Je me sentais un peu anxieuse mais aussi curieuse et enjouée de faire cette rencontre. Je devais aller voir un jeune garçon ainsi que sa famille moldu pour leur annoncer que le garçon était un sorcier et qu'il allait faire sa rentrée à Poudlard. Bien que j'ai grandi à Londres, ville non-magique, je n'ai jamais énormément côtoyer les moldus restant plus à la maison. J'éprouve une certaine fascination à leur égard comme quand la jeune Lily-Rose m'avait fait part des inventions étonnantes mais pas moins fascinantes que les moldus avaient créé. J'espérais que les parents me prendront au sérieux et qu'ils seraient un minimum coopératifs. Qu'allait-il se passait dans le cas contraire ?

J'étais arrivée à l'adresse indiquée, à Ballinglanna en Irlande devant la maison de la famille Brando. J'ai toqué à la porte et attendu que quelqu'un m'ouvre la porte. Ensuite je me suis d'abord présentée à mon interlocuteur.
"Bonjour, navrée de vous déranger. Je suis Angie Miller, psychom-"zut! il n'allait probablement pas comprendre. C'était quoi déjà l'équivalent moldu ? Je l'avais lu quelque part pour me préparer à cette rencontre."Psychologue au collège de Poudlard. J'aimerais beaucoup m'entretenir avec vous, cela concerne Narcisse et c'est assez... urgent."

Je ne montrais aucun signe d'agitation, le ton de ma voix était posé et calme. Je n'avais pas arrêté une seule seconde de sourire pour tenter de ne pas les affoler ou dramatiser la solution bien que j'avais insisté sur le mot "urgent".

Le salon de Narcisse était chaleureux et cosy. De grands tapis doux abondaient sur le sol, la grande pièce était tapissée de décorations murales aux styles divers et variés, souvenirs des nombreux voyages de la famille. Une petite étagère était dédiée aux décorations militaires de Honor, la mère du garçon, et à côté, les diplômes d'Oscar, son père, lui octroyant le titre de meilleur instituteur de la région. La lumière pénétrait naturellement dans la pièce, diffusée par les grandes baies vitrées. Narcisse était paisiblement posé dans le canapé, presque englouti par le tissu confortable et moelleux, il somnolait sans penser à rien. Quelle journée tranquille, rien à faire, pas de sortie, juste lui, sa mère, son père et...

Il sursauta en entendant toquer à la porte. Il regarda autour de lui, l'air un peu perdu, les cheveux décoiffés et emmêlés. Sa mère, assise dans le canapé face à lui, posa son livre avec un air renfrognée, puis regarda Narcisse l'air circonspecte.

- "J'attends personne maman." Sa mère avait l'habitude avec les invités impromptus, Narcisse s'étant fait copain-copain avec tous les voisins de son âge, et ils adoraient tous la maison familiale.

- "D'accord d'accord désolée." S'excusa-t-elle en rigolant avant de lui frotter la tête et ébouriffant ses cheveux un peu plus. Elle se leva d'un mouvement fluide et assuré avant de se diriger d'une démarche confiante vers la porte. Narcisse écouta d'une oreille curieuse.

- "Bonjour, navrée de vous déranger. Je suis Angie Miller, psychom-Psychologue au collège de Poudlard. J'aimerais beaucoup m'entretenir avec vous, cela concerne Narcisse et c'est assez... urgent."

Il se leva rapidement en entendant son nom. Il se dirigea vers l'entrée et observa la visiteuse derrière les jambes de sa mère. Elle s'orienta légèrement sur le côté, réflexe qu'elle avait acquise dans sa profession, et issu de son caractère surprotecteur envers son fils. Elle jaugea quelques instants la jeune femme avant de tourner la tête vers le bureau.

- "Chéri ! Descends ! C'est pour la scolarité de Narcisse !" Puis elle se tourna à nouveau vers la visiteuse, claqua ses talons avant de s'écarter et légèrement s'incliner en la regardant et en lui indiquant le salon de la main. "Mais je vous en prie, assez-vous madame Miller."

