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23 juin 2022, 13:00
Quand l’orage s’en mêle  RPG++ 
Avec @ Julie Jing

Le dimanche 9 juin 2047


Les examens de fin d’année approchaient à grands pas, et j’avais passé toute la matinée à réviser, oubliant même mon tour dans le parc que je faisais chaque matin avant d’aller en cours, ou, tôt le matin le week-end. Ça m’avait donc contrarié et j’avais décidé de passer l’après midi dehors. J’avais fini mes devoirs, et je pourrais toujours réviser ce soir ! Je travaillais beaucoup en ce moment et je me demandai si mon frère serait aussi studieux que moi. Si il développait des pouvoirs magiques, bien sûr ! On n’était pas à l’abri d’une surprise évidemment. Il pouvait très bien ne pas être un sorcier ! Tout en descendant les marches qui menaient au parc, je pensa que la fête des pères approchait, et je n’avais rien à lui offrir ! Bien que je doive lui envoyer par hibou évidemment. Et il était sans doute toujours un peu vexé que j’ai décidé de rester à Poudlard pendant les vacances de Pacques. Ce n’était pas pour rester en contact avec la magie , mais bien parce que je n’avais aucune envie de participer à ce week-end chasse avec mon oncle ! Je continua à réfléchir, en essayant de me souvenir de mes cadeaux de l’année précédente. Je me souvenais que ma sœur lui avait peint un tableau mais impossible de me rappeler ce que moi je lui avais offert. Le cadeau dont je me souvenais le mieux était celui que je lui avais offert, lorsque je devais avoir 9 ans. Je lui avais modelé dans de la pâte, une fausse baguette magique ! J’étais tellement perdue dans mes pensées que je me rendis compte que j’étais loin du château un peu tard. Je voulais continuer, bien que la chaleur commençait à me peser un peu. Je continua à marcher, et au fur et à mesure que je marchais, il y avait de moins en moins d’élèves qui révisaient à l’ombre des arbres ou marchaient comme moi. Je fis une pause à l’ombre, pour me reposer, et j’étais tellement fatigué que je sombra dans un demi sommeil. Lorsque je me réveilla, le ciel était voilé et je commença à paniquer. Je crus que j’avais dormi toute l’après midi et que le couvre feu était passé. Je regarda ma montre avec angoisse et constata avec un grand soulagement qu’il n’était que 15h. Soulagement qui se mua en horreur lorsque j’observa le ciel plus attentivement. Je vivais dans un village, plutôt à la campagne, et on m’avait appris à reconnaître lorsqu’un orage approchait. Et tous les signes étaient là. C’était bien un orage qui arrivait. N’importe qui aurait pesté et se serait mis à courir le plus vite possible vers le château pour ne pas se faire trop mouiller par la pluie et pour contempler tranquillement les éclairs depuis la fenêtre de la salle commune. Mais pas moi. Car j’étais terrifié par les orages. J’avais la brontophobie, qui était la peur des orages, plus précisément du tonnerre. Quand j’étais petite, dès qu’il y avait un orage, je fermais toutes les fenêtres et les volets de ma chambre, et je restais tremblante dans ma chambre. Mais il y avait toujours quelqu’un avec moi. Parfois c’était un de mes parents, ou encore ma sœur dont la chambre communiquait avec la mienne. J’avais appris à contrôler cette peur en grandissant, mais elle avait toujours été présente. Et, là où avant j’étais toujours à l’abri dans ma chambre avec ma famille, ici, j’étais dehors, et pire encore, j’étais seule. Alors, oubliant qu’il ne fallait pas se mettre sous un arbre, oubliant que je devrais rentrer ou au moins me mettre dans un endroit où quelqu’un rentrant au château m’apercevrait, je me blottis contre l’arbre, sans pouvoir bouger. La pluie commençait à tomber de plus en plus fort, faisant du bruit sur la terre sèche, et soudain, j’entendis au loin le grondement qui hantait parfois mes rêves, j’entendis le grondement du tonnerre. Alors, lentement, silencieusement, les larmes commencèrent à couler.

