« Il y a des jours où j’aimerais bien m’entendre avec lui. Pourquoi j’ai l’impression que le destin essaie de nous éloigner ?

Plus tôt dans la journée, elle s’est disputée avec son frère car selon ses dires « Elle l’avait dérangé alors qu’il allait rejoindre ses amis dans le parc. » alors qu’elle lui avait juste demandé s’il s’en sortait avec ses cours. Suite à cet argument qui l’avait énormément chamboulée, elle garda la tête haute ne voulant pas montrer sa vulnérabilité aux autres élèves et se réfugia dans la cour de la tour de l’horloge.

Une fois là-bas, elle s’assit par terre contre une des arches et regarda le ciel avant de fermer les yeux. Elle laissa ses pensées prendre le contrôle et repensa à l’événement qu’il venait de se passer. « Pourquoi à chaque fois qu’on a une conversation, elle se tourne presque immédiatement en dispute ? Pour une fois que je lui demandais quelque chose sans attendre quelque chose en retour, il fallait qu’il en fasse des siennes ! Il y a des jours où j’aimerais bien m’entendre avec lui. Pourquoi j’ai l’impression que le destin essaie de nous éloigner ? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter un tel traitement ? » Pendant que toutes ses interrogations tournaient en boucle dans sa tête, elle ne prêtât pas attention à ce qu’il se passait autour d’elle.

Voilà mon premier post. J’espère qu’il te convient @Kate Lang

Ah, le mois de Mai à Poudlard, c’est très très agréable, il fait bon mais pas trop chaud. Je me promène dans les couloirs autour de cette cour pavée. J’aime cette cour, pourquoi ? J’en sais rien mais ce lieu me plaît. Peut-être que l’espace ouvert au milieu des bâtiments m’attire. Et puis j’aime les horloges, la notion du temps qui passe, les aiguilles qui avancent, j’ai toujours été fascinée par ça. Encore une bizarrerie chez moi, mais après tout y’en a tellement, je suis plus à ça près.

Je quitte le couloir et je m’apprête à passer sous l’arche pour rejoindre la fontaine. Je me prends les pieds dans quelque chose et je tombe d’un coup. Je me relève et j’ai de la chance, juste des petites égratignures, rien de grave à priori. Je me retourne et je vois une fille, là, calée contre l’arche. Je ne l’ai absolument pas vu, en même temps, je faisais pas du tout attention, c’est carrément ma faute !

-”Salut ! Désolée, je t’ai pas vu, j’espère que je t’ai pas fait mal. Je regardais pas où j’allais, je réfléchissais… “

Bon je vais pas trop m’étendre quand même, une fois pour les excuses c’est suffisant. Déjà je me suis excusé. Je ramasse mon sac grand ouvert, que j’avais laissé par terre, et heureusement l’encre ne s’est pas répandue partout… Pas besoin de tout nettoyer, si j’avais dû refaire toutes mes fiches de révision, j'aurais pas aimé du tout et j'aurais pu m’énerver. Mais là, tout va bien, plus de peur que de mal comme dit mon grand-frère Andy. Je récupère, un à un, les livres que j’ai empruntés, je vérifie quand même qu’ils ne sont pas abîmés. Ma main gauche commence à me brûler, mais j’ai de la crème curative dans mon sac alors j’en mets un peu, ça va mieux. Et je poursuis la récupération de mes affaires. C’est tout bon, j’ai tout. Je me retourne vers la fillette assise sous l’arche.

-”Tout va bien ? Tu es sûr ?”

Je m’en veux un peu de lui avoir foncé dedans, j’aurai dû regarder où j’allais après tout.


@Lily Monroe super, dit moi aussi si ça te va.

Soudain, elle fut tirée de ses pensées par un gros bruit. Elle ouvrit ses yeux et vit une fille au sol et toutes les affaires de celle-ci étaient éparpillés au sol.
L’inconnue se releva alors et lui présenta des excuses en disant qu’elle ne l’avait pas vu parce qu’elle réfléchissait. « C’est pas difficile de regarder où l’on marche, non ! Et puis, c’est quoi cette excuse bidule ? On peut réfléchir et marcher en même temps quand on a un minimum de coordination ! » Au lieu de répondre ces insultes, elle ferma les yeux et fit comme si l’autre n’était pas là. « Avec un peu de chance, elle s’en ira vite et je pourrais reprendre le cours de ma journée. »

Malheureusement pour elle, la fille lui demanda si elle allait bien. « Sérieusement ! Il y a une seule question qu’il ne faut pas me poser quand je vais mal et c’est celle-là qu’elle me pose ?! » Prit dans un élan de rage, elle ouvrit ses yeux pour la seconde fois et se leva brusquement.

- À ton avis, j’ai l’air d’aller bien ? Tu as de la chance de ne pas m’avoir fait mal sinon tu allais fortement le regretter.

Après avoir débité ces paroles sur un ton enragé, elle fixa l’étrangère d’un regard noir.

