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30 août 2022, 11:18
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trois août de l’an deux mille quarante-sept,
SCARY, 14 ans.

Matinée, LONDRES


J’émerge doucement d’un doux sommeil qu’un rayon de soleil a fini par percer. Lentement, je me redresse, m’appuyant sur mes coudes enfoncés sur mon matelas, et bats des paupières encore lourdes. Éblouie par la clarté de ma chambre, je plisse les yeux et observe le désastre qu’est cette pièce aux yeux de toute personne organisée. Faisant fi de ce désordre, je me lève prenant garde à ne pas écraser les divers objets jonchant le sol. Je me dirige vers mon miroir, et, comme tout les matins, je détaille mon reflet dans la glace, cherchant un peu de de détermination dans ce regard hagard que je renvoie. Je me saisis de la brosse et commence à parfaire ma coiffure pour avoir l’air plus présentable. Par chance, il n’y a pas trop de noeux aujourd’hui — peut-être juste que je ne brosse pas au bon endroit. Avec précision, je souligne mes yeux d’un léger trait eye-liner, croisant les doigts pour que mes petites cernes, témoins de la nuit un peu trop courtes que je viens de passer, passent inaperçues. Rapidement, je m’habille et enfile un haut noir avec un large pantalon blanc une paire de converses, et sort de ma chambre sans prendre le temps de ranger ce que j’avais laissé en plan la veille.

Je descends les escaliers d’un pas souple, sans le moindre bruit, et paraît dans la cuisine sans prendre garde à ce qui m’entoure. Mes yeux glacés croisent le regard de ma mère et se fixent quelques instants dans dans ses sombres iris. Sentant qu’elle a quelque chose à me dire, j’insiste lourdement du regard pour lui faire cracher le morceau. Après même pas cinq secondes, elle finit par céder :

Tu as du courrier. Une lettre de Norman.

Je regarde la lettre glisser dans ma direction sur le bar de la cuisine. Sur l’enveloppe, la fine écriture indiquant notre adresse ne laisse aucun doute. Il s’agit bien d’une lettre de mon frère. Le cœur battant, je m’apprête à ouvrir l’enveloppe, quand je me rends compte que quelqu’un s’en est déjà chargé à ma place. Mes yeux se reportent sur Lara, cette fois-ci remplis de reproches. Je sais que c’est elle qui l’a ouverte, elle pense que l’on complote. Je contemple avec froideur sa mine défaite, son petit air triste, et anticipant ce qu’elle compte me dire pour se justifier, je lui réponds sèchement :

T’es parano, arrête de t’inquiéter. Je suis plus une gamine.

J’avale en vitesse mon jus d’orange et réprime la remontée du liquide dans ma gorge avant de tourner les talons. Cela ne m’étonne même plus, ce n’est pas la première lettre que je découvre déjà ouverte. La première était une lettre de grand-père, qui essayait juste de m’expliquer comment faire des dégradés à l’aquarelle. Je fais de ces complots, c’est incroyable. C’est à partir de ce jour là que j’ai commencé à coder ma correspondance. Avec Norman et grand père, on a créé 101 listes de symboles que l’on associe à une lettre, et selon le résultat d’une équation en début de lettre, on sait quelle liste utiliser pour décrypter la lettre. C’est un peu tordu, mais cela fonctionne très bien.

Rapidement, je décode la liste avec mon aisance habituelle, heureuse d’avoir quelque chose à faire de mon esprit en ébullition. Plus le contenu de la lettre se dévoile, plus je sens que la journée va être longue.

Lara a prévu de t’emmener quelque part cet après-midi. Ne t’inquiète pas, j’y serais. Emmène tes notes si tu veux bosser.