Mots en gras et soulignés pour « Au fil des mots »

#7156d2
Troisième année RP & Deuxième année Devoir / Rédactrice et Cheerlader

01 juil. 2022, 10:40
Quand l’orage s’en mêle  RPG++ 
La période est aux révisions.
Pourtant, tu ne souhaites pas faire que ça, réviser continuellement.
Ces années d'école ont permises que tu apprennes à te connaitre un peu, tu sais comment tu fonctionnes ; tu as besoin de bouger, de te dépenser, de te changer les idées plutôt que de rester continuellement focus sur tes cours à longueur de journée.
C'est pour cette raison que, même en cette période d'examens, tu continues de faire ton temps quotidien de sport.
Et, malgré la chaleur de cette fin de printemps, tu t'es motivée sans trop de difficultés à sortir dans le parc et à bien te dépenser.
*Fatiguer le corps pour reposer l'esprit.*
Dans cette dynamique, tu parcours le parc d'une démarche assurée et t'éloignes du château.
Éparpillés un peu partout, généralement à l'ombre des arbres, en groupe ou seul, tu remarques que tu n'es pas la seule à avoir décidé de profiter du beau temps.
Mais à mesure que tu avances, tu remarques les élèves moins nombreux.
Et finalement, tu te trouves un coin de tranquillité, près d'un arbre afin de garder un peu d'ombre malgré tout.
Balayant les alentours du regard afin de t'assurer qu'il n'y ait personne à proximité que tu pourrait déranger, tu notes la présence d'une fille à l'ombre d'un arbre à plusieurs mètres d'écart d'où tu te trouves, suffisamment éloignée.
Aussi, tu te décides à poser ta gourde par terre et à commencer par t'échauffer.

Après de longues minutes d'échauffement, tu te sens prête à attaquer le 'sérieux'.
Régulant ta respiration, tu enchaines les exercices de musculation entrecoupés de quelques poses.
Tes muscles se tendent sous les efforts, tu sens la chaleur montée mais tu essaies d'en faire abstraction.

Face à l'exercice physique que réalise ton corps, ton esprit s'évade.
Alors que tu réalises la 'planche', tes pensées s'envolent.
L'année touche à sa fin. Tu te rapproches de plus en plus de la moitié de ta scolarité. Et pourtant, si les matières de ta filières te plaisent énormément dans l'ensemble, tu as toujours aucune idée de ta potentielle poursuite d'étude, d'une quelconque voie que tu souhaiterais emprunter où même d'un métier ou d'un domaine de métier qui t'intéresserai.

Retrouvant le sol après près de deux minutes, tu attrapes ta gourde et avales une longue gorgée. Tu ne voudrais pas souffrir de déshydratation.

Puis, prête à continuer, tu te replaces face au sol afin d'enchainer quelques pompes.
Tes pensées se détachent à nouveau du moment présent.
Tu penses à ta famille.
Petite mais soudée du côté de ton père. Depuis la mort de ton grand-père il ne reste plus que ta grand-mère qui habite ta chambre depuis le décès de son mari et que tu voies à chaque vacance, dès que tu rentres chez toi, chez tes parents ; et ta tante, sœur de ton père, qui habite la France et que tu voies assez rarement même s'il t'est déjà arrivé de lui rendre visite ou qu'elle vienne en Angleterre ou en Écosse quand tes grands-parents y habitaient encore, et avec qui tu échanges assez souvent par téléphone. Une famille de moldus petite mais unie, qui connait l'existence des sorciers et l'accepte sans difficulté. *Si seulement tous pouvaient avoir l'ouverture d'esprit qu'ils ont...*
Et puis il y a la famille du côté de ta mère. Inconnue, uniquement composée de te mère jusqu'à il y a un an, l'été dernier. Désormais tu ne sais plus quoi penser. Ta soi-disant tante, sœur de ta mère qui surgit sans prévenir. La perspective d'avoir une famille, plus grande. Et pourtant il y a ce sentiment qu'éprouve ta mère à sa propre famille ; se mélange de colère, de haine et cette pointe de tristesse, de déception. Elle a plus d'amour à donner à son mari, sa fille ou même à la mère et à la sœur de son mari qu'à ses propres parents et frère et sœur.

