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25 mai 2022, 00:28
 21.04.2047  Wagon 3 - Compartiment 7
Sagesse ou inconscience ? Le regard de chacun sur la tentative extrême d’Elowen ne dépendrait que de ses conséquences.

Voyant que rien ne pouvait arrêter sa meilleure amie, Bad se tourna vers Orphéa et capta furtivement son regard inquiet. Elle aussi avait entendu le claquement de porte. Le Serdaigle n’avait donc pas rêvé. Rejoignant le côté droit du wagon par nécessité, il observa, tel un fragile spectateur, Elowen utiliser son stylet runique. Advienne que pourra.

Un I. Un S. Un boum !

Était-ce une baguette magique que Bad avait furtivement aperçue avant qu’elle ne disparaisse dans la poche d’Aelle ? Impossible. Et de toute manière, le pilier de glace qui obstruait désormais la moitié de l'habitacle immobile avait toute l’attention du Serdaigle. Bad était impressionné par la puissance de la rune mais son efficacité restait encore à voir. La porte n’était plus un obstacle mais le pilier l’avait rapidement remplacé. En plus gênant. Bad regarda son amie rousse en donnant de petits coups de poings sur le colosse de glace devant lui.

« Bien joué Elo ! C’était impressionnant ! Mais tu sais le faire dispa… »

* Brrrrrrr grrrrrrr *

Le train s’était dangereusement mis à trembler, interrompant Bad dans sa question. Le garçon se retint par réflexe aux grilles de métal servant à stocker les valises en hauteur et éviter de justesse une chute. À ses côtés, Orphéa annonça à voix haute ce que tout le monde pensait. Bad, tout du moins. L'adolescent regarda la Serpentard en ouvrant de grands yeux révélant sa détresse. Mourir dans une chute de train, c’est assez pour te faire réagir Aelle ? L’agacement ressenti quelques minutes plus tôt par le Serdaigle ne semblait pas s’être si facilement endormi. C’est pas normal, c’est pas normal … Mais qu’est-ce que l'on peut faire ?
Bad se place sur le côté droit du wagon, observe et félicite Elowen pour l'effet de sa rune, veut lui demander de faire disparaître le pilier mais est interrompu par les tremblements du train. Il se retient ensuite pour éviter la chute et, perdu, regarde Orphéa.

6° année RP • Ex-préfet inRP (du 1/9/45 au 16/1/46)
Fiche - Réputation
27 mai 2022, 15:25
 21.04.2047  Wagon 3 - Compartiment 7
Contexte actuel :
La panique règne dans le compartiment mais les tremblements cessent et le calme revient.

24 ans inRP
Benjamine de la Pédagogie, Championne du Tournoi des Trois Sorciers, Rôtisseuse de Sang-Pur (BBQEAF), coeur du KEN et Briseuse de Rêves. La fille du FEU!
¤ Ne sous estimez pas les griffes du blaireau parce que sa fourrure vous semble douce ¤..
27 mai 2022, 17:35
 21.04.2047  Wagon 3 - Compartiment 7
Mon souffle se coupe lorsque le pilier de glace traverse la paroi comme si elle était faite de beurre. Je quitte cependant rapidement l'oeuvre des yeux pour observer Elowen. On ne croirait pas que cette jeune fille complètement délurée et immature cache un tel pouvoir. Personne ne pourrait le deviner, la Serpentard et Eaven les premiers si l'on en croit leurs commentaires et autres « woah » étonnés. Dans mon coeur, la fierté remplace l'agacement : c'est grande vague chaude qui m'emplit toute entière.

Jusqu'au moment où le train se met à trembler. Déséquilibrée, je plaque les mains contre les murs du compartiment et me retiens tant bien que mal. Des tremblements, mon coeur qui s'affole, des bruits d'éboulement. Le bruit enfle autour de nous et pour la première fois depuis que notre voyage s'est stoppé, l'inquiétude grimpe en moi. Être enfermée était déjà suffisamment étrange mais sentir notre train trembler, ce train qui depuis la nuit des temps amène les élèves à Poudlard sans rencontrer la moindre difficulté... Je me souviens des dernières attaques qu'a vécu le monde sorcier, l'Urne Noire, les Lignées, la dernière conversation avec Erza, Dai Hong Dao ; ces souvenirs sont une piqûre de rappel : tout cela peut m'atteindre, ça ne se passe pas seulement à l'autre bout du monde.

