Aujourd'hui, on peut dire que le temps était vraiment incertains. Depuis le début de la journée, le temps alternait entre grosse averse et ciel menaçant. J'avais passé la journée à regarder dehors en espérant que le temps aller se calmer un peu car je souhaitais sortir dans le parc après ma journée de cours.
A la fin de mon dernier cours, je me dirigeai vers le parc en priant pour qu'il ne se remettent pas à pleuvoir quand j'allais vouloir aller me promener. Le temps se maintenait pour le moment, mais pour combien de temps encore ? Prête à courir à la moindre averse me protéger sous un arbre, je commençai à me promener à travers le parc. Je pris une grande inspiration et expirai tranquillement. J'adorais l'odeur de la pluie. Je ne saurais pas la décrire correctement, on dirait un peu l'odeur de la végétation.
En regardant à droite à gauche, je voyais qu'avec la pluie, toute une faune s'était réveillé. Il y avait des animaux que je ne voyais pas habituellement ici. Des grenouilles. Elles étaient vraiment très mignonne avec leur petites bouilles. Je sentis des gouttes d'eau s'écraser sur mes cheveux et je dû, à regret bien sûr, aller me mettre sous un arbre en attendant que la pluie s'arrête un peu.

Des jours pluvieux étaient aussi nombreux en contrée écossaise qu'il se souvenait de sa ville natale. L'Angleterre était connue pour ces ciels gris, pesant avec ses promesses d'averses. Ça ne l’avait jamais empêché de jouer à l’exterieur, encore moins de vagabonder. Bien qu’il se soignait en cours, une fois au dortoir, c’était difficile de se concentrer sur ses études. Il y avait tant de choses à apprendre, et à découvrir. La bibliothèque n’était guère mieux. Bien qu’il voulait approfondir ses connaissances sur ses devoirs, souvent il divaguait vers un autre sujet entier, parfois se trouvant loin de son point de départ.

Après son dernier cours, il décida de risquer une sortie dans le parc du château. La connaissance et les livres, c'était bien, mais Gideon Atwood était un jeune garçon de onze ans. Il avait beaucoup plus d'intérêt à sauter dans de la boue et de jouer dans la forêt. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait ainsi.

Il avait lu une fois que l'odeur après la pluie avait un nom. Pétrichor. Ce n'était pas joli comme nom, et pour ça, il aimait. Ça lui rappelait croustillant de feuilles déssechées, et l'écrasement de boue entre les crêtes de ses souliers. Un hymne à tout ce qui faisait crier et pleurer les filles de son ancienne école.

Un saut, deux sauts. Gideon trouva un rythme alors qu'il marcha sur les terres de sa nouvelle école. Il entendait son respire, les oiseaux dessus tête, et puis un son le fit arrêter. Un son qu'il connaissait trop bien. Souvent le début de jeux avec ses potes dans les petits boisés qu'ils trouvaient parsemés entre les résidences suburbaines.

Sans faire attention à la pluie qui trempait son uniform, Gideon posa son sac sur une grosse roche et se mit en quête de grenouille. Il en voyait une, et puis une autre. Il s'élança pour en entrapper une et la rata. Il s'y remit encore au travaille, tentant une autre chance, et puis une autre encore. Il était tellement concentré qu'il tomba aux pieds d'une rouquine, une grenouille se tortillant pour échapper aux petites mains qui la garda en place.

— RIBBIT! il dit en lieu de salutation, un petit rire l'échappa.

Son uniforme était couvert d'éclaboussures de boue, mais le rouge était indiscernable. Le maigrichon aux cheveux bouclés regarda dans les yeux de la fille devant lui. Il la reconnaissait, mais son nom lui échappait. Au moins, elle était aussi dans sa maison, pas qu'il avait de la chance avec les filles de sa maison. Elles sentaient bonnes certainement, mais leurs petits rires et regards furtifs lui donnait malaise.

— Dis, tu veux attrapper des grenouilles avec moi? Avant qu'elle puisse répondre la grenouille dans ses mains réussi à se faufiler de ses petits doigts, les utilisant comme rampe de lancement pour se projetter vers la jeune lionne.



Ne te sens pas obligée de me répondre autant. Ma muse est verbeuse ces jours-ci.

La pluie ne semblait pas vouloir s'arrêter. J'allais devoir rester ici un petit moment si je veux rester bien au sec ! Regardant un peu autour de moi, je remarquais un garçon que j'avais déjà vu en salle commune. Je pense qu'il devait être en première année, mais je n'en suis pas vraiment sûre. Je l'observai un petit moment. Il posa son sac et se mis à regarder le sol comme s'il cherchait quelque chose. Avait-il perdu quelque chose ? Peut-être. Je changeai vite d'hypothèse quand je le vis à moitié plongé et se relever quelques instants après. *Mais il fait quoi, là ?* Sans s'en rendre compte, il s'approchait de plus en plus de moi et fini par me tomber à moitié sur les pieds.
-RIBBIT !
Pardon ? C'est quoi ça, une formule magique que je ne connais pas ? Et c'est quoi ce qu'il a dans les mains ? Une...Grenouille ?! Elle se tortillait dans ces mains comme si elle essayer de s'échapper. Je reportais mon attention sur ce garçon bien étrange et le regardai avec de grand yeux interrogateur. Le voir dans cette situation, rouler dans la bout, un sourire aux lèvres et une grenouille dans les mains me donna envie de rire, et je ne me gênais pas. Mon Dieu mais quelle situation marrante ! Je ne me moquais absolument pas, au contraire. Une fois mon rire contrôlée, j'écoutais la question du jeune garçon.
-Dis, tu veux attraper des grenouilles avec moi?
J'ouvris la bouche pour répondre, mais je n'eus pas le temps car la grenouille qu'il avait dans les mains me sauta dessus. Posant mon sac sur le sol, j'approchai doucement mes mains de la grenouille et l'attrapa. Elle gigota un peu, mais je la tenais fermement.
-On les mets où quand on les attrape ?
Je pense que ma réponse était donnée maintenant.