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28 juil. 2022, 18:42
Prendre conscience de ses limites  PV 
Mercredi 08 mai 2047
Avec @Elizabeth Le Gall
Courant de l'après-midi


Beaucoup à faire et si peu de temps. Mon organisation a beau être optimale -j'y veille et planifie chacun de mes jours et temps de travail, j'ai constamment l'impression d'être en retard. De ne pas faire assez. De ne pas être assez. Depuis ma première rentrée scolaire il y a maintenant six ans je ne me suis jamais accordé la moindre hésitation sur l'image que je voulais renvoyer aux autres. Je me devais d'être le meilleur, déjà parce que je n'avais pas pu l'être enfant et que c'était la première fois que j'intégrais une école après une éducation exclusive à la maison quand j'étais petit, il fallait que je montre à mes parents que je n'étais pas aussi incompétent qu'ils le craignaient. Cette obsession à l'excellence m'avait poursuivi jusqu'à un choix de filière qui ne me convenait en aucun point mais faisait le bonheur de mes géniteurs, qui applaudissaient mes bons résultats scolaires de la même façon qu'ils réprimandaient toute note insatisfaisante.

Depuis quelques temps, les questionnements se bousculent dans ma tête. Ils viennent insidieux se faufiler dans mon esprit sans y être invités et décrochent une à une chacune de mes convictions. Réfléchir est aussi un processus exténuant et dernièrement l'ébullition de mon cerveau m'accompagne jusque dans mes nuits. Le sommeil se fait plus rare et moins récupérateur. Je suis épuisé et pourtant rien dans cette fatigue ne facilite la venue de l'endormissement.

Je ne dors pas, non : j'ai même l'impression de ne jamais dormir.

Ma tête tombe lourdement sur la table, aussi brutalement que mes yeux se ferment et que le sommeil tombe.

♦ Étudiant.e à l'IMSM - #b45f06
Appelez-moi Ada ou Lest ! ♦

28 juil. 2022, 20:56
Prendre conscience de ses limites  PV 
Elizabeth passa le seuil de la bibliothèque. Elle marqua une légère pause, et sa physionomie changea imperceptiblement. Ses épaules s'abaissèrent, son souffle se fit plus lent et plus ample et ses sourcils se détendirent, de même que le pli de sa bouche, à mesure qu'elle laissait les infimes particules de cire à bois, de papier et de poussière emplir ses poumons.

Elle ne savait pas encore si elle était venue pour son plaisir personnel ou pour réviser. Peut-être pouvait-elle faire les deux ? Suivant son instinct, elle se dirigea vers le rayonnage abritant la botanique. Le plancher grinçait légèrement sous ses pieds, ajoutant son chant grêle au concert des frottements de pages tournées et des chuintements de corps s'enfonçant dans les fauteuils. Elle passa un doigt gourmand sur les tranches de cuir, puis se saisit d'un volume épais au titre prometteur : Plantes magiques d'Europe.

Cherchant une table libre, son regard tomba sur un garçon de Serdaigle, qu'elle avait vu ici plus souvent qu'à son tour. Les jours pairs ou impairs, de potron-minet jusqu'au coucher du soleil, il semblait ne jamais quitter sa place. Il campe ici ou quoi ? Elle s'assit à une table non loin, de manière à l'avoir dans son champ de vision. Ouvrant son livre au hasard, la jeune fille ne put retenir de fréquents coup d’œils vers l'intéressé. Elle ne croyait pas connaître son nom, bien qu'elle le situât parfaitement.

S'arrachant à l'observation du pas-tout-à-fait inconnu, elle s'engouffra dans la lecture, s'abreuvant du nom, des usages et de la description de toutes sortes de végétaux. Elle l'avait presque occulté de son esprit quand un bruit sourd tira la première année de sa transe. Levant la tête, elle avisa d'abord une masse de cheveux blonds, puis une main. L'acharné de la bibliothèque gisait affalé sur son livre ouvert. Voilà qui n'était assurément pas normal.

