Charlotte se déplaçait tranquillement dans le parc en cette journée de septembre. Sowyn était perché sur son épaule et avait l'air d'attendre patiemment quelque chose comme... Peut-être une friandise ?

Toujours est il que Charlotte ne faisait pas réellement attention à ce qu'il voulait. Elle avait pour objectif d'aller dans le parc pour trouver quelques fleurs afin d'habiller sa chambre pour ce début d'année. Elle savait qu'il n'en existait pas beaucoup à cette saison mais elle avait toujours espoir d'en trouver au beau milieu des multiples plantes sur le sol.

Avec un sourire, elle se déplaça vers l'arbre géant par mécanisme. L'année passée c'était lui sur lequel elle avait jeté son dévolu trouvant ses branches très apaisantes mais cette année elle avait un autre but, Trouver un arbre proche du cours de soin aux créatures magiques. Pourtant, comme un pélerinage, elle y retournait machinalement, pour se rassurer peut-être.

Quand elle arriva proche de l'arbre, Sowyn poussa avec ses serres sur son épaules et s'envola pour aller tourner un peu autour du tronc. Soudain, alors que le calme régnait proche de cet endroit malgré quelques bruits de discussions un peu lointains, elle entendit un bruit d'explosion. rapidement, un peu affolée, elle tourna la tête vers le lieu d'où venait l'explosion. Elle vit alors un filet de fumée s'élever.

Allons bon, que se passait-il ENCORE dans ce collège de fou ? Elle soupira et elle se mit à courir en jetant un oeil à Sowyn. Il s'était un peu éloigné, elle allait alors pouvoir le laisser tranquille et il ne s'approcherait pas s'il y avait un rand danger. La petite était tout de même hésitante et elle essaya de rester dans un coin. Son besoin d'aider quelqu'un en danger combattait son instinct qui lui disait de s'enfuir à toutes jambes. Pourtant, quand elle vit la scène, elle n'hésita plus. elle n'avait pas tout de suite remarqué l'instrument. Quand elle fut assez proche, elle cria.

- Mais qu'est-ce que vous faites ? C'était quoi cette explosion ?

Désolée pour le retard !

Constance avait beau appuyer sur l’interrupteur, la radio ne fonctionnait pas. L’air perplexe, Orla se saisit du mode d’emploi. Qu’est-ce qui pouvait bien clocher ? Elle relut plusieurs fois l’étape des fils, en essayant encore une fois de déchiffrer les schémas en noir et blanc. Constance demanda à Orla :

- À moins que ce ne soit les fils ? Rouge-rouge et bleu-bleu à la place de rouge-bleu ?

Orla n’eut pour réponse qu’un haussement d’épaules défait. C’était la seule hypothèse qui leur restait mais elle lui semblait peu viable. Orla allait ouvrir la bouche quand un bruit de détonation l’en empêcha : la radio venait d’exploser dans les mains de Constance ! Cette dernière eut le réflexe de laisser tomber l’appareil fumant dans l’herbe. Orla bondit sur ses pieds et s’écria :

- La vache !

Elle dispersa la fumée avec de grands gestes, et vit avec soulagement que la radio n’avait pas pris feu, elle était simplement en surchauffe. Si Orla se souvenait bien de ce que disait son grand-père aux clients de la boutique, la surchauffe était toujours due à la batterie. Le problème, c’est qu’elles n’en avaient pas utilisé. Du reste, malgré le bruit de détonation qui avait fait penser à une explosion, la radio était toujours en l’état, et pas en pièces détachées. Non, décidément, tout cela n’avait aucun sens.

Orla releva la tête et regarda autour d’elle, à la recherche d’un professeur. Dans ces cas-là, mieux valait en parler à un adulte plutôt que se faire pincer, non ?

- Mais qu’est-ce que vous faites ? C’était quoi ce bruit d’explosion ?

Et mince. Orla se retourna vers l’origine de la voix et plissa les yeux pour tenter de reconnaître la silhouette qui s’avançait vers elles. Elle vit une jeune fille aux longs cheveux blonds qui portait l’uniforme de Poufsouffle. Orla ne l’avait encore jamais vue, mais elle fut rassurée de voir qu’il s’agissait d’une élève qui était de la même maison que Constance et elle. Orla aurait eu bien du mal à rendre des comptes à un adulte.