Allongée depuis quelques longues minutes sur le sol, de dos, le visage tourné vers le ciel, les paupières closes, éreinté par ta séance de sport sous la chaleur.
Une goutte d'eau s'écrase sur ta joue, coupant court à tes pensées pour te ramener à la réalité.
Ouvrant les yeux, tu découvres non pas l'éblouissant soleil au milieu du ciel bleu sans nuage mais un ciel voilé de lourds nuages gris presque noirs, gorgés d'une pluie qui commence déjà à se déversé.
Fatiguée et appréciant tant se temps, tu décides de rester encore quelques minutes quitte à être trempée.

Petite précision : la fille qu'elle voit avant de commencer son sport mais qui est suffisamment éloignée pour qu'elle ne la dérange pas est Shawna

TEMPORAIREMENT DISPARUE DE PFR
#PouffyFamily - Membre de la RASA

07 juil. 2022, 11:16
Quand l’orage s’en mêle  RPG++ 
Le tonnerre grondait de plus en plus fort et les éclairs lacéraient le ciel.
La panique enflait dans mon esprit.
A chaque coup de tonnerre, je me recroquevillais de plus en plus sous l’arbre.
Les larmes coulaient en continu, et j’écoutais avec horreur le tonnerre grondait.
Parfois, un éclair de lucidité me traversait l’esprit et j’essayais de trouver une solution, de trouver la force de courir jusqu’au château, mais il suffisait qu’un coup de tonnerre retentisse à nouveau, et je replongeais à nouveau dans un état de panique incontrôlable.
Puis un souvenir passa dans mon esprit.
Il fallait compter le temps entre le tonnerre et l’éclair non l’inverse entre l’éclair et le tonnerre pour savoir si l’orage était loin.
Je vis un éclair déchirer le ciel.
Un, deux trois, quatre, ci…
Le tonnerre gronda.
L’orage n’était pas loin.
*Respire. Respire, Shawna tu peux le faire*
Combien de temps il me faudrait pour courir jusqu’au château ?
Toute façon je pourrais pas.
Trop peur.
Je suis tétanisée.
Soudain l’orage gronde une nouvelle fois.
Et merde.
J’ai pas compté.
La pluie tombe.
Le vent souffle.
Les arbres se tordent sous le vent.
Et moi.
Je ne bouge pas.
Je pleure.
Les larmes coulent.
Et un éclair déchire le ciel.
*Va t’ en. Tu peux pas rester là *
Si seulement.
Le tonnerre gronde.
J’ai encore oublié de compter.
Toute façon ça sert à quoi ?
Je vais rester là.
Je vais pas bouger.
Je vais attendre.
Ça va se calmer.
C’est sûr.
J’ai pas le choix.
Il est haut l’arbre sous lequel je me suis réfugiée ?
Un souvenir tombe.
Ma mère.
*Surtout si il y a un orage ne te réfugies jamais sous un arbre. Tu as compris ?*
J’avais 5 ans.
Ou 6.
Je sais plus.
Quelle importance ?
J’avais compris.
Mais là j’ai oublié.
Suis débile ou quoi ?
Qu’est ce que je fais sous un arbre ?
Avant j’étais terrifiée.
Maintenant.
C’est pire.
C’est la fin pour toi Shawna.
Qu’est ce que je raconte.
C’est pas la fin.
Faut juste…
Attendre.
Un peu.
Quelques minutes.
Quelques heures.
Combien de temps ?
Ça fait combien de temps que je suis là.
Ma vue est brouillée par les larmes.
Je peux pas voir le chiffre sur le cadran de ma montre.
Pourquoi ?
Pourquoi un orage ?
Pourquoi maintenant, quand je suis loin ?
Loin d’un refuge.
Loin des autres.
Seule.
J’appuie ma tête contre le tronc rugueux de l’arbre contre lequel je me suis adossé.
*Tu sais courir.
Tu cours vite.
T’as l’habitude.
Alors tu fais quoi.
Pourquoi tu le fais pas ?
Pourquoi tu cours pas ?
T’attends quoi*