Avant même qu'elle eût conscience d'avoir pris une décision, Elizabeth se leva et combla la distance qui la séparait du jeune homme.

- Hé, ça va ? lança-t-elle, posant une main soucieuse sur son bras.

@Coelestin Noestlinger, dis-moi si quelque chose ne te convient pas
Dernière modification par Elizabeth Le Gall le 31 juil. 2022, 13:53, modifié 1 fois.

3ème année RP / #018e6b

30 juil. 2022, 21:00
Prendre conscience de ses limites  PV 
Paisible. Une sensation aussi douce que rare m'enveloppe et m'emporte, comme un petit nuage. Je me sens bien. Ailleurs peut-être, mais c'est aussi ce qui est reposant : il est agréable d'éteindre son cerveau de temps en temps. De ne plus être torturé.e par mille et une pensées qui ne s'arrêtent jamais. On peut alors simplement savourer le repos salvateur, fermer les yeux et disparaître. Quand mes yeux sont clos, des pots de gelée de groseilles dansent sous mes paupières. Diarmuid O'Belt en a besoin pour des baumes anti-acné, il en prépare juste pour moi et me sourit derrière son chaudron. La professeure Xarinez ne tarde pas à venir l'aider : c'est une potion aussi complexe que le sont mes problèmes de peau, ce baume anti-acné à la groseille. L'expérience de la potionniste est bienvenue : elle sait bien mieux y faire que l'infirmier pour écraser des pommes de terre. Mais elle interrompt son geste, la baguette suspendue dans l'air. Elle me dit que je ne mérite pas de vivre sans acné parce que je n'ai eu qu'un Effort Exceptionnel à son dernier devoir. Elle est déçue. Moi aussi, alors je pleure. Diarmuid me dit alors que je suis un bébé qui ne mérite pas son attention ; il s'en va.

Rien ne pourrait empirer cette situation et pourtant l'impensable arrive. Un contact physique : tout individu m'ayant déjà côtoyé dans cet univers sait mon aversion totale pour ces intrusions dans mon espace vital. La peau fine et translucide qui recouvre ce grand corps décharné qu'est le mien est l'ultime rempart qui me protège ; réactive au moindre contact l'intégralité de mon être entre en alerte maximale. C'est la panique : miss Xarinez peinée par le peu d'attention que me porte l'infirmier pose une main hésitante sur mon bras. Malgré tout mon respect pour la professeure, je ne peux éviter le malheureux réflexe d'un rejet avec brutalité.

Ce même geste qui me fait ouvrir aussitôt les yeux. Sitôt fait les images de chaudron s'envolent, accompagnées des silhouettes de mes deux visiteurs oniriques. Ne reste que le papier humide sur lequel ma main est appuyée suite au redressement qui a suivi mon réveil, et le visage d'une fillette à proximité -celle que je viens de rejeter.

« tou-... touche pas... » balbutié-je encore plein de sommeil. Après avoir frotté mes yeux avec toute l'élégance dont je suis capable malgré cette situation navrante, j'avise d'un air circonspect ce livre qui ne m'appartient pas mais possède désormais une belle signature à base de bave. Je dois nettoyer, mais je suis.. je... suis si fatigué.

_________
@Magdaléna Xarinez & @Diarmuid O'Belt pour les petites mentions

♦ Étudiant.e à l'IMSM - #b45f06
Appelez-moi Ada ou Lest ! ♦

31 juil. 2022, 09:50
Prendre conscience de ses limites  PV 
D'une brusque secousse, l'endormi se dégagea, produisant de vagues borborygmes qui semblaient indiquer qu'il ne souhaitait pas qu'on le touche.

- Ah, désolée, s'excusa immédiatement Elizabeth.