Elle fit un pas vers la jeune fille qui approchait et dit :

- C’est une radio qui a surchauffé. On a fini de la construire il y a quelques minutes mais impossible de la faire fonctionner.

Orla s’arrêta de parler pour reporter son attention sur la radio. À ce stade, la fumée s’était presque entièrement dissipée. Orla jugea bon de rajouter :

- Ce kit vient de mon père. Y’a rien de dangereux, juste des composants électriques.

Tout en parlant, Orla se tordait les mains. Elle attendait avec appréhension la réponse de la jeune fille, et espérait qu’elle pourrait les aider à en parler à un adulte sans qu’elles n’aient d’ennuis.

@Constance Nelson et @Charlotte Dwight

- La vache ! s'exclama Orla en bondissant sur ses pieds.

Constance était clairement abasourdie. Mais qu'est-ce qui avait bien pu se passer pour que ça explose ?!
Enfin, apparemment cela n'a pas littéralement explosé, constata la fillette en voyant la brune disperser la fumée en faisant de grands gestes avec les bras.
Elle fronça alors les sourcils : la radio était quasiment intacte - mis à part le filet de fumée qui en échappait et la couleur foncée sur l'un des bords.
Orla commença à regarder autour d'elles, comme à la recherche de quelqu'un ou bien ... serait-elle en train de vérifier qu'il n'y avait justement personne ?
Nerveusement, la châtaine tourna elle aussi la tête de gauche à droite.

- Mais qu’est-ce que vous faites ? C’était quoi ce bruit d’explosion ?

Gloups. D'un seul mouvement, les deux camarades se retournent et font face à une jeune fille blonde, avançant à grandes enjambées vers elle. Avec soulagement, Constance reconnut Charlotte, une cinquième année avec qui elle avait fait connaissance et sympathisé tout récemment. Tout avait commencé par une balade et une partie de bavboules... Mais les pensées de la châtaine s'arrêtèrent net : Charlotte semblait courroucée et inquiète. Elle n'allait quand même pas les sermonner, n'est-ce pas ? Après tout, c'était un accident...

Avec appréhension, elle vit alors Orla s'avancer d'un pas en expliquant la situation.
- C’est une radio qui a surchauffé. On a fini de la construire il y a quelques minutes mais impossible de la faire fonctionner.

Constance acquiesça et fit un sourire timide à Charlotte.
-Salut Charlotte ! Je confirme, c'était un accident... on voulait juste s'amuser à bricoler. On s'attendait pas du tout à ce qu'elle explose !
Elle baissa furtivement le regard vers la radio - une odeur de brûlé embaumait légèrement l'air, ça n'allait quand même pas recommencer, hein ? - puis à nouveau croise le regard de son aînée.

-Tu vois, elle est juste là. Elle pointe alors l'objet dans l'herbe puis leva sa main droite, les doigts repliés caressant pensivement du dos des doigts ses lèvres. Elle était franchement embêtée. Elle savait qu'elles pouvaient faire confiance à Charlotte ; par contre Orla et elle, ça faisait un sacré moment qu'elles avaient passé dessus et... la radio était inutilisable !

Orla rajouta une explication sur la provenance de l'objet fautif.
- Ce kit vient de mon père. Y’a rien de dangereux, juste des composants électriques.

Constance observa à la dérobée Orla qui se tordait les mains avec inquiétude. Elle savait bien ce qu'elle ressentait. Cela faisait à peu près deux semaines qu'elles avaient fait leur rentrée à Poudlard ; c'était bien trop tôt pour se faire remarquer...

-Oui, mais ce n'est pas juste Orla, hein, qui l'a assemblée : on l'a faite ensemble alors s'il doit y avoir quelqu'un de punie... - elle regarda Orla avec assurance sur ce coup-là, elles étaient dans le même bateau, elle n'allait pas la laisser tomber ! - alors on devra l'être toutes les deux. Mais... elle s'avança également vers Charlotte, tu vas nous aider n'est-ce pas ? Je veux dire - embarrassée, elle sentait qu'elle s'emportait peut être un peu, après tout, elles ne se connaissaient pas depuis si longtemps que ça, peut être que Charlotte allait trouver qu'elle avait une sacrée audace, rougissante elle continua - si tu veux bien, bien sûr. On... on... on ne voulait vraiment pas faire de mal, tu sais. L'idée de créer une radio qui fonctionne et avec un système non-sorcier c'est plutôt cool, non ? ça aurait fait une super déco en plus dans les dortoirs... Mais bon, c'est un peu fichu maintenant, continua-t-elle en pensée.

