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29 juil. 2022, 23:18
Marcher à la baguette ?  PV Aelle B. 
MARDI 28 MAI 2047 - 19h26

Bad avait englouti son dîner en à peine quelques minutes. Les BUSE approchaient à grands pas et le Serdaigle glanait chaque seconde dont il pouvait profiter afin d'étudier pour ces examens cruciaux. Avec les années, il avait pris conscience de ses forces et de ses faiblesses et il était hors de question pour lui que ces dernières entachent son succès. Réussir était un devoir qu'il s'était imposé. Le garçon craignait la vulnérabilité prolongée et exploitait quotidiennement les occasions de devenir plus fort. Les démons de ce que sa famille avait dû vivre à cause de la peur le hantaient toujours. Ils se jouaient chaque jour de lui et Bad s’était juré de ne pas être l’une de leur marionnette. Il avait aussi pris conscience que le retrait de sa baguette à chaque vacances n’était pas qu’une gêne pour son entraînement mais un véritable manque dans sa vie. Plus il évoluait dans son cursus à Poudlard, plus son addiction à ce morceau de bois s’intensifiait jusqu’à créer chez lui un sentiment d’alerte. Les réminiscences de l’attaque du Poudlard Express étaient encore bien présentes. En classe, ils étaient capables de plonger de terribles créatures dans un ersatz de coma d’un simple geste de la main tandis que dans ce wagon, même quatre sorciers n’étaient pas capables d'ouvrir une fichue porte. Leur façon d’utiliser la magie et leur dépendance à celle-ci avaient créé chez les sorciers un véritable handicap. Privé de pouvoir ou de baguette, il était fort à parier qu’ils ne faisaient pas le poids face à un Moldu. En un sens, Bad avait conscience qu’il régressait chaque jour. Cette idée lui était intolérable.

Ce fut en remontant les marches quatre par quatre pour rejoindre son dortoir que ses réflexions autour de la dépendance à sa baguette lui étaient revenues en mémoire. Plus précisément, l'instant où son regard s’était posé sur le visage d’Aelle Bristyle, la petite amie d’Elowen. Bad avait encore en tête le moment furtif où il avait crû apercevoir la Poufsouffle glisser sa baguette dans sa poche alors que chacun des élèves de Poudlard avait dû rendre la sienne pour les vacances de Pâques. Le cinquième année n’avait pu s’y attarder sur le moment mais, aujourd’hui, il souhaitait véritablement savoir s’il avait rêvé ou si Aelle avait trouvé un quelconque moyen de duper le conseil.

Bad se dirigea alors vers la Poufsouffle bien décidé à lui poser la question. Le garçon essuya au passage sa bouche d’un revers de main mais ne fit en réalité qu’étaler, le long de sa joue, les restes de pudding au chocolat qui siégeaient au coin de ses lèvres. Se positionnant en barrage devant la jeune fille avec qui il entretenait une relation plutôt froide et distante, le Serdaigle n’y alla pas par quatre chemins. Son temps était précieux.

« J’ai cru voir que t’avais ta baguette dans le train lors de l’attaque ? C’est vrai ? »

Même s'il respectait Aelle pour son lien fort avec Elowen, Bad n'avait aucun atome crochu avec elle. En réalité, il ne la connaissait que de manière tierce ou à travers quelques remarques ponctuelles.

@Aelle Bristyle

6° année RP • Ex-préfet inRP (du 1/9/45 au 16/1/46)
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04 août 2022, 16:01
Marcher à la baguette ?  PV Aelle B. 
28 mai 2047
Couloirs — Poudlard
6ème année



Je me stoppe au milieu du couloir, le regard braqué sur les restes de nourriture qui parsèment le visage de Bad Eaven. Je bats des paupières, étonnée de le voir ici devant moi alors que cette rencontre n’était absolument pas prévue dans mon emploi du temps. Le garçon n’est pas exactement le genre de personne que j’aime fréquenter, il s’agit d’ailleurs de la première fois que nous nous retrouvons seuls tous les deux, sans Elowen dans les parages. Un sourcil inquisiteur se dresse sur mon front. Ça me gêne d’être ici avec lui, non pas parce que je suis pressée et que j’ai des choses à faire, ce qui est effectivement le cas, mais parce que je ressens pour Eaven de détestables choses. En sa présence, mes entrailles prennent feu et il m’arrive souvent d’avoir envie de lui envoyer mon poing dans le nez — ou, comme aujourd’hui, de l’ignorer purement et simplement, méchamment, parce que j’en ai le pouvoir et l’envie. Elle n’est pas avec moi, vais-je lui sortir sans même savoir s’il est ou non à la recherche de sa meilleure amie, donc de ma petite amie, mais le garçon ne me laisse pas le temps d’ouvrir la bouche.

