RP 17.09.46 Alice Smith

Parc Polaroid 0 PNJ

Belle journée ensoleillée, je n'avais pas pu mettre la main sur Alice aujourd'hui, alors je profitais de cette occasion pour me balader dans le parc avec un appareil photo Polaroid magique emprunté à un ami. Ce type d'appareil avait un grand charme à mes yeux, le fait que les photos s'imprime instantanément après avoir été prise permettais d'avoir un beau souvenir à accrocher à son mur, d'autant plus que cette version faites spécifiquement pour les sorciers permettaient d'avoir des images animées, capturant donc quelques secondes au lieu d'un moment fixe. Mais aussi et surtout, c'était un objet ayant traversé les générations, avec une grande histoire, le genre de relique qui parle à tous les âge et que tout le monde a surement déjà utilisé.

Au cours de ma balade dans le parc, au détour d'un cerisier qui commençait à perdre ses feuilles, je compris pourquoi je n'avais pas eu de réponse de ma cousine ! Je la vis, allongée dans l'herbe fraiche, visiblement endormie en train de faire une sieste. Super heureux de la voir, je m'approchais d'elle en silence, mon appareil photo dans une main, les dizaines de photos animées dans l'autre. Une fois arrivé à son hauteur, je pris quelques secondes pour observer son beau visage. Sans trop me soucier de son sommeil, tout amusé par l'après-midi que je vivais, je m'exclamais :
- Salut la belle au bois dormant !

La petite fille était bien coiffée grâce à Tulipe. Une longue tresse retombant à présent sur son bassin était présente, emplie d’une multitude de fleurs colorées. Le seul truc, le pollen faisait éternuer la brune par-ci, par-là. Vu qu’elle s’était endormie dans l’herbe, son uniforme s’avérait tout sale. Remontant dans les dortoirs se changer, elle enfile une jolie robe bleu pastel en prenant soin de ne pas défaire sa jolie coiffure.

Marchant dans les escaliers, notre petite protégée se dirige vers le parc. La petite fille avait besoin de sortir un peu, l’air chaud et étouffant des dortoirs était franchement insupportable. Et voir toutes ses jolies fleurs du haut de la tour donnait drôlement envie de sortir ! S’allongeant derrière un cerisier de mauvaise mine, Alice ne tarde pas à colmater, la sieste de ce matin n’avait visiblement pas suffi à combler son sommeil !

Soudain, une voix familière se fit entendre, "Humm la moche au bois dormant, tu veux dire ! Allez viens là beau prince !" dit-elle un peu fatiguée. Baillant rapidement, elle a bien vite le sourire aux lèvres. "Il fait si bon à cet endroit, en plus un léger rayon de soleil traverse mon dos, ce qui est vraiment agréable !" tout ça donnait envie à la petite de se rallonger pour continuer de dormir derrière de cet arbre mal en pont.

« Comment ça moche ? Heureusement que tu m'as appelé "beau prince" sinon je serais déjà reparti ! » disais-je d'un air taquin tout en me rapprochant d'elle jusqu'à m'asseoir à ses côtés. Elle me fit un rapide point sur le fait qu'elle trouvait le coin agréable, rapidement, je lui demandais qu'est-ce qu'elle faisait là et surtout, en lui demandant pourquoi elle n'avait pas répondu à mes hiboux. Je n'avais pas pu la voir de la journée ce qui était assez triste étant donné le fait que nous nous étions vu tous les jours depuis la rentrée, il y a un peu plus de deux semaines.

Observant sa magnifique robe et sa coiffure toute aussi belle, bien qu'assez originale car je ne l'avais jamais vu comme ceci. J'étais vraiment heureux d'être en sa présence, d'autant plus qu'elle avait l'air de passer une très bonne journée ! J'espérais pouvoir rendre le souvenir encore plus mémorable en passant un petit moment à ses côtés. M'allongeant dans l'herbe pour essayer de ressentir la sensation qu'elle m'avait si bien vendu, je regardais le ciel, laissant accidentellement tomber les photos que j'avais prises à mes côtés. Certaines que je n'aurais préféré pas montrer à Alice étant donné les immondes grimaces que j'ai pu faire face à l'objectif, ou encore les photos mal cadrées etc... Mais après tout, je ne suis qu'un enfant, elle saura me pardonner pour mes piètres talents !

Aaron l’a rejoint alors dans l’herbe, faisant au passage tomber ses photos. La lionne les ramasse une à une, en les regardant avant de les empiler pour lui rendre en rigolant. Sur quelques photos, on le voyait grimacer, "magnifique, Smith !" lâche t’elle sans cesser de rire pour autant. Regardant le ciel, l’enfant se calme doucement. En guise de réponse elle dit "je me suis endormie et j’ai fait une merveilleuse rencontre ! Excuse moi, je ne suis pas allé vérifier mon courrier…".

