Pourquoi fallait-il toujours qu'elle je sorte lorsqu'il faisait un peu frais ? Le vent dans ses cheveux et le peu de monde dans le parc aux alentours donnait à la jeune fille l'impression d’être plus libre. La fin septembre était encore belle pourtant cette année, mais aujourd'hui la douceur des derniers rayons de soleil de l'été n'était plus plus aussi vif.
La bêtise lui tenait compagnie car, oui il n'y a pas grand monde pour la déranger, mais le temps lui donnait la chair de poule et ses joues, rosit par le froid lui rappel facilement son erreur.

Malgré tout, le lac était magnifique, et elle ne se lassait pas de son calme et de ses reflets scintillant à la surface.
S'asseyant en tailleur pour méditer un peu, le stress des cours et des devoirs la submergeant un peu loin de sa sœur et de ses parents , elle avait parfois un peu l'impression de perdre pieds dans ce si grand château, sans repères.

Éli sorti du sac qu'elle avait emportée, un journal qui ne la quittait quasiment jamais. Un recueil de citations et pensées;
Comme un grigri elle l'ouvrit et en feuilleta les pages; Mais aucune phrase ne l'arrêta aujourd’hui, seule la photo de Mary et elle petite, coincée entre deux pages la fit sourire. La photo n'avaut rien de spéciale, juste deux fillettes heureuses et naïves sur un cliché moldus sans mouvement, mais elle était très précieuse à ses yeux.

Le calme de l'instant ne fut que de courte durée car elle se souvint soudainement qu'elle avait promis à ses nouvelles camarades de dortoir, de faire une séance de révision commune. Comme à son habitude depuis petite, elle avait oublié, encore, la tète dans les nuages.

Pourtant ici, elle c'était promis d'essayer de changer un peu, d'être plus concentrée et impliquée, se levant, elle rangea à la hâte son cahier sans s'apercevoir que sa photographie préférée venait d’atterrir sur le sol ;

Avec @Wilfried Mac Allister

Ce jour-là, le soleil était encore au rendez-vous, mais ce serait peut-être l'un des derniers jours avant longtemps. La région était connue pour être plutôt pluvieuse à l'automne et l'été tirait dangereusement vers sa fin.
Ainsi, malgré la fraîcheur de cet après-midi là, Wilfried décida d'aller profiter des faibles rayons qui parvenaient avec difficultés à faire sentir leur chaleur.
Le jeune gryffon se dirigea vers le lac, ayant pris avec lui son livre de DCFM, une des seules matières dans laquelle il s'était vraiment investi pour l'instant. Il était assez tôt dans la journée et les bords du lac n'étaient pas très occupés. Une jeune fille devant lui venait de se lever à la hâte, comme si elle s'était soudain rappelée quelque chose. Wilfried la regarda se dépêcher et aperçut un papier qui tombait de ses affaires. Il interpela aussitôt la fille :

- Hé attends ! Tu as fait tomber...

Il s'interrompit, se pencha pour identifier et ramasser le papier, afin de lui dire exactement ce qu'elle avait fait tomber. Mais il resta surpris devant la photographie de deux enfants. Ce n'était pas ce qu'elle représentait qui surprit Wilfried, mais le fait que les sujets de la photo ne bougeaient pas. Le cliché était un cliché moldu et le jeune gryffon n'en avait jamais vu auparavant, n'ayant dans ses connaissances que des sorciers.
Il fronça les sourcils et secoua énergiquement la photo, comme pour en décoincer les occupants.

La jeune Poufsouffle, essoufflée et agacée par son oubli, eu à peine le temps de faire quelques mètres dans le parc , qu'elle entendit derrière elle une jeune voix masculine qu'elle ne réussit pas à reconnaitre sur le moment :

-Hé attends ! Tu as fait tomber...

Éli se retourna et vit un jeune garçon brun, probablement un gryffon au vu des couleurs de son uniforme, et malgré le fait qu'il avait eu l'air de l'appeler juste avant, il ne la regarder pas du tout lorsqu'elle tourna le regard vers lui;
Il secouait ce qui ressemblait à un papier, ou un document dans ses mains et avait l'air plutôt intrigué par ce qu'il y voyait .

