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28 avr. 2022, 00:26
 RP ++  Hier tu me souriais, aujourd'hui tu es brisée
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~ 14.09.46

Ce RP compte beaucoup pour nos plumes et est très important dans l'histoire de nos personnages, plus particulièrement dans la relation qu'ils entretiennent et c'est pourquoi il a été décidé qu'il serait un RP++. Nous y mettons beaucoup d'efforts pour qu'il soit le mieux rédigé possible, le plus agréable à lire et qu'il vous touche émotionnellement autant que ça le fait pour nous. Alors, nos volières sont ouvertes si vous souhaitez nous apporter un retour positif comme négatif, cela nous ferait chaud au cœur.

Sur ce, bonne lecture à vous,
Alice & Aaron

La voilà, misérable et pitoyable qui pleurait comme une gamine. Seule, assise dans un recoin bien trouvé de la cours de l'horloge, les larmes coulaient à flots, à torrents. Impossible à faire cesser. Tout ce qu’elle voulait - ce pourquoi elle était dans la cours de l’horloge - c’est trouver un peu de solitude. Mais le voulait-elle vraiment au fond ? Que s'était-il donc passé pour en arriver là ? Une petite fille que les autres voyait comme le sommet de la joie pleurait ? Dix minutes auparavant, elle rentrait de la volière, encore une mauvaise nouvelle. Dire que ses parents ne lui écrivaient jamais pour de bonnes nouvelles !

Suite à quoi elle était partie en courant, se réfugiant dans l'un des rares endroits où on pouvait être seul. Recroquevillée dans un recoin d'un des nombreux murs en pierre, elle sentait la pression, la colère et la tristesse se relâcher en pleurant. La Gryffonne espérait aller mieux dans peu, mais, rien n'était suffisant, elle était déjà là depuis huit bonnes minutes.

D'un coup de manche, elle essuie ses larmes et se mord les lèvres pour se calmer, quant la troisième année revoit la lettre toujours présente dans sa main, elle se remet à pleurer en sanglots. C'est décidé, une fois qu'elle se sentirait mieux, elle rejoindrait sa salle commune et balancerait cette lettre dans le feu de la cheminée.

Ses yeux étaient rougis tant elle avait pleuré, ses jambes encore douloureuses de la course récemment effectuée, ses mains tremblantes, ses joues inondées de larmes, ses cheveux en désordre, ses épaules légèrement mouillées. Alice savait bien qu'elle n'avait l'air de rien, mais c'était actuellement la dernière de ses préoccupations !

Ses pleurs n’avaient pas la lettre pour seule raison. Il y avait aussi tout ce qu’elle accumulait et ne disait pas. Ce bout de papier maudit était seulement l’élément déclencheur, bien qu’il soit tout de même très triste à ses yeux.

Tout ce qu’elle accumulait, mais pourquoi ? Pourquoi gardait-elle le silence quand elle voulait crier ? Pourquoi se retiendrait-elle pour les autres alors que certains s’amusent à la briser ? Alice sentait qu’un jour elle ne tiendrais plus, elle ne pourrait juste plus, ça ne serait pas humain quand on vit ça.

Puis progressivement, tout ce qu’elle fera va devenir des échecs. Que ça soit d’un point de vue relationnel, scolaire, ou autre. Ses pensées la torturait déjà toute la nuit, n’était-ce pas suffisant ? Pourquoi cette ombre voulait se propager dans toute son âme, dans tout son cœur et dans tout son être ?

Attrapant la lettre, elle ne put s’empêcher de relire un peu le début. C’est dingue, même pas de formules de politesse ! Même pas une seule question pour lui demander comment elle va. De toute façon vu la proximité avec ses parents, elle aurait sûrement répondu que oui, bien que ce fut faux. La Gryffonne n’arrivait pas à savoir pourquoi elle la relisait si ça lui faisait tant de mal.

Ses yeux ne pouvaient s’empêcher de lire et de relire les premières ligne, une fois de plus, Alice, ton père et moi aimerions te faire part de quelque chose d’important. Les parents de notre petite protégée, savaient à coup sûr que cette lettre allait lui gâcher la journée, la nuit, la semaine et continuer de la hanter toute une vie. Pourtant, il lui avait envoyé sans s’en soucier.

Quand la jeune fille se faisait du mal pour se calmer, elle se rendait compte qu’au final c’est inutile. Au début, c’est le bonheur, quand tu donnes à ton cœur ce qu’il a besoin, mais au fond, ça ne fait jamais autant de bien que la première fois, plus tu recommences, moins tu ressens de bonheur. Donc tu vas essayer encore plus et sombrer dans ce cercle infernal. La troisième année l’avait bien compris maintenant.

Dire que pour une fois, hier elle s’amusait, vraiment auprès de son cousin. Malgré avoir été un peu triste à un moment, lui courir après était drôle, lancer un finite incantatem pour stopper son sort aussi était drôle, ainsi que de lui offrir un cadeau, que de le raccompagner. L’Anglaise s’était si bien amusée ce jour-là.
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Dernière modification par Alice Smith le 25 oct. 2022, 19:23, modifié 15 fois.

JTM Aaron
Le cœur est comme la mer, c’est dans ses profondeurs que l’on découvre ses plus belles richesses
#800080
28 avr. 2022, 02:09
 RP ++  Hier tu me souriais, aujourd'hui tu es brisée
Comme d'habitude, j'allais et j'errais à des endroits aléatoires du château, parfois seul, parfois accompagné, aujourd'hui j'étais de sortie avec deux amis, nous étions en marche vers le pont couvert afin de rejoindre le parc et nous passions donc naturellement devant la cour de la tour de l'horloge... nous discutions, riant à en s'en briser les côtes. Mais en passant, je vis une fille dont la carrure me semblait familière, j'étais assez sûr de reconnaitre l'être cher qu'est ma cousine... mais pas assez sûr pour aller lui sauter dans les bras au risque de passer pour un fou devant mes amis, devant cette fille et les potentielles autres personnes dont je n'ai même pas remarqué la présence.

