Le professeur de soin aux créatures magiques hocha de la tête à la remarque d'Owen. En effet, il avait pas mal voyagé après ses études, en Corée du Sud, en Inde et puis -et surtout- en Amérique. « Ça dépend de ce que vous aimez et recherchez comme vacances, mais à l'occasion oui, je pourrais vous glisser quelques adresses. » Remerciant Diarmuid pour la bière, il sirota une petite gorgée avant de hocher de la tête à la confirmation de l'Irlandais quant à la fiabilité de sa petite amie.

Jae ne resta toutefois pas très longtemps sérieux. Très mal planqué derrière son verre, il se mordit les lèvres pour s'empêcher de rire, lorsque Domhall interpella les petits elfes de maison qui semblaient s'activer en cuisine. Il riait aussi bien du contenu de la tirade, le propriétaire des lieux les interdisant de surcharger davantage les tables du salon, que par les deux prénoms des créatures qu'il trouvait très drôle. Le métis fit dodeliner doucement sa tête pour balayer l'excuse de l'irlandais, toujours aussi amusé. En attestait le sourire toujours accroché aux lèvres qu'il avait bien du mal à réprimer. Il ne se calma que lorsque la conversation dévia sur la raison de sa présence dans ce petit appartement, une mine sérieuse, il hocha de la tête à la mention du patriarche O'Belt avant de reporter son attention sur Diarmuid qui prenait la parole avant d'être interrompu par des coups frappés à la porte.

Si Jae n'avait jamais fait le rapprochement entre la petite amie de Diarmuid et la jeune femme avec qui il avait passé le 31 décembre 2044, au moment où il posa les yeux sur la nouvelle arrivante il ne put l'ignorer davantage, son sourire s'élargissant en entendant les présentations officielles prononcées par Diarmuid avant de s'offusquer faussement à la fin. « Pas trop mauvais ?! Comment ?! Dit donc, moi qui appréciais la préfète des gryffondor, je vais revoir mon jugement... » Se tournant vers la rouquine, il ajouta : « Annaëlle ! Je suis content de te revoir ! » Taquin envers l'infirmier, il termina par dire, un rire dans la voix : « plus jolie commerçante, je te laisse juge, mais assurément meilleure binôme pour fêter le nouvel an dans un pays étranger ! »

Ça ne lui avait pas demandé beaucoup de patience pour que la porte de l'appartement s'ouvre finalement devant la jeune femme. La petite voix de Brownie parvint jusqu'à ses oreilles et après l'avoir remercié, la libraire entra silencieusement. Elle ne voulait pas trop déranger si jamais ils avaient déjà commencé à discuter. Et heureusement, ça ne semblait pas être le cas, du moins pas quelque chose de vraiment sérieux. Sur le point de rassurer l'elfe qui semblait s'affoler de sa présence, elle fut pris de court par son petit-ami qui arrivait juste derrière. La créature à nouveau calme, la rousse sourit au jeune homme avant de se laisser embrasser et de passer un instant ses bras dans son dos pour un court câlin.

L'anglaise ne put retenir un rire de surprise mêlé d'amusement en entendant les présentations faite pour elle-même et Jae. Lançant un regard complice à celui qu'elle n'avait pas revu depuis trop longtemps, elle prit le temps de saluer Jae et Owen également présent dans la pièce avant de répondre à son tour. Elle lâcha un nouveau rire à la réponse du professeur de Poudlard et lui adressa un franc sourire à son tour.

-Jae ! Contente de te revoir aussi, ça faisait un moment après tout ! Et même si la soirée qu'ils avaient passé ensemble pouvait paraitre bien loin, elle s'en souvenait comme si ça ne faisait que quelques jours. Déambuler dans New York le soir du nouvel an, comme ça avait été sympa ! La rouquine s'installa entre les deux hommes sur le sofa pouvant confortablement accueillir trois personnes en attendant que la discussion reprenne là où sont arrivée l'avait interrompu.