A bien y regarder, ce n'était pas un papier mais bien la photographie d'elle et de sa sœur qu'il tenait fermement !
Machinalement elle regarda son sac, qui était encore à moitié ouvert, et qui contenait toujours son journal favori;
La photo avait du tomber quand elle s'était levée à la hâte pour rejoindre ses camarades de chambre. Décidément , sa maladresse ne la quittée que rarement en ce moment !

- C'est à moi çà ! Avec un ton qu'elle n'avait pourtant pas voulu si dur, et qui ne le mérité d'ailleurs pas du tout, elle répliqua au jeune garçon son mécontentement.

La réponse de la Poufsouffle ne s'était pas faite attendre. Quel caractère ! Pour une fois que Wilfried essayait de rendre service, ça lui apprendrait... Les couleurs rouge et or de sa maison avaient bien failli déteindre sur lui. Heureusement, ses rencontres à Poudlard également lui prouvaient qu'ici ou ailleurs les gens étaient tous les mêmes : toujours décevants !
Il se tourna vers la brune dont les yeux semblaient lancer des éclairs et la toisa du regard à son tour. Elle semblait avoir à peu près son âge, mais il ne l'avait pas remarquée à la répartition ; elle était peut-être en deuxième année. Peu de chances pour qu'elle soit en troisième année, ou alors elle faisait vraiment fillette !
En tout cas le ton de cette jeune fille ne plut pas au jeune gryffon qui lui répondit d'une voix particulièrement désagréable :

- Oh ça va ! Qu'est-ce que j'y peux moi si tu laisses traîner toutes tes affaires ?! C'n'est pas la peine de t'en prendre à moi comme ça, je n'suis pas allé voler ça dans ton sac ! Qu'est-ce que j'en ferais ? Mais maintenant que je l'ai trouvé ça m'appartient. Et si tu veux la récupérer tu dois faire un truc pour moi...

Voilà qui était bien envoyé haha ! Et le petit brun se mit à réfléchir à ce qu'il allait demander à la Poufsouffle, un sourire en coin. En jetant un nouveau coup d'oeil à la photographie, il ne put s'empêcher de demander :

- Mais d'abord, pourquoi tu as stupéfixé les gens sur cette photo ? Tu étais en colère contre eux ?

Le garçon n'avait pas l'air d'apprécier sa remarque, et honnêtement elle ne l'aurait pas bien pris si on lui avait également parlé sur ce ton, elle ne pouvait pas le blâmer.
Son regard hautain n'était pourtant rien comparait à la vague cinglante des mots qu'il lui lança juste après.
Bien sûr elle avait mérité qu'il ne soit pas très agréable avec elle, mais là c'était carrément plus agressif que ce qu'elle-même avait pu lui dire. Qu'est que ce qu'il lui prenait ? Elle ne le connaissait pas mais à priori, ils n'étaient pas vraiment parti pour s'apprécier, c'était assez évident.
En plus de ce ton piquant, il lui faisait du chantage, s'en était vraiment trop là !

Éli était surprise par le comportement du gryffon mais en même temps elle était révoltée de le voir sourire à sa propre remarque. La situation avait l'air de l'amuser beaucoup. Ce n'était pas vraiment l'image qu'elle se faisait des Gryffondors. La méchanceté gratuite n'était pas forcément un trait de caractère réputé chez eux pourtant.

- Mais d'abord, pourquoi tu as stupéfixé les gens sur cette photo ? Tu étais en colère contre eux ?

Un rire franc et sincère vint casser l'énervement de la jeune fille pendant un instant, mais son masque de glace revint très vite.

- Méchant et stupide donc ! il voulait être mauvais avec elle, elle ne se laisserait pas faire. J'ai rien fait du tout et si tu t'intéressais un peu plus aux autres et moins à ton nombril de gryffon tu pourrais peut-être apprendre deux ou trois choses, c'est une photo moldu espèce de Pitiponk des marais, ça ne bouge pas ! Mais si tu insistes je peux te montrer comment je réussis parfaitement mon stupefix, surtout sur des gnomes comme toi.

