RP 03.09.47 Alice Smith

TOILETTES ABANDONNÉS BAGUETTES 0 PNJ

/!\ TW : Contrat de sang

Nous avions attendu tout l'été pour ce moment, chacun de nous avait dit être sûr de son choix, et c'était désormais le grand jour. Il serait minuit dans quelques minutes, le plan était simple : sortir de mon lit discrètement en laissant des affaires sous ma couverture pour faire croire que je suis là au cas où un de nos préfets se déciderait à une balade nocturne, descendre de la tour, et me rendre dans les toilettes abandonnés à minuit pile, heure de rendez-vous que nous avions convenu avec ma tendre Alice. Faire ça dans les deux premiers jours de la rentrée était à mon avis trop risqué car nous risquions d'avoir à faire aux professeurs qui rodent la nuit à la recherche des premières années qui se sentiraient un peu trop courageux.

Effectuant le début de mon plan, j'erre dans les premiers couloirs m'assurant que personne ne me suit, et vérifiant à chaque coin de mur que je ne risque de croiser personne. Evidemment je n'utilise pas le sort Lumos appris l'année précédente pour éviter de me faire remarquer. Arrivant à l'entrée des toilettes, j'avais vraiment peur que quelqu'un s'y trouve déjà, alors j'inspectais minutieusement chaque toilette pour être sûr que nous serions seuls. Il était déjà minuit et cinq minutes passées et Alice n'était toujours pas là. J'espérais de tout mon cœur qu'il ne lui était rien arrivé de mal, ou bien qu'elle s'est faite prendre en train de s'échapper de son dortoir. Sans elle, se plan n'aurait pas d'intérêt, d'autant plus qu'elle est censée se charger d'apporter le matériel approprié.

Alice voulait remettre son uniforme, mais la fermeture bruyante de sa valise n’était visiblement pas de cet avis… Tant pis, elle descendrait en nuisette et puis voilà. Bayant un peu, la brune regarde l’heure, minuit deux. Filant donc dans le couloir, deux feuilles de parchemin, un couteau et deux plumes dans la main droite, et sa baguette dans sa paume gauche. L’enfant avait vraiment hâte de ce moment, de plus, elle pourrait enfin re-clarifier les choses entre eux deux, une fois de plus histoire d’être vraiment certaine. Et puis…passer un moment rien qu’avec lui, sans personne pour déranger, c’était vraiment merveilleux.

Ce retournant un nombre incalculable de fois ayant peur d’être surprise, elle arrive finalement devant les toilettes abandonnées. La brune entre sans aucun bruit et voit qu’Aaron est déjà là. Les tableaux l’avaient bien embêté sur le trajet, mais ça n’excuse pas son retard, la quatrième année dit alors "pardon du retard…".

La Smith espérait qu’il ne lui en voulait pas trop. Refermant délicatement la porte, elle le regarde se demandant comment on allait commencer. Qu’il est beau… Même dans le noir et en pleine nuit, le Serdaigle était aussi rayonnant. Ses doux cheveux bruns, ses yeux aux éclats noisette, à côté de ça, elle était en nuisette. "Au fait…tu n’aurais pas une veste à me prêter par tout hasard..?" dit-elle un peu gênée de sa tenue peu convenable et ayant légèrement froid.

Elle était enfin là, et heureusement, elle était seule ! Elle avait bien réussi à passer à travers les mailles du filets. Je ne pouvais pas cesser de me répéter intérieurement, « Qu'elle est belle... », la voyant dans un pyjama si fin, si beau, et son visage ni coiffé, ni maquillé. Elle ne mettait que très rarement du maquillage, mais qu'elle était belle dans une posture si naturelle. S'excusant rapidement de son retard, je lui fis simplement comprendre que ce n'était pas grave, et que j'avais de toute façon dû passer quelques minutes à vérifier les horizons pour être sûr que nous serions bien seuls. Elle avait froid, et elle me le fit vite savoir, à moins que ce soit car elle a peur que je la vois dans cette tenue ? N'ai-je donc pas le droit à ce privilège ? Mince, je me mettais déjà à douter...