Le bruit typique de Oscar sortant de son bureau retentit, et il commença à descendre les marches, la chemise mal arrangée, remettant ses lunettes sur son nez et s'étirant. Narcisse lui, ne quittait pas la protection des jambes de sa mère et regardait avec curiosité la visiteuse.


Désolé pour les couleurs, je n'ai pas trouvé ton code, mais j'ai l'impression qu'elle est très similaire à la mère de Narcisse, je suis pas doué pour reconnaitre les couleurs haha. @Angie Miller

C'est une femme, très probablement la mère du jeune garçon, qui m'ouvrit la porte. Elle était grande et musclée, j'espère vraiment que tout ce passera bien. Malgré son allure physique plutôt imposante à mon goût, elle avait l'air d'être d'une extrême gentillesse et pleine de douceur, en particulier envers l'enfant qui se cachait derrière elle. Je ne savais pas si il s'agissait de Narcisse ou d'un éventuel frère. Elle me fit entrer et appela son mari, en effet c'était plus simple ainsi. Ensuite elle m'invita à m'assoir, je me contentais de lui sourire en guise de réponse et je me suis assise dans le salon. En attendant la venue du père, je contemplais la pièce. Divers souvenirs et décorations étaient dispersés et donnaient une ambiance chaleureuse au salon. C'était beaucoup plus vivant que les décorations plus que sobre qui trônait dans le salon de mes parents. Est-ce que tous les moldus décorent leur maison ainsi ? En tout cas c'est très charmant !

Une fois tout le monde présent je pris la parole.
"Bonjour Monsieur."lui dis-je en lui adressant un signe de tête. Puis je me suis tournée vers le jeune garçon. "J'imagine que tu es Narcisse ? Je suis ravie de te rencontrer. Je préfèrerais que vous soyez tous bien assis avant de mieux vous informer sur... ce qu'il va se passer. Cela risque d'être assez... perturbant pour vous je préfère vous en informer. Il se trouve que Poudlard n'est pas un collège accessible à tout le monde. Seul les personnes disons... particulières peuvent y accéder. Tu fais parti de ces personnes Narcisse et j'en fais aussi partie."

Un long, très long silence accueillit ces paroles. Heureusement qu'Oscar et Honor étaient assis, le petit Narcisse sur les genoux de sa mère, sinon ils se seraient probablement effondrés. Que ne voulait-elle bien dire que diable ? Personnes particulières ? Pas un collège accessible à tout le monde ?

Narcisse leva sa tête pour regarder sa mère, l'air un peu inquiet.

- "J'ai fait que'qu'chose de mal maman ?"

- "Non mon chéri... Bien sûr que non..." Elle lui caressa les cheveux, les recoiffant au passage, tout en posant une main protectrice sur son épaule.

Si l'ambiance était encore jovial et chaleureuse il y a quelques instants, un véritable vent glacial aurait pu souffler directement à l'intérieur de la pièce, personne n'aurait été choqué. La mère du garçon restait de marbre, mais au fond d'elle, rien n'était plus différent que ce qu'elle montrait. Elle bouillait.

Comment cette inconnue pouvait-elle ainsi débarquer chez nous et chambouler nos plans ? Nous avions prévu de l'inscrire dans l'école de son père, et il aurait reçu la meilleure éducation possible. Les établissements pour gens particuliers, ha ! Elle en côtoyait tous les jours à son travail, tous des péteux, des vantards et surtout des incapables ! Honor observa l'inconnue avec plus d'attention, et cette fois-ci, elle incorpora à sa vision son expérience militaire, son œil acéré pour repérer le moindre petit détail.

