Eugène voulait penser à autre chose qu'à sa hanche et à cette histoire de repousse d'os. Il appréhendait clairement cette partie-là, alors, il parlait de tout et de rien pour cesser de s'inquiéter. Cette question sur un hypothétique lien du sang entre Diarmuid et Ennis lui était venue par hasard en tête et Eugène avait dessus pour enfin déterminer si oui ou non, c'était vrai. Chose que l'infirmier confirme donc, avant d'indiquer qu'Eugène n'était pas le premier à poser la question et qu'il pensait donc, de ce fait, que l'information avait tourné. L'adolescent acquiesce.

— C'est vrai, j'en ai déjà entendu parler venant des autres, mais comme il y a toute une tripotée de rumeur autour d'Ennis, j'ai préféré de ne pas y prêter grande attention. Il a de tout et de rien qui se dit sur elle.

Entre l'histoire du match truqué, son hypothétique relation avec le bibliothécaire (auquel Eugène ne donne aucun crédit, d'où sort cette histoire ?) et le fait qu'elle serait la sœur de Diarmuid, au bout d'un moment, on ne savait plus trop qui et quoi croire.

— Honnêtement, ça commençait à être lourd toutes ses histoires. Si j'ai un instant cru pour le trucage du match, s'était uniquement par colère et sur le coup de l'émotion, mais finalement, c'est d'un ridicule quand on prend du recul. Et puis c'est complètement diffamatoire cette histoire entre elle et Mr Locke, ça peut aller très loin ! Et je n'ai pas l'impression que les gens s'en rendent compte. Il peut clairement perdre son travail à cause de ça. J'ai jamais compris pourquoi il y avait cet acharnement sur elle et la moindre chose qu'elle fait.

Eugène était friand de rumeur, il adorait jouer au commérage, mais pas comme ça. Cela énervait Eugène. On peu déprécié une personne, c'est comme ça, c'est humain, mais de là à l'harceler de cette manière et mettre d'autres personnes qui n'ont rien demandé dans la merde ? Non, ce n'était pas convenable.

— En-tout-cas, j'aurais aimé avoir une fratrie, murmura Eugène, rêveur. J'aurais dû avoir une petite sœur, mais ma mère a fait une fausse-couche.

Une tripotée de rumeurs? Par Merlin il n'en avait eu que deux à sa connaissance! Il n'en montra rien mais il attendait des informations supplémentaires. Et par chance, pour une fois qu'il en avait, le jeune les lui donna de lui-même. Le médicomage dû remettre un peu d'ordre dans ce qu'Eugène disait et finalement, se rendit compte qu'il avait eu la totalité des informations sur les rumeurs qui avaient circulé. Il s'agissait bien de magie dans un match de Quidditch, celui où elle avait été sérieusement blessée, et de cette histoire de couple entre elle et Owen. Tous les deux... Non, tous les quatre avaient été assez affectés par cette histoire.

- "Si je peux me permettre, il a bien failli. Et Ennis est affectée, même si elle n'en montre rien." Révéla l'irlandais avant d'en dire un peu plus sur les liens qui les unissaient avec le bibliothécaire. "Mister Locke et moi nous connaissons depuis Poudlard, nous étions dans la même année." Ca faisait drôle de le nommer ainsi, mais face à des élèves, il ne se voyait pas l'appeler Owen. Surtout que ces derniers utilisaient son nom de famille. "Je ne peux pas vous dire grand chose sur le pourquoi, les rumeurs ont souvent un fond de vrai mais aussi de jalousie, avec des risques de déformation assez important." Tenta Diarmuid qui ne voyait rien d'autre que ce sentiment et l'envie pour chercher à ternir les autres. Un dur jeu de la politique qu'il savait qu'il ne pouvait plus réellement fuir à présent. "Ca fait généralement plus de mal que de bien." Si le Poufsouffle pouvait un peu passer le message autour de lui sur les conséquences de ce genre de racontars, ce serait toujours ça de pris!