@Wilfried Mac Allister

La jeune fille rit à sa question. Elle se moquait de lui en plus ? Puis elle se mit à le traiter de tous les noms : méchant, stupide, égocentrique, Pitiponk des marais, gnomes... la liste était longue !
Pourtant, ce n'est pas cela qui fit réagir Wilfried :

- Qu'est-ce que tu fabriques avec une photo moldue ? demanda-t-il d'un ton glacial. Si tu es là c'est que tu es une sorcière, non ? Alors pourquoi tu te promènes avec ça ? et il désigna la photographie avec un air de profond dégoût.

Il en avait marre de tous ces gens si fiers d'appartenir à une famille moldue. Il ne comprenait pas, ils auraient dû plutôt essayer de le cacher. Wilfried avait été élevé dans une famille qui ne contenait que des sorciers depuis de nombreuses générations (ou du moins c'était ce qu'on lui avait toujours dit). Sans faire de mal aux moldus, on lui avait appris que les sorciers valaient bien mieux qu'eux : ils avaient quelque chose en plus, un pouvoir extraordinaire, c'était bien la preuve de leur supériorité. Et le jeune garçon n'avait encore jamais remis en cause cette façon de penser. Les moldus étaient faibles, incapables de se défendre réellement : il n'y avait qu'à faire un duel moldu / sorcier, le résultat était joué d'avance, peu importe les petites inventions auxquelles le moldu pourrait recourir, face à une baguette de sorcier il n'aurait aucune chance. Ils n'y pouvaient rien, mais les moldus étaient vraiment des êtres sans intérêt, c'était la dure loi de la nature. Il l'avait acceptée, lui, pourquoi les autres persistaient-ils à résister ? Cela ne pouvait que les desservir...

Wilfried ne voyait donc aucune raison de s'enorgueillir d'origines moldues et le comportement de ses camarades qui les défendaient lui donnait la nausée.

Mais de quoi se mêlait-il ? Après tout ce qu'elle venait de lui lancer au visage, c'est tout ce qu'il trouvait à dire ?! Il avait dans son regard une espèce de jugement qu'elle n'aimait pas du tout, et elle ne comptait vraiment pas se laisser faire. Pour qui se prenait-il ? La jeune fille sentait déjà la tension dans ses veines monter, les palpitations de son cœur s'affoler. Il fallait qu'elle se calme un peu sinon, elle perdrait vite le contrôle de la situation.

Il fallait qu'elle récupère son cliché, elle ne voulait que ça, le reste n'avait aucune importance, il fallait qu'elle mette les voiles aussi loin possible de lui. Elle n'avait pas envie de faire perdre des points à sa maison pour une bataille débile autour du lac, encore moins pour donner raison à cette espèce de gryffon/Serpentard.

- parce qu'on ne peut pas être une sorcière et avoir une photo moldue ? et depuis quand ? D'un regard noir elle le dévisagea de la tête au pieds. Parce que MONSIEUR est un sorcier 100% pur c'est ça ?! J'suis une sorcière mais mes parents et ma sœur sont des moldus, CA comme tu dis, c'est ma famille ok, et alors !!! T'as quelque chose à dire ? Éli leva sa baguette le pointant avec, elle se rapprocha de lui jusqu'à ce que l'extrémité de celle-ci touche presque son torse. RENDS-MOI...CETTE... PHOTO !

@Wilfried Mac Allister

La jeune fille perdit totalement son sang-froid. Visiblement Wilfried avait heurté un point sensible. Lorsqu'elle menaça le garçon de sa baguette, celui-ci d'instinct sortit la sienne, prêt à combattre, bien qu'il ne sache pas vraiment ce qu'il allait faire ; il n'était en effet qu'en première année et après toujours juste un mois de cours, il ne maîtrisait pas encore grand chose d'utile pour les circonstances...
Son petit jeu était allé trop loin, il s'en rendait compte. Mais son arrogance ne lui permettait pas de reculer : jamais il n'aurait faibli devant une fille, encore moins devant une née-moldue !
Il ne recula pas d'un pouce bien que la baguette de la Poufsouffle lui touchât pratiquement le torse et plongea son regard dans les iris furieux de la jeune fille ; un regard glacé et méprisant.

