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05 mai 2022, 11:23
Bourgeons de Poète
samedi 6 avril 2047, dans la matinée
@Ellana Collins


Ellana errait. Ses pensées, dans leur habituel tourbillon, s'enchaînaient et s'entrelaçaient, jouant de leurs petites mains pour tresser la tapisserie dérisoire. La jeune fille marchait ça et là, découvrant une nouvelle fois le monde. De l'extérieur, elle était immobile, semblable à une de ces statues qui ornent parfois les fontaines. Debout devant le parc, le vent de cette matinée d'avril s'engouffrait dans ses vêtements, lui parcourant le corps en un léger frisson. Néanmoins, elle n'avait pas froid, emmitouflée comme elle l'était dans de nombreux vêtements. Elle était restée là, devant l'étendue verte, une grosse dizaine de minutes, avant de sortir douloureusement de sa transe. Alors, elle s'était mise en mouvement, et, silencieusement, s'était glissée entre les arbres jusqu'à rejoindre un coin isolé du parc. Elle voulait être seule, ne voulant pas voir les personnes, voulant se concentrer seulement sur elle-même. Elle en avait marre des Autres, qui même sans avoir fait quelque chose avec elle, la rendait lasse. Elle voulait être dans le silence, pour réfléchir posément et se concentrer.

S'asseyant dans l'herbe, dos à un arbre, elle s'assura qu'elle ne voyait personne, avant de prendre un support et un rouleau de parchemin qu'elle avait emmenés. Elle sortit sa plume et son encrier. Généralement, elle s'installait sur une table de la salle commune ou à la bibliothèque pour écrire, étant mieux sur un support stable. Mais ce jour-là, elle n'en avait pas eu envie, et avait préféré venir sentir l'air frais du dehors. Trempant sa plume dans de l'encre noire, l'aiglonne réfléchit à ce qu'elle allait écrire. Elle voulait dévoiler ses émotions au papier, les écrire pour pouvoir se concentrer dessus et arriver à les maitriser. Lentement, elle commença sur une première émotion, une qu'elle aimait, une qui lui serait utile.

Les rayons du Soleil nous serrent,
Entrainant mes douces pensées,
Dans une danse émerveillée,
Et où seule la douleur erre.

La vie repeinte de couleurs,
Est belle et sans aucun tourment,
Ne ressemble plus à avant,
Quand elle n'était que de la peur.

Ellana avait essayé d'écrire ce qu'était pour elle le bonheur. Elle ne savait pas si ça le représentait bien ou pas, mais c'était comme cela qu'elle l'imageait, et le dessinait, avec des mots et des métaphores. Elle ne semblait pas avoir avoir fini d'étaler les mots, ceux-ci étant restés comme en suspension dans l'air ; elle-même était en suspension, comme détachée du temps, et sa plume était restée pressée contre le papier, comme si la jeune fille n'avait pas eu la force de l'en détacher. L'encre était entrain de fuir la plume, et allait faire une tache sur le parchemin, mais ce n'était pas bien grave. La brunette se laissait seulement planer quelques instants, ne voulant pas retomber de suite sur la terre.


J'espère que ça te convient, désolée pour ce petit délai

Couleur rp : #002a57 - Fiche - Quatrième année RP - Parrainage
Préfète inRP à partir du 1er mars 2048 - Les Opalines avec Erin

01 juil. 2022, 11:39
Bourgeons de Poète
La poésie introduit juste ce qu'il faut de silence pour troubler le vacarme.Alain Veinstein


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Ellana marchait nonchalamment dans l'herbe, traversant le parc afin de se trouver un coin tranquille, pour elle toute seule ; un lieu isolé, loin du tumulte du château. Là-bas, de l'autre côté du domaine, aussi bien les élèves que les professeurs préparaient leurs valises pour le départ en vacances qui se tiendrait dans une petite semaine. Ellana aussi devait le faire. Elle aussi devait partir, même si elle n'en avait pas envie. Bien sûr, elle voulait revoir Eileen et sa famille, mais elle ne voulait pas aller à Galway. Alors elle n'avait cessé de repousser le moment de préparer les bagages qui ne feraient que lui rappeler son départ avec un air machiavélique...

Ces derniers jours s'étaient avérés bien animés, et en particulier ce samedi 6 avril. Au cours de cette journée ensoleillée, Ellana et ses amies avaient eu la chance de pouvoir organiser un Egg Rolling sous la supervision de Mr Featherstone. Tout le monde s'était bien amusé, mais cela avait été fatigant. Ainsi, même si elle était de nature sociable, Ellana ressentait désormais le besoin de se retrouver seule avec ses pensées ; et puis tant pis si ce face à face serait douloureux !