Nous allions emprunter le pont, mais j'indiquais rapidement à mes amis qu'ils devront continuer d'avancer un peu sans moi car j'avais quelque chose à régler avant, indiquant le premier prétexte qui me passait par la tête pour m'éclipser, une idiote histoire de livres à peine crédible, mais mon esprit était ailleurs, l'essentiel était qu'ils ne cherchent pas à me suivre. Alors discrètement je fis demi-tour puis je naviguais entre les piliers pour approcher la fille afin de m'assurer qu'il s'agissait bel et bien d'Alice, jusqu'à avoir un angle serré me permettant de l'observer. Une fois dans ma ligne de mire, pas l'ombre d'un doute, c'était bien elle, et elle pleurait à chaudes larmes, dire qu'hier elle me souriait, et aujourd'hui elle est brisée... mais Alice était comme ça, je le savais et j'y étais habitué, mon rôle est simple et me tiens à cœur : la rassurer et lui apporter tout le réconfort dont elle pourrait avoir besoin.

Divers souvenirs me revenaient en tête, je voyais ses souvenirs apparaitre dans mon esprit en superposition, la voyant à la fois pleurer de rire, de douleur et de tristesse, différents états dans lesquels j'avais pu voir Alice plus jeune, une même manifestation physique qui voulait dire différentes choses. Quand on y pense c'est assez idiot, les choses seraient tellement plus simples si les mots n'avaient qu'une définition, les émotions n'avaient qu'une seule manifestation. Mais c'est après tout une des douces subtilités de la communication du monde dans lequel on vit, un jeu perpétuel où nous cherchons à nous faire comprendre, où la part de doute rend le monde palpitant et intéressant.

Menant une guerre contre mon propre esprit, hésitant à l'approcher ou à la laisser seule pour être plus calme, parfois je préfère être seul pour réfléchir alors c'était peut-être son cas aussi... mais mes réflexions m'emmenèrent à la conclusion suivante : Alice et moi étions pareils, et nous nous adorions mutuellement, même dans les moments où nous pensions ne vouloir voir personne, seule la présence de l'un et de l'autre pourrait être appréciée. Alors, je la contournais et l'approchais par-derrière, d'une part pour éviter qu'elle puisse voir le moment venir, mais d'un autre côté pour qu'elle ne sache pas immédiatement que j'avais vu ses pleurs lorsqu'elle entendrait ma voix.

J'approchais, le pas léger pour ne pas me faire remarquer prématurément, mais c'était une démarche chargée en émotion, portant le poids de mes pensées qui se demandaient à quoi faire, comment agir.. être moi-même était sans doute la meilleure solution. Je suis d'ailleurs convaincu qu'être soi-même est le seul moyen d'être une bonne personne et de construire des relations fiables et durables, basées sur le respect notamment. Une fois à quelques mètres de ma cousine, je prononçais son nom timidement : « Alice...? ».

En y réfléchissant, c'était assez idiot, j'étais assez confiant quant au fait que j'arriverais à lui remonter le moral mais la part de doute en moi continuait d'essayer de reprendre le dessus en faisant battre à la chamade mon cœur, créant une pulsion dans toutes les veines de mes membres. Pourquoi mon subconscient cherche-t-il à me torturer à ce point, heureusement, les muscles de mon corps avaient cette fois décidé de suivre mon cœur sans écouter ces néfastes paroles qui cherchent à me dissuader d'agir de la meilleure des manières.
Dernière modification par Aaron Smith le 02 mai 2022, 17:32, modifié 1 fois.

♥ Alice ♥
Aussi beau qu’intelligent, c’est un savoir sans limite que la beauté facilite
#31676e
28 avr. 2022, 14:36
 RP ++  Hier tu me souriais, aujourd'hui tu es brisée
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Les larmes continuaient de pleurer, et le paysage devenait flou tant, ses yeux étaient emplis de larmes, c’est la mine triste qu’elle se tenait là. On ne sait même pas comment elle pouvait encore tenir, à sa place, je serais sûrement déjà achevé, sur le sol, mort de douleur sûrement. Mais, là n’était pas la question.

Alice entend des pas et des voix, alors, elle se colle le plus que possible au mur. Comme si elle aimerait s’y fondre. Heureusement pour elle, ils partirent sans même lui jeter un regard, enfin, c’est ce qu’elle croyait. L’un d’eux, vient quelques secondes plus tard à sa rencontre.

Il s’approchait doucement, sans faire trop de bruit, la troisième année ne le remarqua même pas. Puis, il lui sembla entendre quelqu’un, alors elle se contente donc de croiser les doigts pour que cette personne ne la connaisse pas. Mais quand une douce voix murmure timidement son nom, plus de doute, il s’agit bel et bien d’Aaron.

La lionne était tout de même rassurée. Qu’elle le connaissait ou pas, le jeune Smith arrivait toujours à lui donner le sourire. Il était aimable, gentil, compréhensif, drôle, sympathique, curieux malgré être un peu insistant, c’était pour la bonne cause. En un mot, il était unique.