Et puis le sujet glissa légèrement, plus centré sur son statut d'enfant unique dû à des aléas de vie. Ce n'était pas aussi précoce, loin de là, mais sa famille avait vécu de même avec tout ce qu ça avait engendré de compliqué pour lui qui se souvenait, et Ennis née après coup. "Sans mes frère et sœur, tout aurait été très différent. Mais il y a aussi la famille qu'on se choisit. Vos amis les plus proches, les personnes que vous aimez en dehors de votre cercle familiale." Ponctua Diarmuid qui pensait à sa petite-amie surtout, et un peu à son ex. Certes elle avait quitté sa vie mais il avait appris des choses variées à son contact. Le châtain jetta un œil à sa montre. "Dites moi bien quand la douleur revient dans votre bassin, ça ne devrait plus tarder." Dès que ce serait le cas, et surtout que ça ne serait plus supportable, il serait temps pour le jaune et noir d'avaler le Poussos.

Alors qu'Eugène était parti à énoncer les quelques rumeurs autour d'Ennis, il s'interroge : est-ce qu'il faisait bien ? C'était un peu remuer le couteau dans la plaie, après tout. Clairement, ce n'était pas très réfléchi de sa part quand il s'en rendit compte.

— Excusez-moi, ça ne me regarde pas de toute manière, bafouille-t-il, tout penaud.

Il était si maladroit avec les gens, il n'arrivait pas à comprendre que certains sujets étaient à éviter et qu'il ne fallait pas creuser ni insister. Mais à sa surprise, Mr O'Belt ne semblait pas lui en vouloir, bien au contraire. Il révèle qu'Ennis a été affecté par tout ceci, mais rien d'étonnant, c'est dur de vivre un tel défoulement. Et sans surprise non plus, Mr Locke a faillit avoir quelques ennuis à cause de cette histoire. Cela agaça Eugène, il n'aimait pas quand les rumeurs étaient faites pour causer du tort. Il explique que Mr Locke et lui se connaissait depuis Poudlard et Eugène suppose que le bibliothécaire devait forcément bien connaître Ennis et être également proche d'elle, étant la sœur de Mr O'Belt. C'était logique, point.

— Je ne peux pas vous dire grand-chose sur le pourquoi, les rumeurs ont souvent un fond de vrai, mais aussi de jalousie, avec des risques de déformation assez important.
— Je ne veux pas savoir de toute manière, ça ne me regarde pas dans tous les cas. Ça reste sa vie, pas la mienne ni celle d'un autre.
— Ca fait généralement plus de mal que de bien.
— Oh, certaines rumeurs sont marrantes, comme celle sur la cachette secrète de chocogrenouille ! Que personne n'a certainement pas trouvé, depuis le temps, j'pense que le chocolat a finit par périmer.

Il marque une pause et demande sérieusement :

— Est-ce que le chocolat se périme ? J'ai un doute...

Puis, la conversation tourne autour de la famille quand Eugène se confia vis à vis de la fausse-couche de sa mère. Mr O'Belt indique que tout aurait été différent sans sa fratrie, avant de faire un court aparté sur la famille que l'on choisie. Eugène acquiesce. Il avait rencontré des personnes merveilleuses ici.

— C'est vrai, vous avez raison.
— Dites moi bien quand la douleur revient dans votre bassin, ça ne devrait plus tarder.
— Bah, maintenant que vous le dite, je commence à ressentir quelques picotements à la hanche.