Le père n'était pas en reste, mais il semblait plus effondré que la mère. Il savait bien ce que la formulation "personnes particulières" voulait dire. Cela signifiait que l'enfant n'était pas apte à évoluer dans un modèle commun, qu'il lui fallait une structure adaptée. Il prit la main de sa femme.

- "Pardonnez-moi madame, mais..."

- "Chéri. Un instant." Narcisse et Oscar se tournèrent aussitôt vers Honor, elle avait levé la main, comme pour stopper tout bruit. Narcisse reconnaissait l'air qu'elle affichait : elle avait fini d'emboîter les pièces du puzzle, elle avait compris quelque chose. Le garçon se blottit contre elle, l'air encore plus inquiet, cela n'augurait rien de bon.

Honor tourna ses yeux gris acérés vers la visiteuse, mais toutefois, aucune agressivité n'y régnait, une personne avec beaucoup de perspicacité et de connaissance de la psychologie humaine y aurait vu... De la résignation ?

- "Madame. Pardonnez nos manières et nos réactions." Elle marqua une pause. "Voyez-vous, mon travail m'oblige à me renseigner sur beaucoup de choses dans le monde. Or, il se trouve que le nom de votre établissement ne m'est pas inconnu. Si je puis me permettre, madame, la date du 2 novembre 2044 vous dit-elle quelque chose ?"

Narcisse souffla presque, il connaissait bien le manège de sa mère, mettre la pression à son interlocuteur, en lui montrant qu'elle savait ce qu'elle faisait, et même qu'elle en connaissait plus que ce que l'autre pensait. Il était même sûr qu'elle avait inventé cette date à la volée. Elle avait même pris sa grosse voix qu'elle utilisait sans y penser quand une situation devenait sérieuse. Il tourna son regard vers Angie, attendant de voir sa réaction.

Oups. Il semblerait que je n'ai pas vraiment choisi les bons mots. J'aurais pu le prévoir si je n'avais pas été totalement subjuguée par cette décoration moldue. Le salon qui me paraissait si chaleureux il y a à peine quelques minutes était maintenant plus que glacial. J'ai même réussi à inquiéter le garçon. Ah ben bravo Angie ! Toi qui comptais sur ton diplôme de psychomagie pour t'aider, c'est raté. Particulier n'était vraiment pas le bon mot mais m'auraient-ils cru et bien accueilli si je leur avait dit d'entrée de jeu qu'il était un sorcier ? Je voulais y aller par étape affin de les ménager, de ne pas trop les bousculer car il s'agit d'une grosse révélation. C'était un échec. Il faut que je me rattrape comme je le peux, je ne peux que jouer carte sur table. J'observe le langage corporel de la mère de Narcisse. J'y lis une certaine autorité naturelle, principalement envers son mari. Le geste qu'elle a envers son fils est purement protecteur et elle essaye de le rassurer par sa présence physique. Je ne lis pas d’agressivité envers moi, je suis quelque peu surprise. S'attendait-elle à cette révélation ? Je ne pense pas... elle n'aurait pas tiqué sinon.

"Votre réaction est parfaitement normale, veuillez plutôt excuser mes mots maladroits. Je crois savoir de quoi vous parlez oui. Le 2 Novembre 2044 le monde des sorciers fut dévoilé à votre monde, il s'en est suivi des révoltes à l'encontre de mon peuple. Comme vous avez pu le deviner je suis une sorcière et si je suis venue vous voir c'est que Narcisse dispose aussi de ce don. J'ai conscience du poids de cette révélation."

Honor s'immobilisa totalement. Elle serrait son fils contre elle. Narcisse et son père se regardaient tous deux, l'air de ne pas comprendre ce qu'il se passait. Le regard d'Oscar oscillait entre sa femme et Angie, l'air circonspect, mais en aucun cas agressif. Narcisse leva les yeux vers sa mère.

« Mais... maman, ça existe pas les sorciers. » En était-il si sûr ? Il avait déjà entendu ses parents discuter de certains sujets, mais il ne les comprenait pas pleinement. Le déni était simplement pour lui la réaction la plus saine qu'il pouvait avoir. Sans regarder Angie, Honor prit la parole, la voix grave et sérieuse.