En rapidité, elle sèche du mieux qu’elle peut ses larmes et lève la tête vers lui. “Sa..salut cou….”, mince, comment allait-elle l’appeler ? Elle devait s’en souvenir à présent, ce n’est pas et ça n’a jamais été son cousin. Après une bonne minute de silence, elle reprit donc “..Aaron. ”

L’avait-il vu pleurer ? Aucune émotion, aucun geste ne le laissait paraître. Pourtant, il était passé si près d’elle avec ses amis, et puis, il s'était approché si doucement, prononçant son nom avec timidité et hésitation. Tant pis ! Sans réfléchir, elle lui dit “viens..” en tirant doucement sur sa main, et, sans attendre sa réponse, la troisième année tire un peu plus fort pour qu’il d’abaisse à sa hauteur, sans lui faire mal pour autant, sans lui demander son avis non plus, elle lui fit un câlin.

Le genre de câlin d’amitié profonde, de grande douleur, de complicité, compréhension. Après tout, que ce soit son cousin ou pas changeait quelque chose ? On s’importait peu de ces foutus liens de sang. La sensation intense d’être protégée, enfin en sécurité envahissait Alice, lui faisant un bien de fou.

Une grande chaleur se propageait dans son corps. Ses quelques larmes restantes coulaient le long de ses joues pour atterrir sur l’uniforme d’Aaron, elle s’excusera plus tard. Pour le moment, la jeune fille préférait profiter du moment. Elle laisse alors tomber sur le sol la lettre au contenu douteux. Tant pis aussi pour ce morceau de parchemin !

Peut-être que s'il était bien fait, elle l’aurait gardé. Mais entre le fait que ce soit mal écrit d’une encre baveuse, que ce qu’il y a écrit soit triste et l’enveloppe de la mauvaise couleur, c’était trop. Concernant la couleur des enveloppes, elle l’avait travaillé dans un devoir de troisième année en sortilège. Le rose était pour une demande importante, positive, en lien avec l’amour. Le blanc, comme celle qu’elle avait reçu était pour des nouvelles ou une chose basique. Et le rouge, celle qu’elle aurait dû recevoir est pour une lettre importante et emplie de colère.

On y voyait bien que sa mère n’était pas sorcière. Mais en tout cas, aucune excuse au fait qu’elle est gâchée sa journée, et même plus, car elle n’allait pas l’oublier de si vite ! Elle était humaine, non ? Mathilde possédait bien un cœur, non ? À moins qu’elle ne s’en serve pas vu le contenu de cette lettre ! Pourquoi ne pas lui avoir dit avant ? Pourquoi pendant sa rentrée ? Croit-elle que ça va arranger quelque chose au conflit familial ? À coup sûr, ça ne va faire que de l’empirer !

Se ramenant elle-même à l'ordre, elle arrête d'y penser, à quoi bon avoir un câlin de réconfort sinon ? Si elle est réconfortée, mais ne pense qu’à ses malheurs, ça n’en finira jamais ! Elle sert alors un peu son étreinte et grommelle un pardon incompréhensible.
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Dernière modification par Alice Smith le 25 oct. 2022, 19:23, modifié 1 fois.

JTM Aaron
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#800080
28 avr. 2022, 20:47
 RP ++  Hier tu me souriais, aujourd'hui tu es brisée
Alors que je venais de l'interpeller, elle prit quand même deux secondes avant de se retourner pour me regarder, deux toutes petites secondes qui lui ont suffi à essuyer ses larmes à l'aide d'un bref coup de manche. Elle ne savait probablement pas que j'avais déjà remarqué qu'elle pleurait, alors la connaissant elle avait dû essayer de camoufler ses larmes espérant que je ne remarque pas sa tristesse, mais n'étais pas dupe, et encore moins aveugle.

En voyant son visage je compris bien qu'elle avait une très lourde peine sur le cœur, un malheur sans précédent, elle avait les yeux rouges, les joues encore toutes humides, des fraiches traces de larmes étaient visibles sur son t-shirt. Malgré mon jeune âge, je savais être sérieux dans les moments qui ne nécessitent, apporter mon réconfort à Alice était la chose qui comptait le plus à mes yeux alors je réfléchissais à la meilleure manière d'approcher la situation. Puis elle m'interpela « Sa..salut cou…. Aaron ».

Après avoir entendu ces quelques mots, mon esprit parti en vrille, se posant des milliers de questions. Pourquoi avait elle hésité ? J'en vins assez rapidement à la conclusion qu'elle était trop prise par les émotions et les pensées négatives, l'empêchant d'avoir un raisonnement complètement cohérent, bafouillant certains mots. Le premier geste à son égard qui me vint en tête d'entreprendre était de la serrer dans mes bras, nous aimions tous les deux ce type d'étreinte avec les êtres qui nous sont chers, ça nous réconfortait tous les deux, nous permettant d'avoir les idées claires, nous rappelant que dans un monde aussi impitoyable que celui dans lequel nous vivons, il y a toujours un être qui, peu importe la distance, compte à nos yeux plus que tout, prêt à nous donner le réconfort dont nous avions besoin.

Mais alors que je levais ma jambe pour effectuer un pas dans sa direction et la prendre dans mes bras, elle saisit ma main et me tira vers elle, naturellement, je me laissais guider m'inclinant à sa hauteur et elle passa ses bras autour de mon cou pour me serrer fort. La communication non verbale ne doit jamais être sous-estimée, elle est très puissante, je me demandais ce que pouvais bien être à l'origine de ses pleurs, imaginant toutes sortes de scénarios : une punition ou un mauvais résultat à l'école, une histoire d'amour qui s'est mal finie, une dispute avec une amie.. mais non, je le ressentais au fond de moi dans sa manière d'agir, ceci touchait à ce qui compte le plus à ses yeux selon moi : sa famille, et j'en étais certain, je la connaissais trop bien pour en douter.