Traduction de la dernière phrase :« Emmène tes notes je vais te faire bosser ». Ce n’est pas que je n’aime pas bosser avec Norman, mais… en fait je n’aime pas. C’est fatiguant, c’est dur, et puis la plupart du temps, je n’arrive pas à faire ce qu’il me demande. J’avais prévu des choses aujourd’hui, pourquoi fallait-il to jours que mes idées se terminent en queue d’aiglefin ? Avec ma paire de ciseaux, je prends tout de même le temps de découper la mettre en fine lamelles et de la jeter à la poubelle pour que personne n’ai l’idée d’essayer d’en lire le contenu. La suite de la matinée se passe sans événement notables. Je tente de mettre de l’ordre dans mon antre et de classer mes notes pour pouvoir les emporter, opération lente et fastidieuse qui en vaut pas la peine d’être racontée en détail.


L’après-midi vient et avec elle le voyage. J’ai pris soin d’emporter mon carnet de notes, ma plume, mon encrier, et une règle juste au cas où. Je rumine pensant à mon programme parti en l’air même si une pointe de curiosité m’anime quand à notre destination et la raison de notre venue. Je me laisse aller à la contemplation du paysage, me demandant en secret si nous irons jusqu’à l’océan.

Lorsque nous arrivons enfin, je reconnais immédiatement l’endroit. Tinworth, village sorcier de bord de mer. Je ne peux m’empêcher de me demander ce que l’on fait ici, tout en me laissant trimballer dans les rues par ma mère. Surprise, je manque de lui rentrer dedans lorsqu’elle s’arrête brisement devant une charmante maison du style Charleston devant laquelle père semblait nous attendre. À ce moment là, je comprends. Tout me semble si évident maintenant, mon excursion au Chemin de traverse forcée, le tri dans les affaires. Et lorsque mon père l’annonce enfin, cela me fait l’effet d’un coup de massue :

Scary, voici notre nouvelle maison !

Mots soulignés pour la CdC
Dernière modification par Scary Limpson le 23 févr. 2024, 11:29, modifié 3 fois.

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25 sept. 2022, 19:08
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Je me morfonds dans un mutisme profond. Je ne sais pas trop ce que je ressens, à part le vif sentiment de trahison qui me ronge le cœur. Je suis partagée — les pensées s’entrechoquent dans ma tête. On ne peut pas dire que j’aimais Londres ; c’était même plutôt le contraire. J’ai beaucoup râlé lorsque nous avons emménager dans la ville, et même si je n’étais qu’une gamine, j’ai donné du fil à retordre à mes parents. Si je leur en veut, c’est parce que comme à leur habitude, ils ne m’ont pas demander mon avis.

Mes pensées voguent et ramènent toutes sortes de théories tordues sur la raison de ce déménagement. Dans chacune, mes parents sont de bien cruelles personnes qui s’amusent à prendre toutes les mauvaises décisions au mauvais moment rien que pour me faire enrager. Pour autant, ces songes fumeux sont loin d’apaiser ma soif de réponses. Mes lèvres ont beau s’entrouvrir, aucun son n’en sort. Mes yeux parlent pour moi, ceux de mon père y répondent. Voilà, il n’y a pas besoin de mots. On doit avoir l’air stupides en train de se regarder sans rien dire, mais personne n’ose rompre le silence qui remplit la distance entre nos deux philosophies.

Sans un mot, je pousse la porte. Les pièces sont pour l’instant vite, mais je remarque qu’elles sont spacieuses et pourront aisément accueillir nos meubles. Les marches grincent lorsque mes chaussures les écrasent sans ménagement, et je me surprends à me demander l’histoire de ce petit village. C’est un endroit charmant et à y réfléchir, je serais sûrement plus heureuse ici que dans l’une des capitales. Je m’applique cependant à ouvrir les portes avec une froideur implacable, histoire de leur faire comprendre qu’ils ont mal agis. Je pose le sac dans la chambre que je préfère décidant qu’elle serait mienne, et ouvre la fenêtre.

— Alors ça te plaît … ?