Le sourire que venait de lui servir Owen était un appel... à inspirer profondément pour garder les idées claires et tenter de maîtriser son propre sourire qui se formait sur son visage. Pas de faux-semblant, mais ils n'étaient plus dans un cadre purement familial, et même devant frère et sœur, Dom restait bien plus sur la réserve que son compagnon qui interrogeait le métisse sur une potentielle destination. "On n'est pas très exigeant, pas de nécessité de se cacher et pas trop de difficultés pour obtenir l'autorisation de voyage." En ce qui le concernait, il savait grâce à leur voyage en France et celui qui se préparait pour Diarmuid et Annaëlle, que ce serait certainement une formalité. C'était pour Owen... Selon l'agent qui accueillait la demande cela pouvait être plus délicat. Officiellement en raison des relations entre les communautés magiques. C'était du moins la raison avancée mais personne n'était réellement dupe. Et comme ils posaient leurs demandes à quelques jours d'intervalles pour éviter des soupçons inutiles... Impossible de faire pression du nom.

Le plus jeune dû ensuite sévir avec les elfes de la maisonnée, du moins ceux qui avaient sa pleine attention, provoquant le rire du professeur. Le fabricant de baguette - presque - pencha imperceptiblement la tête marmonnant quelque chose au sujet de la responsabilité qui se perdit dans un soupir. De toute façon, le sujet avait glissé et leur belle-sœur était arrivée. Une chose était certaine, elle commençait elle aussi à se faire une petite place dans le trio O'Belt. Ennis avait adoré leur escapade pour découvrir l'armoire à livres en libre service et avait parfois demandé à la libraire de procéder à des échanges pour elle, et finir la saga moldue qu'elle y avait découvert; Quand à lui, ce qu'elle apportait à son aîné lui suffisait; plus serein, plus posé, plus confiant, plus... stable.

Les présentations ne purent que le faire sourire, la fausse indignation de Jae venant saupoudrer un peu d'amusement supplémentaire. "Elle a vraiment parlé irlandais pendant son BUSE? Je me demande si elle nous a fait marché ou si elle était sérieuse." Demanda alors le châtain dont l'accent était le plus discret avant de voir la mine de son frère quand tout le monde compris que les deux présentés se connaissaient déjà, quelque chose à mi-chemin entre son sourire jovial, l'incompréhension et un faux soupir. C'était très drôle et ça le faisait sourire, une mimique qu'il masqua en buvant un peu de vin.


Mots soulignés pour Au fil des mots

S'il avait fait le choix de ne pas éterniser le moment de retrouver Annaëlle, Diarmuid avait tout de même profiter de l'étreinte dans laquelle elle les avait emmenés. Alors qu'elle passait ses mains dans son dos, il avait passé ses bras autour de ses épaules et profité du moment pour inspirer ses cheveu et glisser un baiser sur sa joue. Comme Ennis il a avait fortement besoin de contacts physiques mais avait cette tendance à se brider.

Le couple avait ensuite rejoint le reste des présents pour la soirée et le médicomage avait fait un trait d'humour qui le caractérisait bien - du moins dans un cercle d'amis - mais ne pensait pas à ce qui allait s'en suivre. Et il ne parlait certainement pas de la question de son cadet à l'intention de Jae à propos de leur benjamine ou du rire d'Owen mais bien du fait que le métisse et la rousse se connaissaient. Ses émotions tournèrent très rapidement, son sourire s'estompant le temps qu'il comprenne de quoi il retournait, qu'il ait un vent de panique bref sur la nature de la relation qu'ils avaient pu avoir avant de se dire que 'binôme' était un terme tout à fait rassurant - oui, il tentait de rationnaliser - et de reprendre sa respiration qui s'était arrêtée sans le prévenir dans un petit soupir.

Installé dans le sofa, il demanda à Anna ce qu'elle souhaitait boire et la servit en conséquence. Un temps suspendu qui permettrait aux conversations plus liées au quotidien et aux retrouvailles de se terminer avant qu'ils ne rentrent dans le vif du sujet. Chacun avait son verre et Diarmuid avait inauguré les plats en se servant dans les crudités avant de de placer dans le fauteuil, en biais, de manière à voir facilement l'asiatique qui était celui qui avait quelque chose à leur exposé. "Jae, je te laisse nous en dire plus?" De toute façon, il était finalement assez peu au courant de son idée de base.


Mots soulignés pour Au fil des mots

A la mention de ne pas avoir à se cacher et de l'autorisation de voyage, Owen le confirma d'un mouvement de tête. Oui, ce sont les deux points qui posent problème. Surtout le deuxième pour moi... enfin ça tu dois t'en douter. Jae était après tout dans la même situation que lui. Né-moldu qui aimait voyager...