Le sujet des rumeurs courant sur sa benjamine, plus particulièrement celle la mentionnant comme étant en couple avec Owen, était effectivement de ceux qui n'était pas des plus simples à aborder sans ressentir une forme de malaise. Pourtant, Diarmuid avait fait en sorte de le faire avec de la distance, énonçant des choses vraies mais que beaucoup auraient pu deviner. Alors quand l'élève rebondit sur l'une d'elle qui parlait de chocolat, le médicomage préféra largement continuer sur cette dernière, surtout qu'il en avait entendu parlé! "La réserve secrète de chocogrenouilles de Miss Grayce? J'étais encore élève quand elle a commencé à se répandre. Juste après son départ du poste de sous-directrice." Ponctua l'irlandais en souriant.

Il était alors en fin de sixième année et nombreux était les enquêteurs en herbe qui spéculaient et cherchaient cette fameuse planque. Sile chocolat y était toujours six ans plus tard, la question de savoir si le consommé était judicieux ou pas de posait effectivement. "En soit non, il ne se périme pas comme se périmerait un morceaux de viande par exemple. Mais s'il a subit des variations de température ou de taux d'humidité... Il vaut mieux ne pas le manger."

Le sujet de la famille fut ensuite rapidement abordé et surtout clos puisque celui du soin en court revenait sur le devant de la scène. En effet, Diarmuid venait de s'enquérir du ressenti douloureux d'Eugène et ce dernier retrouvait les premières sensations. "C'est en train de revenir." Précisa le jeune homme avant de prendre deux choses qu'il avait mise de côté. La dose de poussos bien entendu mais aussi un haricot en cas de haut-le-coeur, l'amertume et le goût particulier de la potion pouvait donner un fort besoin au corps de la faire ressortir aussitôt qu'elle avait été avalée, les vomissements n'étaient pas si rares.

Quand le Poufsouffle indiqua que la sensation en provenance de sa hanche était une très vive douleur, il lui confia la potion. "Je suis désolé, en plus d'interférer avec les antidouleurs et que la soudure des os soit aussi un processus qui fait mal, la potion est vraiment mauvaise."

Eugène réfléchit et conclut que depuis le temps, le chocolat avait eut le temps de périmé, c'était certain. Mais bon, tout ceci était certainement une simple fabulation que les élèves se transmettaient de génération en génération. Une telle réserve de chocogrenouille, au bout d'un moment, c'est censé être retrouvé, non ? M'enfin bref, voilà que la douleur revenait à grand pas. Mr O'Belt lui tend la fameuse potion qui allait lui en faire voir de toutes les couleurs. Il la prend avec un peu d'hésitation et écoute attentivement ce que l'infirmier avait à dire. Eugène n'était clairement pas étonné que le breuvage avait un gout infecte et avant qu'il ne perd tout courage, le garçon boit cul-sec et attrape aussitôt le haricot dès qu'il sentit un premier haut-le-cœur. En effet, c'était infect et son corps voulait déjà vomir l'entièreté du contenu. Eugène ferme les yeux et respire profondément. Il avait la nette impression que ça n'allait pas passer, qu'à tout instant, il finirait par se vider.

— Bah putain, vous n'avez pas menti, j'ai même l'impression que le terme "infect" est un euphémisme.

Eugène exagère certainement, comme tout adolescent de son âge, mais à l'heure actuelle, c'est l'impression qu'il en avait. Le gout était tellement dégueulasse et particulier qu'il ne serait le décrire exactement. Toujours est-il que la nausée finit par s'adoucir et disparaître complètement.

— Et maintenant, j'attends, c'est ça ? Combien de temps ça devrait prendre, je ne sais plus si vous l'avez dit ou non.

Diarmuid dut se mordre la lèvre en entendant le commentaire de son jeune patient. Il était vraie que la potion - que par chance il n'avait jamais eu à prendre - était d'une amertume sans commune mesure qui induisait cet état nauséeux. D'ailleurs, la plupart des personnes voyaient leur estomac se révulser et il fallait multiplier les doses pour que la potion puisse faire pleinement effet; le serpent se mordait allègrement la queue. "Désolé..." S'excusa l'irlandais d'un air contrit. "Mais vous avez du cran. Beaucoup ne peuvent empêcher de vomir." Lui répondit le médicomage dans une sorte de félicitations voilées. La situation était particulière et le soin à prodiguer tout autant. Venir pour se faire fracturer les os de la hanche puis ressouder... Même chez les sorciers ce n'était pas monnaie courante.

