Moi qui croyais être le seul élève à ne pas vouloir profiter des rayons de soleil, je remarquai que beaucoup avaient déjà commencé à travailler sur quelque chose. Etaient-ils tous vraiment assidus ou feignaient-ils de l'être pour faire culpabiliser tous ceux qui arrivaient après eux ?

L'ambiance était studieuse, toutes les têtes étaient baissées vers leurs livres ou leurs parchemins. A mesure que j'avançais, certains décrochaient un peu, relevant leur tête pour observer qui passait près d'eux. Je leur lançais un petit sourire de bonjour timide par politesse, alors que je ne connaissais encore presque personne. Puis j'atteignis une table éclairée par une ou deux lampes à laquelle personne ne s'était encore attablé. Je déposai mes affaires afin de faire comprendre que je comptais bien la réserver.

Puis je partis à la recherche de quelques livres. Je ne savais pas ce que je cherchais, je ne savais pas ce que je trouverais, mais il fallait que je tente. La matière sur l'étude des moldus existait, j'allais donc forcément trouver quelque chose. Les livres défilaient devant moi, mais évidemment rien n'indiquait de titres tels que : "Comment parler à son père moldu de magie ?" ou "Un enfant à Poudlard ne va pas forcément quitter son parent moldu".

Je soupirai d'avance. La tâche n'allait pas être simple. Je décidai de séléctionner plusieurs livres afin d'augmenter mes chances. Je saisis quatre livres au hasard, dont le poids manqua presque de me faire m'écrouler par terre. Quelle ironie..

Enfin attablé avec tous mes livres, je commençai mes recherches en faisant défiler chaque page, attendant qu'une réponse me saute aux yeux. Ma tête appuyée contre mon main, je déprimai d'avance.

Marine fut surprise de trouver autant de monde à la bibliothèque, il faisait si beau dehors et la fillette savait de quoi elle parlait puisqu'elle en venait. Elle s'était accordée une petite pause dans le parc après le repas ponctuant la matinée de cours de ce Mercredi. La fillette s'était ensuite rendue à contre cœur à la bibliothèque pour faire les quelques devoirs qu'elle avait comme elle ne pouvait les faires dehors à l'ombre d'un arbre. Mais pour se motiver elle gardait en tête sa promesse de retourner faire un tour en extérieur dès que tout serait bouclé.

Mais s'élevait devant elle un premier obstacle : trouver une table où se poser. Un premier tour du lieu fit monter un coup de stress chez la brunette. Toutes les tables étaient occupées, même les individuelles, elle devrait se contraindre à s'installer sur une table collective. Bien sûr chacune accueillait déjà au moins un élève. Après un deuxième tours elle remarqua que la solution la moins pire était cette table là-bas où un jeune élève de Poufsouffle était plongé dans des livres. Au moins elle n'aurait à parler qu'à un inconnu, s'était toujours mieux que plusieurs.

Malgré quelques hésitations inutiles étant donné qu'elle n'avait pas le choix si elle voulait réellement travailler ici. Elle s'approcha discrètement de la table et finit au bout d'une longue minute à quelques mètres du garçon. Plantée comme un piquet dans le sol, la timide sortit sa bonne vieille méthode de fixer l'épaule lorsqu'elle demanda au jaune :
- Euh, je, je peux m'installer... là ?
Sa tension était visible par la torture qu'elle infligeait à ses doigts qui finiraient par battre des records de souplesse et ses yeux fuyant qui s'étaient très vite échappés de l'épaule vers ses chaussures d'uniforme dès que le dernier mot s'était éteint.

De temps en temps la brunette relevait furtivement les yeux pour se donner une idée de quand la réponse finirait par arriver et si l'élève l'avait entendu car elle n'était pas certaine de la puissance qu'elle avait employé s'il était réellement plongé dans son livre il ne risquait pas d'entendre un chuchotement si elle avait si peu forcé sur sa voix pour se faire entendre. Même si ça n'était pas si surprenant pour Marine qui se surprenait parfois à penser tout ou au contraire à penser ses répliques sans en faire part aux autres principalement sous le coup du stress.
@Lukas Sharp Marine est là !