Je me laisse doucement glisser sur la banquette, trouvant plus rassurant d'être assise que debout. Ma cage thoracique tremble sous les coups de mon coeur. Je fronce les sourcils au maximum pour empêcher la peur de s'installer en moi. *Je n'ai pas peur* me répété-je en boucle. Parce que je suis une sorcière majeure, que j'ai ma baguette avec moi, que je suis plus que douée, que j'ai déjà affronté d'autres dangers. Parce que je ne suis pas seule et que j'ai des personnes à protéger — mon regard se tourne vers Elowen et... Où est Zikomo ?

« Zik ? »

Appel d'urgence qui s'élève dans notre petit espace. Le coeur au bord des lèvres, je me redresse. Mais tout va bien : plaqué sur le banc, le Mngwi était seulement caché par le pilier de glace. Le soulagement manque de me renverser. Zik me regarde. Yeux dans les yeux, nous communiquons simplement : il ne comprend pas ce qui arrive, je ne comprends pas davantage, maintenant, nous restons ensemble et nous nous préparons. J'ai une pensée pour Nyakane qui, libre comme l'air grâce à son état d'esprit, vogue je ne sais où. J'ouvre mes bras. Zikomo comprend instantanément : il grimpe et s'installe sur mon épaule droite.

« Ça va ? » me chuchote-t-il à l'oreille.

Je hoche la tête.
Tout ira bien. Comme pour donner de la consistance à mes pensées, les tremblements cessent.
Elowen, maintenant.

Je me tourne vers la fille, lui désigne le banc d'un geste de la main.

« Assieds-toi, ordonné-je. Vaut mieux pas rester debout. »

Ma main retrouve le chemin vers ma baguette, toujours cachée dans ma poche. Au moindre danger, je dégaine. En attendant, je repousse l'appréhension et reste concentrée. Mes yeux se tournent dans toutes les directions. Ils font une pause sur la Serpentard.

« C'est pas de la faute du pilier d'Elowen, lui dis-je rapidement alors que je n'en sais rien du tout. Impossible que ce soit simplement à cause de ça, le bruit est trop fort. Y'a un truc qui s'écroule... Peut-être le pont, ouais. »

J'analyse froidement la situation. Rien d'autre ne peut s'écrouler que le pont. Ça ne peut pas être un simple accident. Soit il s'agit d'une attaque, soit... Soit l'incompétence de ceux qui s'occupent du bon état de la voie sera sévèrement puni, j'espère.

Mon regard s'accroche à la porte. Je réfléchis : la situation exige-t-elle que j'agisse ou non ? Ne vaut-il mieux pas rester ici tant que le danger n'est pas certain ? Il y a des sorciers compétents munis de baguettes dans ce train et même si remettre mon destin entre leurs mains incertaines ne me plaît pas, je pense que c'est pour le moment le mieux à faire. Mieux que de foncer, de risquer de me mettre en danger et de révéler mon secret.
Dernière modification par Aelle Bristyle le 01 juin 2022, 09:40, modifié 1 fois.
30 mai 2022, 17:39
 21.04.2047  Wagon 3 - Compartiment 7
Sous les yeux de ma conscience interdite et éteinte, mes mains que je ne contrôle plus et qui sont plus dirigées que par mon instinct que par toute forme de logique rationnelle dessinent cette rune qu'elles ont tant de fois tracée. Mon pilier fend l'air et vient transpercer le mur du compartiment qui ne bouge toujours pas. Pourtant, sa pointe est glaçante, tranchante, érigée, je ne comprends pas ! Je m'élance vers la paroi et hurle. Je secoue mon poteau en tous sens.