Oui ça me plaît. Bien sûre que ça me plaît. Il y a la campagne, il y a les sorciers, et puis, il y a la mer. Ça me plaît même plus que je ne voudrais l’admettre. Mais lorsque je me retrouve et que je vois deux paires d’yeux implorant leur rachat, j’oblique en silence et jette une regard à la porte. Les yeux de ma mère se plissent, mais j’y reste indifférente. Ma mauvaise humeur, ce sont eux qu’ils l’ont semé. Le temps des récoltes est venu. J’entends un petit « D’accord. » et regarde la porte se fermer après leur passage. Lentement, je me laisse aller à la contemplation de la vue, me demandant secrètement si la mer est loin d’ici. Puis, un grincement, suivi d’une voix que je ne m’attendais pas à retrouver de sitôt :

T’y mets pas du tien. Eux, ils essayent au moins, mais toi tu les envoies chier. Tu fais ça avec tout le monde. Alors j’espère que tu te complais dans ta solitude, parce que ça risque pas de changer.

Alexander. J’aurais aimé oublier son existence, comme ce soir j’aimerais oublier les mots brûlants qu’il vient de me lancer. La dernière fois que l’on s’est vu, je ne sais plus ce qu’il s’est passé. C’était avant que j’entre à Poudlard, alors j’imagine qu’il m’a félicité pour mes talents en musique, qu’il s’est perdu dans mes peintures, voir qu’il m’a serré dans ses bras. Aujourd’hui, j’ai juste envie de l’envoyer balader. Comme les parents, il se mêle de ce qui ne le regarde pas et en plus il s’attend à ce que je l’écoute. A ce que je le remercie. Deux choses qui n’arriveront jamais. Je fais un gros effort pour ne pas m’énerver. Je rassemble en boule mes sentiments, et je les jette dans le trou noir de l’indifférence. Rapidement, ils franchissent l’horizon du trou, et ils ne peuvent plus s’échapper. Ils sont aspirés, d’un souffle, et lorsqu’Alexander le fait signe de le suivre, je marche sans broncher dans ses pas.

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28 juin 2023, 15:09
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__Tu ne trouves pas ça joli ?, me dit-il lorsque nous pénétrons dans le jardin. Quelque chose dans son ton me perturbe __ il aurait presque l'ai comblé. Je ne le comprends pas. Papa et maman ne lui ont sûrement pas demander son avis, il va devoir quitter sa ville, et tout ça pourquoi ? Pour faire soi-disant plaisir à une gamine qui a trop boudé. Je ne comprends pas comment il peut se satisfaire de cela, ni même pourquoi il me parler, ou à quoi rime notre échange. Cette conversation me dépasse __ je me sens horriblement déstabilisée.

Le pire dans tout ça, c'est qu'il dit vrai. Le jardin est très joli. Je ne sais pas s'il était déjà ainsi avant, mais les plantes se répartissent l'espace dans une harmonie bien pensée.

__ Cela pouvait difficilement être pire qu'avant ... . Bel euphémisme pour cacher mon enthousiasme. Bien sûr que c'est joli. Il faudrait avoir de la citrouille dans les yeux pour oser dire le contraire. Il y cette maison, il y a ces arbres, il y a ce calme, et le chant des oiseaux. Dire que tout ça est à nous, oui, il y a de quoi se réjouir.

Je n'ajoute rien de plus, sachant très bien que tout ce que je suis en état de dire sera rempli d'amertume et de colère. Mes lèvres restent obstinément closes et mes cordes vocales muettes tandis qu'Alexander semble attendre que je dise quelque chose. Cette attitude me laisse de marbre __ il peut bien attendre, je me suis résolue au silence. Quelques secondes s'écoulent sans paroles, sans signes d'agacement ; on pourrait voir en nous deux meilleurs amis perdus dans la contemplation de la nature. Il est vrai que cette nature m'apaise, ou plutôt que je me sers d'elle pour ne pas exploser. Je me concentre sur les plantes de notre jardin, je détaille chaque feuilles, chaque fleur, et comme cela prend un temps fou je suis sûre de ne pas m'épuiser. Voilà ce qu'est cette discussion qui n'en est pas une : une course d'endurance à celui qui restera sans rien dire le plus longtemps.