J’aurais bien voulu lui rappeler quelques règles de politesse mais mon intérêt pour celles-ci tombe dans le néant dès lors que je comprends le sens de sa phrase et de sa requête. Mon coeur s’échoue tout au fond de mon corps, brutalement et douloureusement. Mon souffle s’effiloche dans ma gorge jusqu’à disparaître totalement. Il me faut me rappeler comment respirer pour apaiser la brûlure dans mes poumons… Quand je parviens à retrouver un semblant de contenance, cela laisse libre court à mes pensées agitées de s’exprimer : comment, bordel, comment ? Ma baguette, le train ? Quoi ? Il est au courant ? Je fouille ma mémoire dans l’idée de trouver le coupable, celle ou celui qui m’aurait vendu, mais les personnes au courant de l’existence de mes deux baguettes sont plutôt rares. Auraient-elles pu me trahir ? Mais pourquoi, dans quel but ? Mes pensées s’entrechoquent violemment jusqu’à ce que je fasse le lien entre la demande du garçon et les événements du Poudlard Express. Mon sang se fige dans mes veines lorsque je me revois descendre le long d’un haricot géant, ma baguette magique douloureusement serrée entre mes doigts parce que craignais une mort prématurée.

La honte, déjà, m’envahie tout à fait : j’ai flippé comme une gamine, là-bas, comme une incompétente ! Sentiment rapidement remplacé par une vérité absolue et indéniable, le genre que je peux difficilement réfuter : Eaven m’a vu. Parmi la trentaine d’élèves qui se trouvait là il a fallut que ce soit lui qui m’aperçoive… Mon ressentiment à son égard enfle ; pourquoi faut-il qu’il vienne m’en parler ?! Ne peut-il pas fermer sa bouche comme tout le monde et s’occuper de ses affaires ?

Je me force à inspirer calmement et à expirer sans le quitter des yeux. Je cache mes mains dans mes poches et me redresse pour cacher mon trouble. Il s’agit pour le moment de garder la face et de faire oublier cette affaire à cet abruti trop curieux. Juste lui faire oublier avant qu’il n’aille gueuler sur tous les toits ce qu’il a vu, ou cru voir, ou pire encore qu’il en parle aux mauvaises oreilles. Garder la face.

« Ma baguette ? répliqué-je d'une voix agacée. Qu’est-ce que tu racontes, Eaven ? »

Je me décale légèrement sur le côté, faisant quelques pas pour m’éloigner du garçon comme si j’allais continuer mon chemin sans me préoccuper de lui — ce que j’ai effectivement l’intention de faire.

« Je suis pressée, là. »

À vrai dire pas tellement mais mon emploi du temps est tout de même bien rempli et même s’il ne l’était pas, je n’ai pas envie de perdre du temps à discuter avec ce garçon qui me déplaît dans tous les sens du terme. Déjà, quel adolescent de quatorze ans est aussi sale, Merlin ? Je coule un regard écœuré sur le coin de ses lèvres sans prendre la peine de m’en cacher.
Dernière modification par Aelle Bristyle le 05 sept. 2022, 09:49, modifié 1 fois.

29 août 2022, 22:12
Marcher à la baguette ?  PV Aelle B. 
Sans surprise, Aelle ne comprit aucunement pourquoi le cinquième année l'avait harponné de la sorte dans le couloir. Sans étonnement non plus, elle ne prit aucune pincette dans sa façon de répondre à Bad. L’air agacé de la Poufsouffle, qui lui collait si bien au visage, accompagna ses mots frustrants et frustrés.