Elle noua ses mains derrière son dos pour s'empêcher de recommencer par inadvertance, entrelaçant entre eux ses doigts coupables.
La première année scruta le visage de son interlocuteur, craignant d'y déceler de la colère, mais elle ne vit qu'une... immense, dévorante, pantagruélique fatigue. Elle ne croyait pas avoir déjà contemplé un être humain à un tel degré d'épuisement.

- Ouh là, grimaça-t-elle, j'aurais peut-être mieux fait de te laisser dormir ? Je suis désolée, répéta-t-elle.

Suivant le regard du jeune homme, le sien rencontra le livre abîmé.

- Laisse-moi m'en occuper, proposa-t-elle en ramenant l'ouvrage vers elle.

La Serdaigle s'étonna de cette soudaine absence de timidité devant son aîné. Elle qui aurait dû bégayer, rougir, se faire tout petite, parlait et agissait sans hésitation. Le désir de se faire pardonner pour avoir importuné un inconnu, combiné à l'irrépressible envie de le soulager un peu, fût-ce d'une tâche aussi triviale que de nettoyer un livre tâché de bave, dirigeait ses gestes. Elizabeth saisit la feuille souillée et la décolla précautionneusement de sa voisine pour l'examiner avec circonspection. L'humidité, qui gagnait déjà le reste des feuillets, rendait les fibres du papier molles et translucides.

- Ne bouge pas, je reviens, recommanda-t-elle.

Elle marcha à grands pas vers sa place préalablement désertée, où restaient son livre commencé et sa sacoche. Elle les ramassa tous deux et, tout en retournant tout aussi vite à la table du garçon et de son livre tâché, farfouilla dans le sac de cuir pour en exhumer sa baguette.

- Recurvite.

Elle pria pour que l'incantation fonctionne, sans savoir si elle s'adressait à sa magie, à sa baguette, ou à un quelconque dieu - Hécate, peut-être. Ses résultats en lancer de sorts étaient incroyablement fluctuants, Elizabeth ne pouvait jamais prédire sa réussite ou au contraire son échec. Et elle n'avait vraiment pas besoin de se ridiculiser devant un sixième année à demi comateux. Fort heureusement, la magie fit son œuvre et le papier retrouva vite son aspect immaculé.
Réprimant un sourire de satisfaction et de soulagement, la première année leva les yeux vers son vis-à-vis et ne put cette fois retenir un petit soupir de compassion. Elle n'aurait pas été surprise de le trouver encore une fois subitement endormi.

- Est-ce que tu as besoin que je t'accompagne à l'infirmerie ? proposa-t-elle.

Elle ne savait pas bien comment elle pourrait traîner ce grand échalas jusqu'au troisième étage - Qui donc a eu l'idée de construire l'infirmerie là-haut ? - mais elle ne pouvait décemment pas le laisser y aller seul.

3ème année RP / #018e6b

04 août 2022, 18:31
Prendre conscience de ses limites  PV 
Reprenant un peu mes esprits, j'analyse la situation. Une fillette que je ne reconnais pas se trouve face à moi et bien que son nom me soit inconnu, je l'identifie comme une Serdaigle. Bon, les vêtements aident, si c'est bien du bleu que j'aperçois. Je plisse les yeux en cherchant du regard les couleurs distinctives mais n'en ressort qu'avec un mal de tête et un long bâillement.

« Non, non.. pas dormir, travailler. » Mon regard parcourt le livre sur lequel je me suis assoupi et bien que j'aurais pu m'en occuper, la vivacité de la jeune fille qui me vient en aide m'ôte tout courage de lever le moindre petit doigt. Je la regarde faire avec la même passivité avec laquelle je suivais tous les faits et gestes de ma mère enfant, quand elle réparait mes bêtises après mon passage. De nature calme mais plutôt expérimentateur, celles-ci ne se limitaient qu'à quelques essais de potions avec les pâquerettes et la terre du jardin, mais ma mère nettoyait patiemment chaque tâche sur mes affaires qui en résultaient avec la même rigueur que le fait aujourd'hui cette jeune sorcière pour moi.