Avec inquiétude, elle attendit la réponse de Charlotte.

@Charlotte Dwight et @Orla LeFer

Charlotte avait crié sous le coup de la panique mais elle voyait bien que les deux jeunes filles avaient pris ce cri pour peut-être de l'énervement. Elle essaya de se rassurer. Après tout d'après ce qu'elle voyait ce n'était qu'une pauvre radio qui n'allait pas bien. une sourire commença à étirer ses lèvres. Il se voulait rassurant et au fil des explications, Charlotte comprit qu'il n'y avait rien de mal. De toute manière ce n'était pas elle qui allait les sermonner, elles auraient bien d'aitres moyens de se faire remonter les bretelles. En plus, la jeune Poufsouffle avait reconnu Constance, une jaune qu'elle avait rencontré peu avant et avec qui elle avait partagé une partie de Bavboules.

- Hé vous inquiétez pas ! J'ai juste été surprise, j'aurais bien aimé pouvoir avoir un sort qui permet d'éteindre un feu si cela avait été plus dangereux ! Mais il faut croire que ça se finit pas trop mal votre histoire !

Elle se tourna vers Orla.

- J'm'appelle Charlotte ! J'suis en deuxième année à Poufsouffle ! Contente de te rencontrer !

Son sourire s'étira.

- Vous savez, c'est pas moi qui vais vous dénoncer aux prof ou à n'importe qui ! Mais j'peux juste vous dire un truc si cette radio est bien moldue c'est normal qu'elle fonctionne pas ici. Et vous feriez mieux de faire attention aux appareils électroniques que vous ramenez à Poudlard parce que ça se finira toujours mal. Les trucs électriques aiment pas trop la magie et il y en a un peu trop par ici. J'suis désolée mais j'crois que vous pourrez pas écouter la musique avec ça.

Elle fit une moue désolée. Elle était un peu dégoutée pour les jeunes filles qui devaient avoir passé un certain temps sur cet objet. Elle ne possédait pas le pouvoir de le faire revivre. Rapidement, maintenant qu'elle avait terminé son sketch, elle s'assit sur le sol un peu brutalement et elle questionna Orla.

- Ton père t'envoie souvent des choses comme ça ? Je pense que tu pourrais lui dire de ne plus le faire ou de t'envoyer des choses plus... Mécaniques.

Son regard se fit bienveillant mais également curieux sur les deux jeunes filles. Avaient elles passé toute la journée sur cet objet ? Elle se demandait bien...

Hello ! Charlotte est en deuxième année inRP à ce moment là et non en cinquième Cinquième année est mon année devoir Elle a donc une seule petite année de plus que vos protégées.

Orla sourit faiblement en entendant la remarque de Charlotte. Si la radio avait pris feu, Constance et elle auraient été dans de beaux draps. Charlotte se présenta, et leur assura qu'elle n'avait pas l'intention de les dénoncer ou de leur causer des ennuis. À ses paroles, Orla sentit la charge invisible qui pesait sur ses épaules depuis l'arrivée de son aînée s'alléger considérablement. Elle jeta un rapide regard à Constance, et elle vit que sa camarade semblait connaître la jeune fille. Orla se présenta, la voix encore blanche du fait de sa récente frayeur :

- Moi c'est Orla, Orla LeFer.

Elle omit de mentionner son année d'étude et le fait qu'elles étaient dans la même maison. À peine s'en était-elle rendu compte que Charlotte embraya sur une explication de la détonation. Les objets électroniques ne pouvaient pas fonctionner à Poudlard, en raison de la magie qui y régnait. Bien qu'Orla comprît pourquoi il ne pouvait y avoir des composants électroniques dans l'enceinte de l'école, elle ne put s'empêcher de se sentir un peu déçue. Son père avait voulu lui faire plaisir en lui envoyant quelque chose qui lui était familier, et voilà qu'elle se retrouvait à devoir lui écrire pour expliquer qu'elle ne pouvait pas accepter de tels colis. Cependant, elle se reprit vite en se faisant la réflexion qu'il valait mieux ne pas écouter de la musique que de mettre le feu à l'école.