Si elle avait eu l'occasion de jouer la carte de la franchise, Aelle avait pourtant choisi la fausse incompréhension et la fuite. Bad, généralement peu réceptif à cela, le ressentit instantanément. Les doutes du garçon furent confirmés par cette attitude et les quelques dixièmes de secondes précédents sa réaction. La petite amie d’Elowen avait donc bien trouvé le moyen de conserver sa baguette en dehors de Poudlard. Cette révélation dopa la confiance de Bad en sa requête. Il ne lâcherait pas la Poufsouffle sans avoir pu assouvir sa soif de réponses. Il allait abattre toutes les cartes en sa possession pour gagner la partie. Parole de joueur de Chocobataille.

Le sourire qui s’agrandissait perceptiblement sur le visage de Bad allait, sans doute possible, irriter la Poufsouffle. Insensible à l’écœurement d’Aelle, l’adolescent ne prit pas la peine de frotter son visage. Il y avait bien plus important. Le Serdaigle n’hésita pas à rattraper sa camarade et à lui bloquer le passage de son corps. Intrusif à souhait.

« Ta baguette, oui. Celle que tu as réussi à ne pas confier au Conseil et à emmener en dehors de Poudlard. Bad désigna la poche droite de la robe où Aelle cachait sa main. Cette baguette, là. Allez, dis-moi comment tu as fait pour ne pas qu’on te la prenne. »

Bad avait besoin d’un moyen de pression mais il n’aimait pas l’idée d'abattre d’entrée de jeu l’un de ses atouts.

« Si ce n’est pas toi qui me le dit, je vais devoir chercher mes réponses … ailleurs. »

Insistant sur ce dernier terme, Bad finit par s’essuyer le coin de la bouche. Il lui restait un minimum de dignité.

6° année RP • Ex-préfet inRP (du 1/9/45 au 16/1/46)
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05 sept. 2022, 10:54
Marcher à la baguette ?  PV Aelle B. 
C'est physique, sauvage : son sourire me donne envie de lui exploser le crane contre un mur. Une brusque pulsion me saisit et il me faut tout mon courage pour la refréner. Cela se résume à un goulée d'air avalée trop rapidement, un pincement de lèvres et un froissement haineux de mon nez. Comment Elowen fait-elle pour supporter ce garçon à longueur de temps ? Ne voit-elle donc pas qu'il est insupportable en plus d'être idiot, immature, sale et incompétent ? Une bonne dizaine d'adjectifs peu reluisants et d'insultes tout aussi méchantes passent dans mon esprit dans l'espoir ardant que je les balance au visage du Serdaigle.

Son corps fait barrage entre moi et le reste du couloir. Évidemment, il est plus grand que moi. Mais je lève le menton si haut que je ne le remarque qu'à peine. Les poings serrés, l'air revêche, je ne bouge pas d'une once même si sa proximité me dérange et que son odeur s'incruste dans mes narines. Je retiens mon souffle et je reste droite comme un pilier, bien déterminée à ne pas me laisser avoir par sa petite tentative d'intimidation.

La suite est pire encore. Des menaces ? Sérieusement ? Et à qui irait-il demander ? Zikomo ? Un sourire moqueur m'étire les lèvres. Parce qu'il croit que le Mngwi acceptera de lui pa... Elowen ! Le sourire dégringole. Évidemment qu'il ira voir sa meilleure amie dans l'espoir de lui soutirer des informations. Et naïve comme elle est, la Serdaigle lui dira tout ce qu'il veut savoir, j'en suis persuadée. Je ne sais pas si elle a réellement compris que j'avais une baguette sur moi pendant les vacances. Après tout, elle nous n'en avons jamais parlé et Elowen est incapable de deviner des choses qu'elle n'a pas sous les yeux. Je me sens un peu plus confiante, soudainement.

« Tu te prends pour qui Eaven ? répliqué-je en lorgnant d'un air dégoûté le coin de sa bouge désormais plus ou moins propre. T'essaies de faire quoi, là, de m'intimider ? De me faire marcher ? Tu t'es vu un peu ? »

J'éclate de rire, un rire forcé destiné à le faire sortir de ses gonds exactement comme son propre sourire a bien failli me faire disjoncter.

« Et même si c'était vrai tout ça... Pourquoi je te le dirais à toi ? Tu te ramènes comme un con pour exiger des réponses et tu crois sérieusement que j'aurais envie de te dire quoi que ce soit ? Je te rappelle qu'on a pas élevé les veaudelunes ensemble, toi et moi. »

Sous mes airs revêches la glace emprisonne mes entrailles. Même si Eaven ne sait pas exactement comment j'ai pu rentrer chez moi en possession d'une baguette, il a néanmoins compris que j'avais réussi à le faire. Il sait et il n'est pas du genre à se laisser influencer ou à abandonner sa proie. Il est plutôt genre collant, le Serdaigle, collant à cause de la confiture qu'il doit avoir sur les mains mais aussi de sa détermination tellement bornée qu'elle en devient idiote.

