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11 juil. 2022, 12:18
 Nuit  Enfant des Noirs Minuits  + 
Titre d’après Baudelaire, Sed non satiata.

Mercredi 22 mai 2047,
01h30,
Couloirs




La fin de l’année narguait la brunette qui croulait sous la tonne de travail que les cours lui imposaient. Elle était épuisée, et ses révisions pour ses examens n’avançaient pas. Chaque sortilège lui demandait un effort de concentration qu’elle n’arrivait plus à fournir, chaque mot rendait sa plume plus lourde et son esprit plus embrumé.

Un silence reposant planait sur le dortoir de la Bleue ; elle connaissait et chérissait cette paix. Elle pouvait respirer tranquillement, sans qu’un élève la bouscule ou qu’un groupe d’amis se mette à rire très fort tout près d’elle. L’enfant s’extirpa doucement de son lit et quitta sans un bruit sa salle commune. Ce n’était pas la première fois que sa nuit ne lui apportait aucun rêve, et certainement pas la dernière.

Envoyant valser tous les règlements, la fillette se mit à descendre les nombreuses marches auxquelles elle avait fini par s’habituer, et se glissa le plus discrètement possible dans un couloir vide. Le calme qui y régnait contrastait étrangement avec la foule de pensées qui assaillait la jeune Mercer.

Lumos, murmura-t-elle.

Profitant de la faible lueur qu’offrait le bout de sa baguette, Ivy s’approcha lentement d’une fenêtre et se laissa glisser jusqu’au sol. Elle ferma les yeux et soupira, s’imprégnant de la tranquillité des lieux. Elle éteignit sa baguette, priant pour que l’obscurité, éternelle alliée, camoufle sa présence. L’Aiglonne savait que des rondes avaient été mises en place afin d’empêcher les élèves de rôder durant la nuit, et l’idée de se faire prendre ne l’attrayait pas plus que celle de tomber nez-à-nez avec un troll en colère. L’enfant sourit à l’idée que la différence entre un professeur l’enguirlandant et une créature assoiffée de sang ne devait pas être si nette. Un léger bruit attira son attention, et elle bloqua sa respiration tandis que son cœur partait au galop.

• • •


Profond, 4 ans


J’ai faim. Et malgré le fait que je sache que ma grande amie me nourrira une fois le Soleil levé, je ne peux repousser mes instincts et pars à la chasse. Il n’y a pas beaucoup de proies dans le coin : quelques Quatre-Pattes-Aux-Oreilles-Rondes que l’Humaine ne me laisse pas dévorer, d’autres Semblables qui s’avèrent ne pas m’apprécier, et puis d’étranges créatures que je n’avais encore jamais croisées avant d’arriver ici.

Les routes sont sombres, mais ce n’est pas un problème pour mes yeux qui parviennent néanmoins à distinguer les détails qui m’entourent. Une légère odeur attire mes narines : vivant, petit, passé il y a quelques instants. Tous mes sens se mettent en alerte, c’est l’heure. Le plus silencieusement possible, je suis cette piste qui attire irrésistiblement mes babines. Mais juste avant de me précipiter dans les escaliers, je perçois une autre odeur ; et celle-ci, je la connais.

Je vire brusquement de direction et suis la nouvelle piste. *Proche, tout proche* J’entends son cœur battre à tout rompre et sens un effroi digne de celui de mes proies glacer le sang de la Deux-Pattes. Je m’approche doucement et la fixe de mes grands yeux : ne me reconnaît-elle pas ?

Rp libre sous conditions.
Merci de m’écrire avant de poster !
Dernière modification par Ivy Mercer le 12 juil. 2022, 09:37, modifié 1 fois.

#457898 · 4ème année RP

11 juil. 2022, 22:55
 Nuit  Enfant des Noirs Minuits  + 
Les nuits à l'infirmerie étaient généralement calme et Diarmuid, surtout une fois la belle saison arrivée. Mine de rien, les jeunes prenaient moins de coups de froid et il était moins souvent tiré de son sommeil par un Directeur ou une Directrice de Maison lui amenant un enfant ou un adolescent - fille ou garçon - souffrant d'un mal quelconque. Ce n'était pas pour autant qu'il pouvait dormir à sa guise. Faire parti de l'équipe encadrante d'un pensionnat de jeunes sorcières et sorciers demandaient de faire quelques rondes dans les couloirs, pour s'assurer que tout le monde se trouvait bien dans son lit ou au moins dans sa salle commune. Ainsi, passé vingt et une heure trente, heure où les préfets regagnaient également l'espace privilégié de leur maison, les adultes prenaient le relais. Sur l'intervalle de temps où il parcourait les vastes couloirs, un ou une elfe de maison restait dans la salle d'attente ou d'hospitalisation, prêt à venir le chercher pour s'occuper d'un éventuel patient qui en aurait besoin.