Soudain, je sens son regard se braquer sur moi. Un sourire émerge sur mes lèvres. Il a compris et il en a marre. Cela ne m'étonne pas __ contrairement à Papa ou à Norman avec qui ce petit jeu aurait pu durer des heures, Alexander n'a jamais été un homme de patience. Il déteste attendre, il déteste sentir le silence pesant, il déteste les menteurs. En fait, si je n'étais pas sa sœur, il me détesterait sûrement. Ou peut-être qu'il me déteste. La vérité c'est que je n'en sais rien. Alors face à ses yeux brûlants, ce que je trouve de mieux à faire est de me demander ce qu'il va me dire. Diverses hypothèses circulent avant qu'il ne se décide à prendre la parole.

__ Alors, tu as prévu des choses pour les vacances ?

Mes yeux s'écarquillent. Il me parle des vacances. Il n'exige ni ne présente d'excuse, il ne rebondit pas sur ce qu'il m'a balancé plus tôt. Il fait tout bonnement la conversation. Je me force à réfléchir car je n'ai pas de réponse toute faite à lui fournir. Je n'ai rien prévu pour les vacances, et même si j'avais prévu quelque chose, à quoi bon avec cette belle surprise ?

__ Ben, j'imagine qu'il va falloir organiser le déménagement avant la rentrée. Ça va être coton en un mois.

Je n'ai pas pu m'empêcher de glisser la dernière phrase sur un ton particulièrement critique. Je ne vais jamais avoir le temps de repenser toute la déco, de faire le tri dans mes affaires, et de m'amuser à faire des allers-retours tout les week-ends. Bien sûr, Alexander tique, et me regarde d'un air réprobateur. Je lui réponds moi même de façon à ce qu'il comprenne « Je m'en fous », je m'en fous de ce que tu penses. Parce que dans un sens c'est vrai. Son avis n'a pas la moindre importance à mes yeux. Il a le bon sens de ne pas faire de commentaires, et embraye aussitôt comme si rien ne s'était produit.

__ Moi je l'aime bien cette maison. C'est vrai qu'il y a beaucoup de choses à faire mais je trouve que c'était une bonne idée. La vie était un peu morne à Londres.

__ Parle pour toi, réponds-je du tac au tac. Son air heureux me donne envie de lui foutre deux baffes, avant de me rendre compte que si je suis en colère, c'est que je trouve cela particulièrement injuste. En moins de deux secondes, Alexander vient d'exprimer tout haut le fait que ce cadeau que me font nos parents lui fait plus plaisir qu'à moi. Alors oui, j'ai répondu un peu sèchement, mais de quel droit se permet-il ? Cependant, il ne semble avoir que faire de ma colère, et choisit cette fois de changer de sujet :

__ Et Poudlard alors, qu'est-ce que ça donne ?

Voilà un sujet sur lequel je suis nettement plus à l'aise __ je me demande même s'il ne l'a pas fait exprès. C'est l'occasion rêvée pour la dernière de la famille de faire part de ses grandes ambitions à son frère préféré qui a tout réussi. Mais même sur ce terrain je ne sais pas quoi dire. Je pourrais parler de mon bulletin, mais je suis quasi sûre qu'il en a déjà eu vent, je pourrais parler d'Erza aussi, il serait ravi d'apprendre que nos relations s'améliorent, mais je sais que ce n'est pas cela qu'il attend. Qu'est-ce que tu projettes ? Qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? Que vises-tu pour cette année ? Le problème c'est que je ne sais pas. Je ne réponds rien, et mon frère laisse durer le silence qu'il prend comme un temps de réflexion.

979 mots
Dernière modification par Scary Limpson le 04 juil. 2023, 11:41, modifié 1 fois.