- "J'ai dû faire un trait de fracture assez long. La magie est particulièrement intéressante pour accélérer le processus de guérison. Il vous aurait fallu quatre semaine d'attente dans cette potion. Là cela va se compter en heures. Vous resterez ici jusque ce soir, et peut-être cette nuit." Indiqua le châtain pour répondre à la question. En soit, le temps de cicatrisation serait relativement court, il ne s'agissait de d'une fracture à ressouder, pas d'une repousse complète. Mais... Il ne fallait pas solliciter l'articulation trop rapidement car elle allait se trouver dans une toute autre configuration. Les ligaments, les muscles... Toutes les structures du corps devaient se faire à cette nouvelle organisation. Il l'expliquerait à Eugène... Quand la douleur se ferait moindre, là, il devait souffrit.

L'infirmier s'excuse, tandis qu'Eugène faisait tout son possible pour ne pas vomir le peu de chose qui reposait à cet instant dans son estomac. La nausée l'empoignait tellement elle était puissante.

— Du cran ? Croyez-vous ? J'suis à ça de dégueuler, m'sieur !

Il devait tenir le coup, Eugène en avait parfaitement conscience, mais ce n'était pas une mince affaire pour être honnête. C'était d'une violence ! Il avait l'impression que ses boyaux se tordaient d'une manière, puis d'une autre et ainsi de suite. Eugène eut du mal à se concentrer sur l'explication de Mr O'Belt, mais par chance, il comprit dans les grandes lignes dès que la nausée fut un mauvais souvenir.

— Quatre semaines ? Ça fait long cette histoire ! Dites, est-ce qu'accélérer le processus ne risque pas d'entraîner une mauvaise repousse ou bien un truc du genre ?

Est-ce qu'il s'inquiétait ? Oui, indéniablement ! Il ne connaissait rien de la médecine sorcière, des surprises de ce genre doit bien être possible ? Et dans ce cas, que faire ? Tout recommencer ? Il grimace à cette éventualité. Eugène n'était pas certain de supporter une autre dose de Poussos.

— D'ici demain, mes os auront totalement repoussé alors ? Et je n'aurais plus mal ? Ou bien, je devrais me reposer un jour supplémentaire dans mon dortoir ? Est-ce qu'il y aura besoin d'examen supplémentaire durant la semaine ? Je ne sais pas, pour s'assurer que tout va bien ?

Le temps que la nausée - toujours aussi forte d'après ce que le jeune homme venait de dire - soit passée, il n'avait plus eut de question. Mais dès que le Poufsouffle fut en mesure d'aligner ses pensées et de les formuler, il en reçu toute une flopée. Diarmuid le laissa tout demander en un seul bloc avant de lui répondre, l'une après l'autre. "Ne vous en faites pas tout va bien se passer." Le rassura le médicomage avant de reprendre les explications qu'il avait déjà données mais que la panique semblait avoir rendues nébuleuse pour l'adolescent. "Vos os n'ont pas disparu, il s'agit d'une fracture, certes créée par la magie, mais une fracture. J'ai placé votre jambe pour que la consolidation de l'os soit optimale et que vous puissiez remarcher sans l'aide de votre canne." Il reprenait tout point après point, calmement, et s'arrêtait après chaque nouveau renseignement important pour s'assurer que tout était bien compris.