Ce premier livre avait été de loin le plus ennuyant que j'avais pu lire jusqu'à aujourd'hui. Certes, mon palmarès n'était pas bien grand, mais je pouvais tout de même me rappeler d'autres avec au moins quelques péripéties. Dans celui-ci, j'avais l'impression de lire un magazine du supermarché de Portree, montrant sur chaque page les réductions mises en avant. Je commençai à regretter d'avoir voulu faire ce premier pas, d'avoir même pensé que ce serait possible d'y trouver quelque chose d'intéressant. Le poing collé à ma joue commençait à glisser sous le poids de ma tête, privée d'animation.

Eloigné de beaucoup, je craignais que le bibliothécaire ne passe et me demande de vérifier ma tenue ou de montrer un peu plus de sérieux aux autres élèves qui travaillaient. Mais ce ne fut pas l'homme des lieux qui vint me reprendre, mais une élève. J'en avais presque oublié que j'occupais une table seul et que, par conséquent, je pouvais être amené à croiser quelqu'un. J'avais vu apparaître des jambes dans mon champ de vision ; des jambes qui s'étaient arrêtées quelques minutes avant d'entendre une voix. Craignant toujours de me mêler de ce qui ne me regardait pas, j'avais attendu que la personne se manifeste avant de relever la tête.

Et c'était une Gryffondor qui avait ouvert le dialogue. Une Gryffondor que je ne connaissais évidemment pas puisque je ne connaissais personne dans ce château. Du moins, pas de chez eux. Habitué au bas volume de ma voix lors de situations embarrassantes, j'avais appris à développer une ouïe me permettant d'entendre les voix les plus timides. En lisant sur ses lèvres et en me concentrant à peine, j'avais pu comprendre qu'elle cherchait à s'asseoir. Evidemment qu'elle voulait s'asseoir. Et évidemment qu'elle ne pouvait pas, vu tous les livres que j'avais déposés partout sur la table. Pris de panique, je m'empressai de refermer et rassembler tous les livres disséminés devant moi.

- Oh, oui, pardon !, chuchotai-je en paniquant.

Je me retrouvais avec une pile de cinq livres face à moi me bloquant la vue. Mais au moins, elle pouvait s'installer.

- Ca va, tu as assez de place ?, demandai-je par précaution, quelque peu honteux de mon manque de bienséance.

@Marine Baylacq Trop content de Rp avec toiiiii

Première étape réussie elle avait sauté le pas de poser la question et cette initiative compliquée avait été couronnée de succès, elle n'avait pas été jetée. C'est donc plus légère autant mentalement que physiquement car elle avait enfin fait glisser sa besace de son épaule épuisée par le poids de son sac. Un léger bruit sourd lui signifia qu'il ne tomberais pas plus bas. Et c'est lorsque le Poufsouffle lui demanda si elle avait la place qui lui fallait pour travailler qu'elle se souvint que la table était plus tôt recouverte de livres. Soudain gênée de l'avoir forcé à ranger tout son attirail alors qu'il y avait des places ailleurs la timide se mit à rougir, heureusement que la pile du plus jeune devait la camoufler.
- Oh, oh, euh oui ! Mer, merci... je, je suis désolée de t'avoir dérangé...

Elle s'assit à table et sortit elle aussi toutes ses affaires même si elles prenaient sans surprise moins de place que celles du garçon en même temps ce n'était pas avec un petit encrier, une plume, un parchemin et un devoir qui feraient concurrences à cette grande pile de livre. De livre d'étude des moldus ? La brunette cru avoir mal lu le titre d'un des livres de la pile face à elle. Pour s'en assurer elle ferma les yeux et secoua la tête puis les réouvrit et vit toujours la même chose. Alors elle avait mal vu le garçon, car il lui avait semblé jeune, première ou deuxième année mais pas troisième année ?! Or il fallait être à ce dernier niveau pour pouvoir suivre ce cours. Elle aurait reconnu au moins sa tête s'il était de sa promotion. Dans le doute la troisième année se pencha en avant faisant au passage basculer dangereusement sa chaise. Elle tentait d'apercevoir de nouveau le visage du jaune caché par ses livres mais lorsqu'elle atteint son but elle n'eut que quelques petites secondes pour l'observer discrètement avant que sa chaise se transforme en balançoire et manque de la faire tomber.
- Whoho ! Lâcha la Gyffonne surprise en sentant la chaise se dérober.