« MAIS TU VAS BOUGER PUNAISE DE MUR ! »

Je m'agrippe à cette rampe de glace comme s'il s'agissait-là de mon dernier espoir. Je le remue, pousse le mur, le frappe de mes petits poings, mais rien ne se passe. Et puis, tout à coup, une secousse fait trembler le wagon tout entier et nous propulse tous les uns contre les autres. J'écarquille les yeux, au bord de la crise de nerfs. Orphéa pose immédiatement des mots sur mes doutes ; est-ce que c'est moi qui ai fait ça ? Aelle, rapide comme l'éclair, nous rassure toutes deux après m'avoir ordonné de m'assoir - chose que je ne fais pas, trop occupée à jouer les hystériques. Cependant, elle ne nous rassure pas vraiment puisqu'elle émet une nouvelle hypothèse encore pire que la précédente : le pont s'écroule.

Mon regard passe d'Aelle à Orphéa à Bad. Mon corps est pris d'un violent tremblement, des larmes jaillissent de mes yeux, je m'écroule sur le sol et hyper-ventile, je ne parviens plus à respirer correctement. Mon souffle est haletant, mes mains s'accrochent à tout ce qu'elles peuvent, mes ongles s'enfoncent dans le parquet et tentent de le lacérer, mon coeur bat à tout rompre, au milieu de ce compartiment je crois que je vais mourir. Je ne le crois pas, en fait ; je le sais. Enfermée, là, loin de Sildnir. Cette pensée tourne en boucle dans ma tête. Loin de la personne qui compte le plus pour moi de la Terre entière. Loin de Sildnir. Loin de Sildnir. Loin de Sildn...

Un dernier halètement et mon corps cesse de s'agiter, les tremblements cessent, mon souffle court s'apaise, je tombe évanouie. Et dans ma tête, je pense à Sildnir.

Elo (placée devant la porte vitrée, donc) secoue le pilier de glace pour dézinguer le mur. Quand la secousse agite le train, elle fait une crise de panique et s'évanouit au sol. Toutes ses pensées sont dirigées vers Sildnir, elle ignore royalement le reste.
Mais abuséééé, Sildnir c'est une vélane ou ça se passe comment ? Y'a plus qu'elle qui compte pour Elowen, je comprends moi-même pas !! C'est quel genre d'amour inconditionnel, passionnel et absolu ça encore ?

7e année RP - #8C6A8E
JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME
01 juin 2022, 10:11
 21.04.2047  Wagon 3 - Compartiment 7
Analyser froidement une situation inquiétante, c'est le seul moyen de s'en sortir. Cela permet de rester calme et donc de prendre de bonne décision. Mon comportement est le meilleur, je suis celle qui gère le mieux la situation de tout le compartiment. Cela me rend fière ; comme d'habitude, j'ai raison et les autres ont tort. Mais cela ne dure pas : mes yeux sont irrésistiblement attirés par Elowen.

Elowen qui panique.
Elowen qui s'agite.
Elowen qui crie...
... qui pleure
... qui tombe

Voir son visage devenir tout rouge et ne trouver sur ses traits qu'une détresse que je ne lui ai jamais vu fait trembler mes fondations. L'inquiétude me traverse comme une onde peut froisser la surface aplanie d'un lac. Elle est d'abord discrète, elle me noue les entrailles, fait rater quelques battements à mon cœur. Puis mes doigts se mettent à trembler — je m'accroche plus fort encore à ma baguette — et mes jambes aussi.

Je n'ai jamais vu Elowen dans un tel état, jamais. Je la connais surexcitée, trop émotive, joyeuse, parfois aussi triste que les pierres, mais paniquée ? angoissée ? Au point d'en tomber au sol et de s'agiter de la sorte, de planter ses ongles dans le parquet comme si elle souhaitait fusionner avec ? Ainsi allongée par terre, sa masse de cheveux roux entourant son visage comme le ferait une auréole, elle ne m'a jamais paru aussi dingue, aussi différente de tous les autres, aussi profondément ancrée dans un monde que je ne comprends pas. Et pourtant... Pourtant je suis complètement chamboulée et déstabilisée par cette vision. Pas choquée, pas dégoûtée, seulement perdue : je reste plantée là, totalement figée, mes émotions enfermées derrière un masque platonique et plus froid que son pilier runique. Il n'y a que mon cœur pour m'abrutir de ses coups. Ils résonnent dans mon crâne, ils prennent toute la place, tellement que je n'entends plus ma respiration pourtant laborieuse.