Charlotte se laissa tomber dans l'herbe et posa une question à Orla. La déception de cette dernière s'estompa en apprenant que des objets mécaniques pouvaient fonctionner à Poudlard. Elle qui aimait bien les modèles réduits, c'était une consolation. Elle répondit, cette fois avec le sourire :

- Non, c'est la première fois. Je pense qu'il voulait que j'amène un bout du monde... non-magique avec moi.

Elle marqua une pause et perdit son regard dans le vague avant de reprendre :

- Je vais lui écrire. Merci de nous avoir expliqué tout ça, Charlotte !

La bienveillance de sa camarade la rendait plus à son aise maintenant que l'incident était clos.

Avec soulagement, Constance écouta la réponse de Charlotte qui tenta de les rassurer sur sa réaction ; ces paroles confirmant son impression de la jeune blonde. Avec un petit sourire reconnaissant envers la deuxième année, elle jeta ensuite un regard vers Orla afin de jauger sa réaction. Celle-ci regardait Charlotte avec attention et les paroles de cette-dernière semblaient avoir le même effet sur elle, les traits de son visage se décrispant...
Les deux jeunes filles se présentèrent ensuite rapidement et Charlotte expliqua alors que les choses électroniques (du XXIème siècle, entre nous) ne fonctionnaient pas ici dans l'enceinte du château. Un truc par rapport à la magie. "Ce qui est bien dommage, pensa la châtaine, de un ce sont des choses qui nous raccrochent au monde "réel", moderne et sont plus pratiques à trouver, de deux, on aurait su, on se serait sûrement pas risqué à tenter cette création pour arriver à un tel résultat...". Elle jeta un bref regard vers la radio au sol, à quelques pas, le filet de fumée s'était évaporée même si, elle fronça légèrement le nez, une légère odeur persistait.

Charlotte se laissa tomber au sol dans l'herbe, histoire de se mettre à l'aise... pas très loin du "cadavre" de la radio ratée, et questionna Orla sur sa provenance et lui conseilla d'éviter l'arrivée de nouveaux colis de ce genre.
Constance suivit sans un mot leur bref échange et sourit à Orla lorsque celle-ci, la voix clairement plus détendue, assurait qu'elle allait écrire à son père pour le prévenir.

Le vent semblait se lever - les branches au-dessus de leurs têtes faisaient bruisser leurs feuilles dans un rythme irrégulier - et la luminosité commençait, même si très légèrement, à baisser. Constance, par réflexe se demanda brièvement quelle heure pouvait-il être, l'après-midi commençant à toucher à sa fin... Mais se disant que si Charlotte était encore là, sûrement d'autres élèves étaient encore de sortie profitant des rayons solaires de cette fin de journée. Après tout, valait mieux en profiter, le mois d'octobre et sa météo automnale s'approchait tranquillement.

Lançant un petit regard à Orla, Constance plia les genoux et elle-même se laissa glisser au sol, à l'instar de Charlotte. Aaah. Lissant des mains l'étoffe sur ses genoux, elle repense brièvement au fait que Charlotte est là depuis l'an dernier. Constance se demande alors si, elle aussi, avait déjà fait face à une situation si incongrue depuis qu'elle était à Poudlard. Songeant au caractère jovial et enthousiaste de Charlotte, sûrement.

- J'imagine que de ton côté, tu as peut être déjà fait face à ce genre... d'incident, non ?s'enquière-t-elle en indiquant la radio du menton. Au fait, mis à part tomber sur nous et cette radio ratée, tu faisais quoi dans le parc ? Tu allais rejoindre des amis pour une partie de bavboules, peut-être ? lui demanda-t-elle d'un air léger, faisant allusion au passe-temps de Charlotte. Et toi, Orla, tu connais ce jeu ? demanda-t-elle à la brune, l'invitant d'un sourire, la tête légèrement penchée d'un côté, à se joindre à elles au sol.

@Charlotte Dwight @Orla LeFer

- Avec un objet mécanique, pas de soucis... Et c'est quelque chose de non-magique ! Vous pouvez emmener des petits bibelots qui viennent de chez vous parce que c'est toujours sympa d'avoir des choses sur soi qui nous rappellent la maison. Ma mamie moldu m'a donné un stylo plume ancien et je l'ai toujours dans la poche regardez !

Elle sortit son stylo et le leur montra comme une preuve qu'elles pouvaient emmener plein de leurs affaires moldu et qu'il y n'y avait aucun soucis.

- Mais... Pas électrique finalement... Je suis désolée.