Bien souvent, Ellana essayait de rester maîtresse d'elle même, de tenir fermement les rênes du troupeau d'émotions vagabondes et de sentiments indisciplinés qui valsaient avec fougue dans son cœur et son esprit. Mais c'était tellement difficile à ses yeux, de se concentrer ; si bien que le seul moyen qu'elle trouva pour se rattacher à la Réalité fut de s'accrocher à la branche la plus fine et la plus basse d'un arbre juste sur son passage. *Un noisetier.* Non loin il y avait des buissons dissimulant une pente douce qui s'abaissait au flanc de l'arbre. Ellana contourna le bétulacée, songeant à s'installer derrière, au creux de son pied.
Cependant, quelle fut sa surprise lorsqu'elle se trouva enfin de l'autre côté : quelqu'un était déjà assis par terre. Hésitante, Ellana n'osa bouger un orteil et demeura ainsi figée quelques instants. Son regard plus bleu que le ciel resta posé sur sa cible. C'était une jeune fille qui semblait avoir plus ou moins le même âge qu'elle, brune, et dont le regard d'ocre se posait sur un parchemin déroulé. La plume qu'elle tenait entre ses doigts valsait sur le papier avec douceur, animant des mots dessinés à l'encre noire qu'Ellana ne pouvait déchiffrer d'aussi loin. Cette dernière s'approcha d'un petit pas timide et resta à sa place, raide comme un balai, les mains serrées l'une contre l'autre. Sans savoir pourquoi, son regard était attiré par ce qu'écrivait la jeune fille. De toute évidence, il ne s'agissait pas là d'un devoir d'une quelconque matière, mais d'un poème ; deux paragraphes – probablement des strophes – s'allongeaient en vers, des lignes courtes.
Ensuite, Ellana fit quelques pas en arrière, sans lâcher la jeune fille du regard, dans l'idée d'aller s'asseoir un petit peu plus loin pour lui laisser de la tranquillité. Après tout, ce qu'écrivait la jeune fille devait être personnel, et cette dernière ne devait pas avoir envie qu'on vienne la déranger. Mais finalement, Ellana se rapprocha de la brune et se laissa glisser au pied de l'arbre, à côté d'elle – tout en veillant à laisser un petit espace de liberté.
Ellana inspira très profondément et dit d'une voix tendrement innocente :

Salut ! C'est... un poème ?

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@Ellana Duchêne, vraiment désolée pour l'attente ! J'espère que ma participation te plaît.

Ellana Collins - Poufsouffle - 5e année RP (2048-2049) - Fiche PR - #Bf9000 #ad621c
"Dis-moi qui tu hantes, et je te dirai qui tu es."
"Suis-moi, que je te condamne aux Enfers pour l'éternité."

20 juil. 2022, 18:00
Bourgeons de Poète
L'encre fuyait par la pointe de la plume, avant qu'Ellana ne la soulève doucement du parchemin, pour éviter qu'elle se casse. L'enfant s'était laissée vagabonder dans ses pensées, son regard se perdant dans le ciel azuré et possédant quelques nuages ici et là. Quand, enfin, elle avait réussi à détacher son regard de la toile fine du firmament, elle s'était aperçue qu'elle était restée en suspension sur ses mots, la pointe de sa plume pressée contre le papier, faisant une grosse tâche noire qui s'agrandissait. Alors, elle l'avait doucement soulevée, tout en regardant la trace d'encre noire sur le parchemin.

La fillette était calme, maintenant qu'elle avait libéré les mots qu'elle retenait emprisonnés. Elle se sentait sereine, ayant mis des mots sur la joie et les laissant s'envoler. Et, en même temps, elle était heureuse. Elle allait bientôt pouvoir rentrer chez elle pour les vacances, revoir ses parents, ses frères et sœurs, sa famille, et cette pensée lui mettait le baume au cœur. Ses vacances n'avaient beau être que d'une seule petite semaine, cela soulageait grandement la brune de pouvoir rentrer chez elle, car la dernière fois qu'elle avait mis un pied dans son salon, la dernière fois qu'elle avait vu en face sa famille proche datait de ses vacances de Noël, soit d'il y a quatre mois à peu près. Ainsi, cette pause dans son année d'étude était très appréciée par l'enfant qui l'attendait presque avec impatience, elle qui était très souvent patiente. Elle allait pouvoir éterniser les dîners en famille par ses connaissances de la magie, épater ses parents, revoir son quartier. En un mot, ces vacances étaient sa luciole. C'était sa petite lueur d'espoir, sa petite lumière au bout du chemin, la raison pour laquelle elle s'était séparée de ses parents pour aller étudier en Ecosse.

Une voix la tira de ses pensées et de ses rêves de vacances, la ramenant sur Terre, à la réalité. L'Aiglonne la scruta du regard, plongeant ses yeux sombres et froids dans ceux de l'inconnue.

- Mmh.. Oui, pourquoi ? lui dit-elle, d'une voix douce, par rapport avec son regard froid. Si on y faisait attention, on pouvait voir qu'un petit sourire s'était peint sur le visage de la fillette depuis qu'elle avait pensé à sa famille, donnant à un son visage un air contradictoire.

Couleur rp : #002a57 - Fiche - Quatrième année RP - Parrainage
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