*Agis, agis ! Fais quelque chose !*.

Oui, je pourrais... Sans doute serais-je capable de... Ou alors...

J'ai la tête complètement vide, je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas ce que je peux faire. Je me sens incapable de lui venir en aide, tout cela est bien trop pour moi. Trop grand, trop fort. Je n'ai aucune idée de ce que je peux faire.

Alors du sommet de mon mètre soixante cinq, le regard tourné vers le sol, j'observe cette masse gisante et me détache peu à peu de ce que je sais : cette fille n'est pas ma petite amie, ce n'est pas celle pour laquelle j'éprouve de vifs sentiments, celle qui m'embrase parfois entièrement, celle à laquelle je pense le plus souvent, celle qui me met hors de moi et qui me monopolise même quand je ne souhaite pas l'être. Ce n'est pas elle.

Ce n'est qu'une forme gisante sur le sol pour laquelle je n'éprouve pas grand chose. Et cela m'aide à ne pas me retrouver dans le même état qu'elle.
Aelle, debout au milieu du compartiment, regarde Elowen paniquer sans bouger. Si elle parait ne rien ressentir, c'est tout le contraire qui se passe réellement : elle est tétanisée par la panique d'Elo et ne sait pas comment réagir.
Sildnir une vélane ? Pfeuh, plutôt une sorcière trop douée qui a ensorcelée Elo, voilà la seule solution pour que ta Protégée en vienne à penser : « Loin de la personne qui compte le plus pour moi de la Terre entière » en songeant à elle alors que clairement il devrait s'agir d'Aelle. N'est-ce pas ?

PS : je me suis permis de répondre rapidement puisqu'Aelle ne fait pas grand chose et reste là les bras ballants !
01 juin 2022, 13:15
 21.04.2047  Wagon 3 - Compartiment 7
La panique de la jeune fille a ne fit qu’augmenter à cause du regard du Serdaigle et des paroles de la Poufsouffle. Au moins elle semblait réagir maintenant. Même si le fait qu’elle s’inquiète d’abord pour sa bestiole noire l’irritait au plus au point, lui donnant envie de lui hurler dessus que son renard n’était pas la priorité. Puis Elowen se mit a pleurer. Cette vision, perturba la petite brune. S’il y avait bien une personne qu’elle ne pensait jamais voir en larme, c’était bien Elowen. C’était tellement inhabituel chez elle qu’elle ne réagit pas de tout de suite, se contentant de la regarder avec un regard plein d'incompréhension. Puis elle essaya de contrôler autant qu’elle le pouvait sa propre angoisse pour tenter de calmer la seule personne qui pouvait agir. Orphéa s’accroupit pour être à la hauteur de son amie qui semblait suffoquer, et posa ses mains sur ses épaules.

« Ok, il faut vraiment qu’on sorte de la maintenant ! dit-elle d’un ton grave. Elo, tu penses que tu peux le faire disparaître ? Genre le faire fondre ? »

La Serpentard n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle sentit la Serdaigle devenir molle entre ses mains, inconsciente. Son premier réflexe fut de la secouer, mais elle doutait que cela fonctionne. Merde, merde, merde. La seule personne en mesure d’agir était à présent incapable de tenir assise. Il fallait qu’elle trouve une solution. Il était hors de question qu’elle crève dans le fond d’un fossé, en tombant d’un pont, bloquée dans un train. La petite brune lâcha Elowen et monta sur la banquette pour attraper son bagage à main dans le range valise, et la déposa devant elle, avant de l’ouvrir pour fouiller dedans. Elle avait du sel quelque part. Sa mère, qui l’utilisait pour effectuer toute sorte de rituels de purification et de protection, lui en avait donné un petit sac pour la « protéger ». Ce qui permettait désormais à Orphéa d’affirmer que la magie du sel n’était qu’une vaste fumisterie. Mais le sel faisait fondre la glace. C’était un fait scientifique. Et même si la Serpentard doutait que quelques poignées de sel suffiraient à faire fondre un si gros pilier, elle n’avait pas grand-chose à perdre. Elle finit par trouver ce qu’elle cherchait et commença à répartir l’intégralité du contenu sur la glace, formant une espèce de ligne en travers du pilier a quelques centimètres de l’endroit où il traversait la porte du compartiment. Alors qu’elle s’exécutait, la jeune fille lança un regard à ses camarades, et voyant Aelle complètement figée, elle préféra s’adresser à Bad.