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30 juin 2023, 12:13
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Un souvenir me revient. Il y a deux semaines, voir moins. Les quelques mots qui vont avec l'image me font étrangement songer à ma situation actuelle. « C'est le moment de briller : t'es qui ? » . Son rictus moqueur inonde mes oreilles, et je me rappelle avoir eu peur qu'Aelle ne me rattrape. Il y a deux semaines, voir moins, je n'ai pas répondu directement, alors que j'avais l’occasion de montrer que je ne suis pas qu'une simple gamine stupide. Que moi aussi je suis spéciale. Et là, je me retrouve face à mon admirable frère, et la même chose se produit. Je suis incapable de répondre, incapable d'exprimer de grands projets qui feront sa fierté, et qui lui feront se dire que je suis bien sa sœur et non pas une erreur de la fratrie. Lorsque je sens mon coeur se serrer à cette pensée, je me force à répondre quelque chose rapidement pour ne pas que je parte sans avoir rien dit.

__ Il y a les échanges AMICOs l'année prochaine. J'ai postulé. J'espère que je serais prise.

Je me tourne vers lui, croisant les doigts pour trouver sur son visage un signe approbateur, mais il me regarde avec un air sérieux et confiant, presque dur. Je vois bien que ma réponse ne l'a pas satisfait. Il me répond un peu froidement :

__ Ne doute pas. Tu n'as aucune raison d'échouer si tu t'es impliquée dans ta candidature.

Je baisse les yeux, et cache mon envie de fuir de plus en plus pressante. J'ai l'impression de lui faire honte. Je pourrais me dire comme il y a moins de cinq minutes que je m'en moque, mais ce serait un mensonge __ pas le premier que je me fais d'ailleurs. Pendant un instant, je n'ose relever la tête de peur de ce que je pourrais voir. C'était sans compter sur le fait qu'Alexander a toujours été un homme d'action. Il n'attend pas, il se bouge __ et il attend que je fasse la même chose de mon côté. Alors que je lui risque un coup d'oeil, ses mots glacials viennent me trouver :

__ Secoue toi. Ce n'est pas avec ce genre d'attitude que l'on arrive à avancer.

Sa dernière phrase me fait terriblement penser à la pub pour la boisson moldue « c'est meilleur quand c'est secoué », et m'arrache un sourire nerveux. Mais contrairement à mes attentes, il considère ses petites remarques comme acquises et change directement de sujet, ne me laissant pas le temps de réfléchir.

__ Mais du coup tu aimerais quelle école ?

__ Beauxbâtons pour les enchantements expérimentaux, l'alchimie et l'art magique. Durmstrang pour la magie de l'esprit. Uagadougou pour la magie sans baguette. Il y a tellement d'écoles intéressantes !

Il sourit lorsqu'il voit que mes yeux brillent. « J'aime mieux ça », semble-t-il vouloir dire. Maintenant que j'ai commencé, j'ai l'impression que plus rien ne peut m'arrêter. Je lui déballe tout ce que j'aimerais faire, la formation animagus, le club prodigium. Il laisse échapper un rire à la mention des courses en balais, s'étonne que je ne participe pas au système Jobarbille, m'encourage à apprendre des langues non-maj. Il me demande déjà dans quelle école je veux aller plus tard, même si pour l'instant je n'en ai pas la moindre idée, me parle un peu de ses études. la conversation est devenue légère et va de bon train jusqu'à la fin de l'après-midi. Il semble heureux. La bourde de mes parents reste dans un coin de ma tête mais est reléguée à un plan secondaire, alors que nous commençons à faire une liste de livres à mettre dans la nouvelle bibliothèque.

614 mots

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

23 août 2023, 19:14
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J’essaye de me rappeler l’avant Poudlard avec une nostalgie qui m’est inhabituelle lorsqu’Alexander propose le Petit Prince. Dire que les mots de Saint Exupéry ont bercé mon enfance sans que je n’en comprenne le fond est presque un euphémisme. Qui me les lisait ? Je ne m’en rappelle plus, mais je dirais qu’il n’y a que celui avec qui je partage ma conversation qui pourrait éprouver un peu de tendresse pour cet auteur. Peu de souvenir remontent cependant ; quelques visions enjolivées de l’Écosse, Norman s’évertuant à m’apprendre les échecs, et en ce qui concerne l’avant Londres c’est à peu près tout.

