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09 juin 2022, 16:25
Au son de l'Inconnu  +   Terminé 
samedi 18 mai 2047, vers seize heures
rpg écrit en +
@Lyria Jones


Quelques minutes plus tôt, Ellana avait terminé ses devoirs pour toute la semaine qui arrivait. Elle avait tendance à beaucoup s'avancer, faisant les devoirs qu'elle recevait dans la journée du cours, ou le lendemain pour ses grosses journées comme le mardi. Et étant plutôt efficace, elle arrivait à ne pas trop trainer dessus sans pour autant ne pas s'appliquer, car généralement, étant très méthodique, la jeune fille se faisait un brouillon des questions sur lequel elle notait ses idées, avant de rédiger réellement le devoir. La petite avait une énorme faculté de concentration, chose qui lui était très utile, dont les autres enfants pouvaient lui être envieux. Et elle ne voulait pas abandonner avant d'avoir réussi son travail, jugeant que capituler devant quelque chose ne ferait rien avancer, si ce n'est que ça la ferait stagner. Alors, elle continuait courageusement, jusqu'à avoir terminé, du moins, la plupart du temps car quand elle se rendait compte qu'elle n'arrivait pas à bien se concentrer, elle se détendait avant de reprendre le travail, pour être plus efficace encore. Et, en cet après-midi de mai, l'Aiglonne, ayant terminé tout son travail, était sortie de la salle commune avec sa chatte, en direction de la salle de répétition.

Elle marchait silencieusement dans le couloir, se glissant comme une ombre. Si la fillette aurait pu se rendre dans le parc pour se balader et rêvasser, la musique l'avait appelée et elle ne faisait que répondre à cet appel, en se dirigeant elle-même vers cette salle qu'elle connaissait tant. L'année passée, elle y avait passé beaucoup de temps, progressant sur les instruments qu'elle jouait, et respirant l'air musical de cette salle du château. C'était un de ces endroits du bâtiment où l'oxygène ne manquait pas et où elle ne se sentait pas enfermée, ayant l'impression à chaque fois que son corps se libérait d'un poids, et que les barreaux de sa prison se cassaient, sous l'expression des sons et des mélodies.

Ellana entra dans la salle, la lumière de cet après-midi estival s'engouffrant par les grandes fenêtres tout en étant légèrement tamisée et donnant un aspect calme à la salle de musique. La fillette se fraya un chemin au milieu de cette forêt instrumentale, pour rejoindre la harpe. Ses partitions à la main, elle les étala sur un pupitre, commençant par en déchiffrer de nouvelles. Durant ces instants de lectures, la brunette oubliait ce qu'il se passait autour d'elle, et les sons alentours de la salle lui parvenaient en une douce mélodie, berçant sa lecture. Quand elle fut certaine de ne pas bloquer sur certains notes avec beaucoup de lignes supplémentaires, elle s'assit sur la chaise en face de la harpe et appuya cette dernière sur son épaule droite. Alors, elle commença à laisser glisser ses doigts sur les cordes, produisant une mélodie approximative de celle écrite sur le papier. Mais cela lui importait peu de ne pas réussir du premier essai, car elle savait cela bien difficile, et même si cela faisait neuf ans qu'elle avait touché pour la première fois à une harpe, elle ne savait pas en jouer parfaitement. Laissant les notes la guider, elle joua un premier morceau.

Mots en gras soulignés colorés pour La cabane de Cristal
Dernière modification par Ellana Duchêne le 26 oct. 2022, 15:00, modifié 1 fois.

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Préfète inRP à partir du 1er mars 2048 - Les Opalines avec Erin

09 juin 2022, 17:24
Au son de l'Inconnu  +   Terminé 
@Ellana Duchêne


Lyria revenait du parc, où elle avait passée un excellent début d'après-midi en compagnie de sa meilleure amie. Elle avait ri énormément et elles avaient préparé leur devoir d'histoire de la magie ensemble. Lyria avait cependant un besoin quotidien de calme et de solitude, ou du moins, un moment pour elle. Juste pour elle, pour s'apaiser. Elle trouvait cette fonction dans plusieurs passe-temps, notamment l'écriture qui lui permettait de coucher sur papier le trouble de ses pensées, elle le faisait tout le soir avant de s'endormir. Elle dessinait aussi un petit peu, elle aimait sentir le crayon glisser sur le parchemin et voir les arabesques se former. Mais cet après-midi là, elle n'avait pas envie de cela.