Evidemment, je lui tendis mon t-shirt pour l'aider, me retrouvant alors torse-nu, ça ne me dérangeais pas devant Alice mais espérons simplement que personne ne nous rejoindra. Je ne savais trop par quoi commencer, mais la première étape serait de ramener un peu de lumière, levant ma baguette dans les airs, « Lumos » articulais-je tout en agitant mon fidèle compagnon. La lumière ce fut et je pus alors voir Alice dans toute sa splendeur, mon t-shirt et sa baguette dans une main, les fournitures dans l'autre. J'attendais désormais qu'elle enfile le haut avant de me guider dans les étapes de son plan.

Le beau Serdaigle lui donne alors sans hésiter son t-shirt. "Merci !" réponds la brune poliment. Alice contemple discrètement son torse, juste pour se remémorer les souvenirs de ce beau voyage en Océanie. Avec ces vagues, ces retrouvailles de beaux sourires, ce début de relation, et ces deux premiers bisous, c’était vraiment merveilleux. Il lance alors le fameux sortilège de lumière, puis se retourne vers elle.

Posant toutes les affaires qu’elle avait dans la main sur le sol, sauf le t-shirt, elle enfile ce dernier. Il s’avouait un peu trop long pour elle, mais c’était loin de déplaire à la jeune brune qui arborait déjà un sourire. Reprenant ensuite tout, la quatrième année regarde le Serdaigle et lui dis "on fait quoi maintenant ?". Évidement, la Smith savait ce pourquoi ils étaient là, mais Aaron avait sûrement déjà tout planifié avec un ordre précis…etc et elle tenait à l’écouter.

Baillant à nouveau, elle utilise sa main droite pour se frotter les yeux malgré sa baguette. Se disant à quel point elle devait être moche avec ses cheveux pas brossés, sa mine fatiguée, sa nuisette sous le t-shirt d’Aaron et ses pieds, nus. Alice se mit donc dans un coin d’ombre, pas trop éclairé par ce sortilège. Regardant la pièce, elle était sombre, sale, mais surtout fraîche. Malgré le t-shirt, notre petite protégée était parcourue de légers frissons.

Panne de sommeil... Ca faisait bien longtemps que ça ne lui était pas arrivé une chose pareil. Diarmuid s'était tourné et retourné dans son lit, cherchant en vain les bras du doux Mrophée... Mais c'était un dieu... Si ça avait été une déesse peut-être que ça aurait fonctionné? Impossible de le savoir maintenant que son esprit était parti en voyage et qu'il se mettait à penser à ce qu'il pourrait bien faire avec Annaëlle le soir suivant. Les mercredis soirs étaient leurs moments et même si l'organisation des deux infirmiers avaient changé, il comptait bien honorer ce rendez-vous tous les quinze jours comme cela lui était possible.

Sentant bien qu'il ne serait pas en mesure de se rendormir, l'irlandais se leva, passa un pantalon et une robe de sorcier par dessus son teeshirt et le calçon qui lui servait de tenue de nuit et sortit de son appartement baguette en main. Dans l'espace de consultation, sa collègue était au bureau pour remplir un dossier, certainement celui de l'élève qu'il avait entendu arriver plus tôt dans la soirée. "Je vais prendre l'air." Lui précisa-t-il sobrement avant de s'éclipser.

Il marcha dans les couloirs sans réel but autre que de vider son esprit, s'arrêtant parfois à une fenêtre pour perdre son regard sur le paysage éclairé par la lune discrète et quelques étoiles. Et puis, alors qu'il allait réitérer la démarche dans le couloir du deuxième étage, quelque chose attira son attention. Là, sous une porte, une lueur anormale... De la lumière filtrait. Des élèves donc... Dans les toilettes occupées par la fantôme la plus pleurnicharde que Poudlard ait connu... Peu discret. Le jeune homme au cheveux châtain s'avança, poussa la lumière de son lumos puis ouvrit la porte le laissant apercevoir une drôle de scène. Un garçon torse nu, une jeune fille vêtu d'un tee-shirt par dessus une nuisette, cette dernière demandant ce qu'ils devaient faire. "M'expliquez ce que vous faites ici éventuellement?" Répondit-il d'un ton interrogatif.