« Madame... Je suis au courant de certains de ces évènements... Et même si je n'en supervisé ni ordonné aucun personnellement, je sais le rôle que mon corps de métier à joué dans votre persécution. » Narcisse n'en revenait pas, il sentait sa mère trembler. Il n'avait jamais vu ça, il lui pris les bras en la regardant, l'air plus inquiet qu'il ne l'avait jamais été. « Je... Je ne peux... »

La main d'Oscar se posa sur celle de sa femme, qui tourna immédiatement la tête dans sa décision, ses yeux embués de larmes. Oscar souriait doucement, serrant la main d'Honor, puis ce fut à son tour de parler.

« Madame... ce que ma tendre et chère essaye de vous dire, c'est qu'elle a sacrifié sa carrière pour vous protéger, les sorciers. Elle n'occupe plus aujourd'hui qu'un poste fantoche, et seule son expérience et son talent la préserve du licenciement ou pire. » Il tourna son regard vers Narcisse. « Aussi, je suis sûr que vous comprendrez les sentiments qui l'envahissent actuellement. Et au-delà de toute considération personnelle, une question lui brûle les lèvres : Notre fils sera-t-il en sécurité ? »

Ses yeux croisèrent ceux d'Angie. Narcisse ne comprenait rien. Il avait l'habitude d'être inclut dans les conversations de ses parents et de ne pas comprendre grand chose, mais là, c'était un tout autre niveau. Il était également rare de voir son père prendre ainsi l'initiative. Il savait comment rassurer et calmer Honor, mais c'était toujours elle qui relançait la conversation. Pas cette fois-ci.

Honor ne retenait plus ses larmes. « N'y a-t-il donc aucun autre moyen ?.. Oscar... C'est quasiment une guerre ouverte là-bas... Il ne pourra jamais... » Narcisse la pris dans ses bras, et Oscar se leva pour calmement poser sa main sur la tête de sa femme.

Oscar reprit la parole. « Ce n'est pas votre faute Madame, ma femme prend beaucoup sur elle, et disons que parfois, elle oublie un peu ses limites. » Il ne pouvait retenir un petit sourire alors qu'Honor lui donnait un gentil coup dans les jambes, sans aucune force, en laissant échapper un sanglot mélangé d'un petit rire. Oscar se tourna à nouveau vers Angie.

« Comment les choses se déroulent habituellement dans ce genre de situation ? »

La réaction de la maman de Narcisse me brisait le coeur. J'étais profondément touchée par toutes ces révélations. Il est plutôt rare de voir des moldus autant dévoués envers notre peuple, surtout ces derniers temps. Tout ce qu'elle a fait pour nous... peut-être savait-elle au fond que son fils possédait lui aussi ce don en lui ? En tant que mère je comprenais son inquiétude ainsi que son dévouement. Je comprenais leur peur à tous les deux, il faut que je les rassures en restant le plus honnête possible envers eux. Après une grande inspiration, c'est avec la voix légèrement cassée par l'émotion que je leur répondit.

"Je comprends votre inquiétude ne vous en faites pas. Je voulais d'abord vous remercier pour tout ce que vous avez fait." Je tentais un sourire en sa direction, plein de gratitude et de sincérité. "Je vais vous parler entant que maman et plus entant qu'employé de l'école bien que ma fille soit encore trop jeune pour intégrer l'école. Je pense sincèrement que c'est la meilleure option. Si il n'a pas la supervision nécessaire pour l'aider à contrôler la magie qui est en lui, cela pourrait devenir dangereux, autant pour lui que pour ceux qui l'entourent. Si ces manifestations ne sont pas contrôlées elles pourraient aussi se dévoiler en public et vous risquerais d'avoir de gros ennuis."