Elle avait envie de musique. Lyria faisait du koto, un instrument typiquement japonais, depuis 3 ans maintenant. Elle l'avait découvert par sa cousine et elle avait trouvé fascinant l'agilité des mains, la précision des doigts. Elle sourit donc à son amie puis se dirigea vers la salle de répétition. Elle n'y allait pas très souvent, peu être deux fois par mois. Il faut dire qu'elle était pas mal occupée... et un peu désorganisée aussi. Elle avait du mal à prédire la charge de travail qui lui incomberait la semaine et se retrouvait donc parfois submergée par les tâches. Lyria monta les 4 étages qui la séparaient de la salle de répétition. Elle eut de la chance, les escaliers ne lui firent par de mauvais tours. Alors qu'elle s'approchait de la salle, elle s'arrêta net et jura. Elle n'avait pas ses partitions sur elle ! Evidemment, elle ne le prenait que quand elle avait prévu d'aller jouer, or elle s'était décidée à la dernière minute. Elle dut redescendre trois étages pour arriver à sa salle commune, retourner dans son dortoir et fouiller sa valise pour en sortir ces partitions. Ne sachant pas quoi jouer, elle les prit toutes. Elle choisirait sur place.

Elle finit par arriver, un détour d'escalier plus tard, épuisée à la salle de répétition. 7 étage pour ses petites jambes étaient trop. Elle se vida la tête de ses pensées négatives et se dirigea vers le koto. Elle disposa ses partitions face à elle avec soin, déplaça les treize chevalets pour réaccorder l'instrument et attacha avec minutie les trois plectres à son pouce, son index et son majeur droit. Alors qu'elle venait de se décider pour une berceuse japonaise, une douce musique lui parvint aux oreilles. Lyria faisait rarement attention à ce que les autres élèves jouaient. Le koto était dans un coin de la salle et, se jouant assis sur les genoux, elle ne voyait de toute façon par grand-chose. Elle se concentrait donc sans peine au pressage des treize cordes de soie.

Curieuse, Lyria se releva lentement et se dirigea à pas de loups vers l'origine de la mélodie. C'est une jeune fille, à la harpe, hypnotisée par sa partition, elle ne remarqua pas Lyria. Celle-ci attendit patiemment qu'elle ait fini son morceau pour approuver avec un sourire la performance :

- C'était magnifique !

Lyria Jones - couleur RP #56503e
"Il n'y a de sourds que ceux qui ne veulent pas entendre."

15 juin 2022, 08:45
Au son de l'Inconnu  +   Terminé 
Le regard d'Ellana suivait la partition, déchiffrant les notes, en même temps qu'elle plaçait ses doigts sur les fines cordes de l'instrument, et qu'elle les retirait délicatement, de sorte à faire sortir un son. La musique était douce et calme, et un air un peu estival se dégageait du morceau rendait la mélodie agréable et chaleureuse. L'enfant était perdue au milieu des notes, flottant dans un univers parallèle. Elle avait toujours aimé la musique pour plusieurs raisons, à commencer que cela lui permettait de s'enfuir de la réalité. Se concentrer sur les partitions, les enchaînements de doigts et sur la musique n'était pas chose simple, mais quand elle y arrivait, ses autres pensées partaient, libérées d'un lourd fardeau. Les malheurs n'étaient plus, et les sons transportaient la jeune brune quelque part autre part, là où le monde n'était qu'un arc-en-ciel de joie et de couleur. Si la petite voyait d'un mauvais œil la vie, la musique lui redonnait de la candeur, et ses chaînes la maintenant à la réalité se brisaient. On aurait pu être envieux de ce moyen de s'enfuir, mais si elle aimait tant le faire, c'était sûrement parce que les tourments lui faisaient tellement de mal, que les ronces la déchiquetaient tellement, qu'elle était obligée de s'enfuir pour ne pas s'effondrer. Elle n'osait pas affronter en face les épines qui s'enfonçaient en elle, elle n'osait pas combattre courageusement ses malheur, préférant la fuite. Ce n'était pas forcément une mauvaise chose de partir quelques instants loin du monde, car rester ne ferait qu'empirer les choses. La musique jouait donc le rôle de libérateur dans la vie d'Ellana, lui permettant de ne plus penser, et de retrouver un peu d'oxygène pour ainsi avancer sans courber l'échine sur le chemin de la vie, sans capituler devant les douleurs.