Vos personnages enfreignant le couvre-feu et ayant attiré l'attention d'un Diarmuid en vadrouille, je me suis permis de poster

Alors que j'observais Alice enfiler le t-shirt, la porte s'ouvrit. Mince, un adulte, l'infirmier, et voilà que les ennuis commencent. Priant pour qu'il n'ait pas vu les affaires au sol et réfléchissant à ma réponse, je me décalais sur le côté afin de me mettre entre lui et les affaires pour éviter qu'il les voit, notamment le couteau au sol, qui sait ce que nous risquerions s'il savait que des élèves se baladaient avec une telle lame sur eux ?

Quoi qu'il arrive, c'était le début de la fin, nos directeurs de maisons respectifs allaient être informé, la direction également, et nous allions certainement être renvoyés. Sentant qu'Alice allait rapidement perdre ses moyens, j'attrapais discrètement sa main pour caresser ses doigts tout en réfléchissant à la meilleure chose à dire, à faire. Alice était généralement meilleure pour parler aux gens alors je restait silencieux en regardant le grand Monsieur en attendant qu'elle parle. Que faire ensuite ? Partir en courant et espérer qu'il ne nous connaisse pas ? De toute façon il nous rattrapera alors c'était peine perdue. Faire croire que nous sommes somnambules et nous sommes arrivés ici par hasard ? Il n'est pas idiot... Minimiser les faits en disant que les affaires et le couteau ne nous appartiennent pas ? Probablement la meilleure option mais il y avait peu de chance que cela ne fonctionne. Espérons qu'Alice ne passera pas aux aveux trop vite et qu'elle ne prendra pas trop de temps à prendre la parole étant donné le regard insistant de l'infirmier attendant des réponses.

Là, ça ne sentait pas bon…les enfants n’allaient tout de même pas répondre qu’ils allient juste s’ouvrir la peau avec un couteau pour faire un contrat de sang. Alice avait soudain très peur, il était très très rare qu’elle désobéisse. Deuxième fois seulement en quatre années d’études ici. Elle avait l’habitude d’être très sage et de ne pas aller à l’encontre des règles, à ses yeux ça ne servait pas à grand chose. Mais ce soir, elle aurait vraiment voulu faire un contrat de sang avec le Serdaigle.

De plus, elle n’aurait rien fait dans son lit à part attendre à cause de ses insomnies. La seule quitte bêtise faite à Poudlard était d’être montée observer les étoiles une nuit bien après le couvre-feu. Mais elle n’arrivait vraiment pas à dormir et sa mère lui manquait beaucoup. La brune savait que ça allait très mal finir, surtout qu’elle juste amené un couteau ici…

Se mettant a trembler, et perdre ses moyens, le jeune Serdaigle caressait ses doigts pour la rassurer. Vu qu’il n’avait visiblement pas décidé de répondre, l’adulte tourna son regard vers Alice, ainsi qu’Aaron. Moi ? Les regards la perturbaient, mais décidant d’affronter cette peur, elle fait de son mieux pour parler et clarifier les choses. "Excusez nous monsieur, d’être en dehors de nos dortoirs respectifs à une heure si tardive" commence t’elle alors. Ne pouvant faire cesser ses tremblements, elle mord dans ses lèvres avant de continuer "nous comptions s’écrire un poème de l’a…mitié et signer celui de l’autre…".

La lumière de son sortilège, en plus de lui révéler la présence de deux pré-adolescents dans une posture plus que particulière et amenant à questions, lui fit remarquer un tas d'objets posé au sol dont l'un refléta la lumière vivement. Métal? Le médicomage n'eut pas le loisir d'en apprendre plus par son simple coup d'œil puisque le gamin se plaça devant. Un gamin qu'il reconnaissait très bien puisqu'il était venu à l'infirmerie juste après le dîner pour organiser l'espace d'attente mais aussi l'an passé pour vérifier les stocks de la pharmacie. Sa mémoire aisée des noms et des visages fit le reste; Aaron Smith, Serdaigle de deuxième année. La jeune fille en revanche, il ne l'avait jamais spécialement rencontrée, pour une première elle frappait fort.