Alors je n'avais plus qu'une tâche : lui remonter le moral à travers un banal câlin, mais il était banal qu'en apparence car nous savions tous les deux que nous nous en rappellerions à tout jamais tant il était puissant et chargé en amour. Un amour amical, même fraternel, bien sûr, mais puissant, le plus puissant du monde à mes yeux. Alors pour renforcer cette étreinte, je glissais lentement mes mains autour de sa taille, sentant les douces fibres de son haut glissant sur mes doigts, jusqu'à atteindre le bas de son dos, puis je serrais un peu plus. Espérant que ce geste ne la dérangerait pas, je posais ensuite ma tête sur son épaule, sentant son doux parfum que je connaissais tant, qui me rappelait de beaux souvenirs d'enfance à ses côtés. Cherchant à la rassurer, je chuchotais :
- Je suis là Alice... tout va bien.

Je sentais en parallèle quelques une de ses larmes m'atterrir dessus, touchant mon uniforme et le traversant jusqu'à ma peau... en temps normal Alice se serait reculée et se serait excusée en proposant diverses alternatives pour se faire pardonner, allant même jusqu'à le laver elle-même alors qu'elle sait bien que ça ne m'importe absolument pas. Mais elle n'y faisait même pas attention cette fois-ci, nous nous contentions d'apprécier la présence et le confort de l'autre dans le plus grand des silences, espérant que ce moment serait éternel, espérant que nous n'aurions pas encore à nous séparer une nouvelle fois, sachant que c'était impossible.

Après de très longues minutes, je tentais de me reculer lentement pour sortir de son agréable emprise dans l'objectif de parler et comprendre ce qui se passait. Alors nos bras se desserrèrent petit à petit, nous laissant apercevoir le visage de l'un et de l'autre, mon visage laissait transparaitre ma compassion, ma concentration et mon empathie, mon regard quant à lui était fuyant, attiré par un bout de papier à quelques centimètres qui s'apprêtait à s'envoler. En un éclair de seconde je compris, ce détail auquel je n'avais pas prêté attention me revint, elle tenait ce bout de papier il y a quelques secondes, je le saisis, comprenant en même temps qu'il était surement à l'origine de son mal-être. Je regardais la lettre froissée, m'empêchant de voir quelconque écrit, puis je regardais Alice, attendant son approbation, ne voulant pas entrer dans son intimité la plus profonde si elle ne m'y autorise pas. Le tout sans un mot, sachant qu'elle comprendrait d'elle même.

♥ Alice ♥
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#31676e
29 avr. 2022, 11:23
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Lui faisant confiance comme à un frère, elle le laisse prolonger l'étreinte en posant ses mains sur sa taille. Puis, il pose sa tête sur son épaule, ce contact délicat la rassurait un peu plus. Il chuchote ensuite que tout va bien, elle aimerait tellement lui en dire autant !

Il se recule ensuite, c'était si long, mais pourtant passé si rapidement ! La jeune fille a peur de sa réaction, elle dit alors "pardon pour ton uniforme...tu voudras que je t'en achète un autre ? Ou que je te le lave toutes les semaines jusqu’à la fin de l’année cou…Aaron ?". L'hésitation était visible dans ses mots, mais suite à ce foutu bout de papier, devrait-elle vraiment être sûre de quelque chose ?

Comme dit précédemment, elle lui faisait confiance comme à un frère, malgré qu'il soit plus jeune, elle le considérait plutôt comme un aîné. Non pas qu'elle le vieillissait mais son air assez mature quand il ne faisait pas l'idiot la rassurait et il savait toujours quand ça n'allait pas. Même si la vie d'Alice ne valait sûrement pas grand chose à ses yeux, l'Anglaise serait prête à lui confier.

La lettre était prête à s'envoler, tant pis, elle la ramasserait plus tard pour la brûler. Quand soudain elle pense que, comme le contenu le concernait, il faudrait bientôt lui en parler, mais elle préférait laisser la lettre s'en charger. Aaron lui jette un regard interrogatif, attendant un accord pour entrer dans son intimité, alors, la troisième année hoche la tête en signe d'approbation.

Ses yeux étaient un peu moins rouges, et l'idée que le jeune Smith l'apprenne sans qu'elle ne doive dire un mot la rassurait à vrai dire. Quand il se mit à regarder le papier, la Gryffonne sentit son cœur lâcher. Un grand silence pesait dans la cours de l'horloge. Pourtant, il n'avait encore à peine toucher à ce vieux parchemin, il l’avait seulement ramassé.

Avant qu'il ne commence, la brune prit la parole "tu ne devrais pas rejoindre tes copains...ils doivent t'attendre...". Elle espérait de tout son cœur que le jeune homme pouvait rester, elle a besoin s'il sache, besoin de sa présence pour avancer, besoin de lui. Mais elle faisait de son mieux pour le cacher, il ne faudrait surtout pas qu'il culpabilise de devoir y aller ! Au pire, il le lira à l'occasion ? Bien que l'étreinte soit terminée, notre petite protégée voulait ressentir un contact chaud et rassurant. Alors, approchant sa petite main tremblante, elle frôle la sienne un peu gênée. Ce signe signifiait également que peu importe ce qu'il lirait ou comment il réagirait, elle resterait toujours présente.

Une impression que toute la joie du jeune Serdaigle allait s'effondrer, une sensation de malaise dans ce grand silence. Comme si la terre arrêtait de tourner, les être vivants de respirer, comme si elle venait de mettre sa vie en pause durant ses quelques secondes de silence. Mais la question qui la hantait et torturait le plus était : comment cette histoire allait finir ?

Parce que techniquement, elle souhaitait le divorce de ses parents pour arrêter qu'ils se disputent. Mais si elle n'a pas de lien de sang avec Mathilde, alors elle devra rester chez son père ? Et puis Aaron, voudrait-il encore lui parler ? Ou bien se mettrait-il très en colère ? Dans tout ce que la jeune fille s'imaginait, ça finissait mal, mais si ça finissait bien ? Bon, ok va s'arrêter là car avec des "et si.." on peut refaire le monde !