En dehors de ces sensations d'apaisement et de candeur, jouer de la musique lui permettait de développer son ouïe et sa souplesse des mains, ainsi que de la rendre plus stable au niveau émotionnel. Faisant glisser ses doigts sur les différentes cordes, elle continuait de jouer, tournant de temps à autre la page de son livre pour passer à la suite. Elle lisait les notes avant de les jouer, pour prévoir ce qu'elle allait faire. Finalement, après cinq bonnes minutes à jouer, elle termina le morceau. Fermant les yeux quelques secondes pour réfléchir à celui qu'elle allait jouer ensuite, une voix la tira de sa réflexion, lui disant que c'était magnifique. Un bien trop grand mot pour désigner le morceau fait en déchiffrage, mais la brune n'y fit pas attention. Plongeant ses yeux sombres dans l'obscurité de ceux de son interlocutrice, l'écarlate teinta les joues de la jeune fille, donna un peu de vie à sa pâleur habituelle.

- Merci

Ellana fleurissait, tel un bourgeon qui éclos. Ses fleurs étaient peut-être pâle, mais colorées, et pointaient vers la lumière. Elles n'étaient pas restées enfermées au milieu d'une forêt un peu trop sombre, préférant les éclats de la lumière du jour. Des fleurs qui montraient l'apaisement et la sérénité de l'enfant. La harpe avait chassé tous ses tourments du moment, faisant planer un grand vide dans sa tête, vide qui n'était pas inappréciable, par moment. Mais les pensées qui étaient parties allait finir par revenir, la brune étant comme le Nord d'une boussole, et ses songes, l'aiguille. Sauf qu'en ce mois de mai, avec la chaleur du soleil et le sommeil revenu depuis quelques petits mois, seuls les cauchemars tourmentaient la jeune fille, l'effrayant à la nuit venue.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

Mots en gras colorés soulignés pour La cabane de Cristal

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Préfète inRP à partir du 1er mars 2048 - Les Opalines avec Erin

22 juin 2022, 00:07
Au son de l'Inconnu  +   Terminé 
@Ellana Duchêne

J'espère que ça te plaira !

La fille était vraiment impressionnante. Ses doigts volaient sur les cordes, ses yeux jonglaient entre les lignes de sa partition. Elle semblait prise dans un monde à elle. Elle avait l'air à la fois si calme et si exaltée par sa mélodie. Lyria ressentait, en un sens, cet engouement et cette sérénité. C'était impressionnant. Magique, presque. De telles émotions contradictions retenues en cette simple mélodie. Une antithèse sentimentale simplement sur le fil des notes. C'était à peine croyable. Pourtant, cette fille en était capable. L'oreille aiguisée de Lyria entendait parfois des hésitations mais cela ne changeait rien. A vrai dire, cela rendait encore mieux. C'était à l'état brut. C'était plus vrai, plus fort, plus admirable. Sans qu'elle n'en prenne vraiment conscience, un sourire fleurit à son tour sur les lèvres de Lyria.