La vérité me traverse en même temps qu’un nouvel éclair illumine le ciel.
Quelqu’un.
J’ai besoin de quelqu’un.
*Mais y a personne Shawna.
Ils sont tous rentrés.
Ils t’ont tous laissés.
C’est pas leur faute.
Ils savent pas que t’es là.
Réfléchis*

Ma tête glisse du tronc et finit par terre.
Je reste allongée.
Je pourrais pas tomber plus bas si il y a encore du tonnerre.
Ça gronde encore.
Une énième fois.
Je compte plus les secondes.
L’orage va arriver au dessus de moi.
Bientôt.
Mais quand ?
J’ai plus beaucoup de temps.
C’est un compte à rebours.
Avant que le tonnerre ne gronde au dessus de moi.
J’y arriverais pas.
Suis seule.
Perdue.
Un éclair plus violent que les autres illumine le ciel sombre.
Il y a un truc là bas.
C’est quoi.
Attends.
Pas quoi.
Qui.
Il y a quelque un.
Pitié.
Dites moi que c’est quelque un.
Un sentiment me traverse.
C’est l’espoir.
L’espoir de rentrer au château.
De ne plus être seule dans un orage.
Faut crier.
*Cries. Allez Shawna. Cries.*
J’ouvre la bouche.
Et doucement.
Deux mots.

- Aidez moi.

Plus fort.
Je crie plus fort.
J’arrête de murmurer.
Cette fois ci je crie.

- Aidez moi.

Si ça se trouve y a personne.
C’est un tronc peut-être.
Une nouvelle crainte.
Et si l’arbre tombe ?
Au point où j’en suis.
J’ai qu’une seule chance.
C’est celle là :

- Aidez moi. S’il vous plaît.

Je crie maintenant.
Pourvu qu’elle m’entende.
Ou il.
Ou rien.
Y a peut être personne.

les paroles en gras sont des pensées que Shawna s’adressent à elle même.
Désolée pour le long message

#7156d2
Troisième année RP & Deuxième année Devoir / Rédactrice et Cheerlader

26 août 2022, 10:09
Quand l’orage s’en mêle  RPG++ 
Les gouttes tombent.
D'abord une à une.
Puis elles se mettent à accélérer. A devenir plus nombreuses.
Les yeux clos, tu les sens s'écraser contre ton corps, se glisser entre tes cheveux avant de rejoindre le sol, s’abattre sur tes paupières, sur ton visage, courir le long de tes bras, percuter avec force chaque centimètre de ta peau pas recouverte d'un vêtement.
Tu apprécies cette sensation.
Tu prends le temps de respirer, calmement, de réduire ton rythme cardiaque après la séance de sport que tu as faite. Inspire. Expire.
Tu aimes tellement la pluie, entrer en contact avec les larmes que déverse le ciel, sentir le calme t'entourer et n'entendre plus que le bruit des gouttes qui tombent en rythme régulier, t'imprégner de l'odeur de la nature mouillée. Et même quand tu es chez tes parents, à Londres *la grosse ville*, tu aimes sortir les jours de pluie, voir les passants bien moins nombreux et se précipiter pour rentrer chez eux, leurs capuches rabattues ou les parapluies au dessus de la tête tandis que toi, tu te délectes de la pluie.