Pour cause de stress et de nombreuses inquiétudes, Alice se mordait les lèvres. Et même parfois sa langue se prenait accidentellement un petit coup de dent. Un peu de sang coulait, mais ce n'était ni très visible, ni très grave à ses yeux. De toute façon, Aaron sera sûrement trop occupé par sa lecture pour y prêter attention.
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Dernière modification par Alice Smith le 25 oct. 2022, 19:24, modifié 1 fois.

JTM Aaron
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#800080
06 mai 2022, 19:15
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Je la connais trop bien... Je l'avais prédit... ! Elle s'inquiétait quant à ses larmes qui ont atterri sur mon uniforme. Mais je ne pris même pas la peine d'y prêter attention ou d'y répondre, ce n'est que de l'eau après tout, inutile d'en faire toute une histoire. Je me contentais alors de frotter le bout de tissu humide d'un bref coup de main.

Alors que j'avais attrapé le bout de parchemin froissé, je pus obtenir son accord d'un léger hochement de tête, alors je dépliais le bout de papier, baissais les yeux en direction des écrits. Quant au même moment, je sentis la main d'Alice se poser sur la mienne. Avant cet instant je n'avais pas vraiment remarqué la douceur de sa peau, mais c'était très agréable, comme pour représenter une liaison sans failles entre nous, indiquant que rien ne pourrait nous séparer. Je la regarde, mais ce regard semblait la perturber car elle m'invitait à rejoindre mes amis... sûrement par politesse car je pense qu'aucun de nous deux n'avait réellement envie de mettre fin à cette situation.

Dans un dernier élan de courage, je baisse à nouveau la tête en direction de la lettre et commence à lire les premières lignes, je ne sais pas encore qui l'avais écrit mais je compris assez rapidement que c'était destiné à Alice... mais assez rapidement des mots violents me poignardaient le cœur, ce n'était pas destiné à moi mais je n'avais aucun mal à réaliser l'impact que ça pouvait avoir sur Alice, je ne pouvais pas m'empêcher d'absorber une partie de cette douleur. Mais plus j'avançais, plus ça faisait mal car ça avait aussi un impact sur moi tout ça finalement, ou plus précisément, sur la relation que j'entretiens avec Alice.

Ne pouvant pas tenir en place face à tout ceci, je me levais de la pierre froide qui commençait à me gênait, laissant tomber la main d'Alice, attrapant la lettre des deux mains qui commençaient à s'emplir de sueur. Je continuais de lire sous le regard insistant de ma... enfin... d'Alice. Les émotions étaient diverses, partagées entre : colère, incompréhension, dégoût et plein d'autres... à vrai dire c'était assez indescriptible. Je ne pris même pas le temps de lire les dernières lignes de la lettre, puis regardant par la sorte de fenêtre creusée dans le mur je dis :
- Foutue lettre ! De toute façon, qu'est-ce que ça change ? Hein ? Rien ! Absolument... ! Rien !

Je lâchais un dernier regard à Alice comme pour attendre son accord encore une fois, imaginant qu'elle comprendrait mon intention, avant de réaliser que je n'ai pas besoin de son accord cette fois-ci. Sans aucune retenue je pris le bout de papier et le déchire en quatre morceaux avant de les jeter par le trou dans le mur, voyant les différents bouts virevolter au vent, s'éloignant peu à peu alors qu'une larme se formait sous mes yeux. Puis je me tournais vers Alice, espérant qu'elle ne m'en voudrait pas pour ce geste, espérant aussi qu'elle ne remarquerait pas les larmes qui n'attendaient que de couleur sur mes joues. Avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit je pris à nouveau la parole en m'approchant d'elle :
- Désolé... tu aurais peut-être voulu la garder... mais ça fait trop mal de lire ça... puis de toute façon ça ne change absolument rien... je t'aimerais toujours moi !

Je ne pus m'empêcher de retenir mes larmes qui commençaient doucement à perler sur le haut de mes joues, ne sachant pas trop comment cacher je pris la maladroite décision de m'asseoir faisant dos à Alice, espérant qu'elle ne penserait pas que je lui en veux pour quoi que ce soit. Après tout, ce n'est pas de sa faute, elle est la victime principale dans cette histoire, puis je l'aime toujours autant, avec ou sans lien de sang. Attendant une réaction de sa part, un mot, un contact... quoi que ce soit pourrait m'aider à me remonter le moral.

♥ Alice ♥
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#31676e
07 mai 2022, 16:48
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Le garçon froisse vivement la lettre avant d’en éparpiller les morceaux. Quand il s’excuse, elle préfère ignorer ça, car au fond, Alice savait qu’il avait parfaitement raison, il n’aurait rien put faire de mieux.

La jeune fille n’avait vu que très rarement Aaron pleurer. Pourtant, au lieu de s’en impressionner, elle s’inquiétait. Était-ce sa faute ? Celle de la lettre ? Juste une envie de pleurer, de se libérer ? La lionne n’en savait rien, mais ne put s’empêcher de lâcher un “pardon” compatissant. Peut-être qu’elle s’excusait trop souvent, c’est vrai que tout le monde finissait par en être énervé, mais elle était tellement peu sûre d’elle et de ce qu’elle entreprend ! Et si elle avait mal fait ?

Connaissant le jeune Smith, elle savait que dans ses moments-là, il aimait le contact physique. Ça le rassurait. Quand il était inquiet, triste, toutes les émotions qu’on pouvait ressentir, il aimait juste ça. Tout comme elle, elle aimait le prendre dans ses bras.