« Merci mama... enfant de première ou deuxième année à Serdaigle » Ai-je l'air si mal en point pour qu'une élève inconnue se montre aux petits soins de cette façon avec moi ? Sortant nonchalamment le petit miroir de poche qui ne me quitte jamais, je scrute attentivement le reflet qu'il me renvoie troublé par mes nombreux bâillements. Les larges cernes qui tombent sous mes yeux paraissent si lourdes qu'il ne serait pas étonnant qu'elle tombe jusqu'en bas de mes joues à la fin de la semaine.

« Merlin, je suis affreux... non, il est hors de question que Diarm... monsieur O'Belt me voit dans cet état. Je.. je dois me refaire une beauté... » Une pensée me vient pour le baume anti-cernes traînant au fond de mon sac, rapidement chassée par une autre urgence : le travail inachevé reposant toujours sur la table, criant à l'abandon pour le retour de ma totale attention. A côté, le parchemin encore à peine couvert d'encre ne demande aussi qu'un peu de travail supplémentaire pour être achevé. Je suis à peu près certain de pouvoir terminer le tout dans l'heure si je m'y prends dès maintenant. Obstacle cependant : mes jambes sont particulièrement lourdes et peu réceptives aux signaux que je leur envoie. Elles semblent bien décidées à rester plantées sur la chaise sans bouger d'un iota.

« Petite, si tu veux m'aider peux-tu aller chercher un livre pour moi s'il te plaît ? Le manuel avancé de Potions de catégorie 3, il a une reliure dorée et sa couverture est plutôt épaisse. Tu penses pouvoir me trouver ça ? »

♦ Étudiant.e à l'IMSM - #b45f06
Appelez-moi Ada ou Lest ! ♦

04 août 2022, 19:22
Prendre conscience de ses limites  PV 
Elizabeth fut ahurie par la détermination du sixième année à étudier malgré son évidente fatigue.

- Tu n'arrives même pas à faire de phrases complètes, rétorqua-t-elle. Pas question de travailler.

Elle fut elle-même surprise par cette sortie, un peu plus brutale que ce qu'elle avait voulu. Il fallait espérer qu'il n'était pas susceptible...

Tout en refermant doucement le livre qu'elle venait de nettoyer, elle ne put s'empêcher de sourire devant le long qualificatif dont elle se trouvait affublée.

- Première année, le renseigna-t-elle obligeamment. Je m'appelle Elizabeth Le Gall. Et je ne crois pas non plus connaître ton nom ?

Malgré l'âge de son interlocuteur, elle avait plutôt l'impression de s'adresser à un jeune enfant, à cause de son criant besoin d'aide.

La Serdaigle écarquilla les yeux et sa bouche s'arrondit de stupéfaction. Mais de quelle lune était tombé ce garçon pour penser que son apparence avait une quelconque importance pour Mr. O'Belt ? Nom d'une gargouille, il était infirmier ! Il voyait des gens mal en point tous les jours !
Elle soupira et s'assit devant l'élève pour le regarder bien en face. La politesse se disputait à l'inquiétude. Elle mâchonna l'intérieur de sa joue pendant quelques secondes avant que l'une ne l'emporte sur l'autre.

- Écoute, dit-elle d'une voix douce, je ne peux pas t'empêcher de travailler et je n'essaierai pas. J'irai même chercher ce livre si tu insistes. Mais, sérieusement, ce n'est pas bon de travailler dans cet état. Tu es complètement épuisé, ça se voit à des kilomètres. On ne peut pas travailler efficacement quand on est en mauvaise santé, ajouta-t-elle, espérant que cet argument saurait le convaincre.