« Regarde dans ma valise, ma mère m’a refait un stock de potions, ordonna la petite brune, en espérant qu’elle l’avait avec elle et qu’il n’était pas dans un autre de ses bagages qui n’était pas dans la cabine. Il y a peut-être un truc pour Elo, genre un philtre calmant ou une potion d’œil vif »

Orphéa demande à Elo de faire fondre le pilier de glace avant que celle-ci ne s’évanouisse. Puis elle fouille dans sa valise et met du sel sur le pilier pour tenter de le faire fondre (oui oui, elle est désespérée), et demande à Bad de regarder dans sa valise s’il y trouve des potions utiles.
Pour les potions, je me suis basée sur le règlement et sur la liste des potions pour aventures, celles de niveau 1 uniquement, j’imagine que cela reste cohérent qu’Orphéa puisse avoir les dites potions en sa possession ? Si ça ne l’est pas et bah tant pis, pas de potions, Elowen se prendra quelques gifles pour se faire réveiller :decayed:

Cinquième année RP, filière Sciences • Fiche PR - Fiche personage
L’influenceuse qui lance des modes cheloues / Elue Star des cachots et Romantique 2047
01 juin 2022, 22:25
 21.04.2047  Wagon 3 - Compartiment 7
Bad jeta un coup d'œil à Obaia. Ses grands yeux ronds et brillants montraient à quel point la Harfang des neiges était inquiète et aux aguets mais elle n’émettait aucun son qui aurait pu révéler une forme de panique. La chouette encagée avait subi, coup sur coup, l’arrêt brutal du train, la formation d’un pilier de glace gigantesque et les tremblements du wagon sans dévoiler la moindre manifestation d’affolement. Était-ce vraiment bon signe ? Le Serdaigle ferma les yeux pour rappeler à Obaia leurs séances de Yogâteau, un concept inventé par le garçon consistant en une séance de yoga suivie d’un goûter. Il faut que l’on se concentre sur notre respiration et que l’on retrouve notre calme.

À quelques minutes près, on aurait pu croire que le train s’était connecté spirituellement à Obaia et Bad pour enfin faire cesser ses tremblements. Pour faire revenir le calme. Un calme lourd et pesant. Néanmoins, à l’heure actuelle, le Poudlard Express subissait encore ces secousses d'origine inconnue.

« Elo ? »

La jeune fille, paniquée et à bout de nerfs, perdait connaissance sous les yeux impuissants des trois adolescents. Le cœur de Bad s’accéléra.

« Elo ! »

Le Serdaigle jeta un regard à Aelle mais la Poufsouffle était totalement immobile. Y avait-il un Basilic dans le coin qui l’avait pétrifié ? Était-ce de la peur ? De la gêne ? De l’inconsidération ? Du … du dégoût ? Bad n’eut pas le temps de se poser toutes ses questions. Il se devait d’agir mais déjà Orphéa l’invitait à regarder dans son sac. Malgré le ton autoritaire de son amie, le garçon s’exécuta. Il y avait urgence et l'heure n'était pas au débat. Debout sur la banquette dans un équilibre précaire avec pour seule fixation sa main gauche sur le porte-bagages, Bad saisit, avec sa droite, la valise d’Orphéa qu’il déposa brusquement sur le pilier de glace salé. Le cinquième année l’ouvrit rapidement et se plongea dans une chasse au trésor intimiste. Les joues du garçon rosirent quand il dut déplacer les petites culottes de la Serpentard pour tenter de découvrir ce qui se cachait dessous. Cette intrusion, certe demandée, gênait beaucoup Bad qui abandonna rapidement cette quête d'un remontant pour Elowen.

« Non, il n’y a rien dans ta valise. Enfin, rien d’utile, ajouta-t-il maladroitement. Le garçon referma le bagage avant de baisser les yeux vers Orphéa. Et si on lui met un peu d’eau sur le visage, ça pourrait peut-être la réveiller ? Cette proposition avec son faible taux de réussite agaça le garçon. Pffff, si seulement on avait nos baguettes … »
Bad tente de rassurer Obaia du regard, s'inquiète pour Elowen, récupère la valide d'Orphéa dans le porte-bagages, l'ouvre, cherche dedans, ne trouve rien et propose de mouiller le visage d'Elowen.