Je fais un pas en arrière, soulagée de m'éloigner enfin de lui et de sa grande carcasse ; j'étouffais dans son sillage. Je prends une grande inspiration, installe un sourire factice sur mon visage (tellement factice qu'il ne peut qu'être insultant) et fais un pas sur le côté.

« Bon, je me casse, hein, dis-je ironiquement, puisque t'as plus rien à me dire. »

Ce RP m'amuse bien trop !

08 oct. 2022, 15:03
Marcher à la baguette ?  PV Aelle B. 
Les poings serrés d'Aelle trahissaient la colère qui paraissait la dominer de tout son être. Même si Bad n'était pas venu chercher le conflit, il ferait tout le nécessaire pour obtenir ses réponses. Elles lui étaient bien trop nécessaires. Une nécessité pourtant relative. Même en apprenant la vérité, rien ne lui garantissait qu'il serait capable du même exploit que la Poufsouffle.

Lorsqu'Aelle lui demanda s'il cherchait à l'intimider, l'assurance de Bad en prit un coup. Le Serdaigle réalisa que ses intentions égoïstes l'avaient menées à dépasser certaines limites. Sa réaction allait être décisive. Il pouvait décider de quel côté faire pencher la balance.

Se raviser et abandonner ses espoirs de garder lui aussi sa baguette en dehors de Poudlard. Se raviser et laisser une énigme lui chatouiller les méninges alors que la clé était à portée de main. Se raviser et protéger Elowen d'un conflit ouvert avec sa petite amie. Se raviser et repartir la queue entre les jambes.

Il pouvait aussi poursuivre ses menaces, se préparer à un affrontement aussi mental que physique avec Aelle, montrer à la jeune fille qu'il était un danger pour elle si elle ne coopérait pas. Avait-il vraiment ce pouvoir ? Si tel était le cas, souhaitait-il véritablement en faire usage ?

Pourtant, Bad n'avait pas le temps de conscientiser sa décision. Déjà, Aelle lui échappait. Le Serdaigle allait la laisser fuir. Puis, il vit ce sourire ... Moqueur et insultant. Pourquoi culpabilisait-il alors que la Poufsouffle n'avait aucune gêne à blesser ou manipuler les gens ?

« Oui, vas-y, fuis. Si tu n'avais rien à cacher, tu resterais. Les traits du garçon se firent plus durs. Toi qui te penses si intelligente, j'ai l'impression que tu as du mal à affronter la vérité. Ce n'est pas en partant que tu pourras lui échapper. »

Bad, le visage fermé, soutint le regard d'Aelle. Il glissa ses mains dans les poches de sa robe dans l'attente passive d'une réaction. Tu te dégonfles car tu as peur, n'est-ce pas ?

Excuse-moi pour les délais !

6° année RP • Ex-préfet inRP (du 1/9/45 au 16/1/46)
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10 nov. 2022, 10:44
Marcher à la baguette ?  PV Aelle B. 
« Je resterais ? Tu crois ça ? »

La colère a fini par déborder et elle s'échappe sans la moindre difficulté par le trou béant de ma bouche, bien trop déterminée à abîmer Eaven de mes paroles. Ma face affiche une surprise feinte. Je ne suis pas tant surprise que choquée par ses paroles.

« Et pourquoi, hein ? On est quoi, toi et moi ? La seule chose qu'on ait en commun, c'est Elowen. Et oh ! Surprise ! » Je regarde à droite et à gauche avant de planter mon regard dans le sien. « Elle est pas là. »