Elle aimait sourire, c'était un fait avéré. Elle souriait tout le temps et trouvait que c'était une manière bien plus simple d'aborder le monde. Aussi, même dans le mal, elle gardait cet étirement de la bouche pour se rassurer, elle, et rassurer les autres. Seulement, elle ne pouvait pas sourire tout le temps et la musique l'aidait plutôt à souffler, à pleurer parfois, ou juste à rester calme et ne pas s'enthousiasmer pour tout et n'importe quoi. Lyria voulait faire plaisir aux gens et s'oubliait donc souvent. Elle ne s'autorisait que rarement à encombrer ses amies, sa famille avec ses problèmes. Elle préférait les aider à régler les leur plutôt que de leur expliquer les siens. L'écriture, la musique, le dessin, étaient les moyens de Lyria pour ne plus sourire. D'aucuns trouvaient cela stupide ou ridicule mais la jeune fille ne venait ici que quand elle avait besoin de faire une pause, de ne plus être la joyeuse qui remontait l'ambiance. Car Lyria était ainsi. Le koto bien que difficile, était son moyen d'être capable, après sa séance, de retrouver le monde tout en ne forçant pas son sourire et en étant immunisée, pour un temps, des tourments que son esprit lui imposaient, le soir quand elle était seule dans le noir. C'était libérateur de sentir la corde vibrait comme elle l'avait décidé. Car, pour une fois, elle décidait vraiment. Telle note à tel moment avec tel force et telle intention. Son esprit pouvait jouer librement sans être contraint par d'autres.

- Oh, euh, je joue du koto., dit-elle en entrechoquant les plectres au bout de ses doigts. C'est l'instrument bizarre dans le coin de la pièce. Ca ressemble un peu à la harpe. Enfin, oui et non. Comme pour ton instrument, il faut presser les cordes mais il faut aussi les appuyer, comme à la guitare et il y a des chevalets... C'est compliqué, s'excusa Lyria en se rendant compte du manque de clarté de ses explications. Tu veux venir voir ? Ce sera plus simple, je pense.

Lyria Jones - couleur RP #56503e
"Il n'y a de sourds que ceux qui ne veulent pas entendre."

30 juin 2022, 18:30
Au son de l'Inconnu  +   Terminé 
La musique avait cessé d'emplir l'air, de renouveler l'oxygène d'une teinte meilleure. Mais les doux échos de la mélodie résonnaient toujours au cœur de l'enfant, l'émerveillant devant tant de splendeur. Elle était comme un petit papillon, venant de sortir de sa chrysalide, et voulant voler vers un monde estival et nouveau. Elle battait des ailes pour la première fois, avec un peu de mal au départ puis son mouvement se fluidifiait. Son morceau était semblable à cela. Au début, il chantait de manière hésitante, puis son chant s'assurait et les notes valsaient, dans une ronde presqu'éternelle. Quand enfin, elle s'était tue, le papillon s'était reposé, prêt à dormir jusqu'à son prochain vol.

Ellana, le regard posé dans celui de l'autre fille, l'observait intriguée par ce qu'elle venait de dire. Elle était donc venue pour jouer du koto, ce qu'elle s'empressa d'expliquer, sûrement de peur que la brune ne sache pas ce que c'est. Et d'ailleurs, si l'Aiglonne connaissait un certain nombre d'instruments de musique, celui-là lui était inconnu, et la curiosité emplissait son être. Elle avait toujours été de nature curieuse, mais cette curiosité s'effaçait au profit de l'anxiété et de la solitude qui l'emportaient toujours sur ce combat intérieur qui avait parfois lieu. Mais ce jour-là, en ce samedi après-midi de mai, elle voulait se relaxer et se reposer dans le berceau des sons de la harpe, mais cette inconnue était venue lui parler. Si l'enfant n'était pas solitaire au point de rejeter tout le monde, du moins, son caractère s'était grandement amélioré depuis quelques mois, l'envie de rester seule en cet instant persistait, et la fillette ne savait pas quoi faire pour ne pas avoir l'air mal à l'aise, devant la proposition de l'Autre. Doucement, elle sourit, essayant de cacher son hésitation, bien qu'elle doutait que son interlocutrice soit dupe ou ne se rende pas compte de quelque chose.

Finalement, plus les secondes passaient, plus elle hésitait. C'était un combat entre son envie d'être seule et sa curiosité, et aucun d'eux ne voulait capituler. Le choix, difficile, était loin d'être évident, comme l'aurait voulu la fillette. Enfin, elle se décida. L'idée de rejeter cette fille qui s'était montrée à elle ne lui plaisait pas du tout, et cette solution ne l'enchantait que parce qu'après, elle pourrait profiter de l'air de la solitude. Mais elle savait que son regard envieux serait porté par la curiosité de découvrir le koto, et mieux valait qu'elle le fasse avec quelqu'un s'y connaissant un peu dans la matière, non ? Ce serait sans doute plus simple, et ça lui permettrait peut-être d'apprendre un peu comment en jouer, ou au moins son fonctionnement, tout en ne s'égarant pas au milieu d'une forêt de possibilités.