Ce soir, les couloirs qu'il parcourait baguette allumée en main lui semblaient bien calmes et pourtant, à mesure qu'il remontait après être allée aire un tour dans les cachots, il trouvait les tableaux bien agités. Et il ne lui fallut pas bien longtemps pour qu'un homme habillé dans un style victorien l'informe que le frère de la femme du tableau de l'étage du dessus qui était venu voir le médecin du couloir voisin qui lui même était parti dire à l'apothicaire du premier que l'oncle du... En réalité il avait perdu le fil des explications de qui avait dit à qui, qu'une silhouette bien trop menue pour être un adulte se baladait trois intersections plus loin. Toute information étant bonne à prendre, Diarmuid prit le chemin indiqué. Il ne lui fallut pas très longtemps pour la voir, la fameuse silhouette, assise sous une fenêtre, faiblement éclairée par la lune et la lueur de son lumos. Une élève. Il l'observa tout en s'approchant. Il ne parlait pas, seule la lumière émanant de sa baguette et le bruit discret de ses semelles sur la pierre froide témoignaient de sa présence.

A environ deux mètres cependant, il décide de se manifester, au risque d'effrayer le félin qui se trouvait là. A vrai dire, qu'il l'effraie ou pas lui importait assez peu. Il n'avait jamais été grand ami des bêtes et ne fournissait plus tant d'efforts. Sauf avec Hermès, les rapaces de Dom et Ennis et la boursouflette d'Anna. Quand au serpent d'Owen... Il fallait rester sérieux un instant, c'était un serpent. Il se racla donc doucement la gorge et attendit une réaction de la jeune fille.



Je me suis permis de répondre en voyant la demande dans le répertoire des RPs libres. Et puis, comme je crois que le règlement de l'école est enfreint, je n'ai pas pu retenir Diarmuid. Promis, a priori, il n'est pas méchant ^^

Modérateur - Infirmier depuis le 11/02/2047 - color=#351C75

29 août 2022, 08:41
 Nuit  Enfant des Noirs Minuits  + 
Si vous aviez demandé à la jeune sorcière de vous peindre la Nuit, elle aurait probablement trempé une éponge dans de la peinture vert clair pour ensuite l'étaler sur la toile. Elle aurait fixé longuement cette dernière avant de mettre la main sur les pigments de vert plus foncés et de les appliquer sur ses doigts. Elle aurait tracé des lignes fluides puis, au moyen d'un fin pinceau, aurait peint de petits points blancs par-dessus les précédentes couches de couleur. Ainsi, elle vous aurait peint la Nuit en vert. 

Ivy sursauta au raclement de gorge de l'infirmier, et se mordit la langue dans son brusque mouvement. Elle jeta un regard apeuré à la silhouette qui se dessinait dans l'ombre – qu'elle ne reconnut pas, le manque de sommeil y étant sûrement pour quelque chose. Le cerveau de l'Aiglonne se mit à fonctionner à toute allure : allait-elle être punie ? Oui, très certainement. Allait-elle devoir retourner dans son Dortoir et fixer le plafond jusqu'au petit matin ? La fillette espérait que non. 

– Je, bafouilla-t-elle. C'est moi que vous fixez ?

L'enfant se mordit la lèvre inférieure, honteuse de son insolence qui la mènerait certainement plus rapidement à sa retenue qu'initialement prévu. Elle n'était pourtant pas de nature à nier les faits qui lui étaient reprochés ou encore de tenter le tout pour le tout pour rester digne et le menton relevé. Non, Ivy savait baisser la tête, assumer ses torts et accepter sa punition. Vous pourriez faire reposer cette étrange attitude sur les épaules de l'adolescence qui prenait place petit à petit dans l'esprit de la fillette, mais personne ne saurait confirmer cette théorie.

La brune aurait voulu avoir la capacité de remonter dans le temps, de faire taire Ivy d'il y avait quelques instants, ou encore de convaincre une Ivy un peu plus ancienne de ne pas quitter son Dortoir. Bloquée dans le présent, elle se plongea dans les regrets et se dit que se murer dans un silence et une immobilité totals arrangerait son cas. Peut-être une force supérieure la prendrait en pitié et la tirerait de son trou, qui sait ? La Bleue se leva avec difficulté et tenta d'ignorer sa tête qui lui tournait douloureusement.