Mes yeux se font aussi durs que les siens. Je ne comprends pas pourquoi il insiste autant. Qu'attend-il de moi ? Qu'espère-t-il ? Il est décidément plus idiot que je le pensais s'il croit sincèrement pouvoir m'arracher une réponse. Que ce qu'il dit soit vrai ou non, ça ne change rien. Je n'aurais jamais discuté avec lui, peu importe ce qu'il serait venu me dire. Tout simplement parce que je ne peux pas me le voir, que sa tronche me dégoûte et que lorsque je pense à lui, je pense à Elowen et que je ne déteste rien de plus que de penser à elle en l'associant à ce gars-là. Ce n'est pas normal que mon esprit les associe aussi naturellement. Cela signifie que j'ai l'habitude de les voir ensemble. Tout le temps ensemble. Quand Elowen refuse de venir me retrouver à la bibliothèque, c'est parce qu'elle doit courir le château avec Eaven. Quand elle ne veut pas m'accompagner pour une promenade, c'est parce qu'elle avait déjà prévu quelque chose avec Eaven. Eaven, Eaven, Eaven, toujours lui. Lui et son sourire d'adolescent, lui et sa belle gueule, lui et sa voix insupportable.

Je n'ai jamais eu l'intention de lui confier quoi que ce soit à mon propos et le fait qu'il ose s'imposer près de moi comme un prince en exigeant des réponses qu'il n'a aucun droit de demander attise ma haine plus que n'importe quoi d'autre. Son irrespect total envers ma personne s'échappe par tous ses pores. C'est tellement flagrant qu'il s'en tape de moi et de ce que je peux bien ressentir. Il n'en a rien à faire puisqu'il se croit assez important pour venir s'imposer à moi de cette façon.

Je fais un pas dans sa direction, les traits froissés par la colère froide qui m'habite toute entière.

« C'est quoi ton problème, Eaven ? Tu te pointes ici alors que j'ai rien demandé et tu commences à m'insulter. T'as conscience d'agir comme un abruti, là ? La vérité c'est que tu as un souci avec moi et que t'utilises le premier prétexte pour venir me déverser tes conneries à la gueule. »

J'affronte son regard sans la moindre peur. Je rêve de dégainer ma baguette et de lui balancer dans la tête un sortilège qui le ferait valser dans le couloir. Je le vois s'écraser au loin, lourdement, douloureusement contre la pierre du château.

« C'est bon, c'est le moment. » Je laisse s'écouler quelques secondes de silence. « Crache le morceau. »

C'est évident qu'il n'a pas que la baguette en tête. S'il agit comme cela alors que ça fait plus d'un an que nous nous côtoyons de loin sans que nous n'ayons jamais réellement et sérieusement parlé, c'est bien parce qu'il a quelque chose sur le coeur. Un truc à me reprocher. Quelque chose qui le met hors de lui ou qui le déçoit ou qui le fait flipper. Son comportement est une réaction à une montagne d'émotions accumulées. Finira-t-il par m'avouer ce que je crains le plus, ce que j'ai deviné mais que j'essaie de ne pas trop regarder en face ? Ces sourires qu'il lui lance, cette amitié étrange qui les lie, cette proximité évidente... Va-t-il me dire qu'il est jaloux de la relation que j'entretiens avec celle qui le considère comme son meilleur ami ?

Argh, long retard, toutes mes excuses !
Aelle se fait des films, ça m'a fait rire d'écrire ça.

22 févr. 2023, 14:04
Marcher à la baguette ?  PV Aelle B. 
Bien que virulente et excessivement agressive, la réplique de Bad avait eu le mérite de retenir Aelle. Une petite victoire pour le garçon. Non pas pour la personne qu'elle était, vous vous en douterez, mais pour le secret qu'elle renfermait. Pourtant ce ne fut aucun élément de la réponse attendue par le Serdaigle mais une allusion à Elowen qu'elle lui livra. Il fallait que cela arrive et c'était la Poufsouffle qui avait été la première à poser le prénom tant attendu sur la table.

« On est rien toi et moi. Mais on est capable de se tenir parce qu'on respecte Elo, non ? »

Il signifiait surtout par là qu'un duel dans les couloirs du château était une mauvaise idée, surtout qu'il n'était pas convaincu de le remporter face à une élève plus âgée. Malgré cela, pourquoi une petite voix le martelait en continu en lui demandant d'insister ? Pourquoi ne pouvait-il pas abandonner cette histoire de seconde baguette ? Presse-la, presse-la comme un citron, lui répétait son cerveau avide de réponses. En vérité plus qu'une réponse, c'était une guerre d'ego. Bad voulait montrer à Aelle qu'elle n'était pas la reine de Poudlard, qu'elle n'y faisait pas ce qu'elle voulait, ni quand elle le voulait. Que si Elowen acceptait par amour d'être régulièrement malmenée par la Poufsouffle, lui ne céderait pas et n'hésiterait pas à la bousculer. C'était malsain et Bad en avait conscience mais c'était toutes ses tripes, tout son coeur qui criaient à l'unisson pour qu'il poursuive ses uppercuts verbaux.