Elle avait un sourire un peu contrit. Elle n'aurait pas aimé les décevoir mais pour la sécurité de tout le monde... Elle savait qu'elle avait fait ce qu'elle devait.

Alors qu'elle allait répondre, elle vit une silhouette se déplacer vers elle. une silhouette à plumes.

- Eh regardez c'est mon hibou ! Sowyn viens par là !

Une fois l'animal attiré, elle lui offrit un petit morceau de miamhibou pour qu'il soit content d'être par ici. Elle prit ensuite le temps de répondre à Constance.

- Alors alors... Je n'ai jamais eu ce problème... Enfin papa est sorcier alors il a déjà cassé des choses électroniques à maman mais moi j'ai jamais fait, j'étais au courant.

Elle songea un instant à ses parents tous seuls dans leur maison, puis elle continua.

- Non, j'étais à la recherche d'un arbre pour me poser. Et je me promenais avec Sowyn. je ne joue pas longtemps aux bavboules mais si vous voulez je pourrai ressortir mon jeu une prochaine fois ! Je sais pas si vous savez mais il y a un club de bavboules à Poudlard d'ailleurs.

Elle attendit ensuite la réponse d'Orla à la question de Constance.

Orla se laissa elle aussi tomber sur l'herbe aux côtés de Constance et de Charlotte. Cette dernière poursuivit ses explications et Orla l'écouta attentivement. Elle eut un petit sourire en observant le stylo plume que leur aînée venait d'exhiber. Les objets moldus n'étaient donc pas tous bannis de Poudlard, il y avait toujours une manière ou une autre de rester en lien avec le monde d'avant. Orla ne pouvait en effet penser le monde non-magique autrement : comme si, depuis la réception de sa lettre, la barrière du temps s'était solidifiée, matérialisée, et qu'elle avait dans le même coup séparé la Orla non-magique de la Orla sorcière. Restait à savoir si elle arriverait à s'identifier à la deuxième, elle qui avait du mal à se détacher de ce qui la retenait, en esprit, à Londonderry.

Charlotte leur présenta ses excuses avec un sourire contrit, ce à quoi Orla répondit :

– Oh non, t'as pas à être désolée ! C'est pas de ta faute, et puis je pourrai trouver d'autres activités à faire pendant mon temps libre, comme m'entraîner aux sorts que je maîtrise pas, par exemple.

Orla eut un petit rire qui aurait pu être amer si elle n'était pas aussi bien entourée. Ne pas réussir à lancer les sortilèges lui pinçait le cœur mais elle était heureuse d'avoir rencontré Constance et Charlotte en cet après-midi qui n'aurait pas été dénué de mélancolie sans elles.

Un hibou au plumage marron fit soudain son apparition, et Orla sursauta. Elle avait encore du mal à s'habituer au fait que ces animaux nocturnes puissent exister en lieu et place d'animaux de compagnie. Elle comprit ensuite qu'il s'agissait du hibou de Charlotte et se détendit en constatant qu'il n'était pas agressif.

La réponse de Charlotte à la question de Constance piqua sa curiosité, et elle ne put s'empêcher de rebondir :

– Ah, tu veux dire que ton père est sorcier et ta mère est moldue ? Chez moi c'est l'inverse !

Elle répondit ensuite à la question de Constance :

– Je connais pas du tout ce jeu ! Ça consiste en quoi ?

Il se peut que je me sois mélangé les pinceaux dans l'ordre des questions/interventions, n'hésitez pas à me dire si c'est le cas !

A la remarque de Charlotte, Constance leva la tête à temps pour voir le dit Sowyn se poser en douceur à leurs côtés. Il bougeait la tête avec curiosité, sa jolie petite tête pensa la jeune fille en le détaillant du regard ; il avait un plumage tout lisse qui paraissait si doux... mais elle n'osa pas avancer la main, ne voulant pas effaroucher ni lui ni sa propriétaire. Qu'un hibou ça pouvait être élégant !
Depuis sa rentrée à Poudlard, même si elle avait été surprise et ébahie quant au spectacle du courrier le premier dimanche, elle avait été rapidement habituée à en voir dans l'enceinte de l'école et ce, même en plein jour : dans la Grande Salle le matin, et dans les airs en cours de journée. Elle avait pu observer avec intérêt la destination qu'empruntait la plupart des volatiles ici : la volière.
Elle espérait un jour, elle aussi, pouvoir adopter un petit animal... qui sait, une chouette ?
Attendrie, elle regarda Charlotte donner une petite friandise à Sowyn avant de reporter son regard sur son visage.
Acquiesçant à sa réponse, montrant qu'elle avait compris, elle pensa au fait qu'être sorcier ne pouvait pas forcément induire avoir ses deux parents sorciers - ou l'inverse - il pouvait y avoir un mix. Du coup, Charlotte avait la chance de connaître les deux "mondes".