- Bien sûr que tu peux, dit-il d'un ton froid et calme qui tranchait avec l'énervement palpable de sa camarade. Si tu es si fière de ton appartenance moldue, ajouta-t-il. Et pour ta gouverne, oui, je suis un sorcier 100% pur, encore heureux ! Ma magie à moi n'a été transmise que par des sorciers, elle est sans tache ! Tiens j'en veux pas de ta précieuse photo !

Il jeta à terre le cliché d'un geste dédaigneux et tourna les talons, sans se méfier une seconde de son adversaire la baguette à la main, persuadé qu'il était que de toute façon la magie des "sang de bourbe" (comme certains les appelaient) ne pouvait être que faible et ne lui ferait pas grand mal, même si la fille décidait d'attaquer.

Sa famille, et la place des sorciers qui la composait, était un sujet bien trop frais encore pour le laisser dire des horreurs dessus. Elle se doutait bien, vu le caractère impulsif et mauvais du garçon, que sa baguette pointée sur lui n'aller pas rester sans réponse. Éli le vit sortir la sienne, prêt à répliquer et elle pensa directement à Miles.

Il était plus âgé qu'elle, et c'était un Gryffon, il saurait sûrement la défendre des affronts de cet imbécile, ça se faisait entre cousins non ? Mais elle ne savait pas si elle oserait lui dire. Ils ne se connaissaient que depuis quelques mois et elle ne voulait pas qu'il la voit comme sa petite cousine faible et fragile. Elle voulais qu'il soit fier d'elle, fier qu'elle appartienne à sa famille. Elle observa le garçon lui dire des choses affreuses avant qu'il ne balance sa photo au sol.

En quelques secondes il avait déguerpi, comme s'il avait soudainement trouvé mieux à faire que de l'insulter. Sérieux, il se fout d'moi ?! La jeune fille ramassa en vitesse son cliché moldu, et le rangea dans son sac avant de courir pour le rattraper.
Il n'aimait pas les moldus ok, il allait voir ce qu'une née moldus était capable de faire alors !

Éli dépassa enfin le gryffon et s'imposa juste devant lui, le regard sournois. Elle leva son genou d'un geste brusque et rapide, et rabaissa sa jambe, lui encrassant le pied avec force.

- Hum... ta raison finalement ! Un grand sourire parcourait son visage. j'ai même pas b'soin de magie pour t'écraser en fait ! Espèce de gnome !

@Miles Libawa pour la mention, décidément, tu apparaît partout dans mes RP en ce moment cousin

Wilfried se dirigeait vers le château, se demandant comment il allait occuper la fin de journée, quand soudain il entendit des pas précipités qui le rattrapaient. C'était la Poufsouffle qui courait et qui vint se planter devant lui.
Mais qu'est-ce qu'elle veut encore ?
Elle avait quelque chose dans le regard qui ne lui disait rien qui vaille et le gryffon serra sa baguette qu'il tenait encore à la main. Est-ce qu'elle s'était finalement décidée à engager un duel ?
Sans crier gare, et avant que Wilfried n'ait eu le temps de faire ou dire quoi que ce soit, elle lui écrasa sauvagement le pied. Une vive douleur l'envahit alors ; elle n'y était pas allé de main morte ! Le jeune garçon sauta sur place en tenant son pied meurtri pendant que la Poufsouffle lui lançait quelques gentillesses de son cru :
- Hum... ta raison finalement ! J'ai même pas b'soin de magie pour t'écraser en fait ! Espèce de gnome !

Étourdi par la douleur lancinante qui montait encore et fou de rage, Wilfried s'emporta :
- Tu parles ! Même si tu voulais utiliser la magie tu pourrais pas, espèce de sang de bourbe ! Tu combats avec les armes des moldus ! T'as rien d'une sorcière !

Et il la planta là, reprenant la route du château tant bien que mal, en boitillant.