C’est super @Kate Lang

Oula, mais elle me rentre dedans, mais elle abuse, si elle s’était pas mise contre une arche où on peut pas la voir ! Elle est gonflée de me répondre comme ça.

-”J’ai de la chance ? Tu rigoles ou quoi ? T’as vu où tu t’es posée ? Contre une arche et on peut pas te voir si on arrive pas en face de toi ! Et puis faut te calmer tu peux pas agresser les gens quand ils te demandent comment tu vas ! !”

Je me barre rapidement jusqu’à la fontaine et je m’assois contre elle dans l’ombre. Je regarde ma main gauche, la crème a l’air de faire effet, ça me brûle moins. Alors je décide de me détendre, et je sors un livre sur les personnages célèbres. Il est super intéressant et puis il est amusant, c’est sous forme d’anecdotes. Je relève la tête pour regarder la jeune fille qui s’est levée d’un bond pour m’agresser. Juste en la voyant, je m’énerve de nouveau. Se faire agresser quand on est sympa j’aime pas ça, c’était gratuit en plus ! Elle s’est vraiment énervée d’un coup, c’est très surprenant… Mais bon, allez je reprends ma lecture.

Alors j’en suis à Morgane, demi-sœur du roi Arthur. Mmmmm l’air tiède qui souffle sur ma joue, qui passe dans mes cheveux, c'est très agréable. J’aime beaucoup cette sensation. Alors je referme le livre et je ferme les yeux pour profiter de ce moment délicieux.

Après avoir balancé sa menace, l’étrangère n’avait pas hésité à lui rendre la pareille avant de partir s’asseoir contre la fontaine. Non mais je rêve ! En plus de m’engueuler, elle me tourne le dos et s’en va comme si ne rien n’était. Mais elle se fout de la tronche de qui celle-là ? En tout cas ce qui est sûr, c’est qu’elle va me le payer. Lily était d’autant plus choquée que la seule personne qui avait osé lui faire ça jusqu’à maintenant était son frère.

Après être sortie de sa torpeur, elle alla à la fontaine pour prendre sa revanche. Remontée, elle se planta juste devant l’autre qui semblait prendre du bon temps en fermant les yeux comme elle l’avait fait quelques instants plutôt.

- Tout d’abord, je me pose où je veux ! C’est pas ma faute si tu sais pas regarder devant toi quand tu marches. Et si j’ai envie d’agresser les gens quand iels me demandent comment je vais, je le fais un point c’est tout ! Tu n’es personne pour me dire ce que je dois faire.

Après cette tirade, elle installa un petit silence avant de reprendre avec une voix un peu moins énervée et un peu plus sensible.

- En plus, pourquoi tu veux savoir comment je vais, on ne se connaît même pas qu’est-ce que tu en as à faire ?

Après cette phrase, elle se maudit intérieurement de l’avoir prononcée et fit demi-tour dans l’espoir de partir avant que l’inconnue réponde.

Ce délicieux moment où l’air tiède me caresse le visage, comme c’est agréable. Je savoure pleinement, puis une ombre me gêne, alors j’ouvre les yeux et la jeune fille qui vient de me mordre est là plantée devant moi et elle m’aboie dessus de nouveau. C’est fou toute cette rage, elle est incroyable ! Ah elle se calme, comme quoi tout peut arriver, puis elle repart.

D’un bond, je me lève pour la suivre, je marche vite pour la devancer et me mets devant elle comme pour lui bloquer le passage. Je la regarde dans les yeux, et je lui souris. Sa dernière phrase m’a fait réagir.

-” Je souhaitais prendre de tes nouvelles même si on ne se connait pas. J’ai vraiment eu peur de t’avoir blessé. D’où ma question, je ne voulais pas te blesser ou t’enquiquiner avec ma question. Tu vas bien ?”

Cette année à Poudlard, m’a permis de m’apercevoir que finalement j’étais assez préoccupée des autres, je demande souvent aux gens comment ils vont. Ce n’est pas un trait de caractère que j’aurai donné pour me décrire. C’est surprenant de voir que c’est dans ce genre de moments assez explosifs que l’on peut en apprendre sur soi-même.

Je reste campée devant la jeune fille, je lui souris toujours pour l’encourager. Je la regarde toujours mais droit dans les yeux pour ne pas la gêner, en espérant qu’elle répondra mais peut-être plus calmement.

Alors qu’elle allait partir, l’inconnue contrecarrât son plan et se planta devant elle et chercha à la … rassurer ? Elle ne savait pas trop quoi penser de ces paroles. « Mais pourquoi n’est-elle pas en train de m’insulter après ce que je lui ai dit et pourquoi elle veut absolument que je réponde à sa question ? Et en plus, pourquoi elle se préoccupe des sentiments des autres ? Quel est le but de cela à part de devoir écouter les gens se plaindre encore et encore pour des petits problèmes de rien du tout. » À cette interrogation, elle soupira et lui répondit sur un ton las en la regardant dans les yeux.

- Vu que tu tiens absolument à ce que je réponde, je vais bien.