Et puis tu saisis un éclat de lumière à l'angle de tes yeux fermés. Serait-ce un éclaire ? L'orage qui arrive ?
Cette idée te réjouit. Tu aimes voir les éclaires zébrer le ciel et entendre le tonnerre gronder.
Les secondes s'écoulent et tu restent attentive à la prochaine musique de l'orage.
Si tu ne comptes jamais les secondes pour savoir précisément la distance à laquelle il se trouve, tu aimes bien savoir s'il est encore loin ou s'il arrive bientôt.
Car si tu aimes l'orage, tu n'es pas folle au point de rester dessous quand il est au dessus de ta tête et te risquer à te le prendre. Et même si tu connais les habituelles recommandations -ne pas se tenir près d'un arbre, d'un point d'eau, être le plus près du sol mais isolé de ce dernier- tu tiens encore un peu à ta vie.

Quand le tonnerre retentit une nouvelle fois, tu te laisses encore quelques secondes étendues dans l'herbe avant de te décider à rejoindre le château.
Tu es désormais trempée, les vêtements inondés par la pluie mais qu'importe, tu prendras une bonne douche et changeras de vêtements en rentrant.
Tu imagines la parc désert désormais car qui reste dehors en temps de pluie et d'orage à part toi ? *Personne.*

Les secondes s'écoulent encore, lentement.
Tu laisses tes sens s’éveiller au contact de l'eau, de l'herbe, au bruit de la pluie et de l'orage, à l'odeur de ce temps humide.
Tu ne veux pas partir mais il va falloir que tu te bouges. Alors tu te laisses encore dix secondes.
1
Être
2
dehors
3
au
4
contact
5
des
6
éléments
7
de
8

- Aidez moi !

Tu n'as pas le temps de finir que ce crie parvient à tes oreilles.
Les sens en alerte, tu te redresses. Tu rouvres les yeux et découvre que le ciel est encore plus assombrit que ce que tu pensais.
Le parc est désert mais la demande d'aide a retentit à nouveau, brisant le calme instauré par la pluie et l'orage.
Tu détournes la tête vers la source de ce cris.
La pluie rend la visibilité moins bonne mais tu distingues une silhouette au pied d'un arbre. *D'un arbre.* Cette nouvelle résonne dans ton cerveau et te décides à te lever. *De toute façon il fallait que je rentre et elle à besoin d'aide.*
Tu récupères rapidement tes affaires laissées au sol et te diriges vers la silhouette à grands pas.
En t'approchant, tu découvres la jeune fille vue au début de ta séance de sport. *Pourquoi n'est-elle pas rentrée ? Elle est blessée ?
Tu ne peux pas savoir tant que tu ne lui demandes pas.

Parcourant les derniers mètres qui vous séparent, tu t'imagines toutes sortes de scénarios.
Arrivée auprès d'elle, tu lâches tes affaires et t'accroupies à ses côtés.

- Hey, ça va ? tentes-tu.

L'approche n'est pas très bonne mais tu ne sais pas comment t'y prendre.

- Tu es blessée ? demandes-tu alors tout en posant une main sur la sienne.

Elle semble crispée, effrayée même. Pourtant, il ne faut pas que vous tardiez trop sous l'arbre.

Désolé, j'ai mis beaucoup de temps à répondre :/ J'espère que ma réponse te plait malgré tout