Presque courageusement, Ellana se leva de sa chaise pour se mettre debout et regarda plus posément l'autre enfant. Elle avait écouté ce que lui avait dit la Poufsouffle, mais les mots ne s'étaient pas imprimés dans son esprit, noyés par les pensées de la jeune brune. Elle avait juste compris qu'on lui proposait de venir voir ce que c'était et que l'instrument était le koto.

- Je te suis, j'crois que j'ai pas bien compris c'que t'as dit, dit-elle, légèrement mal à l'aise à cause de la deuxième partie de sa phrase.

Ainsi, elle commença à se diriger d'un pas lent et hésitant, attendant l'autre fille pour qu'elle lui indique où se trouvait l'instrument.

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01 juil. 2022, 10:27
Au son de l'Inconnu  +   Terminé 
@Ellana Duchêne


Il eut un long moment de silence. Ce silence détonnait avec l'air mélodieux qui avait empli la pièce les minutes précédentes. Lyria attendait une réponse qui ne semblait pas vouloir venir. La fille en face avait l'air de celui qui réfléchit sans trouver de solution. Elle fit preuve de patience. Après tout, sa patience était l'une de ses qualités les plus notés par son entourage. En tout cas, la Serdaigle paraissait en proie à un dilemme intérieur violent et plutôt cornélien à en juger de son expression faciale. Après avoir délibérée avec elle-même plusieurs longues secondes -ou peut-être minutes, Lyria n'avait pas comptait. Elle accepta sa demande en précisant qu'elle n'avait pas compris grand chose. La Poufsouffle rit légèrement. C'était toujours ainsi quand elle voulait expliquer par le simple biais de la parole son instrument. Elle sourit et désigna le fond de la salle. Etant très rarement joué, le koto n'était pas prêt de l'entrée ou des pianos qui servaient facilement tout les jours. A vrai dire, elle n'avait jamais rencontré quiconque jouant du koto. Elle guida sa camarade jusqu'au fin fond de la salle. Tout en désignant l'instrument, elle lui dit que c'était cela un koto.
Lyria s'assit ensuite de l'autre côté du koto et commença à pincer quelques cordes. Elle retenta ses explications.

Il y 13 cordes, que l'on fait vibrer avec les plectres. Lyria montra les petits bouts d'ivoire aux extrémités de ses doigts. Elle les avait hérité de sa mère n'avait jamais beaucoup apprécié jouer. En fonction de l'écart des cordes, l'on utilise soit le pouce et le majeur, soit l'index et le majeur. Comme ceci, une corde grave et une corde aigue, l'écart est important donc pouce/majeur, deux cordes côte-à-côte, écart mineur index/majeur. Lyria donna un exemple basique mais ces premières vibrations étaient déjà un sentiment puissant. Ici, j'ai joué des cordes à vide, c'est-à-dire la note que la corde produit naturellement mais je pense que sais ça. Pour les accorder, il y a les chevalets là-bas. J'ai déjà accordé mais ils sont mobiles de telle sorte que la corde se tende plus ou moins. Elle joignit cependant le geste à la parole en déplaçant le premier chevalet vers elle puis vers le mur, permettant une fluctuation de la note, puis elle le remit en place. Et enfin, pour jouer du koto, il faut presser les cordes de l'autre côté du chevalet. Un peu comme au violon par exemple, l'archer passe en dessous du chevalet comme les plectres, et les cordes sont appuyés au dessus. Regarde.

Lyria commença la comptine japonaise qu'elle avait prévu de jouer. Elle connaissait presque par cœur les notes tant elle avait entendu cette chanson dans son enfance mais elle jetait des coups d'oeil réguliers à sa partition. Ses doigts volaient entre les cordes et les plectres effleuraient avec grâce ces dernières. De son autre main, elle pliait à sa volonté la corde qui donnait alors une note autre. Elle oublia presque la fille à côté, plongée dans sa nostalgie et son morceau.