3ème année RP / #018e6b

09 août 2022, 16:48
Prendre conscience de ses limites  PV 
« Noestlinger, mon nom... » dis-je alors qu'un nouveau bâillement m'échappe. « Lest Noestlinger. »

L'enfant a beau être plus claire que mes manuels de potions dans ses explications, je peine à la comprendre totalement. Ma concentration vacille au même rythme que la fatigue frappe par vague. Elle a raison, je suis dans un état d'épuisement qui me rend peu apte à rendre un quelconque travail de qualité. Si j'insiste davantage il est probable que mon devoir soit mauvais et qu'il en ressorte une mauvaise note qui me hantera sur de longues nuits d'insomnie. Néanmoins je ne puis me permettre de m'accorder un réel repos et il me semble inenvisageable aussi de déranger l'infirmier pour un simple manque de sommeil.

« Si je m'accorde une sieste maintenant, je ne dormirai pas cette nuit et serai encore plus épuisé demain. Pas rentable. »

Et je refuse d'aller voir Diarmuid. Il me trouvera absolument affreux avec ces cernes et il est certain qu'il ne me regardera plus de la même façon ensuite. De plus, mes visites à l'infirmerie sont déjà suffisamment régulières avec mes douleurs habituelles et blessures diverses.

Mais la petite a raison, peut-être. Néanmoins si je ne vais ni à l'infirmerie ni me reposer dans mon lit, sachant que ma fatigue se fait trop importante aussi pour le dessin ou la broderie j'ignore totalement quelle activité je peux entreprendre. Il me paraît inenvisageable de ne juste rien faire.

Quitte à me faire materner par une enfant qui a une poignée d'années de moins que moi, autant y aller jusqu'au bout.

« Elizabeth Le Gall, comment t'occupes-tu quand tu es trop fatiguée pour travailler ? Et que tu ne souhaites pas dormir ? »

Si elle peut me fournir une ou deux idées intéressantes, je ne dirais pas non.

♦ Étudiant.e à l'IMSM - #b45f06
Appelez-moi Ada ou Lest ! ♦

27 août 2022, 21:27
Prendre conscience de ses limites  PV 
Elizabeth grava le nom de l'élève dans sa mémoire. Elle était heureuse de pouvoir mettre un nom sur ce visage aux boucles blondes.

Lest refusa sa proposition d'aller dormir - au moyen d'un argument fort recevable que la première année accepta d'un hochement de tête - mais sembla considérer plus sérieusement la possibilité de faire une pause. Il lui demanda d'ailleurs des conseils pour s'occuper.

La bleue inclina la tête et posa sa joue dans sa main pendant qu'elle s'abandonnait à ses réflexions. Voilà qui n'était pas une question facile, elle n'était jamais aussi fatiguée - à part quand elle était malade, peut-être ?

- Voyons, chercha-t-elle, je lis. Pas pour le travail, de la fiction, quelque chose qui me plaît ; je pourrais t'en prêter, si ça t'intéresse, d'ailleurs. Ça m'arrive aussi parfois de juste penser, mais au bout d'un moment on tourne un peu en rond. Peut-être que tu pourrais écouter de la musique ? Oh, ajouta-t-elle, et peut-être que manger t'aiderait ! Tu sais, un truc sucré, pour te donner de l'énergie. Je ne crois pas avoir quelque chose à te donner… continua-t-elle en farfouillant dans sa sacoche - on pouvait entendre le bruit de divers objets se cognant les uns aux autres. Ah, tiens, si !

Elizabeth tendit une pomme d'un vert tendre, posée sur un couffin formé par un mouchoir en papier. Elle était un peu abîmée par endroits, résultat de la journée passée à voyager dans le sac en cuir, mais restait appétissante.

- Elle est propre, assura la Serdaigle, je l'avais enveloppée pour la transporter.

Il va vraiment falloir que tu m'expliques ce qui se passe avec Diarmuid :lol:

3ème année RP / #018e6b

28 août 2022, 00:48
Prendre conscience de ses limites  PV 
Je hoche négativement la tête, et bâille encore une fois. Lire est une activité que j'exerce autant pour le travail que pour le loisir mais de manière générale, quand je suis trop fatigué pour l'un je le suis aussi pour l'autre. La seconde piste de l'enfant ne m'inspire pas non plus : tendant à être en proie à des pensées anxieuses, il ne m'est jamais très profitable de rester seul avec mes pensées. De plus en bon insomniaque, j'ai déjà une bonne partie de mes nuits pour me perdre dans mes réflexions interminables.