- "Une heure tardive je ne vous le fais pas dire. Le couvre feu est passé depuis deux heures trente déjà." S'il n'était pas agressif dans son ton, il n'était pas difficile d'y percevoir de l'agacement. Surtout qu'elle semblait bien effrayée. A moins que ce ne soit le froid. En même temps à sortir ainsi peu vêtus dans un château écossais où les courants d'airs étaient une norme... Il ne fallait pas s'étonner. "Un poème de l'amitié à signer mutuellement? A minuit? Dans les toilettes condamnées? Vous me prenez pour un niffleur de trois jours?" Il ne fallait pas pousser le Choixpeau de son tabouret. Ils auraient très bien pu les écrire chacun de leur côté et se les donner le lendemain. Ou se retrouver à un moment plus propices et surtout, en étant plus habillés, en journée par exemple! C lui aurait évité tous ces tremblements.

- "Permettez-moi de douter Miss...?" Sa phrase se termina en suspens, il lui demandait implicitement son nom. Puis il se tourna vers le deuxième larron. "Donnez moi donc ce que vous aviez déposé au sol. Tout ce qui s'y trouve, y compris l'objet métallique que j'ai aperçu Mr Smith." Dit-il à l'intention du gamin qui devait avoir compris à sa tête et au ton de sa voix qu'il n'avait pas le choix.

L’infirmier ne semblait pas vouloir les croire, pourtant, à part le fait que notre petite protégée avait peut-être oubliée de mentionner le couteau, c’était vrai. Pas très malin ou judicieux, mais verdict. L’adulte laisse sa phrase en suspens pour inviter la lionne à dire son nom "Smith" réponds donc cette dernière.

Tout ça mettait le stress à l’enfant, il était rare que l’enfant se fasse punir. Voilà sa première semaine de quatrième année et une bêtise, meilleure moyen de se faire remarquer ! Les mains de l’enfant se remirent à trembler, la Smith détestait se faire remarquer, que ce soit devant ses camarades, par ses professeurs ou même des inconnus. Ce qu’elle aimait, c’était se cacher parmi les autres et qu’on ne la voit pas trop. L’Anglaise n’aimait pas ça pour plein de raisons, mais surtout une, que les gens jugeaient vite à ce qu’ils voyaient ou entendaient d’elle.

Ça ne la dérangeait pas personnellement d’être prise pour une débile ou autre, mais la brune n’aimait vraiment pas ce comportement. Rien que l’infirmier ou tout autre personne qui apprendrait qu’elle était enfermée avec Aaron dans les toilettes abandonnées devaient déjà se faire une idée de sa personne sûrement fausse.

Attendant juste que le temps passe en essayant de penser à autre chose et arrêter de stresser Alice enfonçait tout de même ses ongles dans sa peau. Car ça ne marchait pas. Elle était de plus en plus stressée de cette attente, de ces silences, de cet environnement.

A vrai dire, j'étais pas trop effrayé à l'idée de me faire punir, cet infirmier n'était certainement pas là pour me condamner à tout jamais pour une simple erreur de jeunesse mais simplement me faire tirer une bonne leçon de cette expérience. En observant le très court échange entre l'adulte et Alice, j'étais agréablement surpris par le fait qu'il se souvienne de mon nom quant au fait que je l'avais aidé quelques fois dans son infirmerie. Bien qu'aidé soit un grand mot, je m'étais présenté deux fois, la première c'était bien passé mais j'ai certainement dû ruiner toute l'estime qu'il avait pour moi en faisant à peine acte de présence la seconde fois. Acte que je regrettais pour être honnête.

Quoi qu'il arrive, il se retournait vers moi en me demandant de lui présenter ce que nous avion apporté, et je ne pourrais pas faire semblant d'oublier le couteau car il l'avait bel et bien vu. Attrapant les différentes affaires qui jonchaient le sol, je les regroupais dans une main attrapant le couteau de la seconde, le laissant pendre dans le vide tenu par deux de mes doigts pour montrer une certaine distance vis-à-vis de celui-ci. Sortir de son dortoir la nuit était certes interdit, mais ce n'était pas un crime pour autant, sortir avec un couteau était tout une toute autre histoire. Dans l'espoir de nous dédouaner de le situation, je dis :
- La lame était... déjà là... Monsieur... O'Belt...

Le ton n'était pas celui d'un jeune homme apeuré, mais plutôt volontairement exagéré pour essayer d'attirer une sorte de pitié, tout en prenant soin de citer son nom en espérant le toucher davantage.