Il s’assoit de dos, était-ce un signe de lui dire de le laisser tranquille ? Non. Connaissant le jeune Smith, elle savait que dans ses moments-là, il aimait le contact physique. Elle s’approche doucement et s’agenouille derrière lui, mettant les mains dans ses cheveux, elle saisit trois mèches et ne résiste pas à l’envie de lui faire une petite tresse. “Eh, à nous deux, on va finir assistants de la fontaine” dit elle en pointant du doigt la fontaine qui se trouvait en face.

Pour le distraire, l’Anglaise décide de se mettre à causer, mais de quoi ? Tentant au pif un sujet, elle dit “dit Ronron, tu penses qu’il y a quoi après la mort ?”. Prononçant ce surnom, elle l’imaginait déjà grimacer ! Habituellement, elle le faisait exprès pour le taquiner, mais là, ce n’était pas son but. Alice l’avait dit par habitude, sans y faire vraiment attention.

Malheureusement, vu qu’il était de dos, notre petite protégée ne pouvait pas intercepter sa réaction. Était-il en colère ? Non. Triste ? Non. Vexé ? Peut-être. En-tout-cas, elle ne peut s’empêcher de murmurer une fois de plus “excuse-moi..”.

Le sujet n’était peut-être pas le meilleur ? En-tout-cas, c’était le premier qui lui était venu en tête. Pour quelqu’un de triste peut-être ne valait mieux pas en parler ? La jeune fille se posait trop de questions. Il lui fallait arrêter ou elle allait encore finir par s’excuser. La mort était un sujet délicat, mais si elle n’évoquait pas celle d’une personne précise, c'était bon, non ? Elle recommençait à se poser trop de questions !

Finissant la petite tresse faite dans ses beaux cheveux bruns, elle la regarde fièrement. La troisième année hésite à en commencer une autre, mais préfère s’arrêter là et attendre sa réponse. Un peu fatiguée, voulant rétablir un contact avec lui, elle pose sa tête sur son épaule pour l’écouter.

Avec son cousin, ou pas, en tout cas, elle était avec la même personne. Elle savait que même sans liens de sang, à ses yeux rien ne changerait. Alice l’aimerait toujours autant, serait toujours là pour lui, le traiterait toujours comme son protégé, son ami, sa famille et s’amuserait toujours autant avec lui !

Pensivement, elle ne peut s’empêcher d’ajouter “un jour, je serais grande, libre. Libre de me foutre de l’avis des autres, libre de traîner avec qui je veux, quand je veux” puis, elle se rend compte avoir parlé à voix haute. Sans réaction particulière, elle ajoute à son attention sur un ton amusant “et libre de te faire des tresses à vie !!”, sur ce, elle lui ébouriffe un peu les cheveux.

Les mots qu’elle allait utiliser pouvaient être banals. Que des mots, qu’on pourrait croire lâcher dans le vide. Mais ils cachaient bien plus. Une grande amitié, un lien important. Alors, elle murmure tout doucement un “je t’aime”. Bien sûr, celui-là s’adresser à lui en un lien plus familial et amical qu’amoureux, mais, ça ne le rendais pas moins important, loin de là ! C’était à son tour d’avoir à nouveau les larmes aux yeux, mais elle les sèche rapidement, profitant du fait qu’il ne pouvait pas la voir. Il fallait éviter de mouiller encore une fois son bel uniforme !
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Dernière modification par Alice Smith le 25 oct. 2022, 19:25, modifié 1 fois.

JTM Aaron
Le cœur est comme la mer, c’est dans ses profondeurs que l’on découvre ses plus belles richesses
#800080
10 mai 2022, 00:26
 RP ++  Hier tu me souriais, aujourd'hui tu es brisée
Les douces caresses de ses fins doigts dans mes cheveux étaient le geste approprié, qui sait ce qu'elle en faisait précisément, mais ce contact était plus qu'appréciable... Il me transportait dans un autre monde, me rappelant des souvenirs d'enfance, la fois où j'avais cassé le vase de ma mère, la fois où j'avais eu une mauvaise note à l'école, la fois où je m'en voulais de lui avoir fait mal avec un oreiller, elle savait toujours trouver le geste approprié.

Mais un souvenir particulier me vint, le monde autour de nous se transforma soudainement pour laisser apparaître ma chambre, les mêmes meubles, mêmes jouets, même lit... Celle que j'avais quand j'étais encore plus jeune, je baissais les yeux vers mes mains : elles étaient plus petites. Que se passait-il ? Je savais bien que je rêvais, c'était étrange et agréable à la fois, mes cheveux continuaient d'être soigneusement caressés par Alice. Je m'entendais parler sans pour autant ressentir mes lèvres bouger, comme une voix omniprésente dans l'environnement, je me souvenais de ce moment comme si c'était hier :
- Elle était si gentille, si jolie... On avait déjà choisi le prénom de nos futurs enfants... La date du mariage, la musique que l'on passerait...

C'était naïf, mais mignon, se projeter dans le futur à seulement 8 ans... et Alice savait trouver les mots juste pour me remonter le moral :
- Mais moi, je serais toujours là Ronron, tu le sais !
Je hochais la tête sous le tendre contact d'Alice, sentant sa main à travers mes mèches, faire des allers-retours, sachant qu'il n'y a rien de plus calmant que le contact d'un proche pour me faire me sentir mieux, me faire me sentir plus fort. Je l'entendais rigoler, ce n'était pas un rire moqueur, mais simplement un rire amusé, sûrement amusé de mon comportement relativement mature pour quelqu'un d'aussi jeune, elle n'était pas bien plus vieille, mais elle était clairement plus mature et plus sage que moi. Sans trop de raison particulière, si de sujet avec la discussion, elle dit :
- Un jour, je serais grande, libre. Libre de me foutre de l’avis des autres, libre de traîner avec qui je veux, quand je veux...
Cette phrase fut suivie d'un grand silence, paisible, qui dura quelques secondes... Quelques secondes pendant lesquelles le décor changea à nouveau, laissant apparaître les murs en pierre, la fontaine, le lierre qui grimpait aux murs... Que se passait-il ?