6° année RP • Ex-préfet inRP (du 1/9/45 au 16/1/46)
Fiche - Réputation
02 juin 2022, 17:40
 21.04.2047  Wagon 3 - Compartiment 7
Orphéa reportait son attention sur le sel pour voir si sa tentative fonctionnait, mais quand Bad lui répondit qu’il ne trouvait rien d’utile, elle se retourna pour le regarder à nouveau et s’aperçut avec agacement qu’il fouillait au mauvais endroit. Entre Elo qui... dormait, Aelle qui était toujours inerte, et Bad qui ne la comprenait pas, la jeune fille avait l’impression qu’elle risquait réellement de finir écrasée au pied du pont.

« Mais non pas dans celle-là, j’ai que mes vêtements dedans, dit-elle en pensant à ses sous-vêtements qui n’avaient pas demandé à être dérangés. Je voulais parler de mon bagage à main »

La petite brune décida de regarder elle-même pour éviter que son ami ne fouille une nouvelle fois dans ses affaires et se repencha au-dessus du sac duquel elle avait sorti quelques instants auparavant le sel. En entamant ses recherches, elle continua de répondre au Serdaigle.

« Si on a rien pour la calmer, il vaut peut-être mieux la laisser comme ça, dit la Serpentard, la main toujours plongée dans son sac en cuir. C’est la seule qui peut réellement faire quelque chose, mais tant qu’elle est hystérique autant la laisser tranquille. On la réveillera si on n'a pas d’autres solutions »

Orphéa ne posait plus de question. Elle avait la sensation d’être la seule capable d’aligner deux pensées cohérentes, tout en sachant que ce n’était pas du tout le cas et que la panique finirait par l’envahir tôt ou tard, et qu’elle craquerait comme Elowen. Mais avant que ce moment arrive, elle préférait prendre les choses en main et essayer d’agir pour sortir du compartiment. Ne trouvant toujours pas ce qu’elle cherchait, elle décida de renverser son sac sur la banquette. Ça serait certainement plus rapide comme ça.
Orphéa commence à s’agacer un peu, et décide de fouiller elle même son sac.
Et je remet la décision des trouvailles de potions entre vos mains :happy:

Cinquième année RP, filière Sciences • Fiche PR - Fiche personage
L’influenceuse qui lance des modes cheloues / Elue Star des cachots et Romantique 2047
02 juin 2022, 19:54
 21.04.2047  Wagon 3 - Compartiment 7
Pas dans ce sac ? Comment Bad aurait-il pu le savoir ? La remarque frustrée de la jeune fille irrita légèrement le garçon. Que l’inquiétude de cette situation la perturbe était une chose mais qu’elle s'agace contre lui alors qu’il tentait d’aider en était une autre. Bien moins agréable. Comme pour lui montrer qu’il n’était pas la hauteur de la mission qu’elle lui avait confiée, Orphéa poursuivit elle-même les recherches tout en refusant sa proposition de réveiller Elowen par une petite douche. Pire encore, elle pensait que mise à part la rousse, ils n’étaient que des bons à rien. Touché une nouvelle fois dans son ego, le Serdaigle ne répondit pas à son amie et se dirigea vers son sac à dos de cours qui avait atterri sous l’une des banquettes du wagon suite aux différents mouvements de ce dernier. Sans plus de mot, il en sortit une gourde remplie d’eau, en versa une petite quantité dans le creux de sa main droite et s’approcha d’Elowen pour lui verser le contenu sur le visage. Ce geste était davantage une provocation envers la Serpentard qu’un espoir véritable de réveiller la jeune fille.