À voir la colère dans le regard d'Aelle, Bad en était presque satisfait. Un peu inquiet aussi. Il avait réussi à la faire sortir de ses gonds mais n'était plus très sûr de pouvoir gérer les conséquences sans flancher. Le Serdaigle tenta de maintenir le regard de la cinquième année lorsqu'elle lui révéla une part de vérité. Oui, il jouait à l'abruti. Et ses raisons étaient mauvaises. Une bonne dose de curiosité et d'ego mal placés mélangés au syndrome du justicier et saupoudré de mauvaise foi. Un cocktail détonnant à ne pas mettre entre toutes les mains.

"Crache le morceau" C'était facile à faire mais cela signifiait aussi accepter de parler sous l'impulsion d'Aelle alors que cette dernière ne lâchait rien. Mais au-delà de cela, la Poufsouffle montrait qu'elle avait deviné que Bad lui en voulait pour son comportement avec Elowen. Des dons de Legilimens ou une fine intuition ? Le Serdaigle hésita à faire un pas en arrière mais rien qu'à cette idée, il le fit dans l'autre sens. Il n'était qu'à quelques centimètres de la Poufsouffle lorsqu'il renifla bruyamment pour montrer un dédain exagéré.

« Tu sais très bien le problème. Je ne vais pas te faire un dessin. Surtout à toi qui est si intelligente. Bis repetita. Peu d'innovation côté Serdaigle. Mais je le vois ton petit stratagème pour éviter de me dire comment tu as réussi à garder ta baguette en dehors de Poudlard, ajouta le garçon en dessinant des cercles avec son index. C'est le moment de montrer que tu es la plus forte, vas-y ! »

Je suis toujours aussi rapide à répondre :roll:
Le petit quiproquo entre Aelle et Bad :grin:

6° année RP • Ex-préfet inRP (du 1/9/45 au 16/1/46)
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01 mars 2023, 14:57
Marcher à la baguette ?  PV Aelle B. 
Croit-il sincèrement que je vais me tenir, comme il dit, juste parce que nous avons Elowen en commun ? Juste parce que je la respecte ? Elle n'est pas là, que je sache, et sa présence n'y changerait rien : si on me manque de respect ou qu'on me prend la tête sans raison je réagis, c'est comme ça, et je serais idiote de ne pas le faire juste parce qu'il existe une Elowen entre nous deux. Ou une Elo, pour lui. Merlin, ce surnom me sort par les yeux. Elo. C'est minuscule, ça parle de la jeune fille qui hante mes pensées d'une façon bien trop réduite. Moi qui aime les surnoms, pourtant, notamment avec ma famille, je n'ai jamais pu m'habituer à celui-ci. Parce que j'ai mis du temps à ne plus la considérer comme Livingstone, même après le premier baiser ? Ou parce que j'ai toujours entendu ce surnom dans des bouches qui ne me plaisaient guère, peut-être ? Eaven, Sildnir. Toutes ces personnes qui font partie de l'entourage de la jeune Serdaigle. Ceux qui la font rire et sourire, qui l'accompagnent dans son quotidien, qui partagent des moments avec elle dont je n'ai pas idée. Ces gens auxquels j'ai du mal à songer sans un pincement des lèvres et un froncement de sourcils. Parfois, j'aimerais faire disparaître tous ceux qui ont "Elo" sur les lèvres jusqu'à ce qu'il ne reste que moi. Et je lui offrirais un surnom que je serais la seule à utiliser, un surnom qui ne la réduirait en rien, qui parlerait de son comportement fougueux et de son imagination d'enfant.

Bad Eaven est à des années lumières de ce qu'il se passe actuellement dans mon esprit. Je soutiens son regard et y décèle, ou croit y déceler, une colère semblable à a mienne. Lui comme moi n'aimons pas ce qui est en train de se passer, pourquoi c'est lui qui insiste, c'est lui qui est encore là. Et au lieu de me dire exactement ce qu'il a en tête, comme je pensais pourtant qu'il ferait, le voilà qui fait encore référence à ma vieille baguette qui m'a clandestinement soutenue lors de l'attaque du Poudlard Express.