La discussion avait ensuite dévié, Jae commençant à aborder le sujet de leur entrevue de ce soir, bien vite interrompue par l'intervention de Dom auprès des deux elfes et l'arrivée d'Annaëlle dont les présentations furent surprenantes, c'est le moins que l'on puisse dire. Ainsi donc, le professeur et la gérante de Fleury et Bott se connaissaient déjà ? Sacré coïncidence ! Et si Owen était assez surpris, que dire de son meilleur ami qui semblait passer par toutes sortes d'émotions possibles et inimaginables ! Il faut dire qu'apprendre que sa petite-amie avait été le binôme d'un autre homme pour un nouvel-an, sans donner de précisions sur la date et faisant preuve d'une certaine complicité, il avait de quoi se poser des questions. Mais Owen était certain que cela s'était déroulé avant que leur relation ne débute et qu'il ne s'était rien passé. Elle lui en aurait parlé autrement lorsque ce dernier lui avait donné son nom. C'est ce qu'il essayait de faire comprendre par un regard à l'irlandais qui lui faisait face. Qu'il se rassure.

Puis Annaëlle s'était installé et à présent qu'ils étaient tous dans de bonnes dispositions pour discuter, Diarmuid avait ouvert le bal en invitant Jae à exposer son idée. Dire que le bibliothécaire était impatient était un doux euphémisme. Le suspens avait assez duré, de quoi était-il question ? Oui, on t'écoute Jae !

Jae hocha de la tête à la remarque d'Owen bien qu'il n'avait pas été vraiment concerné finalement, puisqu'il était déjà à l'étranger quand le Ministère avait été renversé et les lois modifiées. Ils n'eurent pas le temps d'en discuter davantage, tout comme d'Ennis, Jae se contentant d'hocher une seconde fois de la tête à la question de Domhall, confirmant les propos tenus la plus jeune de la fratrie concernant le passage de sa BUSE de soin aux créatures magiques. Trop occupé à sourire à ce propos et à Annaëlle qu'il était content de recroiser, le professeur ne remarqua pas le léger malaise qui avait pu s'emparer pendant quelques secondes de Diarmuid.

La conversation dévia rapidement sur l'ordre du jour, l'infirmier et le bibliothécaire de Poudlard, invitant le métis à entrer dans le vif du sujet. L'ensemble des participants étant présent et confortablement installé, Jae ne voyait pas de raison de ne pas s'exécuter. Si Diarmuid commençait à le connaître, il espérait ne pas faire preuve de maladresse auprès des autres en employant des mots qui ne refléterait pas correctement ses pensées. « Par où commencer... » déclara Jae un peu mal à l'aise. Pourtant, il savait bien que de par sa naissance, il avait un allié dans la pièce et que son conjoint devait se fiche de cela puisqu'il semblait l'aimer, mais le sujet restait délicat.

« Cela fait quelques semaines que j'y pense... Et je préfère être honnête dès à présent, je suis pas du tout un spécialiste en politique, je ne veux pas accuser qui que ce soit, ni partir en guerre ou m'attirer d'ennuis... Mais il y a quelque chose qui me dérange. Profondément. C'est par rapport à la position du Conseil envers les né-moldus. Sur le fait qu'on est des sans statut et bien que les conditions semblent s'être améliorées, c'est pas encore totalement égalitaire. Je sais pas encore ce que je veux ou pas, c'est très flou, mais ça devient de plus en plus évident pour moi que je ne peux pas continuer à me taire et ne rien faire. Je crois que plus j'y pense, plus j'ai envie d'essayer de faire quelque chose pour que ça évolue. Mais quoi... Ça, je ne sais pas encore... »

À la réaction de Diarmuid, elle se dit qu’elle aurait peut-être du le prévenir qu’elle pensait connaitre le nouveau professeur de soins aux créatures magiques, car après tout, elle n’avait eu sa confirmation qu’en arrivant dans l’appartement de Dublin. La jeune femme n’avait rien à se reprocher, là n’était pas la question, mais elle lui devait au moins une explication pour que le doute soit complètement dissipé. Après s’être installé sur le sofa mais avant que Jae ne prenne la parole, la rouquine s’approcha de son petit-ami pour lui parler à voix basse.

-Je te raconterai tout ce soir si tu veux, mais il ne s’est rien passé, si ça peut te rassurer, dit-elle avec un petit sourire tendre. Elle capta son regard pour être certaine que tout était correct puis se tourna en direction de l’enseignant pour écouter ce qu’il avait à dire. Elle venait de demander un simple verre d’eau à boire et croquait dans une carotte du plateau de crudité, elle était maintenant prête à dédier sa concentration à la conversation.