- ...Et libre de te faire des tresses à vie !!

Que venait-il de se passer ? Je ne comprenais plus ce qui était vrai et ce qui ne l'était pas, je restais en silence, perturbé, réfléchissant à quoi dire pour ne pas passer pour un fou, sentant toujours la main d'Alice - plus grande, plus lourde - dans ma chevelure. Le seul bruit qui nous entourait était celui du vent, glissant entre les piliers de pierre. Puis je l'entendis prendre son inspiration avant qu'elle ne dise une phrase si symbolique, si puissante... avant qu'elle ne dise qu'elle m'aime. Je ne connaissais que très peu la définition de ces mots provenant de la bouche d'Alice, aussi loin que je pouvais m'en rappeler elle ne l'avait jamais dit en ma présence.

Je l'aimais aussi, mais ces mots m'étaient étranger et je n'osais pas le dire aussi par peur que ce soit mal interprété par Alice, par peur de mal l'interpréter moi-même. Je me torturais l'esprit à savoir si je pouvais, si je devais, ou si le silence devait continuer de régner. Je regardais mes mains pour m'assurer que je n'étais pas encore transporté à une autre époque de notre vie, elles étaient normales, habituelles, je ne rêvais pas. Sans réfléchir d'avantage, je lui dis ces quelques mots significatifs :
- Je t'aime.

C'était idiot de se torturer à l'esprit avec quelque chose qui est en apparence si banal, mais pour moi cela représentait beaucoup, je ne l'avais jamais dit à ma propre mère alors que je l'aime vraiment... je ne l'avais dit qu'à des petites amies sans même réellement le penser. Mais pourquoi ne faisais-je pas cet effort ? Ce n'était pas grand-chose après tout, et je savais que ça faisait du bien de l'entendre, de se sentir apprécié, de sentir que quelqu'un tient à nous. J'enverrais un hibou à mes parents... Enfin... À ma mère, pour le lui rappeler demain.

♥ Alice ♥
Aussi beau qu’intelligent, c’est un savoir sans limite que la beauté facilite
#31676e
10 mai 2022, 04:32
 RP ++  Hier tu me souriais, aujourd'hui tu es brisée
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Pendant qu'elle recommençait à faire des petites tresses ce qui n'avait même pas l'air de le déranger. Alice senti soudain une sensation, des plus particulières, impossible à décrire. Son cousin avait l'air un peu perturbé, mais ils continuèrent la conversation.

En un instant elle laissa retombées les mèches de ses cheveux, elle écarquilla grand les yeux et voulu se pencher pour le regarder. Néanmoins, elle ne bouge pas, un dur silence persiste après ça. Alice regardait dans le vide, sentant une larme glisser le long de sa joue. Mais elle n'aurait fait ni un mouvement, ni détourné la tête, ni un geste pour l'essuyer.

Soudain, la même sensation, ni désagréable, ni agréable. Les dalles en pierres devinrent floues, pour faire apparaître la chambre d'Aaron. Comme à l'époque. La lionne était d'ailleurs curieuse de savoir comment elle était maintenant. Le poids de ses cheveux étaient beaucoup moins lourd. Elle ne s'en était jamais rendu compte, mais il fallait dire que ça avait tout de même son poids ! Quand soudain elle murmure "et puis... il y avait tous les serviteurs, en peluches, qui le lendemain devenaient des élèves, puis des princesses pour boire le thé, et même des assistants aux coussins pour certaines de nos batailles", sa voix était un peu pensive, emplie de souvenirs.

Le plus mignon, c'était le soir quand ils se lisaient une histoire, chacun une page, assis dans une tente au milieu de la chambre pour jouer. Ou bien, dans les alentours de seize heures, quand ils se précipitaient à la fenêtre pour observer les collégiens sortir.

Avait-elle rajeuni dans l'espace d'un instant ? Elle revient à la réalité, les yeux emplis de souvenirs. Sa mère, qu'elle considère toujours comme une mère, ne s'était jamais vraiment montrée aimante, enfin, si, mais non. On savait qu'elle l'était, malheureusement, elle ne le montrait pas. Quant à son père, il n'avait jamais été là, en essayant d'échanger le temps perdu et l'amour manquant contre de multiples et diverses cadeaux.

Son cousin, suite à une dispute familiale, ils n'avaient plus été autorisés à se voir, traîner ensemble, discuter, jouer. La Gryffonne avait pleuré pendant plusieurs jours de perdre son plus fidèle compagnon de jeu. Même, elle n'avait pas mangé pendant deux jours, la faim et l'envie n'y étaient pas. Ses amis, elle ne les comptait plus vu le nombre de fois qu'elle avait déménagé. À quoi bon faire l'effort de continuer de sociabiliser si ça n'en vaut plus la peine ?

Sa tante la plus jeune, assez immature, la troisième année essayait beaucoup d'attirer son attention, ce qui l'avait mener à la plus grosse bêtise. Elle l'avait imité fumer avec, l'autorisation de la jeune femme, mais Alice n'était qu'une fillette âgée de neuf ans. Pourtant, elle s'en rappelle encore, de ce truc dégoutant qu'elle avait pris pour avoir ne serais ce qu'une once d'attention, sa gorge cramait, l'envie de vomir la saisissait et je vous assure que si le diable avait un goût, ce serait bel et bien celui-ci ! Après, elle avait toussée comme une tuberculeuse, mais n'en était pas moins seule, juste consciente d'avoir réalisé une belle bêtise !