Il s'avance d'un pas vers moi. Il l'en a pas conscience mais ce geste m'enferme dans un sentiment de claustrophobie comme je n'en ressens que dans des situations semblables. Quand les autres me frôlent, me collent. Par ce seul geste, il fait s'emballer mon coeur et me force à crisper les poings. Je serre les mâchoires à m'en faire éclater les dents en me tordant le cou pour continuer de le regarder droit dans ses yeux méchants.

« Je suis prête à te monter que je suis la plus forte, ouais, sifflé-je d'une voix mauvaise, j'ai plein de façons de le faire, tu veux tenter ? »

Je ne suis pas prête à céder le moindre centimètre de terrain, pas alors qu'il me tient tête de cette façon et qu'il balade son horrible doigt devant mes yeux. De quoi devons-nous avoir l'air de l'extérieur ? Deux grands élèves séparés de quelques centimètres seulement, les poings serrés, les yeux qui se défient, les muscles crispés, la tension qui grimpe d'un cran à chaque nouvelle parole... Le moindre élève, le moindre professeur se demanderait si nous ne sommes pas à deux de nous sauter dessus pour nous rouer de coups.

Je n'ai pas l'impression d'agir de la sorte même si je dois avouer qu'il titille mon envie de le faire. La colère qui me noue les entrailles n'a rien à voir avec celle que je ressens habituellement quand je songe à telle ou telle chose. Non, celle-ci est accompagnée d'un poison piquant et amère qui ressemble douloureusement à de la jalousie.

« Ça te passera peut-être l'envie d'insister sur un truc complètement débile au lieu de me dire en face que tu peux pas me blairer ! »

17 mars 2023, 23:34
Marcher à la baguette ?  PV Aelle B. 
Après avoir invectivé Aelle, Bad sentit son cœur battre puissamment dans sa poitrine. Il fallait croire que l'adrénaline de la situation combinée à la crainte d'une véritable attaque de la part de la Poufsouffle réveillaient considérablement le corps du garçon. Il y avait une part de bluff dans ses dernières paroles et Bad espérait qu'elles aient été suffisantes pour qu'Aelle comprenne qu'il n'y avait pas besoin d'aller plus loin. Que nenni ... La sixième année le menaça à son tour. Respirant profondément, le Serdaigle serra ses doigts sur sa baguette qui frétillait dangereusement dans sa poche. Pourtant, celui des deux qui agirait le premier serait celui qui savourait vaincu. La tension et l'électricité qui flottait dangereusement entre ces deux aimants - magnétiques, mieux ne se pouvait - paraissait palpable jusqu'à l'autre bout du château. Deux pôles nord dont le rapprochement semblait fatalement impossible.

« Plein de façons de faire ? C'est sûr qu'en conservant sa baguette en dehors de l'école, ça laisse l'occasion de s'entraîner ... »

Bad aurait pu lâcher cela d'un ton satirique mais ce fut pleinement premier degré que ces mots sans filtre sortir de sa bouche. Entre la frustration de ne pas avoir obtenu ses réponses, le fait qu'il ne supportait pas le comportement d'Aelle envers Elowen et maintenant cette altercation stérile, Bad ne ressortait vainqueur d'aucune bataille. Pire encore, à chaque mot prononcé, il semblait s'avancer sur le chemin de la bêtise. Un endroit qu'Aelle semblait apprécier car elle y marchait avec grâce.

« Mais bref, j'ai bien compris que tu ne voulais rien me dire juste par principe. Tu affirmes toi-même que c'est un truc débile mais tu ne souhaites pas m'en parler. Le Serdaigle haussa les sourcils avant de secouer négativement la tête. Et non. Désolé de te décevoir, je n'ai rien contre toi. C'est juste ton comportement quand tu ... Non, laisse tomber. »

Le garçon, exaspéré autant que désespéré, tourna les talons. Ses doigts relâchèrent légèrement la pression effectuée sur sa baguette mais son cœur battait toujours bien plus vite qu'il ne le devait.

