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13 août 2022, 08:33
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Février 2047
Toilettes abandonnées
Avec @Lyria Jones
Suite de ce rp


Les couloirs étaient vides lorsque Evalyn les traversa, les poings serrés. Elle avait chaud, très chaud. Son visage la brûlait, ses mains la démangeaient. Elle devait partir loin, loin de Cléophée, loin de cette sang-de-bourbe. Comment osait-elle l'insulter ? Comment osait-elle douter de son ambition ? De sa ruse ? Elle n'en avait pas le droit ! La née-moldu n'aurait jamais du pénétré dans cette école ! Salazar Serpentard avait raison ! Et dire que c'était ce fondateur puriste qui l'avait accueillit, qui avait accueillit cette vermine alors qu'elle, il ne l'avait pas accepté !

Ses pas s'accélérèrent, ils s'enchaînèrent de plus en plus vite, ils devinrent brusques, irréguliers, secs. La colère montait, le rouge envahit ses joues, ses traits se tirèrent, ses yeux devinrent noirs, elle faisait peur, elle se faisait peur.

Ça ne lui ressemblait pas de s'emporter comme ça, pourtant, elle ne se calma pas. Au contraire, son état empira. Ses yeux brillèrent, de larme ? De rage ? Qui sait... Elle-même l'ignorait. En fait, elle ne pensait plus, son esprit divaguait répétant la phrase en boucle, cette phrase qui la hantait. Elle revoyait Cléophée, de dos, elle entendait sa voix hautaine lacérer son ego.

Salazar a préféré accueillir une moldue comme moi, plutôt qu'une fille sans ambition et ruse comme toi.

Ces mots ne la quittaient plus, ils dominaient ses pensées, comme un roi dominant son royaume. Ça lui faisait mal, très mal. Elle n'en pouvait plus. Elle suffoquait. Ses limites de rapprochaient. Dangereusement. L'infirmerie n'était plus très loin. Des larmes menaçaient de couler. Elle ne pouvait pas y aller. Alors, en virant de bord, elle se dirigea vers un abri calme. Les toilettes abandonnées.

Elle descendit. D'un étage. Elle avait mal. Aux mains, au cœur. Elle ouvrit la porte et s'écroula. Elle craquait. Ses limites explosaient. Un brouillard envahit sa vision. Et ses larmes envahirent ses joues, comme une armée envahissant une contrée dominée.

Pourquoi ces mots si insignifiants faisaient si mal...?

Elle serra les dents, elle se sentait pitoyable... Elle était pitoyable... C'était elle qui avait provoqué Cléophée, c'était elle qui l'avait insulté. Alors pourquoi ? Pourquoi était-elle à terre ? Pourquoi des larmes coulait de ses yeux et non de ceux de Cléophée ? Pourquoi s'était-elle enfuie comme un animal terrifié ? Elle aurait du s'y rendre... à l'infirmerie... S'y rendre la tête haute, comme un puissant lion, le roi de la jungle ! Un lion...

Sa gorge se noua. Elle étouffa ses sanglots. Essuya ses larmes qui redoublèrent d'intensité. Un lion, symbole de Gryffondor.

Elle était à Gryffondor et non à Serpentard. Elle était chez les lions et non chez les serpents. Elle avait déçu son père et trahi sa famille. Elle n’était rien de plus qu’une traite-à-son-sang. Comme sa mère qui l’avait laissé, préférant rejoindre une saleté de moldu plutôt que rester aux côtés de sa fille !

Elle n'était rien. Rien de plus qu'une poussière.

Il n'y a ni bien, ni mal, seulement le pouvoir et ceux qui sont trop faible pour s'en emparer
#740606 — 3ème année Rp

14 août 2022, 16:34
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@Evalyn Tosan


C'était un journée qui démarrait normalement. Lyria n'aimait pas le mois de février. Les jours étaient courts et le temps froid. Elle qui aimait l'air du dehors, se retrouvait coincée entre les hauts murs de pierre du château. Etant Ecossaise, elle avait pourtant l'habitude de ce temps si morne. Cela ne changeait rien. Le sombre de février minait toujours son moral.