Pour une fois, elle avait mis son agressivité de côté. Elle en avait juste marre, marre de tout. Elle en avait assez de cacher sa vulnérabilité derrière des insultes et remarques cinglantes. Elle n’avait jamais eu l’occasion de créer des liens amicaux avec quelqu’un et personne à part ses parents se préoccupaient de comment elle se sentait. Le fait que la fille lui demande si elle allait bien a déclencher un torrent d’émotions et avait laissé derrière lui un horrible sentiment de vide. Remarquant qu’elle était encore partie dans ses pensées, elle posa une question qui lui démangeait de demander depuis qu’elles s’étaient rencontrées.

- Pourquoi tu te préoccupes de ce que les autres ressentent ?

La jeune fille en face d’elle vient de poser une excellente question, pourquoi je me préoccupe de ce que les autres ressentent ? Il va bien falloir que je trouve une réponse, en fait je sais pas trop, j’ai fait ça par réflexe. J’ai eu peur de l’avoir blessé et j’aime pas faire ça aux autres. Voilà, c’est tout simple en fait, mais c’est peut-être pas une explication suffisante. Ah, et puis j’aime pas voir les autres malheureux alors si je peux les aider… On ne sait jamais, je peux peut-être être utile. En fait, ce sont ces deux choses qui font que je m’intéresse aux autres, enfin je crois.

-”En fait, je n’aime pas que les gens soient tristes, si je peux faire quelque chose pour eux c’est avec plaisir.”

Et vu comme elle m’a mordu, j’ai bien l’impression que tout ne va pas bien. On mord ou on attaque les gens quand on ne va pas bien. En tout cas, pour moi c’est comme ça. C’est quand je suis fatiguée, malade ou en colère que j’agresse les autres. J’imagine que c’est ainsi pour les autres. Je ne vois pas pourquoi ça serait différent. Mais après, je n’en sais rien en fait… Ahahah, je fais de la psycholomagie de comptoir comme dirait ma grand-mère.

-”Et puis, je me suis pris dans tes pieds et j’aurai pas du tout aimé te blesser… Je m’appelle Kate et je suis chez les Serpentards, et toi ? Tu veux t’asseoir avec moi près de la fontaine, on sera bien.”

Et je continue de lui sourire, en me décalant doucement en direction de la fontaine.

Elle écouta attentivement sa réponse. « Mais pourquoi elle rends des services sans recevoir rien en retour, c’est débile ? » Cette fille l’intriguait. C’était une première pour elle, personne n’avait encore retenu son attention comme elle l’avait fait et elle ne savait pas comment le prendre.

Elle apprit par la suite que son nom était Kate et qu’elles étaient dans la même maison. « Bizarre, sa tête ne me dit rien mais c’est vrai que je n’ai pas vraiment fait attention aux autres personnes cette année. » Kate lui proposa ensuite de s’asseoir avec elle près de la fontaine. Elle fut perturbée par sa proposition. « Quoi ? Elle veut que je reste avec elle après l’avoir insulté ? Décidément, cette fille m’intrigue de plus en plus. »

Elle ne savait pas quoi faire en ce moment. Devait-elle partir au risque de la vexer ou rester et faire plus ample connaissance avec elle ? « Attends deux minutes … j’ai vraiment pensé à rester discuter avec elle pour ne pas la heurter ? Mais depuis quand je me préoccupe de ce que les gens pensent et ressentent ? Elle est en train de me changer et je n’aime vraiment pas ça. » Mais il faut croire que cette dernière phrase n’eut pas le temps de remonter à son cerveau qu’elle s’assit au bord de la fontaine et lui répondit.

- Je m’appelle Lily.

Je m’assois contre la fontaine, vers mon sac que j’avais laissé, en écoutant le jeune serpentard dire son nom, Lily. C’est un joli prénom, je l’aime bien. Et cette Lily, s’est calmée et m’a donné son prénom, je suis rassurée je ne lui ai pas fait peur. Sa tête ne me dit rien, mais il y a tellement de monde à Poudlard que connaître tout le monde c’est pas évident du tout.

-”Tu es dans quelle maison ? Tu te plais à Poudlard ? Moi, oui, je trouve ça vraiment génial, j’adore le château et le parc aussi, il est immense. Bien sûr je trouve les cours absolument passionnants et j’ai hâte de progresser encore et encore.”

Oula, stop Kate tu vas l’effrayer en parlant autant, laisse-la se faire aux infos que tu lui donnes. Tout doux poulette ! C’est n’importe quoi de parler autant, tu t’en rends compte non ? Du coup je décide d’arrêter là ma tirade sur Poudlard… Et je range le livre que j’avais sorti, si Lily me rejoint je n’en aurai pas besoin après tout. Et j’aurai bien le temps de m’y replonger ce soir avant de dormir. La lecture le soir, ça me détend et ça me fait voyager en dehors de mon quotidien, c’est bien parfois de s’évader un peu.

La brise tiède souffle délicatement sur mon visage, c’est réconfortant et revigorant, et je ne quitte pas la jeune fille des yeux, va-t-elle s’approcher ou s’enfuir ?