Qu'a-t-elle dit, après cette histoire d'abandon aux rêveries et diverses introspections ? Ah, je n'écoute que d'une oreille.
Je creuse un petit nid avec mes bras et y plonge ma tête avec un bâillement. C'est confortable ici... si je ferme les yeux je peux me rendormir, n'est-ce pas ?

Une petite pomme apparaît dans mon champ de vision. Elle paraît aussi délicieuse qu'inhabituelle dans un endroit comme la Bibliothèque. Pourtant et malgré ma réticence à consommer quoi que ce soit d'autre que des livres en ces lieux, mon ventre se met à gronder. Cependant bien qu'à ma connaissance aucune ligne du règlement n'interdit de consommer de la nourriture au sein de la bibliothèque, l'endroit me paraît fort peu approprié pour manger -surtout que le risque d'abîmer des livres avec des miettes égarées est grand. Par principe et bien que mon ventre me signale un petit creux, je hoche à nouveau la tête pour signaler mon désaccord.

« Manger à la bibliothèque, vraiment, Le Gall ? » Je soupire et lève légèrement la tête avant de la laisser malgré moi tomber à nouveau lourdement entre mes bras. La sorcière est pleine de bonnes intentions, je dois au moins reconnaître ça. « Merci, mais je ne grignote pas entre les repas, » dis-je avec un peu plus de douceur. Si je ferme les yeux et que le sommeil m'emporte à nouveau1, je suis sûr que mes rêves pourraient être riches en musique. J'ignore où j'ai entendu cette douce idée, mais elle me paraît toute idéale pour un peu de repos.

_______
1 Une sieste à la bibliothèque et une sieste dans son propre lit, c'est différent c'est bien connu. :disguise:
Et c'est rien pour Dia, les hormones commencent juste à travailler un peu Lest. :rofl:
+ Lest est têtu comme une mule, désolé. :grin:

♦ Étudiant.e à l'IMSM - #b45f06
Appelez-moi Ada ou Lest ! ♦

10 sept. 2022, 16:54
Prendre conscience de ses limites  PV 
Lest ne sembla réagir à aucune des propositions d'Elizabeth. À la place, il plongea la tête dans ses bras. Allait-il s'endormir à nouveau ? Elizabeth songea que ça ne lui ferait certainement pas de mal, malgré le risque de perturber son cycle de sommeil. Le pauvre n'était plus à ça près.

Il émergea cependant suffisamment longtemps pour refuser la pomme offerte un peu sèchement. La Serdaigle fronça légèrement les sourcils mais ne dit rien. Elle décida de mettre cette phrase sur le compte de la fatigue ; après tout, il s'était montré plutôt gentil durant le reste de leur échange. Il sembla d'ailleurs regretter un petit peu, car la suite était prononcée sur un ton plus aimable.

La première année eut un petit sourire en voyant son vis-à-vis s'affaler à nouveau sur la table. Elle rangea la pomme après l'avoir à nouveau soigneusement enveloppée dans le mouchoir. Elle se leva ensuite et rangea sa chaise en tentant de faire le moins de bruit possible, chose peu aisée sur un parquet comme celui qui couvrait le sol de la bibliothèque.

Elle caressa l'idée d'aller ranger le livre que Lest lisait avant de s'endormir pour la première fois, mais songea qu'il serait peut-être inquiet de ne pas le trouver lorsqu'il se réveillerait.

- Dors bien, Lest Noestlinger, murmura-t-elle si bas qu'il ne put pas l'entendre.

Et elle s'en alla sur la pointe des pieds.


Fin pour moi !
Merci beaucoup pour cette Danse, j'ai adoré écrire avec toi :love:

3ème année RP / #018e6b