Bad ne connaissait pas cette facette d’Orphéa mais souhaitait mettre cela sur le compte de la peur et de l’affolement. Ses directives n’étaient désormais que des piques qui l’atteignaient en plein cœur mais le garçon savait que la situation stressante qu’ils étaient en train de vivre avait le don d’irriter bien plus facilement la plupart des individus et de briser bien des patiences.
Bad est vexé par les réponses d'Orphéa et, par ego mal placé, verse un peu d'eau sur le visage d'Elowen.
Je me permets de répondre car je ne réagis qu’aux actions et réactions d’Orphéa ;)

6° année RP • Ex-préfet inRP (du 1/9/45 au 16/1/46)
Fiche - Réputation
04 juin 2022, 11:16
 21.04.2047  Wagon 3 - Compartiment 7
Mon esprit est rempli de vide. Il prend tellement de place, ce vide, pèse si fort dans ma tête que rien d'autre ne peut s'exprimer. Aucune de mes pensées ne parvient à se frayer un passage dans ma tête, pas la moindre petite idée, aucun ordre pour faire agir mes membres, pour contrôler la réalité qui se joue autour de moi. Rien d'autre que ce vide éprouvant qui me permet de suivre avec trop d'attention le rythme effréné de mon coeur.

Je sais qu'il se passe des choses autour de moi. Je vois des silhouettes s'affairer, parfois elles me cachent même Elowen en passant devant moi. J'entends leur voix sans comprendre leurs paroles. Je sens les regards qui pèsent sur moi sans parvenir à les croiser. Même lorsque le museau humide de Zikomo se pose sous mon oreille, geste qui me fait normalement me tortiller en gloussant, ne me réveille pas.

Il me faut de longues secondes avant de parvenir à me souvenir d'où je suis et de qui je suis. Je cligne des yeux, ouvre la bouche pour avaler une goulée d'air frais et observe silencieusement Elowen en prenant doucement conscience que je suis là et que je ne fais rien. Maman m'en voudrait énormément. Elle qui m'a répété des millions de fois durant mon enfance tout ce qu'il fallait faire pour venir en aide à une personne en difficulté. Étant en possession de ma baguette magique, je suis capable à la fois de réveiller Elowen et de lui rendre son énergie. Si je le voulais, je pourrais même l'apaiser de ses angoisses, modifier légèrement ses émotions pour remplacer la peur par la joie, je pourrais lui rendre son sourire, régler les choses. Je pourrais, oui, mais j'ai l'impression de ne plus savoir comment faire. Parce que mon coeur est gouverné par un sentiment trop grand que j'ai du mal à comprendre. Un sentiment à la fois terriblement brûlant mais aussi très glacial qui me tétanise. Je n'ai pas envie de regarder de trop près cette crainte, sinon je pourrais finir par croire que je me sens réellement incapable de venir en aide à ceux que j'aime — ou pire encore : me dire que j'ai peur de perdre Elowen, peu importe comment je la perds.

Contrecoup amusant du sort : c'est Eaven qui me tire de ma tétanie. J'observe le garçon verser de l'eau dans le creux de ses mains et la verser sur le visage de celle qui s'appelle elle-même mon amoureuse. Je m'approche doucement, premier geste que j'effectue depuis une bonne minute, et sans bousculer le garçon, sans même lui lancer de regard noir ou de parole acerbe, je m'accroupis non loin de lui et me penche sur Elowen. Je l'observe un instant avant de déposer dans un geste aussi tendre qu'inhabituel ma main sur sa joue et de lui caresser la pommette du bout du pouce. Les secondes me semblent interminables dans l'attente que ses paupières se soulèvent pour que je puisse plonger mon regard dans le sien ; et si cela n'arrive pas, je la réveillerai d'un coup de baguette, peu importe les conséquences.

Zikomo saute de mon épaule au sol et observe la jeune Serdaigle. Il la côtoie si souvent depuis quelques mois que lui aussi doit être inquiet pour elle. Je croise son regard doré avant de le ramener sur Elowen.

« N'aie crainte, Aelle, intervient le Mngwi de sa voix douce, elle s'est seulement évanouie, elle reviendra bientôt à elle.
Oui, je sais, » murmuré-je alors que je ne sais rien du tout.
Aelle finit par réussir à bouger et agir : elle s'accroupit près d'Elowen en ignorant ses autres camarades, pose une main sur sa joue et attend qu'elle se réveille. Zikomo qui se trouve tout prés d'elle essaie de la rassurer.