Le train, le fameux Poudlard Express, vient de démarrer. Je fais un dernier coucou à mes parents et je les vois devenir de plus en plus petits. J'ai, soudain, un nœud dans le ventre, ils vont me manquer, c'est sûr. Mais en même temps, j'ai un sentiment de plénitude et d'excitation. Plénitude car, enfin c’est à moi de partir pour Poudlard ! J’ai vu mes frères partir les uns après les autres et j’avais envie aussi de partir. Et là ça y est, c’est mon tour. Et excitée, évidemment, je veux tout découvrir. Ça fait 11 ans que j’entends parler de cette école, et je veux tout voir - il parait qu’il y a beaucoup de lieux géniaux - participer pleinement et surtout parfaitement réussir !

Mes frères ont monté ma valise puis sont partis retrouver leurs copains. J’espère aussi que j’arriverai rapidement à me faire des connaissances. Je regarde par la fenêtre et j’imagine la soirée. A quelle sauce je vais être mangée ? C’est vraiment comme mes frères m’ont dit ? C’est vraiment si simple ? Je me méfie, ils me racontent souvent n’importe quoi, alors avec eux, on ne sait jamais.

Ah oui, les maisons, dans laquelle vais-je être ? En fait, toutes, dans ma famille ils sont tous allés un peu partout. Mais si vraiment je dois en retenir une seule alors je dis Serpentard ! Aucun de mes frères, ni mes parents y sont allés donc aucune comparaison possible. Ça serait l’idéal pour m'épanouir pleinement. Et je n’aurai aucun de mes frangins sur le dos. On s’aime beaucoup, mais une fille au milieu de garçons, pas toujours évident.

Puis, mon regard se pose sur ma voisine d’en face.

@Lily Dawson Si tu veux que je modifie quelque chose n'hésite pas.

Salut ! Non ça va, c’est bon. Par contre, je suis désolée mais je ne vais poster qu’un seul message avant de partir… ou peut-être deux si j’ai le temps, on verra.

J’étais entrée dans le Poudlard Express depuis quelques instants et j’avais déjà le cœur qui battait à cent à l’heure ! Je n’y peux rien, je suis une fille qui est du genre à être excitée, pressée et stressée en même temps, tout en restant assez discrète et calme. C’est bizarre, je sais…
Depuis que j’étais montée dans le train, j’avais sorti un livre dans le but de me divertir afin de ne pas trop m’impatienter, mais ce n’était pas très efficace. Car, j’ai beau ne pas le montrer aux autres mais ma patience a des limites.
Je me demande vraiment dans quelle maison je vais aller. Je ne pense malheureusement pas aller à Gryffondor, la maison de mes parents. car le courage, c’est vraiment pas mon truc… sinon, je ne sais pas entre les trois autres.
Je suis studieuse, mais n’aime pas trop travailler, donc Serdaigle ne m’irait pas. J’hésite donc entre les deux autres. Ma tante Pauline a fait ses études à… comment ça s’appelle déjà ? Poussouf je crois. Bref, elle m’a dit que leur caractère était loyal et gentil, ce qui m’irait bien.
L’autre, Serpentard il me semble, était la maison de ma grand-mère, et de mon grand-père aussi, mais je ne l’ai pas connu. Mamie m’a dit que sa maison regroupait les rusés et les ambitieux, ce qui m’irait un peu en fait, même si ce n’est pas mon trait de caractère principal. Je penche donc plus pour Pou… Pouffous.
Soudain, je sors de mes pensées et lève la tête de mon livre : la fille qui était en face de moi me regardait, ce qui me mit mal à l’aise, comme d’habitude.

La jeune fille qui est en face de moi lit un livre tranquillement. Je veux pas la déranger, mais discuter un peu en attendant l'arrivée, ça pourrait être sympa et le voyage serait moins long et j’aurai moins à penser à ce qui m’attend cette année. Ah, elle lève les yeux et me regarde. Je lui fais un sourire assuré et amical.

-”Salut, je m’appelle Kate. C’est ma première année à Poudlard. J’ai hâte d’y aller, mais en même temps, je sais pas trop ce qui m’attend ce qui me stresse un peu. Et toi ?”