Ensuite, plus le temps passe plus mes souvenirs deviennent clairs dans mon esprit. Il y a la rencontre avec Erza, mais celle-là je crois que je l’ai inventée — cette scène n’a pu réellement se produire. Je me souviens aussi d’avoir fait brûler l’ordinateur de May alors que je m’énervais de mon incapacité à coder un quelconque programme. May, déjà sur un ordi à 10 ans… Cette pensée m’arrache un sourire et je me souviens de son visage interdit lorsque son engin a pris feu. « Trop vieux » soi disant, mais je connaissais la vérité. Depuis, je n’ai plus touché un ordinateur de ma vie ; mes parents avaient trop peur que je réitère mon petit exploit.


Scary ?
Ou-oui ?
Tu penses qu’on pourrait aménager la maison comment ?

Je prends quelques secondes pour me ré concentrer sur mes plans qu’il vient de déballer, et commence à réfléchir. Je remarque rapidement qu’il y a une chambre pour tout le monde, ainsi qu’une chambre d’ami, et fait rapidement des propositions d’attribution des pièces. Alexander remarque la même chose que moi, et lance enjoué :

Tu pourrais inviter Nélya tient ! J’aimerais bien la rencontrer !

Mon regard bifurque vers le plan pour ne pas avoir à fixer mon frère. Comment lui parler de Nélya et de l’accueil qu’elle aura ici ? C’est une sang-mêlée qui va donc se faire dévisager par maman, elle est totalement dénuée de sens pratique ce qui va lui valoir la mépris de Norman… Non pour son bien je ne veux pas de Nélya ici. Je réponds sombrement :

Je n’ai pas envie de la jeter dans la fosse aux lions.

Ces paroles me valent un regard accusateur d’Alexander. « C’est comme ça que tu nous vois ? » semble-t-il dire. Mais je sais qu’il aurait encore plus désapprouver si je lui avais menti — son honnêteté à deux balles je suppose. Mais malgré tout, je le sens froissé par ma remarque. C’est sèchement qu’il réagit :

Elle a ton âge, ce n’est pas une petite fille fragile tu sais.

Un rire nerveux et amer s’échappe de ma gorge. Comment ose-t-il ? Justement, il ne l’a jamais vu !

Vas dire ça à ses parents. Mais elle te plairait beaucoup : très honnête même si tout le monde lui ment.

Je l’observe froncer ses sourcils à ma remarque, mais il ne comprend pas. Nélya est vraiment une petite fille fragile, et je ne peux juste pas la bousculer comme cela. La transition doit forcément se faire progressivement.

Parfois se prendre une claque ça fait du bien tu sais.

Mais il me donne envie d’hurler *pas elle*, pas Nélya, même si je sais que je n’arriverais jamais à le convaincre, comme de son côté il ne me fera pas bougé d’un pouce. Même si ma conscience me dit qu’il a sans doute raison, à chaque fois que j’essaye de m’y résoudre, mes résolutions fondent devant le souvenir de sa réaction face à l’agression de son père.

Je m’en fous. C’est non.

Ferme, droite, je suis déterminée à ne pas en démordre. Personne, personne ne fera de mal à Nélya en ma présence. Et ce ne sont pas les soupirs d’Alexander qui vont changer quoi que ce soit à la donne. Je le regarde, et mes yeux butent sur son visage. A son expression je comprends qu’il a abandonné.

@Nélya Marks pour la mention <3

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23 août 2023, 19:56
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vingt-et-un août de l’an deux mille quarante-six,
SCARY, 14 ans,

Soirée, Tinworth.

Ma très chère Nélya,
J’espère que tu vas bien. Comment se passent tes vacances ?