Respirant de grandes bouffées d’air frais, la brune se rappelle à quel point elle adore être dehors, mais aussi passer des moments avec le Serdaigle. L’enfant n’avait toujours pas digéré cette grande nouvelle d’il y a trois jours, sans Bella King elle aurait d’ailleurs détruit sa boîte à musique. Elle détestait sa mère, et pourtant être dans ses bras comme à l’enfance lui manquait. Maintenant Mathilde n’avait plus assez de temps à lui accorder, même quand elle venait spécialement de Poudlard, à part au moment du repas, elles ne parlaient pas. Puis son père, ce n'était pas une surprise, il n’était pas là.

Déjà que la troisième année s’en voulait de plus parler à sa mère pour qu’elle quitte son père… mais là, elle s’en veut encore plus de ne pas avoir été là avant sa naissance pour aider Mathilde à gérer tout ça. Pourtant, rien n'était de sa faute, elle gérait déjà beaucoup de choses qu’une petite fille de son âge ne devrait pas avoir à s’occuper. C’est malin d’avoir repensé à ça maintenant ! Alice était sur le point de pleurer.

- Magnifique, Smith !
Réalisant instantanément qu'elle parlait des photos que j'avais fait tomber à l'instant et qu'elle venait de saisir, je me redressais d'un coup sec attrapant les photos des ses mains. « Heuuu, c'est pas moi, c'est un ami sur les photos ! », bien évidemment, cette affirmation n'était même pas crédible, mais j'étais tellement mort de honte que tous les moyens étaient bon pour me sentir un peu plus à l'aise. Même si Alice était plus du genre à trouver ce genre d'artéfacts mignons et à les chérir, je ne pouvais pas me permettre de les laisser sous son regard.

Saisissant mon appareil photo, je le pointais en direction du chat d'Alice, Nikwisha, et de mon araignée, Spoodi, qui pour une fois arrivait à jouer ensemble, en se courant après. J'aimais bien cette idée de prendre des photos de ce qui m'entoure, c'est un moyen efficace de capturer l'instant présent dans toute sa splendeur, un moyen simple de se rappeler des souvenirs en les observant plus tard. L'envie me pris ensuite de prendre une photo d'Alice mais je savais très bien comment elle allait réagir, elle ferait alors une grimace ou bien elle se cacherait le visage derrière ses mains pour éviter d'être bien visible, alors discrètement je tournais mon appareil dans sa direction en le laissant près du sol pour ne pas rendre les choses évidentes. Priant pour qu'elle ne s'en rende pas compte afin de la capturer dans dans une posture la plus naturelle possible.

Pas lui sur les photos ? Alice éclate de rire face à la gêne du Serdaigle. La honte du jeune homme était assez amusante, mais il ne devait pas en avoir avec elle tout de même ! Attrapant doucement sa main quand il se relève elle la caresse rapidement avant de répondre "en tout cas, il est aussi magnifique que toi". Le regardant changer de sujet, pas assez à l’aise pour continuer celui-ci, l’enfant affiche un grand sourire amusé.

Néanmoins, il réussit à faire porter l’attention d’Alice sur Nikwisha et Spoodi. La lionne s’émerveillait qu’ils jouent ensemble, c’était si mignon ! La jeune brune devait avouer avoir un peu peur de l’araignée du Serdaigle, mais elle était sûre qu’un jour elle s’y habituerait. Le Smith était à côté, visiblement reparti jouer avec son appareil. Ça devait être magique de pouvoir capturer les instants ou les choses qu’on aime, un peu comme les vivre a jamais.

Aujourd’hui, la Gryffonne était heureuse, elle avait un de ses rares sourires qu’on dit vrai. En même temps, cette journée avait tout pour lui plaire. La météo avec ses petits rayons de soleil était vraiment merveilleuse, pour une fois, elle se sentait assez jolie, assez légère. La troisième année avait également bien dormi et son esprit était reposé. Et pour finir par le plus important, elle était en compagnie du Serdaigle et leurs animaux semblaient bien s’entendre !

Heureusement, elle n’avait pas vu que je l’avais prise en photo, ce qui m’avait permis de prendre un cliché qui allait sans doute être parfait à mes yeux. Récupérant le papier fraîchement imprimé sorti de l’appareil photo, je l’agitais un peu afin de faire sécher l’encre et faire apparaître l’image animée d’Alice, brillante et souriante, avec un joli rayon de soleil traversant ses cheveux. Je gardais mon regard sur l’image, en contemplant les moindres détails avant de montrer fièrement mon trésor à Alice « Tadam ! ».

La connaissant, elle allait sûrement se dénigrer en disant que la photo n’est pas à son goût, alors qu’elle était objectivement parfaite si on met de côté le cadrage approximatif lié au fait que j’ai du la prendre discrètement. De toute manière, l’essentiel à mes yeux était qu’elle me plaise avant tout, afin que je puisse la garder en souvenir et la visualiser des qu’Alice me manquera.