6° année RP • Ex-préfet inRP (du 1/9/45 au 16/1/46)
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26 mars 2023, 11:55
Marcher à la baguette ?  PV Aelle B. 
Il sait y faire, il faut bien le dire. Il sait y faire pour arracher aux gens leurs derniers lambeaux de patience et pour déchaîner leur colère. Il sait y faire avec sa tronche de garçon irrespectueux et ses gestes empreints d'un orgueil comme seuls peuvent en ressentir les types de son genre qui pensent avoir les pleins pouvoirs. Je déteste les personnes comme lui. Parce qu'il croit avoir vu quelque chose, il se pense le droit de venir m'interroger, me manquer de respect et même m'insulter. Qu'y a-t-il d'appréciable là-dedans ? Hein, Elowen ? Qu'est-ce que tu aimes chez ce garçon ? Qu'est-ce qui t'attire dans sa détermination butée, dans le coin de ses lèvres sale et ses mimiques pleines de fierté ? C'est le fait que tu ne vois pas tout cela, qui te plait. Toi tu te contentes de rire avec lui, de t'amuser en sa présence, de passer du bon temps... Et comme il est manipulateur jusqu'au bout des ongles, il te cache même cette partie de lui, celle qu'il me présente aujourd'hui : celui du jeune homme qui menace, qui insulte et qui manipule. Une vague de colère me renverse et elle est plus forte que la jalousie qu'il m'inspire. Car pour la première fois, je vois clair dans son jeu. Je sais qu'il n'est pas celui qu'il fait mine d'être devant Elowen.

Lorsqu'il fait demi-tour, il me libère sans le savoir de la pression que sa présence exerçait sur mon corps. Merlin, ce que je peux détester ce genre d'altercation ; trop proche, trop lourde de tension désagréable qui me fait serrer les poings. Je prends une rapide inspiration, profitant qu'il s'éloigne pour respirer un air dans lequel il ne se trouve pas. Je n'avais même pas eu conscience de retenir ma respiration durant ce moment tendu que nous venons de vivre.

Je dois cependant avouer que même si j'apprécie retrouver de nouveau mon espace vital, j'éprouve une certaine déception de le voir s'éloigner de la sorte. Je ne l'avouerai jamais à voix haute, et surtout pas devant Elowen, mais j'avais tellement envie de lui balancer un sortilège bien douloureux au visage. Même là, j'en ai encore envie, tandis que je le regarde s'éloigner de moi. Un bon petit sortilège entre les deux omoplates, pour le voir valdinguer et s'écraser sur le sol un peu plus loin. Ce n'est pas je ne sais quelle valeur à deux noises qui me retient de le faire, je n'aurais aucun mal à attaquer quelqu'un dans le dos si j'y voyais un réel intérêt. Non, ce qui me retient c'est le fait que j'ai conscience que l'attaquer reviendrait à dire, d'une part, que je suis aussi idiote qu'il le prétend, et d'autre part rendre crédibles les suspicions dont il m'a fait part.

Non, je n'ai aucun intérêt à me battre où à rebondir sur ses paroles. Par contre, j'ai tout intérêt à le titiller autant que possible... S'il m'attaque en premier, nul doute que je pourrais me défendre sans honte. Mais c'est secondaire, ça. La vérité, c'est juste que j'ai envie de l'emmerder jusqu'au bout comme lui m'a emmerdé.

« T'es bien un lâche, Eaven, lui lancé-je donc à voix haute. T'es incapable de mener les choses à bout, c'est d'un pitoyable... »

Ton comportement quand tu..., qu'a-t-il voulu dire ? Qu'est-ce que le grand Balthazar-Declan Eaven pourrait bien reprocher à mon comportement, hein ? Ma vulgarité le dérange ? Mon orgueil, peut-être ? Mon ton, ma froideur ? Rien de ce qu'il dira pourra changer ce que je pense de lui : en plus d'être un manipulateur, ce garçon a la sensibilité trop fragile. Il va finir par me reprocher d'être trop « dure », de le froisser. Pauvre petit Serdaigle.

Rien dire juste par principe, n'importe quoi... Je fusille son dos du regard et fait mine de me détourner, persuadée qu'il n'ajoutera rien de plus et qu'il s'en ira drapé dans sa lâcheté. Quant à moi, il me faut réfléchir à tout ceci... Et à comment expliquer à Elowen que son ami ne lui présente pas son vrai visage.