La libraire n’avait que peut d’information sur le sujet de leur petite réunion, mais elle se doutait que ça devait être délicat puisqu’ils étaient en comité restreint. Et ce que Jae déclara confirma ses doutes, parler de politique dans un contexte comme le leur, ce n’était pas le sujet le plus simple. Mais elle était d’accord avec lui, les sorciers, de part leur statut de sang, était loin d’être totalement égalitaire, et il y avait bien quelque chose qu’ils pouvaient faire pour régler ce problème. Elle hocha doucement la tête pour faire comprendre qu’elle était d’accord. La rousse non plus n’avait pas d’idée sur le moment de ce qu’ils pouvaient faire pour améliorer les conditions des né-moldus, mais en y réfléchissant à plusieurs, ils allaient bien finir par trouver quelque chose sans tomber dans l’extrémiste, non ?

-Je suis d’accord qu’il y a quelque chose qui doit changer, ça va demander de la patience et de la finesse pour changer le système actuel sans s’attirer d’ennui. Elle se pencha pour prendre une nouvelle carotte et croqua dedans en attendant les réactions des autres.

Bien sûr, Annaëlle avait vu sur son visage la valse d'émotions. Elle le connaissait bien et comme il parvenait à faire tomber des barrières, une à une, avec elle, la jeune femme lisait assez facilement son langage corporel. Plus facilement que d'autres bien entendu. Alors quand elle lui proposa de dévoiler ce qui l'unissait à Jae il la regarda dans les yeux et répondit à voix basse. "On a chacun eut notre vie avant, tu n'es pas obligée." D'un côté il était curieux bien sûr, mais il ne voulait pas être jaloux ou possessif. Surtout pas d'un ami ni même d'un homme qu'elle aurait connu avant. Ca aurait été bien déplacé connaissant la manière dont il avait lui même papillonné.

Ce soucis mis de côté, il était temps d'écouter Jae. Diarmuid n'était pas surpris du sujet, ils l'avaient évoqué quelques semaines plus tôt, à mots couverts, pendant le dîner de fin d'année. Mais ce n'était pas un lieu propice avec le monde autour. L'infirmier, de part la position paternelle se devait de faire attention aux opinions politiques qu'il affichait. S'ils voulaient parvenir à leurs fins, c'était essentiel. Il laissa Annaëlle répondre avant de fixer son cadet qui ne tarda pas à poser ses yeux sur lui. Le jeu était de savoir qui allait répondre le premier, et il n'y avait rien à faire, là dessus, il ne tombait pas d'accord. Là où Diarmuid voulait laisser Dom s'exprimer car bien plsu à l'aise sur le sujet; le second voulait que son aîné puisse prendre le lead car, jusqu'à preuve du contraire, ce serait lui qui reprendrait les rennes de la famille. "Ca va être un jeu d'équilibriste. Jusqu'à présent tous les passages en force, ou ce qui a été perçu comme tel, ont fonctionné à court ou moyen terme. Même l'institution qu'était le Ministère a finit par fléchir."

La confirmation de Jae quant à l'épisode des examens d'Ennis le fit sourire mais aussi secouer légèrement la tête, il était amusé. C'était si typique d'Ennis et Diarmuid. Ça lui arrivait aussi ceci-dit, mais il lui fallait des circonstance particulièrement prenantes émotionnellement, et le stress des examens n'en faisait pas parti. Et puis malgré le second amusement à voir la mine semi-déconfite de son aîné quand il saisit qu'Annaëlle et Jae se connaissaient déjà, Domhall détourna le regard pour le poser un instant sur son compagnon qui tentait une communication par le regard avec un médicomage plutôt concentré sur la rousse.

Son frère avait ensuite ouvert le petit buffet en donnant la parole à Jae, le jeune homme fraîchement diplômé attendit que chacun se serve pour prendre un mini club-sandwich puis écouta le métisse expliquer ce qu'il avait en tête. Sa belle-sœur répondit la première alors que Dia posait ses yeux sur lui. Conversation silencieuse de deux frères en proie à un éternel débat... Lui était le plus à l'aise et le plus au fait de la question, l'autre celui qui de manière très logique prendrait la relève; aîné, transmission du nom et du sang... Tout le désignait. La question ne se serait posé que s'il n'y avait pas eu cette épée de lignée morte en raison de son orientation sexuelle qui, forcément, pesait lourd. Aussi, le plus vieux parla en premier, Dom se contentant de préciser.

