A peine avez vous commencer à tourner les pages vers les coups de cœur qu'elles semblent battues par un coup de vent, laissant apparaître une double page de la section Préambule, dans les coups de cœur. Un regard vers le sablier à ce moment-là vous indiquerait qu'il n'a pas dû se passer plus de trois ou quatre minutes depuis le début de l'épreuve. Vos yeux sont attirés vers la page de gauche, par l'illustration d'un grand espace naturel, manifestement sauvage, sur lequel on voit très clairement un dragon d'un noir profond s'envoler vers vous. Pourtant, alors que le dragon grossit de plus en plus, quelque chose semble se mouvoir sur les pages, presque comme si elles ondulaient. Vous avez à peine le temps d'être surprise que le dragon semble sortir de la page pour bondir sur vous, gueule grande ouverte pour... vous traverser de part en part en poussant un rugissement qui emplit vos oreilles.

Une odeur d'humus et d'humidité commence à prendre d'assaut vos narines, le temps que le choc d'une rencontre dragonesque vous passe. Tous vos sens commencent à se troubler, sauf celui du toucher et, si vous sentez encore une surface dure sous vos fesses, la salle d'Histoire de la Magie semble disparaître entièrement, comme si vous aviez complètement été téléportée dans un autre lieu. En l’occurrence, en regardant autour de vous, vous avez l'impression de vous trouver sur une plateforme construite au sommet d'une colline. La plateforme donne sur une immense vallée au creux de laquelle plusieurs étendues d'eau semblent briller.* En vous souvenant de l'aspect qu'avait la salle de classe vous comprenez rapidement que vous avez la possibilité de vous déplacer au sein de l'illusion.

*Description inspirée de ce rp

Sinéad fut étonnée d'atterrir en cette illusion étrange. Elle s'entendit dire : "Je ne sais même pas quoi faire...". Pourtant, elle était là, alors, sans perdre de temps, elle avança jusqu'à l'une des étendues d'eau qui se trouvaient non loin devant elle.

Alors que vous vous approchez du bord de la passerelle pour tenter de rejoindre une étendue d'eau, quelque chose semble vous arrêter, comme une sorte de mur invisible. Vos mots ne connaissent pas de réponse, manifestement votre examinatrice ne vous aidera pas, peut-être considère-t-elle qu'elle vous a tout dit déjà ?

Un son dans votre dos vous invite alors à vous retourner. Deux personnes viennent d'apparaître au centre de la passerelle, tenant chacun une extrémité d'un même bout de bois : une femme d'un âge incertain et un homme d'âge mur, portant une élégante cape sur laquelle vous pouvez reconnaître l'insigne du Ministère de la Magie. L'homme lâche le bâton, son regard balayant les environs, passant notamment sur vous, sans vous voir. La femme commence d'une voix franche :
- Voyez, nous avons tout prévu, ceci est la première passerelle par laquelle les visiteurs pourront voir les dragons dans leur habitat naturel. Protégée avec les enchantement adéquats pour garantir tant la sécurité de nos visiteurs que celle de nos dragons, personne ne courra plus aucun risque et nos réfugiés jouirons d'une liberté certaine, avec tout l'espace dont ils ont besoin et dans un environnement pleinement adapté.

Sinéad, ne sachant que faire, héla la femme devant elle : "Bonjour ! Où suis-je, s'il-vous-plaît ?". La jeune fille était de plus en plus désorientée, et avait désormais une peur grandissante d'échouer à son examen... *Et si les propos des la femme étaient importants ?* se demanda la jeune Callaghan, pensive, sans savoir que faire de plus...

La femme ne tourne même pas la tête vers vous, vous entend-elle seulement ? L'homme en revanche se met à bouger, mais ce n'est pas non plus pour vous répondre : il s'approche d'un bord, pour tester un peu la résistance avec sa main puis de se retourner vers la femme qui reprend, cherchant manifestement à le convaincre :
- En 1887, quand le ministère a fait détruire le village sorcier de Dragonburgh, notre île a été protégée et seule ma famille peut légalement pénétrer sur les territoires de nos dragons. Malheureusement, les Hébrides voient toujours des sorciers s'imposer sur ses terres et il arrive que nous retrouvions des dragons blessés ou mutilés malgré tous nos efforts pour les préserver et les protéger, et que dire des quelques cadavres humains qu'on retrouve encore parfois...
L'homme paraît réfléchir, retirant son chapeau pour laisser apparaître un crâne dégarni, qu'il gratte avec gêne avant de répondre :
- Mrs MacFusty, l'île bénéficie déjà de sortilèges de protection puissants, elle est incartable et les moldus ne peuvent-y accéder depuis plus de 400 ans, aucune activité humaine de longue-durée n'est tolérée -hormis en ce qui concerne votre famille- depuis sa gradation en Espace Naturel Protégé lors de la destruction de Dragonburgh, que voulez-vous que nous fassions de plus qui ne risque d'entraîner un dérèglement auprès des dragons ?
Dans le mouvement du sorcier pour enlever son chapeau, il vous semble apercevoir un éclair blanc sur sa cape, mais peut-être l'avez-vous imaginé ?