Devine quoi, j’ai croisé Bristyle sur le Nous avons aussi déménagé à Tinworth, un petit village sorcier. La maison est encore assez vide pour l’instant, mais elle a du potentiel et de beaux espaces. J’ai commencé à faire quelques projections pour ma chambre, mais pour l’instant je trie mes affaires qui étaient dans l’ancien appartement. C’est assez compliqué, surtout de choisir quels habits de moldu je garde car je n’en aurais plus tellement l’usage ici. Mais ma chambre est plus grande qu’avant donc logiquement je devrais pouvoir y ranger plus de choses.

Nous avons une bibliothèque spéciale maintenant ! Je vais pouvoir y mettre tellement de livres, c’est fantastique ! Cela me ferait presque quitter Poudlard pour les vacances. Mais ce qui me plaît le plus, c’est le jardin. Même s’il ne fait pas toujours très chaud, j’ai commencé à songer à quelques plantes que je pourrais y installer. Il y a des photos dans l’enveloppe, tu me diras ce que tu en penses !

Sinon tu as été satisfaite de ton bulletin ? De mon côté, j’ai à peu près eu ce à quoi je m’attendais, mais je pense définitivement abandonner l’étude des moldus l’année prochaine. Cela m’ennuie, moins que l’histoire de la magie, mais tout de même. C’est dommage que je ne puisse pas reprendre le vol ! J’ai entendu dire qu’il y avait du ballet sur balais à Beauxbâtons, imagine si je suis prise…

Hâte de te retrouver,

S.L.

Qu’ajouter d’autre ? De toute façon, je n’avais de base pas grand chose à dire, merci maman qui m’a fortement encouragé à écrire à mes amies. Plus je couche mes mots sur le parchemin, plus je les trouve vain et inutiles — mais nul doute qu’ils feront fort plaisir à ma camarade rouge. Je me relis pour voir si je n’ai pas fait de fautes d’orthographe, et rature une dernière fois l’histoire de ma mésaventure avec Aelle histoire qu’elle ne puisse rien en deviner. Puis, je glisse quelques photos magiques de la maison dans l’enveloppe que je confie à Patrocle, le hibou d’Alex, avant de passer à ma seconde lettre.
Salut Erza,

Ça va ? Tout se passe bien au manoir ? Ça fait longtemps qu’on a pas vu Grand-mère, alors avec Alex on passera peut-être durant la fin de l’été. T’en fait pas, on restera pas longtemps. Et puis Alex est un type carré. Je pense que tu le préféreras à Norman.

Nous on a déménagé à Tinworth, le mal des moldus j’imagine. C’était pas très agréable de tout le temps avoir à se cacher. Il n’empêche que c’est sympa, et qu’il y a la mer pas loin. D’ailleurs le reste de ma famille me charge de vous dire que vous êtes les bienvenus (si si je t’assure). Alors n’hésite pas si l’envie t’en prends, de venir passer quelque jours. Je te dirais quand les travaux seront finis, parce que pour l’instant c’est pas optimal.

Au passage, t’as bien de la chance de pas avoir l’histoire de la magie dans ta filière. J’ai jeté un coup d’œil au manuel, ça a l’air trop chiant. Je vais mourir l’année prochaine (tu peux rire de moi).

À plus et amuse toi bien,

Scary.

PS : A BientOt et BonnEs VaCances, Alex.
Et la lettre pour Erza de finie ! Dire que mon frère a insisté pour rajouter un mot — très mal écrit en plus, je n’y crois pas. Je rajoute également des petites photos pour ne pas faire de jaloux. Voilà deux bonnes choses de faites, je vais pouvoir lire un peu à présent. Ce n’est pas qu’écrire des lettes ne me passionne pas, mais il y a tout de même mieux à faire …

C’est Alex qui a décidé d’aller au manoir. Je ne sais pas pourquoi mon frère s’est entiché de cette vieille dame, mais il a toujours eu une affection particulière pour Mariana. Je pense amèrement que de toute manière, Alex aime tout le monde. Alors c’est sûr, lui et Erza vont s’apprécier. Mais bon, si cela peut détendre l’atmosphère, je suis mon d’être contre !

@Nélya Marks, @Erza McGowan <3

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