Dans le même temps, je sors de mon sac un pique-nique, il est déjà midi passé et j’ai la dalle. Mes parents m’ont préparé mon casse-croûte préféré. Miam ! Ils m’ont mis des chips au fromage, et un sandwich beurre saucisson et cornichons. Et une bouteille de coca évidemment ! Mon ventre grogne, alors j’attaque le sandwich. Soudain, je vois dans le couloir, Ben ! Mon frangin, trop cool. Il est trop chou, il me demande comment je vais et il veut savoir si j’ai besoin de rien. Je savais qu’il serait comme une maman poule ce Bennychou chéri. Et puis Allan passe juste après, lui aussi pour prendre de mes nouvelles. Ils sont adorables. Et pour une fois où on ne se bat pas c’est agréable. Enfin se battre, si c’est vrai dès fois on se bat vraiment mais souvent on se chamaille.

Je me sens mal à l’aise : j’ai toujours du mal à parler avec des personnes que je ne connais pas. Pourtant, je murmure :

Euh… salut… moi c’est Lily et… moi aussi j’entre en première année. Je suis… assez pressée mais… mais la répartition entre les maison m’inquiète un peu. J’ai peur de ne pas être dans la maison d’un des membres de ma famille…

Ridicule. Je suis ridicule, tout simplement ridicule. Pourquoi faut-il que je bégaye à chaque fois que je parle à quelqu’un que je ne connais pas ou peu ? C’est désolant, franchement. J’ai honte de moi. Et voilà que je me met à rougir, il ne manquait plus que ça ! Elle va me prendre pour quelqu’un de faible, et elle n’aura pas tout à fait tord… mon père a beau répéter que je suis la petite fille la plus courageuse qu’il connaisse, je n’y crois pas un mot.
Soudain, je vois un garçon passer devant la porte du compartimenter et discuter avec Kate, et j’en déduis qu’il s’agit de son frère. Je regarde ma montre en forme de vif-d’or : midi. Je sors alors mon sac de pique-nique donné par Mamie.
Dedans, il y a un sandwich au poulet avec… beurk ! De la crème ! Elle a oublié que j’étais allergique ! Heureusement qu’elle a ajouté au moins une bonne dizaine de ses croissants délicieux. Miam ! Je souris : maman a ajouté un sachet de dragées surprises de Berthie Crochue, mes bonbons préférés ( et les seuls que je mange, d’ailleurs ) !
Un autre garçon passe dire bonjour à ma voisine de compartiment, ce qui attise ma curiosité :

Ce sont tes frères ?

Et voilà, je suis toujours trop curieuse et maladroite…

Allan me fait un signe de la main et s’éloigne quand ma voisine me questionne. Bah c’est évident donc je réponds :

-”Bah oui, évidemment, on se ressemble quand même !”


Il me semble qu’on se ressemble beaucoup, on a la même fossette sur la joue droite quand on sourit… Et on l’a tous dans la famille, c’est héréditaire il me semble et on a les mêmes yeux. Mais bon, j’ai répondu légèrement vite et pas de façon très très aimable, quelle gourde.

-”Désolée, je réponds toujours en disant ce que je pense, mais je voulais pas te blesser, tu as aussi des frères et soeurs ?”

Mais tu vois bien ma pauvre Kate, si tu apprenais à réfléchir avant de parler. Et le pire c’est que j’aime pas blesser les gens, mais en même temps se vexer pour ça… Après, je suis pas à la place de Lily… Moi, il en faut beaucoup pour me vexer en fait, parce que je me moque de ce que les autres pensent de moi, s’ils m’aiment pas, m’en fiche !

Puis je vois qu’elle sort des bonbons !

-”Ah ! Des dragées surprises, tu aimes ça j’imagine, moi j’ai toujours peur de pas aimer et de cracher. Du coup je préfère les chocogrenouilles et en plus y’a les cartes. Tu les collectionnes aussi toi ?”

Ça me fait penser que maman m’a laissé des sous pour acheter des friandises, il paraît qu’il y a quelqu’un qui passe et qui vend de tout, c’est trop cool, j’ai hâte de la voir passer. Mais, en attendant, j’ouvre ma bouteille, j’ai soif.

Je pris peur lorsque j’entendis les premières paroles de la dénommée Kate. Voulait elle me faire comprendre qu’elle en avait marre de discuter ? Avais-je fait quelque chose qu’il ne fallait pas ? C’était sûr, j’étais tellement maladroite et peu douée pour les discussions que j’avais dû faire une gaffe sans même m’en rendre compte !