- "Aucun risque que la magie entraîne un problème lors du soin. Votre jambe est bloquée, si vous ne bougez pas, tout suivra son court et demain, tout sera réparé. Et sans douleur." Diarmuid progressait doucement, et il en venait doucement aux suites de soins qui se ferait dès le lendemain. "Demain matin, je ferais les contrôle, vous vous lèverez doucement. Ensuite vous serez au repos dans votre salle commune. Vous pourrez marcher mais il faut éviter les bousculades les premiers temps. Pour reprendre un sport, il faudra patienter un peu. On fera un point à sept jours. A priori il n'y aura pas besoin de contrôle supplémentaire, sauf si ça vous rassure." Ca ne le dérangeait pas de le faire, si ça permettait à l'adolescent de reprendre possession de son corps. C'était compréhensible, cela faisait des années qu'il avait besoin d'un apui supplémentaire pour se mouvoir et que sa jambe ne lâche pas sous son poids.

Mr O'Belt se montrait rassurant vis à vis de l'avancé des soins. Il lui assure que tout allait bien se passer et Eugène se détendit. Il s'inquiétait de trop, c'était un fait. Sa tête était parasitée par des questionnements incessants et encombrants. L'infirmier prit son temps pour expliquer à Eugène que non, ses os n'avaient pas disparu, qu'ils étaient bien là. Ce n'était qu'une simple fracture, même si elle fut créée par magie. Et cette dernière fut pensée pour lui permettre de marcher sans l'aide d'une canne. Eugène acquiesce à chacun de ses mots. Comme il avait hâte. Alors qu'il songe à grimper aux arbres comme avant, Mr O'Belt poursuivait son explication ; la magie ne peut pas entraîner de problème lors du soin, surtout que sa jambe était bloquée. Si Eugène se tenait tranquille, tout ira pour le mieux. Encore une fois, l'adolescent hoche de la tête, attentif et rassuré. Enfin, l'adulte indique que demain matin, il effectuerait un contrôle. Eugène aura besoin de repos, et même s'il pourrait marcher correctement après tout ceci, il devrait faire attention au début. Et puis, pas de sport du jour au lendemain ! La patience était de mise.

— On fera un point à sept jours. A priori il n'y aura pas besoin de contrôle supplémentaire, sauf si ça vous rassure.
— Merci pour toutes ses explications, c'est beaucoup moins effrayant ! Pour rebondir sur le sport, est-ce que je serais dispensé de vol ? En-tout-cas, merci encore ! Et j'admet que quelques bilans pourraient me rassurer, tout du moins, lors des premiers mois.

je pense que ça sera mon dernier poste, s'il n'y a pas autre chose d'important à rajouter

Dans les yeux de l'adolescent, il pouvait voir la nervosité. Pourtant, ce dernier s'astreignait au calme, c'était tout aussi visible. Il l'écoutait aussi fournir chaque explication préalablement demander et hocher la tête pour signifier sa compréhension. Et puis, une dernière question mais aussi une requête. Quoique le médicomage l'avait proposé. "Au début oui, pas de sport, ni vol ni rien. Juste reprendre la marche. Mister Mason sera prévenu et je pourrais discuter avec lui de la meilleur manière de réintroduire le vol sur balai. Vous aurez certainement des exercice adapté le temps qu'il puisse juger de ce que vous pouvez essayer." Sur ce point, il faisait confiance à son collègue. Dès lors que lui, aurait donné l'accord, l'ancien infirmier saurait adapter la reprise du vol et adapter les exercices qu'il proposerait aux autres élèves.

Restait la requête. Bien entendu, il n'y aurait aucun problème de ce point de vue là. "Pas de soucis. On fera donc le premier contrôle après une semaine. Toujours une semaine d'écart avec le suivant. Et à ce moment là on réévaluera. Mais je pense qu'on espacera. Surtout si tout va bien pour vous et si les exercices de rééducation se passe sans problème." Expliqua tranquillement Diarmuid avant de laisser son patient se reposer autant que faire se pouvait en raison de la douleur. Il rappela de l'appeler à tout moment s'il avait besoin et retourna au reste de ses tâches.


Merci pour ce RP.