Lyria Jones - couleur RP #56503e
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12 juil. 2022, 20:49
Au son de l'Inconnu  +   Terminé 
L'autre jeune fille rit un peu, quand elle entendit la réponse de la brunette. Cette dernière était un peu intriguée par ce rire, mais laissa son visage de marbre, préférant ne pas montrer qu'elle ne comprenait pas, les Autres étant parfois étranges. Ellana n'était pas dans leur tête, elle ne connaissait pas leurs pensées et d'ailleurs, elle en était bien heureuse. Elle n'aurait pas pu imaginer pouvoir connaitre les pensées des autres personnes l'entourant, car ça aurait voulu dire qu'on aurait aussi pu savoir ce qu'elle pensait, et ce songe lui donnait des frissons. Comment aurait-elle vécu si on pouvait lire ses pensées ? Ca lui semblait très intrusif, un peu comme un être qui s'immisce dans sa tête.

N'y réfléchissant pas plus, elle suivit l'autre fille jusqu'au koto. A vrai dire, elle n'imaginait pas un instrument comme celui-là quand l'autre brune lui en avait parlé, et elle n'avait jamais fait attention à cet instrument qui semblait presque être camouflé des regards. En tout cas, il était étonnant que la brunette ne l'ai jamais vu auparavant, au vu de tout le temps qu'elle passait dans la salle de répétition. A moins qu'elle ne soit trop perdue dans ses pensées pour ne pas remarquer le koto caché dans l'ombre de la salle.

La jeune brune écouta les longues explications à propos du koto, essayant de se concentrer pour comprendre ce qu'on lui disait. Elle essayait de maintenir ses pensées sur le sujet du koto, essayant d'éviter qu'elles ne dévient vers un autre sujet. Ce n'était pas si difficile que ça, l'enfant ayant de bonnes capacités de concentration quand elle le voulait vraiment, mais ça lui demandait tout de même un petit effort. Elle voulait comprendre, si elle avait accepté de venir voir avec l'autre fille son instrument, c'était avant tout par curiosité envers ce qu'il s'agissait, plus que pour passer du temps avec quelqu'un d'autre, car dans tous les cas, elle aurait été mieux toute seule.

Le koto ressemblait beaucoup à la harpe. Comme pour cette dernière, les doigts utilisés dépendaient de l'écart des cordes pincées, même si, à la harpe, on pouvait utiliser toutes sortes de doigtés, le plus important résident sûrement dans la fluidité plus que dans le doigté, du moins, c'était ce que pensait la jeune brune. Quand l'Autre eut terminé ses rapides explications, elle commença à jouer un morceau. La mélodie était plutôt jolie, Ellana appréciait bien le son. Des questions germaient dans la tête de la fillette, à propos de l'origine de cet instrument. Elle avait toujours aimé l'histoire, et celle de la musique était particulièrement intéressante. Mais la jeune fille aurait trouvé ça impoli de couper le morceau de l'autre enfant, et se contenta donc d'écouter en silence, mettant ses interrogations dans un coin de sa tête pour pouvoir les ressortir quand la comptine serait terminée. Ainsi, au milieu de la mélodie, elle se baissa pour se rapprocher du sol et pouvoir s'asseoir sans bruit et en évitant les mouvements brusques, car elle avait conscience que ça pouvait déconcentrer, chose qu'elle n'avait pas envie. Néanmoins, s'asseoir pourrait montrer à cette fille qu'elle n'avait pas l'intention de s'en aller si tôt son air achevé.

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21 juil. 2022, 10:42
Au son de l'Inconnu  +   Terminé 
@ Ellana Duchêne


Lyria se plongea dans sa mélodie. Elle la maîtrisait bien, c'était l'une des premières qu'elle avait apprises et surtout l'une de ses préférées. Si elle avait été seule, elle aurait peut-être fredonner les paroles par dessus mais -bien que l'attention de la Serdaigle ne la dérange pas particulièrement- elle ne se sentait pas à l'aise à l'idée de chanter. Elle ne se considérait pas comme douée au chant et même si elle savait le faire avec justesse, elle ne s'essayait pas à ce genre d'exercices en présence... quiconque à vrai dire.