• • •


Profond, 4 ans


Une nouvelle odeur me parvient, mais je n'y prête pas attention. Ma grande amie se tend soudainement et je peux sentir la peur lui contracter les muscles. Je tourne la tête vers le nouveau Deux-Pattes à l'odeur inconnue. Serait-il un danger pour mon Humaine ? Je fêle en sa direction et lui présente ma mimique la plus menaçante. Il est hors de question que quelqu'un touche à mon amie. Je me positionne entre elle et le Méchant-Deux-Pattes, tel un bouclier, et sors les griffes de mes coussinets. Je suis paré à attaquer s'il tente quelque chose contre nous.

Je n'aime pas réellement la grande maison dans laquelle l'Humaine habite avec ses semblables : elle est trop grande à mon goût, une turbulence constante y règne et mon amie n'y peut passer une journée sans être agitée par une inquiétude que tous les autres Deux-Pattes semblent partager ici.

@Diarmuid O'Belt, pardonnez mon retard !

#457898 · 4ème année RP

04 sept. 2022, 01:04
 Nuit  Enfant des Noirs Minuits  + 
Le bruit provoqué par le mouvement de son pharynx eut tôt fait de faire sursauter la jeune fille qu'il venait de trouver là, assise au sol au pied d'une fenêtre. On avait beau être au mois de mai, la pierre devait être sacrément froide, surtout que les parois de verre n'était pas toujours d'une étanchéité sans faille, même dans cet antique château débordant de magie. Ainsi installée, elle leva la tête vers lui, toujours debout, et l'irlandais ne put manquer le regard apeuré qu'elle lui servit. Peur de? lui? Il ne pensait pas renvoyer l'image d'un tortionnaire, mais certains restaient méfiant. De la sanction? Il serait bien du genre à répondre qu'il fallait toujours avoir en tête que quand on jouait, c'était qu'on acceptait l'éventualité de perdre. Que cela concerne une partie de carte ou d'enfreindre le règlement de changeait pas cette règle immuable.

Par chance, il n'avait jamais été pris, ou alors pour des choses sans importance dont l'humour vrai avait tendance à amadouer l'adulte qui l'avait surpris. Quoique ça avait bien failli une nuit où il avait fait un pari stupide avec ses copains de chambre, celui de tenter d'ouvrir le passage secret qui était sensé se trouver dans la bosse de la statue de la sorcière borgne. Il avait eu très chaud sur le coup et seule l'intervention fortuite d'un Peeves qui devait mourir d'ennui ce jour, cette nuit, là. Le professeur qui avait été à deux doigts de le surprendre avait tourné les talons en direction des cachots en entendant le fracas de métal et lui avait pu filer en direction de la Tour de Serdaigle. Ca avait été moins une!

- "
C'est effectivement vous que j'observe, assise au pied d'une fenêtre, à une heure trente du matin." Confirma le médicomage d'une voix posée, nullement accusatrice. A dire vrai, il était plutôt inquiet de la savoir là. Ca augurait du travail avec elle, au delà de la punition qu'il n'aurait d'autre choix que de donner. Quelques points allaient s'envoler dans le sablier de sa maison. Mais Diarmuid ne comptait pas commencer par ça. D'abord, se renseigner sur les raisons de sa présence sans mourir sous les griffes et les crocs du félins qui venait de s'interposer entre eux d'un air particulièrement menaçant. Agressivité de défense certes, mais danger potentiel. "Et si vous calmiez votre chat?" Proposa-t-il doucement. "Que je puisse m'asseoir et que vous m'expliquiez pourquoi vous avez jugé bon de quitter la chaleur de votre lit pour venir vous isoler dans un endroits soumis aux courants d'air?" Non parce que, quitte à ne pas avoir sommeil, il y avait de confortables canapé et fauteuil avec vue sur cheminée dans tous les salons communs.

Modérateur - Infirmier depuis le 11/02/2047 - color=#351C75

27 déc. 2022, 17:58
 Nuit  Enfant des Noirs Minuits  + 
La Nuit fascinait l'enfant, si bien qu'il lui dédiait une majuscule, passait ses journées à l'attendre patiemment et lui vouait une grande partie de ses pensées. Parfois, celles-ci prenaient trop de place dans son esprit, et alors dormir devenait un rêve inaccessible, intouchable. Ainsi, Ivy s'était retrouvée à errer dans les sombres couloirs du château, à la recherche d'un peu de calme.