- "Jae, je ne sais pas ce que Dia a pu te dire de la position de notre père. Il est parmi les plus modéré des membres du Conseil. Par nature et par demande de notre part. Même s'il ne peut pas nous dire ce qui se passe à la Chambre, disons que nous discutons de certains sujets et que nous pouvons donner notre avis, tous les trois." Commença-t-il avant d'entrer plus dans le détail. "Comme tu disais," coup d’œil vers son grand frère, "ce sera un jeu d'équilibriste, ça l'est même déjà. La majorité sont très attaché à la question du sang, rétrogrades sur beaucoup de questions. Les modérés, ce qu'on peut appeler les pro-sorciers sont minoritaires et forcément, ça lui mets de sacrément bâtons sur son chemin. Rien que pour formuler son projet pour rendre les baguettes aux jeunes de Poudlard est complexe. Ça va être un jeu de patience." Il regarda tout le monde tour à tour, s'arrêtant sur Diarmuid avant de faire un geste de sa main gauche. Il mit en contact les bouts de ses majeur, pouce et index avant de faire un mouvement sec vers l'avant. Diarmuid avait pour idée que la fratrie puisse soutenir les projets du professeur?

Annaëlle étant à présent arrivée et les salutations faites, une fois tout ce petit monde assis sur les canapés, sur invitation de deux des trois irlandais de la pièce, Jae précisa ses propos concernant ce qui le dérangeait dans le gouvernement actuel. Il allait sans dire qu'ils étaient tous ici d'accord sur le fait que si le Conseil des sorciers du moment était plus modéré dans son idéologie que sous la gouvernance d'Ursula Parkinson ; il restait, plus qu'inégalitaire, discriminatoire. Et cela n'était pas viable à long terme, quelque soit le statut de sang, puisque tous vivaient dans une même société. Sang-purs, sang-mêlés, sans-statuts... sans-statut, à chaque fois qu'Owen y pensait ou que le mot était prononcé il lui faisait froid dans le dos. Ils n'étaient rien, rien de plus que des sorciers que l'on refuse de nommer comme tel. Pourquoi ? Parce qu'ils avaient la chance d'avoir un pied dans chaque monde, de profiter de deux cultures différentes, ou plutôt la malchance d'être de ceux à qui on a du faire découvrir l'intégralité du monde magique en arrivant à Poudlard, la malchance d'être né de parents non sorciers, d'être né de moldus. Ils devaient établir une égalité, une justice.

- Je vous rejoins, il est temps que les choses changent, avancent. La situation telle qu'elle est actuellement ne pas durablement s'implanter dans notre société. Pas alors qu'une bonne partie de la population sorcière n'est pas considérée à sa juste valeur, n'est pas dite sorcière. Son regard, jusqu'alors dans le vide, s'arrêta sur Diarmuid puis Domhall avant de redevenir plus vague, embrassant alors l'ensemble de ses trois amis et collègues sur le canapé d'en face. Ils allaient devoir agir, oui, mais comment ? A l'heure actuelle seul le Réveil était une organisation qui prônait l'égalité pour tous... mais il était hors de question pour lui, après ce qu'il était arrivé à Diarmuid, de s'engager dans un mouvement de résistance qui use de la force pour se faire entendre. Il avait des amis, une famille, il se devait de se protéger et les protéger physiquement et psychologiquement. Jamais il ne se permettrait ou ne leur permettrait une potentielle mise en danger. Il avait été clair avec Domhall là-dessus lors de l'Inauguration de Godric's Hollow. De la patience, de la détermination, de l'agilité et de la ruse. Mais avant tout, de la douceur. Comme le soulève Dia, les passages en force ne sont pas des solutions, et ne sont, me concernant pas envisageables. Il faudrait s'y prendre avec tact, il faudrait que de nouveaux idéaux s'immiscent petit à petit dans les esprits, mais je vois mal comment.

Il n'en avait, pour ainsi dire, pas la moindre idée. Mais il était convaincu qu'ils n'avaient pas réellement d'autres options. Et profiter de la place de Briac au Conseil était une sacrée ouverture, s'il parvenait à se faire entendre.