La fillette s'approchait et déposait le seau près du second Bernard. Elle souriait, un large sourire dévoilant ses jolies dents blanches.

- Super attrape le par la coquille et met le avec son copain. Est ce que tu veux en trouver d'autres ? C'est amusant, j'adore les dénicher et les crabes aussi ! Tu as déjà vu un crabe ? C'est fou que tu n'es jamais vu de Bernard.

Mélissandre était surexcité, d'ailleurs elle s'était mise à parler pour deux. Sûrement parce qu'elle voulait combler le vide autour d'elle. Ce n'était pas très démonstratif une amie privée de paroles. Elle était là, spectatrice, un peu curieuse mais peu festive.

* tiens, ou j'ai mis ma boite en carton rouge * Mélissandre se levait, laissant le seau à terre.

* Bouse de dragon * Elle se tournait vers l'endroit ou elle avait précédemment rempli son seau. Bingo, elle l'avait vidée sur le sable, avant de le remplir, tombant alors sa boite de vers. Elle accourait vers sa petite boite, d'où de gros vers de terre rouge s'échappaient. D'une main elle réunit les vers dans le carton. Ceux ci était à présent remplis de grains de sable. Mélissandre aurait bien jeter un sortilège à ses appâts pour les délivrer de ce sable qui gratte et pour les rafraîchir avant que le soleil n'est raison d'eux mais aujourd'hui la magie était interdite. Décidément, Mélissandre aurait bien aimé impressionner son amie. Elle aurait peut-être pu lui rendre sa voix ? Qui sait.

Mélissandre revenait vers la présumé moldu,
- Alors ? On retourne au chateau ou tu veux encore quelques bernards ?

Meli s'approcha et me dit de le prendre par la coquille et de le mettre avec le premier Bernard. Je fis donc ce qu'elle me dit et regardai les deux Bernards dans le saut qui essayaient tant bien que mal de grimper sur la paroi du saut afin de sortir. On devait les déranger, mais ils allaient avoir une super nouvelle maison grâce à nous ! Je suis sûr qu'ils allaient aimer et qu'ils allaient être heureux de ne pas avoir réussi à partir.
Je fis un signe de tête pour dire à Meli que je trouvais qu'il y avait assez de Bernard. Elle m'expliqua qu'elle aimait bien trouver des crabes ou des Bernards. C'est vrai que c'était amusant, je dois bien l'avouer. En plus, j'avais une amie avec qui m'amuser à faire ça. Enfin, était-ce vraiment mon amie ? Je ne sais pas si elle me considérait comme tel. Mais bon, même si c'était le cas, nous ne nous reverrons sans doute jamais, donc je préfère ne pas trop y penser.
Elle était toujours aussi étonner que je n'ai jamais vu de Bernard. Il faut dire que je n'allais pas souvent à la plage.
Meli partie sans que je comprenne pourquoi. Elle en avait peut-être marre de moi car je ne parlais pas. J'y cru un instant avant de la voir débarquer avec une boîte rempli de vers de terre. *Mais qu'est ce qu'elle fait avec ça ?* J'aurais aimer lui poser la question mais je n'osais pas.
Elle me demanda si je voulais retourner au château. Je lui fis un signe affirmatif de la tête et commençai à me lever pour revenir au château.

Haut le soleil, commençait à descendre laissant place à une certaine fraicheur.

Détruit, reconstruit, évoluer, le château avait subit bon nombres de modifications au cours de la journée.

Les deux Bernard avaient maintenant de la compagnie supplémentaire. Deux crabes étaient en train de se disputer le dernier vers de terre, encore dans la boite abandonné par Mélissandre.

Les fillettes avaient la frimousse humide, signe qu'elle sortait tout juste de l'eau. Le teint bien plus roses pour l'une, tendit que l'autre avait un léger bronzage des premiers jours.

Assise en silence, les deux amies partageait un en-cas. Mélissandre avait déposée sa tête sur l'épaule de sa coéquipière de chantier sableux.

Sous les regards bienveillants de leurs parents, qui avaient fini par se rapprocher eux aussi. Même Les frères et sœurs de Mélissandre s'étaient également joint au groupe, partageant autour d'un jus de fruit.

Tout ce petit monde était épuisé par les nombreuses activités qu'offrait ce lieu. Il était l'heure, l'heure de prendre congé, peut-être se retrouveraient ils demain ? Peut-être était ce la dernière fois. C'était une question qui ne se posait jamais,

Est-ce qu'on va se revoir ? Notre amitié durera 1 jour ? 1 semaine ... Peut-être plus ? cela ne durait jamais, les vacances, un concept étrange de fast-relationship. Mélissandre était tout le temps triste de partir, elle savait, mais n'arrivait pas à s'habituer. Elle ne pouvait pas faire semblant, elle s'attachait toujours, trop vite peut-être ?