À Borth, la fillette pouvait réveiller l'un de ses parents pour qu'il lui lût un livre ou lui racontât une histoire lorsque Morphée lui refusait ses bras. Il était arrivé que son père l'emmenât dehors, sur la route déserte, lui désigner les étoiles dont elle rêvait tant pour les associer à des noms étranges.

La Bleue passa une main rassurante entre les oreilles de son ami, l'incitant à s'adoucir. Elle n'avait pas la moindre envie de parler, mais elle se dit qu'elle n'avait pas le choix. Elle laissa le silence planer un instant, en savoura la sensation de sécurité qu'il lui offrait.

« Je-hum j'me pose beaucoup d'questions, » se lança la fillette. « Et parfois, j'arrive plus à m'sortir de mes pensées. Elles prennent tellement d'place que j'peux plus dormir. Je, euh, j'préfère quand il fait nuit et que tout l'monde dort, qu'y'a plus aucun bruit, vous voyez ? »

L'Aiglonne était pratiquement sûre que l'adulte ne pouvait pas comprendre ses mots, les émotions qu'elle décrivait. Pourtant, elle dut bien s'avouer que partager ses tourments apaisait cette sensation désagréable qui remuait dans sa poitrine. Parler, comme écrire, libérait ; elle l'avait appris il y avait des années en partageant ses secrets – et angoisses – à la fidèle Gigi, muette confidente.

• • •


Profond, 4 ans


Je n'aime pas l'odeur de ce grand Deux-Pattes. Je tente de graver ce parfum dans ma mémoire olfactive, histoire de le mordre une fois ma grande amie partie. Cette dernière passe une de ses deux pattes-qui-ne-touchent-jamais-le-sol sur ma tête pour me sommer de mettre un terme à mon attitude agressive. Je stoppe mes grognements, docile, rentre mes griffes tout en toisant le Deux-Pattes.

Je me détourne du danger-qui-n'en-est-pas-un pour m'allonger à deux pas de ma protégée. Elle sent la fatigue à pleine truffe ; il y a aussi cette autre senteur étrange qui caractérise les membres de son espèce. Je ne la comprends pas entièrement, elle ressemble au besoin de sommeil avec beaucoup de complications qui tambourinent contre mon petit crâne.

Je pose ma tête sur les deux pattes avant et fixe de mes grands yeux les alentours. La nuit pèse sur mon pelage. J'y passe deux coups de langue puis étire nonchalamment mes membres. Les Deux-Pattes peuvent bien faire ce qui leur chante, tant qu'aucun d'entre eux ne pose une griffe sur mon amie.
@Diarmuid O'Belt,
toutes mes excuses pour ce retard épouvantable :lookup:
Bonnes fêtes !

#457898 · 4ème année RP

06 janv. 2023, 22:27
 Nuit  Enfant des Noirs Minuits  + 
Le chat semblait calmé, c'était tout ce qu'il fallait à Diarmuid pour s'asseoir auprès de la petite avant qu'elle ne réponde à ses questions par des explications assez vagues. Le balais qui se cessait de voler dans l'esprit et empêchait de dormir. Certes, il connaissait, un peu trop bien d'ailleurs et il pouvait même en dire que si les idées étaient noires, le résultat tenait encore plus facilement éveillé. "C'est quelque chose que je connais assez bien." Répondit-il en premier lieu, laissant ensuite un silence s'installer avant de le briser après une petite minute. "Et je dois avouer que le château prend une toute autre envergure la nuit, quand les couloirs sont vides." Il le pensait vraiment, mais cela n'enlevait rien au fait que la petite n'avait rien à aire ici en plein milieu de la nuit.

Détournant son regard du mur opposé qu'il discernait à peine, Diarmuid posa les yeux sur l'enfant qui caressait son chat. "
Mais même si je peux comprendre Miss, vous n'avez rien à faire dans les couloirs à cette heure." Poursuivit-il tranquillement, sur le ton de la conversation, ce qui ne l'empêcha pas de poser des questions moins agréables. "Pouvez-vous me donner vos nom, prénom, année et maison s'il vous plaît?" Ensuite nous passeront à l'infirmerie, je vous donnerais quelque chose pour vous aider à trouver le sommeil, et nous discuterons de la sanction appropriée en rejoignant votre salle commune." Si c'était dit sur le ton de la proposition, rien de tout cela n'en était une, la petite devait l'avoir senti.

Modérateur - Infirmier depuis le 11/02/2047 - color=#351C75