Je fus rassurée quand la jeune fille aux yeux verts s’excusa. C’était donc son caractère, et non une de mes actions quelconques qui l’avait poussé à me répondre ainsi. En vrai, j’enviais un peu Kate. Elle était décontractée, ne pensait pas trop aux conséquences de ses paroles et parlait donc de manière franche, ce que je n’ai jamais été capable de faire. Moi c’est déjà bien si j’arrive à aligner cinq mots sans bégayer !

Je répond donc à sa question :

O… oui. Mais je n’ai que… qu’une petite sœur, Lucile. Elle est pas… elle est à la maison, car elle a… que sept ans.

Magnifique ! Encore fabuleux, mes dialogues ! Enfin bon, je tente d’oublier et prend mon paquet de dragées surprises de Berthie Crochue. Aux paroles de ma future camarade de Poudlard, je souris.

Oui, j’adore ça ! Je… j’aime bien tenter des goûts un peu… un peu… un peu étrange que… que personne n’ose manger. Mais… les chocogrenouilles c’est bon aussi… j’ai… je collectionne un peu aussi les cartes.

J’ai beau essayer, j’ai toujours du mal à trouver mes mots, et ça m’énerve au plus haut point. J’ouvre le paquet et prend une dragée, puis je la met dans ma bouche avant de grimacer.

La jeune Lily, en face de moi, est courageuse, gouter des trucs que personne aime. Moi je préfère pas, le risque bof bof. Ahahah elle grimace, elle a peut-être eu poubelle ou crotte de nez ! Je lui demande en rigolant :

- “Alors c’est quel goût ?”

En fait, c’est marrant de voir la tête des gens qui mangent les Dragées Surprises de Bertie Crochue ! Trop drôle. Bon j’espère quand même que c’est mangeable, sinon c’est moins drôle.
Ah elle a dit aussi qu’elle collectionnait les cartes de Chocogrenouille, on peut peut-être faire des échanges !

- “Tu as des cartes en double pour la collection des Chocogrenouilles ?”

Comme j’ai de plus en plus faim, je me rue sur mon sandwich. En moins de deux, j’en ai mangé la moitié. Alors je fais une pause chips !

-”Tu veux des chips ? Elles sont au fromage !”

C’est sympa, de se faire une copine dès le début, ça commence bien ce trajet vers Poudlard !
Puis, la dame avec son chariot de friandises s’arrête devant notre compartiment.

-”Lily, pour s’amuser avec les goûts, je vais prendre des Dragées moi aussi !”

Alors j’achète, des Dragées Surprises, des Chocogrenouilles - pour la collection - et bien sûr des Patacitrouilles aussi. Et voilà, j’ai fait des réserves pour la fin du trajet !
Je m’assois, pose mes achats dans mon sac à côté de moi et finis mon sandwich. Décidément, c’est vraiment lui que je préfère avec plein de beurre et des cornichons, ça pique un peu mais pas trop.
Maintenant que j’y pense, j’aurai pu prendre aussi des Fondants du Chaudron pour mes frangins, ils adorent ça, moi non le chocolat est trop fort. Mais après tout, ils ont aussi de l’argent, alors autant garder le mien !

Hihi ça sent le défi dans « au fil des mots », ça ! Je vais m’y mettre, moi aussi, tiens. J’en profite.

Je rougis, honteuse que la fille en face de moi ait vu ma tête. Car le goût que j’ai eu n’est pas si horrible, c’est juste que je n’apprécie pas trop ça. J’aurais même préféré avoir crotte de nez, c’est meilleur… elle me prendrait pour une idiote si elle savait pourquoi j’ai grimacé, mais encore plus si je ne répond pas. C’est ce qui me décide à avaler tout rond la dragée et à lui répondre :

Oh… rien de… de si horrible… c’est juste que… je ne supporte pas trop… le chocolat noir. Et celui-là m’a l’air bien amer…

Et voilà ! J’ai déjà l’air bête.

Elle me parle ensuite des cartes de Chocogrenouille et de leur collection. La mienne n’est pas trop remplie, mais je répond tout de même :

Euh… pas grand chose. J’ai… Miranda Fauconnette… Goliath et… et Falco Aesalon en double. Je crois que c’est tout.

Je suis contente : je me suis un peu mieux exprimée qu’à l’habitude. Kate me propose des chips.

Non merci. J’ai ce qu’il faut.