J'espérais ne pas les effrayer ainsi, mon but est qu'ils réalisent ce qui risque de se passer si il ne va pas à Poudlard, je ne veux pas qu'ils croient pour autant que leur fils est une bombe à retardement.

"Poudlard est totalement dévoué à la protection de ses élèves, c'est même primordial. Nous veillons tous particulièrement là dessus. L'enceinte du château est elle même protégée contre d'éventuels attaques extérieurs, n'importe qui ne peut rentre au sein de l'établissement. Si vous voulez, je peux même veiller sur Narcisse pendant son séjour. Il peut venir me voir si il y a quoi que se soit et vous pourrez même me contacter si vous en voyez la nécessité."

Oscar et Honor écoutèrent attentivement, alors que Narcisse écoutait sans comprendre, les yeux allant d'Angie à ses parents alternativement. Tout ce qu'il comprenait, c'était qu'Angie rendait ses parents malheureux, et ça, il n'aimait pas beaucoup, même s'il ne comprenait pas pourquoi. Il tourna la tête vers Miss Miller quand elle parla gros ennuis.

- J'ai fais des bêtises 'man ?

L'inquiétude gagna le visage de Narcisse, alors que ses parents se figèrent un petit instant, avant de chaque leur tour se mettre à rire. Oscar lui ébouriffa les cheveux avant de se diriger vers la cuisine.

- Nous parlons nous parlons, mais je ne vous ai même pas proposé quelque chose à boire, vous aimez le chocolat chaud j'espère ? Ma femme en raffole, n'hésitez pas.

Narcisse demeurait sur les genoux de sa mère, qui semblait s'être calmée et avoir reprise contenance. Ses yeux ne lançaient plus des éclairs, et un fantôme de sourire flottait même sur ses lèvres. Elle réfléchissait intensément, sachant déjà ce qu'Oscar avait décidé, mais pour elle, c'était quelque chose de plus difficile à accepter. L'idée de passer des mois sans voir son garçon, alors qu'elle avait passé les deux dernières années presque constamment à la maison à cause de sa convalescence, puis de son renvoi. Elle poussa un long soupir, avant de soulever Narcisse par les aisselles comme s'il ne pesait rien, ce qui était le cas pour elle. Elle n'essuya pas ses larmes séchées, se contenant de regarder Miss Miller avec un regard plus tendre.

- Savoir que mon fils est en sécurité est la chose la plus importante à mes yeux Madame.

Elle tourna ses yeux vers Narcisse, qui s'était un peu renfrogné, il ne voulait pas passer du temps loin de ses parents. Elle lui frotta la tête en souriant.

- Je crois que tu n'as pas le choix mon chéri, nous en reparlerons plus tard d'accord ?

Il se détendit immédiatement, il ne comprenait pas encore, mais acceptait ce que sa mère lui disait, et il lui faisait confiance pour tout lui expliquer en détails plus tard. Honor reporta son attention sur Angie.

- Quant à sa protection, et bien, disons que je lui ai appris plusieurs choses. Ce que je crains, ce sont... Comment dire ? Les mêmes types de personnes qui ont causé l'accident à Londres, il y a quelques années. Je n'ai pas le droit d'en dire plus, mais j'ai des raisons de m'inquiéter.

Inconsciemment, sa main se porta à son ventre, sa paume frottant imperceptiblement sa cicatrice, visible au travers du cercle de sa robe.

- Toutefois, c'est avec joie que je vous contacterai si nécessaire. Mais, comment contacte-t-on cet endroit ? Je suppose que la poste ne livre pas à Poudlard si ?

Elle se laissa aller à un petit sourire.