- Non, j'étais à la recherche d'un arbre pour me poser. Et je me promenais avec Sowyn. je ne joue pas longtemps aux bavboules mais si vous voulez je pourrai ressortir mon jeu une prochaine fois ! Je sais pas si vous savez mais il y a un club de bavboules à Poudlard d'ailleurs.
- C'est vrai que c'est le temps pour, souria-t-elle. De se promener, précisa-t-elle ensuite. Oui, ça pourrait être sympa, répondit-elle avec enthousiasme. Ah oui ? s'intéressa-t-elle lorsque Charlotte mentionna le Club de Bavboules.

– Je connais pas du tout ce jeu ! Ça consiste en quoi ? s'intéressa alors Orla.
Adressant un sourire à Charlotte, elle répondit avec application :
- Alors euhhh... Charlotte t'expliquerait mieux que moi, c'est sûr, c'est quand même elle qui m'a fait découvrir ce jeu. Mais en gros, c'est un peu comme un jeu de billes, commença-t-elle en insistant sur le dernier mot. Levant les yeux vers le haut comme pour chercher l'inspiration, elle continua sur sa lancée, ses yeux rivés à ceux d'Orla, même si de temps en temps, elle tournait le regard vers Charlotte comme pour avoir son assentiment : mais c'est aussi, enfin ça ressemble au jeu de fléchettes. Y'a un trou. Au milieu, et le but, en gros, c'est de lancer ses billes, enfin, ses bavboules, le plus proche possible du trou sans pour autant que ça tombe dans le trou, sinon... elle fit un signe de la main droite en faisant une petite grimace. Et plus tu t'approches du trou et plus tu gagnes de points.

Elle regarda avec un sourire Charlotte avant de poursuivre :
- Et du coup, Charlotte a un jeu de bavboules ! C'est quand même assez amusant. Mais, du coup, un Club de bavboules, ça peut être drôle, je veux dire... y participer... après, on a pas nos propres bavboules, donc on peut quand même ? se questionna-t-elle. Haussant les épaules, elle propose alors : Si on est pas obligée d'avoir nos propres billes/bavboules, on pourrait y jouer, là bas, si ça te dit ?

- Oh s'entrainer aux sortilèges c'est vraiment une bonne idée ça ! Mais il faut le faire que si tu en as envie sinon c'est quand même moins marrant. Il y a plein d'autres choses à faire que de lancer des sorts et c'est tout aussi bien. Et oui ma mère est moldue !

Elle était heureuse de ce fait. A Poudlard, on ne s'ennuyait pas quand on savait quoi faire et il y avait plein de club en tout genre qui permettaient de s'occuper en tout temps.

Elle écouta Constance expliquer ce qu'étaient les bavboules et elle acquiesça quand le moment était le bon. La première année avait tout bon et elle était content de voir qu'elle avait bien retenu ce qu'elle lui avait expliqué.

- C'est tout ça ! Tu as tout bon ! C'est un jeu magique du coup certaines billes peuvent parfois exploser ou arriver un peu plus loin quand on ne s'y attend pas mais c'est vraiment marrant !

Elle jeta un coup d'oeil à son oiseau en voyant qu'il s'impatientait quelque peu. Elle se décida alors.

- Je vais vous laisser discuter et n'hésitez pas à venir me voir si vous avez des questions ! Et franchement si vous êtes partantes n'hésitez pas à aller au club de bavboules, on m'a dit que c'était très chouette. Aussi... J'espère que tu trouveras une alternative mécanique à ses petites constructions... Ou magique d'ailleurs.

Son sourire étira ses lèvres et elle salua les deux jaunes.

- Bonne fin de journée à vous !

Elle leur fit un signe de la main et s'en fut un peu plus loin pour rechercher un arbre qui lui permettrait d'avoir une vue parfaite sur le coin de Soins aux créatures magiques.

Je vous laisse continuer sans mois Je n'ai pas envie de retarder ce RP plus que nécessaire ! Merci à vous c'était vraiment sympa d'écrire avec vous !