Les cordes du koto lui paraissaient un peu rêche. Cela faisait trop longtemps qu'elle n'en avait pas joué. Les nuances étaient en demi-teinte. Ordinairement, elle aurait repris le passage pour en être totalement satisfaite mais elle se voyait mal interrompre son morceau alors que la fille venait de s'asseoir. Elle sourit quand elle le remarqua sans doute bien après qu'elle l'eut fait.

En fait, Lyria faisait plus attention à ses doigts et la mélodie qu'à son environnement. Après tout, lorsqu'elle venait jouer c'était pour se couper un peu du monde et se recentrer. Elle aimait passer du temps avec des gens mais cette pause musicale et solitaire lui était nécessaire. Ne se souciant plus de l'autre élève le reste de son morceau, elle laissa ses mains glisser sur les cordes et son regard jongler entre les lignes de sa partition. Un calme serein l'emplit et l'apaisa. C'était fou. Ses problèmes semblait s'envoler en un pincement de corde. Ses pensées se tournèrent machinalement vers sa cousine qui lui avait fait découvrir cet instrument. Elle adorait jouer en duo avec elle. C'était plaisant de voir les merveilles que les deux sons pouvaient accomplir, la diversité des notes, des rythmes que l'on pouvait créer à plusieurs sans se limiter à ses capacités. Cela poussait aussi à se dépasser pour s'accorder aux autres. Lyria n'était une adepte de la compétition ou des obligations -surtout en musique- mais elle appréciait la motivation et l'adrénaline que jouer en groupe lui donnait.

Quoiqu'il en soit, les notes n'étaient pas infinies et bien qu'elle aurait aimé que cela dure plus longtemps, le morceau toucha lentement à sa fin. Avec une dernière pression qu'elle rallongea un peu, le mi final s'évanouit en douceur. Lyria releva la tête et sourit, comme revenue d'un autre monde. Une monde qu'elle ne partageait avec personne et un monde dans lequel elle pouvait laisser ses émotions se perdre et vagabonder. Elle aimait ce monde à elle.

- Et voilà, ça t'a plu ?

A vrai dire, Lyria ne cherchait pas vraiment l'approbation de la jeune fille mais elle ne savait comment relancer la conversation...

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11 sept. 2022, 16:20
Au son de l'Inconnu  +   Terminé 
Quand la note finale retentit dans l'air, comme suspendue, Ellana profita de cette dernière note, de ce dernier murmure, comme celui du vent ou de la pluie : léger, doux, pas étourdissant, même si ça s'intensifiait. Un agréable clapotis sonnait à ses oreilles, les emplissant de mélodie et poursuivant celle du koto. Quand la Poufsouffle lui demanda si elle avait apprécié, la deuxième année lui lança obliquement un drôle de regard. Un regard qui n'était pas prévisible, comme empli de colère et de douceur. C'était paradoxal. Pourquoi être en colère dans un moment si faste ? La raison était simple, l'Autre avait brisé la dernière note, ne laissant pas le silence reprendre ses droits pour le couper ; quoi qu'on en dise, l'Aiglonne était déçue, énervée. Peut-être la raison était-elle futile, mais elle n'allait pas jusqu'à en faire un scandale. Si on savait creuser un regard, on pouvait voir un peu de colère, mais il était resté sombre, et peut-être froid, à la limite entre le regard sondable et insondable.

Attendant quelques secondes de plus que le silence revienne après les mots de l'autre brune, elle lui fit un petit sourire.

- C'tait joli. Est-ce que tu sais pourquoi on a inventé cet instrument ? demanda-t-elle doucement, n'osant pas parler fort.

Il y avait de grandes chances que cette inconnue ne sache pas, mais qui sait, peut-être s'était-elle intéressée à l'histoire de son instrument de musique ? Ceux-ci avaient souvent des fondements communs, de ce qu'en connaissait la jeune fille, mais elle n'avait jamais entendu parler du koto avant. Il avait sans doute des racines quelque part, et c'était bien là la curiosité de la petite : elle avait envie de savoir d'où ça venait, pourquoi ça ressemblait autant à la harpe. Elle avait déjà fait plusieurs hypothèses, mais pour le moment, elle n'avait rien en sa possession pour les vérifier. Mais, si cette fille ne savait pas, alors peut-être qu'elle ferait des recherches, si elle avait le temps, entre deux devoirs.