Ah mince. Je ne voulais pas inquiéter le jeune Narcisse. Il est vrai que depuis tout à l'heure je m'adresse principalement à ses parents avec mes mots d'adulte puisque c'est eux qu'il faut convaincre mais je n'ai même pas pris le temps pour ce pauvre garçon dont le monde est entrain de basculer. C'est vrai qu'il ne doit pas comprendre grand chose à ce que je raconte depuis le début.
"Ne t'inquiète pas Narcisse tu n'as fait aucune bêtise." lui dis-je avec le sourire tandis que ses parents se sont mis à rire. Un chocolat chaud ? Hmm je me laisserais bien tenter ! "En même temps qui dirait non à un chocolat chaud ? Ce serait avec plaisir Mr Brando."

Après un sourire de gratification, j'ai reporté mon attention sur Mme Brando. Je me doute bien que c'est ce qui compte le plus pour elle, en tant que Maman je pense exactement de la même manière qu'elle. Pour la suite, je vois de quoi elle parle, enfin je crois.

"En effet votre poste ne peut atteindre Poudlard. En revanche il existe un moyen, en passant par un intermédiaire."- je sortis de ma poche un carnet et un crayon à papier et j'écrivis les informations importantes. "Pour cela il vous faudra mettre dans une enveloppe 14 noises, des pièces de monnaie sorcière je crois que ça équivaut à peu près à 0,14 £, ainsi que le nom et prénom de Narcisse à l'intérieur. Vous pourrez ensuite adresser votre courrier à cette adresse : 95 Charing Cross Rd, London WC2H 0HG, Royaume-Uni qui se chargera de l'envoyer via la poste magique."

J'ai détaché la page et l'ai tendue à mon interlocutrice.

Sans même avoir attendu la réponse de la psychomage, Oscar avait déjà commencé à préparer le chocolat chaud. Il tentait d'imiter la recette de sa femme, mais il serait trop sucré et trop cacaoté. Ce n'était pas un problème ni pour lui, ni pour Narcisse, mais Honor allait lever les yeux au ciel. Elle regarda ensuite son fils et passa de nouveau sa main dans ses cheveux. Mille tourmentes la prenaient d'assaut en ce moment. Tous ses souvenirs refaisaient surface et la prenaient d'assaut. Elle se trouvait face à une sorcière, les mêmes personnes qui avaient tué son équipage, causé sa cicatrice et ses blessures, lui avaient perdre son poste et mis en péril sa vie. Et maintenant, voilà qu'elle devait juste leur donner son fils comme ça ?!

Lorsqu'Oscar revint et posa la tasse dans les mains de sa femme, elle reprit ses esprits. Ou plus exactement, elle les chassa, les enferma dans un coin de son cœur, en attendant de pouvoir s'y pencher dessus. Elle sirota une gorgée et fit les gros yeux à Oscar, qui pouffa de rire. Il tendit ensuite une tasse à Narcisse et Angie, avant de se rasseoir dans le canapé et vider à moitié sa tasse, comme son fils. Honor avait déjà enregistré toutes les informations, mais il était hors de question qu'elle s'en contente, elle allait chercher tout ce qu'elle pouvait et obtiendrait ses propres informations. Elle plongea un regard noir dans celui de la psychomage, tandis que Narcisse récupéra joyeusement le papier.

- Merci m'dame !

Honor expira, avant de reprendre d'une voix puissante mais assurée, menaçante et glacée, comme seule elle savait le faire.

- Fort bien... J'en conçois la nécessité, mais soyez assurée, assurée, madame, que s'il arrive quoi que ce soit à mon fils...

Oscar posa la main sur sa cuisse, l'interrompant.

- Il va de soi que tout sera mis en œuvre pour le protéger, tu t'en doutes bien ma chérie. Imagine ce qui se serait passé si tu n'avais pas pu aller à ton école militaire.

Il sourit, elle fronça les sourcils, incapable pour le moment de contrer la logique de son mari, qui reprit les rênes de la discussion d'une main de maître. Il regarda Angie et sourit.

- Y'a-t-il d'autres informations que nous devons savoir ? Je suppose qu'il va falloir lui acheter certaines fournitures ? Hoho, comme c'est excitant !