TEMPORAIREMENT DISPARUE DE PFR
#PouffyFamily - Membre de la RASA

01 sept. 2022, 10:28
Quand l’orage s’en mêle  RPG++ 
Le bruit de la pluie, le vent qui souffle et les grondements du tonnerre. Pas d’autre bruit. Évidemment, personne ne m’a entendu. Sans grande surprise puisque il n’y avait personne. Je me suis fait des idées. Il ne manquait plus que ça. Des hallucinations ! Alors que tout semblait perdu, j’entends des pas. Paniquée, incapable de réfléchir normalement, j’imagine que c’est une créature venue tout droit de la forêt interdite, sans penser une seule seconde que ce puisse être l’ombre que j’avais cru apercevoir tout à l’heure. Je tâte le sol autour de moi. Pas de bâton pour me défendre, le sol est lisse autour de moi. Soudain, je comprends que ce n’est absolument pas un monstre terrifiant, mais une élève ! Pas besoin de bâton finalement. Encore mieux, elle m’a vu et s’approche de moi. Je sens l’espoir regonfler en moi quand elle s’approche de moi. Mais mon léger sourire s’estompe quand un coup de tonnerre particulièrement puissant retentit dans le ciel sombre. Mes espoirs s’amenuisent, et les larmes recommencent à couler.

*A quoi bon être deux ?*

*Il vaudrait mieux pour elle qu’elle rentre et me laisse là*

Mais ce ne semble pas être dans les plans de la jeune fille devant moi, qui me demande si ça va. Si ça va ? A son avis. Je suis en train de pleurer, allongée sous un arbre en plein orage ! A part ça, oui je vais très bien ! Mais mon agacement retombe aussitôt. Je prends conscience de la situation critique dans laquelle je suis. Au lieu de rentrer au château se mettre à l’abri, elle a décidé de m’aider. Elle pose sa main rassurante sur la mienne. Elle me demande ensuite si je suis blessé. C’est vrai que la situation peut porter à confusion. Alors, entre deux sanglots, je tache de lui répondre le plus clairement possible. Mais alors que j’allais lui répondre, un violent éclair zèbre le ciel, et deux secondes après, un coup de tonnerre retentit. Ce grondement me fais l’effet d’une décharge électrique, et je frissonne. Je sens mes pouls se hérisser sur mes bras sous l’effet de l’apréhension. L’orage sera bientôt sur nous. Et qui plus est j’étais sous un arbre. Quelle idiote j’étais. Je me réfugiais sous un arbre alors que je savais que l’orage allait arriver et que la dernière chose à faire était bien de faire ce que j’avais fait, c’est à dire se réfugier sous un arbre. Il ne restait que très peu de temps avant que l’orage soit sur nous. Alors je secoue la tête, les yeux pleins de larmes, et parle d’une voix à peine perceptible en bégayant.

- Je… Non, ça va pas du tout… Mais je suis pas blessée… Enfin… Je crois. L’orage…

Je m’emmêle les pinceaux, la tête embrouillée par le bruit du tonnerre qui résonne encore à mes oreilles. Mon visage ruisselle de larmes qui se mêlent au goutte de pluie qui dégoulinent sur mon visage. Puis, finalement, je parviens à articuler convenablement deux mots.

- J’ai peur.

Je redresse la tête pour m’adosser contre le tronc de l’arbre, et je replie mes genoux contre moi. Je mets ma tête dans mes mains trempées et essaie de me calmer. Si je veux essayer de rentrer au château, il va falloir que je sois en bon état. Ou au moins, si je n’arrive pas à rentrer, essayer de m’extirper de cet arbre. J’essaie de faire les exercices que l’on m’avait prescrit de faire en cas de panique devant un orage. On m’avait emmené voir une spécialiste moldue pour calmer cette peur panique que j’avais des orages. Je tente donc de me rappeler ces exercices. Je tache de calmer ma respiration précipitée en soufflant longuement. Je respire, je compte jusqu’à trois, je souffle, je compte jusqu’à trois et je recommence. Au bout de plusieurs fois, je commence à me calmer. Ma respiration s’apaise un peu et mon rythme cardiaque diminue un peu. Je relève la tête vers la fille, légèrement plus calme.

@Julie Jing
Ta réponse me convient tout à fait, tu écris vraiment super bien !

#7156d2
Troisième année RP & Deuxième année Devoir / Rédactrice et Cheerlader