Faisant basculer son corps pour se retrouver sur la pointe des pieds, l'enfant se releva, de manière fluide. Il n'y avait pas beaucoup de raisons à ce geste, et même si elle venait de s'asseoir, elle avait eu envie de se relever, à point c'est tout. Demeurant là, immobile, elle réfléchissait. Elle venait de découvrir un nouvel instrument, un nouvel "engin" pour faire de la musique : combien est-ce qu'il en existait ? Combien y en avait-il des qu'elle connaissait ? Et surtout, quelle était la partie de la musique qu'elle ne connaissait pas ? Découvrir lui faisait toujours l'effet d'être un minuscule grain de poussière, un poil dans la fourrure d'un cerf. Elle avait l'impression d'être entourée de l'immensité. Et c'était cette sensation, dans la découverte, qu'elle aimait. Se décentrer d'elle-même pour voir comme le monde est grand était une chose qu'elle ne faisait pas souvent, et pourtant c'était agréable. Comme l'était le clapotis de la pluie.

Désolée pour ce délai de réponse :wry:

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30 sept. 2022, 09:09
Au son de l'Inconnu  +   Terminé 
L'Autre n'avait pas l'air ravie. Lyria savait très bien qu'elle ne jouait pas parfaitement et, pour être tout à fait honnête, elle ne s'exerçait pas assez souvent pour progresser de manière considérable. Elle essayait de venir ici une fois par semaine, au mieux, pour ne pas perdre le peu qu'elle maîtrisait. Elle stagnait, pour ainsi dire, depuis août. Mise à part avec sa cousine, elle ne prenait pas le temps de découvrir de nouvelles techniques. Le contexte s'y prêtait moins, il était vrai mais cela n'excusait pas tout. L'Autre parla.

- C'tait joli. Est-ce que tu sais pourquoi on a inventé cet instrument ?

Elle chuchotait. C'était comme le murmure de l'eau, le bruissement du vent. Un silence parfois inexplicable. Lyria sourit légèrement. Elle n'en connaissait pas énormément sur l'histoire du koto. Elle préférait mille fois en jouer que de savoir d'où il venait. Elle se remémora vite et elle récita le peu d'informations qu'elle avait.

- Le koto n'est pas japonais à l'origine, il a été créé en Chine. Avec les routes de la soie, il s'est répandu jusqu'au monde arabe, avec le luth ou la cithare qui en sont dérivés. Il s'est aussi implanté au Japon avec le commerce maritime avec la Chine. Certains disent que c'est plutôt au contact de la péninsule Coréenne que le koto est passée au Japon... En tout cas, il a été pas mal modifié et "amélioré", si on peut dire ça comme ça. Pendant la période Edo, il était l'instrument favori de la musique de la cour. Il servait aux cérémonies religieuses, aux chants honorifiques etc. C'est à ce moment là qu'on lui a donné le nom de "sō nō koto", qui dans notre langue a été raccourci en koto. Après, il a fini par être aussi présent dans les musiques folkloriques et populaires. Quant à pourquoi et comment ils ont inventés le koto, je n'en sais rien... Je ne sais pas non plus ce qui a changé entre l'instrument chinois et celui japonais... Mais j'espère avoir répondu à ta question, en tout cas.

Lyria songea à sa cousine. Elle devait bien mieux connaître le sujet, elle en faisait depuis si longtemps ! Un sourire pensif se dessina sur ses lèvres. Elle lui demanderait. Et puis, cela lui donnerait une bonne raison d'écrire à Akina. Elle releva son regard vers l'Autre, dont elle ignorait encore le prénom. Elle hésita à lui demander mais le moment semblait mal choisi. C'était presque formel tant le respect des instruments emplissait la pièce, empêchant quasiment toute digression. Lyria changea de partition. Peut-être l'Autre irait-elle de nouveau jouer de la harpe, ou resterait simplement. Peut être encore, hypnotisée par la mélodie de la harpe, Lyria cesserait pour l'écouter. Qui sait ?

Merci pour ce très joli RP, ce fut un plaisir d'écrire avec toi !

Lyria Jones - couleur RP #56503e
"Il n'y a de sourds que ceux qui ne veulent pas entendre."