Le Parc tout entier semblait se remettre de la violente averse qui venait d'avoir lieu. Des gouttes d'eau tombaient délicatement des branches d'arbres qui se balançaient au gré d'une légère brise, les oiseaux reprenaient leurs sifflotements et les fleurs se réouvraient peu à peu.

Faustine descendit la volée de marches qui lui restait et atterrit dans l'herbe encore humide, perlé de mille et une goutte d'eau qui miroitaient à la lueur du soleil couchant. Elle prit une profonde respiration pour se vider un peu la tête.
Le parc était pratiquement vide à cette heure-ci. Les averses arrivant à tout bout-de-champ avaient de quoi décourager. Il avait plu toute la journée, les nuages se mettant soudainement à pleuvoir pour s'arrêter quelques heures plus tard et reprendre peu après.
Et environ à midi, il y eut la foudre qui vint frapper pas très loin du château ce qui avait fait pâlir la Poufsouffle. L'orage lui avait toujours fait peur. C'était une de ses peurs enfantines qui même avec le temps ne passait pas. Chaque coup la faisait trembler d'effroi. Les orages avaient un côté si puissant, imposant et paraissaient tellement surnaturels. C'était bien entendu idiot, mais elle ne pouvait s'empêcher de paniquer quand un orage éclatait.
Cela avait été son seul frein pour sortir dehors. Mais la Poufsouffle aimait vraiment beaucoup ce Parc, c'était un véritable havre de paix. Et puis n'étant pas sorti du château depuis une semaine à cause des averses et des devoirs qu'elle avait du faire, la jeune fille ressentait la nécessité de s'aérer la tête.
Ayant juste une lettre à rédiger, elle avait seulement eu à prendre le nécessaire et à dévaler l'escalier pour y arriver.

La voilà donc dans le Parc. Enfin. Elle se mit en route, en destination d'un de ses coins favoris dans ce parc : à l'ombre d'un grand arbre au bord du lac. L'endroit était généralement assez calme et sans trop de monde. Elle s'y rendait assez souvent pour lire, écrire ou tout simplement rêvasser. Cette fois-ci, elle avait pris du papier, une plume et un livre pour support afin d'écrire une lettre à sa sœur Amandine. Les deux sœurs s'entendaient à merveilles et ne pouvant pas se voir, elle s'écrivait des lettres très régulièrement. Faustine espérait de tout cœur que sa petite sœur la rejoindrait à Poudlard, mais elle n'était pas convaincu qu'elle aussi ai la chance d'avoir des pouvoirs magiques. Et puis être une Née-Moldue n'était pas toujours un cadeau, dans ce monde de sorciers. Il eut peut-être été préférable qu'elle ait une existence normale après tout. Ça lui empêcherait bien des problèmes auxquels son ainée avait dû faire face. Mais la voir également à Poudlard, s'émerveillant de toutes ces choses nouvelles et surprenantes faisait envie à la jeune élève.

Tout en réfléchissant, Faustine rédigeait sa lettre qui s'allongeait de plus en plus. Quand elle pensa avoir terminé, elle la relut et la posa sur son livre le temps de ranger sa plume pour ne pas qu'elle tâche sa lettre. Mais le vent passa par-là et lui arracha sa lettre, arrachant un petit cri de stupeur à la Poufsouffle. Heureusement, le vent fit tomber la lettre à quelques pas d'elle, où en levant les yeux, Faustine se rendit compte qu'il y avait une jeune fille. La lettre était tombée à ses pieds. La rouquine lui fit un timide sourire, et attendit de voir comment aller réagir la jeune fille en face d'elle.

_{Et voilà, j'espère que ça te plait !
N'hésite pas si tu veux que je change quelque chose !}

Un mois, cela faisait désormais un mois qu'Elin vivait à Poudlard. Enfin à quelques jours près. Elle s'était désormais habituée à son environnement, à son dortoir, sa salle commune et son exploration constante du château.

Si elle était désormais très à l'aise dans la partie Serdaigle dans laquelle elle connaissait en plus la majorité de ses camarades de première année mais aussi quelques élèves des années supérieures, elle avait encore beaucoup de mal à se repérer dans l'immensité du château. Et pourtant, elle avait eu le temps de l'explorer ce weekend étant donné le temps extérieur.

La jeune fille avait l'habitude des pluies diluviennes écossaises, mais dans son petit village à proximité de la mer, il était courant que le temps change rapidement. Il était rare d'avoir deux jours complets d'averses. Aussi, elle avait décidé de profiter de la première accalmie après l'orage pour se rendre dehors. Elle n'en pouvait plus d'être enfermée dans le château.

Sortir sous la pluie ne l'aurait pas dérangée en temps normal, mais étant donné que tous les élèves restaient bien au chaud dans Poudlard, elle avait hésité avant de sortir, ayant peur d'être jugée par ses camarades, et le temps qu'elle ne se convainc de sortir quand même coûte que coûte, un orage avait frappé au-dessus de leur tête.

Il avait fallu attendre cette fin de journée pour qu'elle n'ait l'occasion de sortir. Les couleurs étaient magnifiques, le ciel était orangé avec des traînées de nuage toujours quelque peu menaçantes, mais le soleil se reflétait dans toutes les petites gouttes d'eau qui se trouvaient partout dans la nature. Subjuguée par ce spectacle, Elin resta pendant quelques minutes à observer la nature, des étoiles plein des yeux. Elle adorait se balader dans la nature et observer toutes ces petites choses si uniques que la plupart des gens ne prenaient pas la peine de regarder.

Elle adorait prendre des photos, mais ses parents ne l'avaient pas laissée emporter son vieil appareil provenant de sa grand-mère paternelle, décédée l'année passée, de peur qu'elle ne se le fasse voler ou casser. Il faut dire qu'Elin avait tendance à être maladroite assez souvent, mais elle avait toujours fait très attention à cet appareil.

Au bout de quelques minutes , la rouquine fut arrachée à sa contemplation par le bruissement d'un parchemin qui atterrit à ses pieds. Elle regarda autour d'elle et aperçut une fille un peu plus grande qu'elle à quelques pas. Elle lui souriait timidement l'air un peu gênée de la déranger. Elin se pencha pour ramasser le document par terre et s'approcha de l'autre élève en le lui tendant pour lui rendre.

« Tiens, j'imagine que c'est à toi, dit-elle avec son fort accent écossais. »

La jeune fille posait la question plus par esprit de politesse qu'autre chose, étant donné qu'il n'y avait qu'elles deux dans les alentours.

« Je m'appelle Elin et toi ? »

Ca y est le moulin à parole était lancé et la jeune fille n'attendit même pas sa réponse pour continuer. Comme souvent, elle avait besoin de meubler la conversation pour éviter les blancs gênants.

« Tu as décidé de profiter de la seule petite accalmie du week-end pour sortir dans le parc ? »

Elin sourit à la jeune fille, contente de parler à une nouvelle personne.

N'hésites pas si tu veux que je modifie quoi que ce soit @Faustine Ruewen