Sinéad écoutait désormais avec beaucoup d'intérêt les propos des deux personnages, essayant d'en retenir le maximum. Elle regardait également autour d'elle, cherchant des indices qui l'aideraient peut-être à argumenter, développer ou encore à justifier ses propos. Tout ceci devait être son document ; c'était sûrement ce sur quoi on lui poserait des questions par la suite. Concernant cet éclair blanc sur la cape du sorcier... D'où venait-il, que signifiait-il ? La jeune Callaghan n'en savait rien, et elle n'y fit pas particulièrement attention.

Malheureusement, rien de plus ne semble vous sauter aux yeux. De son côté, la femme n'hésite pas un instant et explique d'un ton clair et sans réplique :
- Nous souhaitons que notre famille franchisse une étape supplémentaire dans le gardiennage de l'île des Hébrides. Laissez-nous mettre en place le sortilège du Secret et ne permettre l'accessibilité humaine qu'à certains points précis : quelques kilomètres sur la côte pour construire une nurserie et une infirmerie dédiées aux dragons, afin d'aider à la préservation des dragons en augmentant leurs chances de survie ; un lieu pour nos soigneurs, afin de pouvoir avoir en permanence des personnes compétentes sur place en cas de besoin ; et de quoi ouvrir l'île à un nombre limité de visiteurs que nous pourrons déplacer en des points stratégiques et spécifiquement choisis autour de l'île, pour garantir autant la sécurité des dragons que celle des visiteurs.
Devant l'air dubitatif de l'homme, elle poursuit :
- Faire de cet espace protégé une réserve sera un bon moyen de garantir la survie des dragons et rendre cet espace visitable permettra d'en faire également un outil pédagogique pour lutter contre les idées reçues que beaucoup de sorcier ont encore sur nos créatures. N'oubliez pas que ces créatures sont essentielles pour notre écosystème, mais aussi pour notre communauté, n'importe quel potioniste, botaniste, magizoologiste, alchimiste, quasiment n'importe quel sorcier, aucun ne pourra vous dire qu'il n'utilise ou n'a jamais utilisé de produit provenant d'un dragon. Vous le savez mieux que moi : tout est bon dans le dragon.

Vous voyez l'homme réfléchir à nouveau, tout en embrassant de nouveau le paysage, relevant son chapeau sur son crâne. Dans son mouvement, l'éclair blanc est de nouveau visible, laissant paraître un bout de papier, sur lequel vous repérez tout juste ces quatre chiffres : 2, 0, 0 et 1. Mais avant que vous ne puissiez l'entendre répondre ou simplement regarder de plus près, l'illusion complète semble se flouter, comme la surface d'un étang lorsqu'un objet percute la surface de l'eau.

Vous voilà de retour dans la salle de cours, vous êtes près du centre de la pièce, presque face à votre examinatrice et le sablier vous indique qu'il vous reste un peu plus que la moitié du temps qui vous était imparti initialement, vous diriez entre 10 et 12 minutes. Mrs Moore termine d'écrire une phrase sur son parchemin, puis lève son regard vers vous, prête à vous inviter à vous rasseoir si vous ne l'avez pas déjà fait.

Sinéad écoutait toujours avec attention les propos de la femme, et aperçut très clairement les chiffres visibles sur le bout de papier. 2001. Une année, peut-être ?
Une fois revenue dans la salle de classe, la jeune Callaghan se rassit et examina l'examinatrice, concentrée, prête à recevoir les questions que celle-ci s'apprêtait à lui poser.

Votre examinatrice paraît presque satisfaite de vous voir sur votre siège et prête à poursuivre l'oral. Sans attendre, elle vous interroge :
- Pouvez-vous me redonner les problématiques en rapport avec votre sujet et qui ont été évoquées dans le document ? Pour rappel, votre sujet était Organiser les grands lieux de la magie en Grande-Bretagne, un enjeu de grande taille ?, daigne-t-elle vous préciser, tout en tenant sa plume prête, son regard restant pourtant dardé sur vous.

Cette partie de l'examen a été vue en cours : pour avoir la meilleure note, vous devez argumenter votre réponse en vous appuyant sur les éléments que vous tirez du document pour les rattacher à vos propres connaissances, mais donner l'ensemble des éléments attendus dans le document vous assure de récolter la grande majorité des points et ne vous empêchera pas d'avoir un O si le reste de votre oral se passe correctement. Mais saurez-vous vous en souvenir à temps ?

Sinéad répondit après quelques secondes de réflexion : "Selon moi, les grandes problématiques de ce sujet sont la protection, la préservation et les soins aux créatures magiques (ou à d'autres êtres vivants pour d'autres cas), en particulier pour les espaces tels que ceux du document. Pour cela, il est possible de donner des espaces privilégiés et réservés - comme l'espace de ce document - en y limitant l'accessibilité humaine, ou encore de construire une nurserie, une infirmerie et de fournir un personnel de soigneurs ou encore de magizoologistes pour aider les créatures." La jeune fille reprit son souffle tout en cherchant ses mots, puis continua son monologue : "Je dirais qu'il y a également la sécurité des visiteurs, limiter leurs accès et utilisant des enchantements divers permettant d'éviter tout incident, autant envers les animaux qu'envers les Hommes. Il y a également la nécessité de se protéger des "intrus" et de cacher le lieu des moldus principalement. La sorcière proposait, ici, par exemple, l'utilisation du sortilège du Secret, mais à mon sens, d'autres sortilèges tels que ceux utilisés pour protéger Poudlard (empêchant de transplaner, donnant une vision erronée du lieu aux moldus, comme des ruines ici) me semblent un plus. "