Je pose mon paquet de Dragées Surprises de Berthie Crochue et prend un croissant. Je mord dedans ; il est délicieux ! Mamie est une experte ! La fille aux cheveux châtains m’annonce qu’elle va elle aussi acheter un paquet de dragées. Cool ! On va pouvoir s’amuser. Ayant tout de même faim car je ne peux pas manger mon sandwich, je pars m’acheter moi aussi quelques friandises.

Je privilégie les Chocogrenouilles et prend d’autres paquet de dragées. Pour moi, les Fondants du Chaudron ne sont pas très bons car ils sont fait avec du chocolat noir très fort. J’ai hâte qu’ils en fassent au chocolat au lait.

Je prend également des Patacitrouilles. Je n’ai jamais goûté car je n’aime pas trop les bonbons ( à part les Dragées Surprises de Berthie Crochue ). Mais il ne faut pas mourrir bête, alors je vais essayer.

Ah elle aussi n’aime pas le chocolat noir c’est amer… Beurk

-”Ahahah, moi aussi j’aime pas ça le chocolat noir, c’est pour ça que j’ai pas acheté de Fondants du Chaudron, c’est trop fort.”

Puis je finis mon repas, j’avais vraiment la dalle ma parole, sûrement l’excitation de la découverte et de la nouveauté… Je ne vois que ça parce que d’habitude je mange normalement et je me jette pas sur la nourriture comme aujourd’hui. Ah, elle m’a répondu pour les cartes c’est cool, mais je les ai déjà… Tant pis.

-”Ah zut, j’ai déjà les cartes que tu as en double. Mais on en aura peut-être des nouvelles aujourd’hui !”

J’ouvre alors un paquet de Dragées Surprises, et décide d’en prendre une couleur orange. Avec un peu de chance ça sera de l’orange.

-”Je vais prendre une dragée orange. Toi qui aimes bien ça, quels goûts ça peut avoir ?”

J’espère vraiment que ça sera bon, sinon j’aurai l’air ridicule. Mais après tout, comme me dit maman, le ridicule ne tue pas… C’est vrai dans le fond, mais sur le coup tu te sens mal et j’aime pas ça. Alors j’attends la réponse de la fillette en face de moi.
Elle aussi a acheté plein de bonbons, l’après-midi va être sympa, je sens qu’on va bien s’amuser.

Et puis, tant pis je mange la dragée… Je sais pas trop quel goût elle a mais c’est pas affreux en fait. Alors je mords dedans… Gloups, elle est très forte en fait et ça ne ressemble pas à de l’orange, peut-être du poisson ? Mais, ça va je peux quand même la manger…

-”Je crois qu’il y a du poisson dedans ! C’est possible ?”

Ahah, oui en effet ça sent le Au fil des mots. Je me suis dit que notre Rp s'y prêtait bien.

Les premières paroles de la jeune fille me rassurent : je ne suis donc pas la seule à ne pas aimer le chocolat trop fort !

Affamée, j’engloutit rapidement mes onze croissants exactement. Je n’y peux rien, ils sont tellement irrésistibles ! Léchant le sucre glace qui restait collé sur mes doigts, je reste pensive. Cette jeune fille était sympa et c’était la première personne que je rencontrais qui se montrait aussi gentille avec moi ( en dehors de ma famille bien sûr ! Quoique, avec Grand-Mère Calisto… ). Peut-être deviendrons nous amies ? Peut-être qu’on sera dans la même maison ? Je l’espère.

Quand je vois ma future camarade de Poudlard prendre une dragée orange, je réfléchis. À ma connaissance, les dragées oranges étaient à la bouillabaisse, l’orange, la moule, le Whisky Pur Feu ou le pain. Que des goûts surprenants, à part si Kate tombait sur l’orange ou le pain, qu’elle devrait apprécier.

À la sorte de petite grimace discrète qu’elle fit, je compris que ce n’était pas le cas. Je ne put pas m’empêcher de rire, ma méfiance complètement envolée car je me dit que la jeune fille est sympathique.

Oui ! Tu as eu soit moule, soit bouillabaisse. Moi j’aime bien ces goûts, ils me rappellent le pays natal de ma grand-mère…

J’arrête soudain de parler, me disant que j’en avais trop dit à une inconnue. Et puis, peut-être l’avais-je blessée en riant ? Tremblant rien qu’à cette idée, j’attendis une réponse de Kate.