Soudain, l’idée de prendre une photo souvenir en sa compagnie me traversais l’esprit, ce serait une magnifique occasion de se remémorer le début de notre aventure à Poudlard et cette après midi dans le parc plus que parfaite avec nos animaux. Mais il fallait d’abord que je la laisse digérer la photo d’elle que je venais de prendre. Une petite pensée triste traversa brièvement mon esprit, le fait qu'Alice était déjà en troisième année, il ne nous restait donc que quatre années complète à passer ensemble, et j’avais le sentiment que le temps allait vite s’écouler alors il fallait que j’en profite au maximum.

Regardant Aaron sortir une photo et la faire sécher, elle se demande ce qu’il a bien pu prendre en photo. Quand soudain, il s’exclame de fierté et lui montre cet instant capturé Alice grimace fortement. Hein ? Moi ? Que je suis moche… L’enfant se sentait mal à l’aise, "et si on la déchirait ?". Après quelques instants, elle ajoute "ou bien si tu préfères, on peut la brûler !".

La lionne se sentait faible quand elle était dénudée par exemple. Et bien sûr les photos, c’était un peu la même chose, notre petite protégée se trouvait tout sauf belle. Généralement, c’était débile, moche, mal coiffée, pas assez droite, pas assez souriante, mais jamais la brune ne se trouvait vraiment bien. C’est ça le manque d’estime de soi…

En ce moment, c’était compliqué entre les conflits de famille, l’éternelle tristesse, la perte de motivation, les insomnies, la fatigue, les cauchemars…etc. Ses résultats étaient toujours aussi bons, mais la petite fille devait travailler dix fois plus pour y arriver. Mais il y avait de rares journées comme celle-là qui étaient si agréablement merveilleuses qu’on aimerait qu’elles ne finissent jamais.

Faisant une petite caresse sur la tête de Nikwisha la Smith esquisse un léger sourire. La boule de poils, sûrement chauffée par les rayons du soleil était à présent toute tiède. Alice voulait juste lu faire un câlin et profiter de sa douceur ainsi que de sa chaleur.

La découverte de la photographie par la Gryffonne était sans grande surprise. Je la connaissais si bien que j'avais pu prédire dans les grandes lignes ce qui allait se produire. Il faut avouer que quiconque la connaissait un temps soit peu savait qu'elle n'avait pas une grande estime d'elle même et était plutôt du genre à pointer du doigts ses défauts bien enfouis que mettre en avant ses nombreuses qualités, qui, selon moi, crèvent les yeux tant elles sont formidables.

Faisant sautiller mon arrière-train sur le sol dans le but de me rapprocher d'Alice, j'étais désormais à ses côtés, à quelques centimètres d'elle. Profitant de son moment d'incompréhension, je passais discrètement mon bras autour de ses épaules tout en me penchant un peu plus sur elle. Elle devait surement comprendre ce qui me traversait l'esprit et où je voulais en venir. Mais avant même qu'elle puisse parler ou réagir pour s'éloigner de moi, je pointais l'appareil photo dans notre direction mais sans appuyer sur le bouton déclencheur, attendant d'avoir son approbation pour le cliché.

Je n'avais même pas osé parler pour le lui proposer, me disant que la confronter à la situation directement serait la meilleure chose à faire. Attendant sa réponse, je me demandais qu'est-ce qu'elle ferait de la photo une fois que je lui aurait donné, car, oui, ce souvenir lui était destiné, ainsi que tous les autres. Déchirerait-elle la partie de l'image sur laquelle elle apparait ? La garderait-elle intacte pour se rappeler de ce beau souvenir ?

Aaron se rapproche doucement, sans pour autant prendre la peine de se lever. À présent assis à côté de la lionne, Alice se demande ce qui est en train de se passer. Il passe ensuite son bras autour de ses épaules et elle comprend vite, il voulait faire une photo. Le Serdaigle attendait son accord pour appuyer, ce qui touchait un peu notre petite protégée qui rougit discrètement de cette attention.

L’enfant n’aimait vraiment pas les photos d’elle. Ça la faisait se sentir mal, honteuse, gênée ou encore perturbée. Tout le négatif qu’elle pouvait ressentir, elle le ressentait. Mais d’un autre côté, la Smith comprenait que le jeune garçon veuille garder se souvenir, elle aussi a sa place aurait aimée avoir une photo de lui pour marquer l’instant. Et puis elle pouvait lui faire confiance et la brune lui devait bien ça ! Lui qui était toujours là pour elle, pour la rassurer, la réconforter, l’amuser, la distraire, lui parler, éviter qu’elle stresse ou encore la soutenir.

Comprenant qu’il attendait toujours son accord, elle hoche la tête. Comptant intérieurement les secondes avant qu’il appuie sur ce maudit bouton. Jouant nerveusement avec ses doigts, elle se dit que si elle avait accepté, c’était pour bien le faire. Oubliant un peu ses peurs, la troisième année fit son plus beau sourire au moment où la photo fut prise.