L'Anglaise avait finalement abandonné le fait de pouvoir avoir, ne serait-ce qu'un peu d'attention. Mais, dès son entrée à Poudlard, elle avait compris. On ne choisit pas sa famille, mais on choisi celle qu'on veut avoir. Là-bas, elle avait eu plein d'amis, qu'elle voyait à sa guise, et même son cousin était présent ! La vie n'était pas toujours facile, et dans ce cas-là, quelques marques se rajoutaient sur ses bras, quelques larmes coulaient si elles arrivaient à sortir, le journal de sorti, et hop ! Une page de plus !

Avec Aaron, elle avait la sensation d'avoir retrouvé son passé, d'être plus orienté dans son présent, de s'amuser comme une enfant, rattrapant ce temps perdu. Elle l'aimait, d'une façon immense, indescriptible, c'était un être qui lui était cher, le plus cher. Après toute cette aventure dans ses pensées, elle revient à la réalité, il lui avait réellement dit, je t'aime. Avant cette instant, jamais elle n'aurait cru pourvoir être si importante aux yeux d'une personne.
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Dernière modification par Alice Smith le 25 oct. 2022, 19:25, modifié 1 fois.

JTM Aaron
Le cœur est comme la mer, c’est dans ses profondeurs que l’on découvre ses plus belles richesses
#800080
10 mai 2022, 21:46
 RP ++  Hier tu me souriais, aujourd'hui tu es brisée
Alors que le silence planait, je me retournais pour observais Alice, elle semblait perdue dans ses pensées alors je pris la parole pour qu'elle revienne à nous.

- Tu te souviens du jour où Bella s'était séparée de moi ... ? Tu avais dit que tu serais toujours là pour moi. Et bien, moi aussi. Toujours. Pour l'éternité. Dans les bons comme dans les mauvais moments, je resterais à tes côtés.

J'étais sûr qu'elle s'en rappelait, Alice n'était pas du genre à oublier les précieux moments significatifs dans notre relation. Ces quelques mots étaient en apparence simples, mais cachaient un sentiment profond à l'égard d'Alice, marquant un profond amour sans limite : pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à ce que la mort nous sépare. Un nouveau petit silence s'installa... probablement le temps... qu'elle réfléchisse à sa réponse ? Qu'elle se rappelle ce moment passé ? Qu'elle digère la phrase que je venais de prononcer ? Elle était du genre à stresser assez facilement et se torturait l'esprit de questions.

Pendant ce temps, je regardais au cou d'Alice, auquel était suspendu le collier que je lui avais offert, voyant que, comme d'habitude, elle en prenait grand soin et qu'il ne la quittait jamais. Soudain, je repensais à la chevalière qu'elle m'avait offert la veille. Regardant les runes inscrites qui citaient mon prénom : ᚨᚨᚱᛟᚾ. Je ne l'avais pas quitté depuis la veille, et ça ne faisait pas partie de mes projets. Et ce, à tout jamais, je ne m'en séparerais jamais. À l'aide de ma main droite je la faisait tourner autour de mon annuaire pour en observer les moindres détails.

Sans trop de raison particulière, je pris la main qui était tombée de mes cheveux puis je la posais sur la mienne pour qu'elle touche la bague à son tour. En fait, il y avait une raison bien précise : le contact physique, j'adorais ça. Ma mère ne m'offrait pas beaucoup de contact physique et les rares fois où j'y avais droit, c'était une vraie bénédiction, ça me rappelait l'odeur de son parfum, un parfum assez similaire à celui d'Alice, je dois admettre. J'aimerais rester au contact d'Alice à l'éternité... nos obligations respectives étaient vraiment ennuyeuses... mais comme elle le disait, un jour nous serions libre, libre de passer nos journées ensemble à s'amuser, se câliner, à discuter... Bref, nous ferons absolument tout ce que l'on veut !

En pensant à Alice, je ne pus m'empêcher de décrocher quelques mots en répétant ce que j'avais dit précédemment supplémentaires tout en la regardant droit dans les yeux :
- Pour l'éternité...
J'observais ses yeux, si profond et pourtant si lumineux malgré ses sombres yeux d'une couleur caramel qui a le don de transporter tous ceux qui savent en apprécier la beauté. Alice était une guide, un rayon de soleil, me permettant de marcher dans le droit chemin, comprendre qui je suis, où je vais, me permettant de vivre la vie avec un grand « V », apprécier les doux moments qui peuvent paraître anodins.

Sans que nous puissions le remarquer, une très fine pluie se mit à s'abattre sur nos deux êtres, les gouttelettes frappaient notre peau avec une tendresse particulière, venant caresser nos bras, nos cheveux comme les douces caressent d'un parent. Suite à cette lettre, j'avais bien compris qu'elle ne recevait pas - ou en tout cas qu'elle ne recevrait plus - autant d'attention de la part de ses parents qu'elle le mérite, mais j'avais assez confiance en moi que je pourrais lui apporter à moi seul tout le réconfort donc elle pourrait toujours avoir besoin. Je la chérirais à tout jamais, en me battant nuit et jour pour lui redonner le sourire dans les moments les plus moroses, l'encourager dans les étapes les plus importantes de sa vie, et la conseiller dans les choix importants.

Une citation de Pierre Baillargeon représentait assez bien la situation entre Alice et moi à mes yeux :
“L'amour, l'amitié, le bonheur, voilà de si grands mots qu'ils font des maximes de toutes les phrases où ils entrent.”

♥ Alice ♥
Aussi beau qu’intelligent, c’est un savoir sans limite que la beauté facilite
#31676e