauvres élèves ne pouvaient rien faire actuellement et allaient juste devoir attendre des nouvelles ou alors le redémarrage du train. Il s'écroula sur son siège et vérifia avec précaution que Otis était toujours bien sur son épaule.

Sa patience fut vite atteinte. Il entendit un bruit retentir dans le Poudlard Express. Se faisait-il piller par des bandits ? Un élève préparait-il une potion qui a mal tourné ? Qu'importe la réponse, l'inquiétude de Théo ne faisait qu'augmenter et le stressait de plus en plus. Il colla sa tête contre la porte du compartiment, puis frappa avec sa main droite trois fois pour de un, voir si quelqu'un l'entendait et de deux, déchainer sa rage. Il voulait sortir.

- Bon sang, c'est chiant quoi !

Malheureusement, il se doutait bien que personne n'allait venir et ils allaient devoir attendre sagement, comme les bons élèves qu'ils étaient. Au moins, s'ils avaient eu leur baguette, ils auraient pu sortir et voir ce qu'il se passait. S'ils devaient en arriver au point de se battre, Théo était prêt ! Il avait, en plus, assez de soutien à ses côtés... Juste, ce foutu Conseil à la noix devait la ramener.

*Action vue avec Renn

Bien sûr, la fenêtre ne s'ouvre pas. *Ah, Merlin...* Rien ne va aujourd'hui dans ce train.
Je me penche, collée à la vitre, et bien décidée à regarder dans tous les endroits possibles pour trouver la raison de notre arrêt. Car, si le train est ainsi, c'est qu'il y a bien une raison, n'est-ce pas ? Il y a dû y avoir une panne, ou quelque chose d'autre, je ne sais pas vraiment. Enfin, il n'existe pas des centaines de raisons pouvant expliquer l'arrêt du train. Soit il y a quelque chose sur la voie, soit il y a un problème technique, soit il a été arrêté par des personnes. Or, tout cela peut s'apercevoir de la fenêtre, non ? Alors pourquoi est-ce que je ne vois rien ? Ah, Merlin ! Ce n'est pas normal, c'est certain ; mais nul doute qu'il ne faut pas s'inquiéter, ou tout du moins essayer de ne pas s'inquiéter.

« La fenêtre ne s'ouvre pas, mais à part cela, je ne vois rien d'inhabituel. » C'est tout de même étrange, cette porte et cette fenêtre qui ne s'ouvrent pas. Est-ce une sorte de procédure de sécurité ? Mais dans ce cas, nous aurions été prévenus d'une manière ou d'une autre par des professeurs, or, ils ne sont pas là. Peut-être mettent-ils du temps à arriver, c'est aussi probable. De toute manière, tout rentrera dans l'ordre, comme d'habitude. Ce n'est ni un exercice, ni un examen secret, ni quelque chose dont il faut s'inquiéter. Poudlard n'était pas l'endroit le plus sûr l'année dernière, mais cette année, je suis persuadée que Miss Loewy et Miss Montmort ont fait en sorte que tout soit plus protégé pour que les élèves se sentent en sécurité. Par Circé, nous sommes à Poudlard tout de même ! Nous sommes en sûreté ici, et il n'y a aucune raison de s'inquiéter parce que le train s'est arrêté brusquement, et ce pour la première fois depuis que je le prends.
J'essaye de me rassurer avec toutes ces pensées, sans m'en rendre vraiment compte. Mes ongles viennent se glisser sous mes dents, et mes doigts de ma main gauche, se presser contre la vitre. Je chasse mes réflexions déstabilisantes de mon crâne et repousse bien loin le manque de ma baguette, comme si je pouvais oublier tout cela en essayant de ne pas y penser. Cependant, c'est compliqué, et je n'arrive pas à calmer les battements de mon cœur qui s'accélèrent.

Soudain, je perçois un choc sourd qui semble venir d'un autre wagon. Mes sourcils se froncent et je détourne un moment mon regard du paysage pour observer les murs, comme si je pouvais voir à travers. *Merlin...* Qu'est-ce que c'est que cela ? Est-ce que cela peut être considéré comme une bonne nouvelle, le signe que le train redémarrera bientôt ? Je jette un coup d'œil à mes compagnons de compartiment, qui semblent assez ennuyés. Je devrais tenter de les réconforter un peu, mais aucune phrase ne me vient à l'esprit. Après tout, ne sommes-nous pas enfermés dans une cabine, sans nos baguettes et donc sans aucun moyen de sortir ? Ah ! Je ne dois pas penser à cela, cela ne nous fait pas avancer. Mieux vaut se concentrer sur l'extérieur et continuer à scruter l'horizon.

Mon regard quitte donc l'intérieur du train pour s'échapper un peu grâce à la vitre. Je suis si concentrée pour ne pas me laisser emportée par mes pensées et les battements rapides de mon cœur que je laisse mes yeux se fixer sur tous les détails du paysage. Les couleurs, les arbres, les creux, les bosses, la rambarde, le bord de la voie, je scrute tout attentivement, aussi appliquée pour tout apercevoir que pour ne pas me faire emportée par mes angoisses. Même cet homme à la barbe blanche qui longe le wagon passe sous mon regard inquisiteur. *Un homme à la barbe blanche...?* Merlin ! Il traverse si rapidement mon champ de vision qu'il me faut un certain temps avant de prendre conscience de son passage. Est-ce le conducteur du train, ou un mécanicien ? Je ne me souviens déjà plus de son allure, mais il doit certainement être là pour tenter de refaire démarrer le train.

« Un homme avec une barbe blanche vient de passer. C'est certainement quelqu'un qui fera redémarrer le train. On devrait repartir sous peu. »

Alors, le bruit sourd était peut-être synonyme de problème technique ? Dans ce cas, cela expliquerait pourquoi les professeurs ne sont pas venus nous voir ; ils n'étaient pas au courant. Ainsi, les fermetures de la vitre et de la porte faisaient probablement partie de la sécurité, et l'homme se chargera de régler au plus vite le problème technique. Il n'y a donc aucune raison de s'inquiéter puisque tout ira bientôt mieux. Mais tout de même, le Poudlard Express en panne ! C'est bien la première fois que cela arrive !

Je m'assieds de nouveau à ma place. Néanmoins, mon regard reste fixé sur l'extérieur, et mes ongles coincés sous mes dents. Les battements de mon cœur se sont calmés, mais mon inquiétude ne s'est pas encore envolée.
Quand donc repartirons-nous ? Bientôt, je l'espère, ma baguette ne m'a jamais autant manqué.