Ce jour-là, elle était allée à la Bibliothèque pour travailler avec certains de ces camarades. Mais les travails de groupe imposant un rythme qui ne lui convenait guère quand son sourire était d'autant plus forcé, elle avait décidé de monter en Salle d'Etude, au deuxième étage pour étudier seule.

Elle était persuadée - et même certaine, qu'un temps de réflexion juste avec elle-même lui ferait le plus grand bien. Les couloirs de Poudlard étant grands, la marche détendait déjà son esprit qui vagabondait librement, l'éloignant du stress des révisions.

En passant au détour d'un couloir, elle perçut un bruit. Une plainte étouffée par les portes de bois. Tendant l'oreille, elle chercha à distinguer ce son feutré. Il venait des toilettes abandonnées. C'était un pleur. Lyria hésita, sans doute cette personne ne voudrait pas être dérangée, sans doute voulait-elle être seule. Elle ne pouvait cependant pas laisser quelqu'un à son malheur sans réagir. C'aurait été contraire à sa manière d'être. Le malheur des autres la blessait irrémédiablement.

Lyria était cette personne qui n'acceptait de voir quelqu'un pleurait que si elle avait tout essayé. Elle poussa donc lentement la porte qui émit un long râle en pivotant.

- Salut..., murmura-t-elle sans savoir quoi dire ensuite.

Lyria Jones - couleur RP #56503e
"Il n'y a de sourds que ceux qui ne veulent pas entendre."

21 déc. 2022, 11:32
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Son père, un brave Serpentard aux idées conservatrices, descendant d'une lignée de puissant sorcier, déshonorée par sa femme infidèle et sa fille, une incapable petite Gryffonne. Ses ancêtres devaient se retournées dans leurs tombes, c'était certain. Et Evalyn en avait marre, marre d'être cette incapable, marre d'être cette déception. Elle avait travaillé dur, elle avait fait en sorte d'avoir de superbes notes mais ça ne suffisait pas. Son père la regardait avec déception. Une gamine de Serpentard d'un an sa cadette la prenait de haut. Avait-elle raison ? Manquait-elle réellement de ruse ? Elle n'avait jamais doutée de sa malice ou de son ambition. Mais peut-être était-ce une erreur. Elle avait haït le choixpeau pour l'avoir envoyer à Gryffondor. Mais sa haine ne devrait-elle pas être tournée vers celle qui fut incapable de le convaincre de l'y envoyer ? Vers cette gamine incapable de cacher ses larmes ? Certainement. Elle était faible et devait se haïr pour ça, car on haïssait les faible et respectait les puissant. Après tout, Salazar Serpentard était respecté de tous, malgré ses idées. Et elle, elle était comme ces moldus que l'on méprisait pour leur faiblesse. Ils n'étaient pas du même monde.

Mais pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de l'admirer. Lui, un être puissant, assez courageux pour exposer ses idées, assez intelligent pour convaincre des milliers de personnes. Et elle, une pauvre petite Gryffonne, sursautant au moindre bruit, comme ce fut le cas pour le grincement de la porte lorsqu'elle laissa passer une fille. Elle n'eut même pas l'intelligence de cacher ses larmes, dont elle avait si honte. Oui, ils n'étaient vraiment pas du même monde.

L'intruse la salua, hésitante. Et Evalyn ne répondit rien, pendant un certain temps. Trop sonné pour répondre, trop sonné pour comprendre. Le silence dura à peine quelque seconde, mais elle le ressentit comme une éternité. D'une voix chevrotante, elle finit par dire : "Bonjour..."
Elle ne leva pas la tête, sans doute par honte. Mais ses sanglots se calmèrent, et ses larmes diminuèrent.

Au bout d'un certain temps, la Gryffondor finit par oser lever ses yeux rougit et gonflées vers l'inconnu. C'était une jeune fille au traits asiatiques, qui semblait plus jeune qu'elle.
Tout comme Cléophée qui était plus jeune. Tout comme cette Sang-de-bourbe. Tout comme cette vermine.
Prise d'une soudaine colère, en repensant à la scène la jeune fille s'essuya violement le visage, étala ses larmes.
La Serpentard allait le payer, elle allait le regretter, elle allait découvrir sa place. Elle se le promettait.

@Lyria Jones

Il n'y a ni bien, ni mal, seulement le pouvoir et ceux qui sont trop faible pour s'en emparer
#740606 — 3ème année Rp