Non, définitivement elle ne le reconnaissait pas mais alors que faisait-il avec ses livres ? Même si la question lui brûlait la langue elle se retint de toute ses forces. Après tout qu'est-ce qu'il lui disait qu'il se renseignait tout simplement pour savoir qu'elle filière choisir à la fin de sa deuxième année, au moins aurait-il le mérite de s'y être pris très à l'avance ce que Marine n'avait pas fait et au final complètement regretté lors de son choix qui s'était avéré être une source énorme d'angoisse.
@Lukas Sharp, super contente aussi !!

Nous avions l'air de deux timides assis devant une table remplie de livres où la communication se faisait sur plusieurs reprises de mots. C'était à se demander qui finirait sa phrase en premier, et d'une traite. Dans ces moments, j'avais tendance à me ressaisir plus rapidement, ayant comme un élan d'énergie, prêt à vaincre une quelconque phobie sociale.

Alors que je l'écoutais répondre à ma question, afin de m'assurer qu'elle avait toute la place qu'elle souhaitait, je l'entendis s'excuser de m'avoir dérangé. J'étais toujours mal à l'aise lorsque les gens en venaient à s'excuser devant moi, ne sachant jamais où me mettre, et surtout lorsqu'ils n'avaient rien fait de mal.

- Non, non, mais t'en fais pas, tu me déranges pas, commençai-je par la rassurer. Tout va bien.

Je faisais mine de retourner à ma lecture qui m'ennuyait au plus haut point, et continuais de la regarder d'un coup d'œil discret. Elle semblait s'intéresser à mes livres. Du moins, elle les regardait. Je ne sais d'ailleurs pas ce qu'elle remarqua sur l'un deux, mais en quelques secondes elle fit bondir l'adrénaline en moi. En l'espace d'un instant, elle venait de manquer de tomber en arrière, se rattrapant in extremis au bord de la table. Je n'eus même pas le réflexe de rire lorsque je l'entendis lâcher un petit cri de surprise. Je regardais autour de moi, m'assurant que nous avions dérangé personne par ce bruit, et constatai que non, tout le monde était occupé à travailler. Décidément, ce monde était bien différent du mien.

Je lui lançai un petit sourire de compassion, espérant au fond que ce début de chute ne l'avait pas trop apeurée. Le sourire que je lui avais lancé me poussa à penser que les présentations avaient commencé et que nous pouvions peut-être discuter. Un petit coup d'œil aux livres qu'elle avait remarqués quelques secondes avant, et je me lançai dans une remarque.

- En fait, je lis ces livres, mais je crois que c'est une perte de temps, commençai-je en jouant à faire défiler toutes les pages du livre avec mon pouce. Ne souhaitant pas étendre la conversation sur mes problèmes, je changeai de sujet. Et toi, tu viens travailler quelque chose ? Ou tu fais semblant, comme moi ?

Elle n'avait pas l'air d'être une première année à bien y regarder. Elle avait survécu ici.

@Marine Baylacq pardon, pardon, pardon !

Les paroles du jaune et noir rassurèrent un petit peu la brunette même si elle se ferait toujours la réflexion qu'elle aurait pu éviter de le déranger autant. Enfin, maintenant elle pouvait s'atteler aux petites tâches qui l'attendaient. Il lui restait quelques broutilles à faire dans chacune des matières qui lui restait en cette fin de semaine. De petites choses certes, mais nécessaires ! La fillette n'arrivait jamais en cours sans avoir fait ses devoirs, c'est tout simplement inconservable pour elle. Ça lui était tout de même arrivé quelques fois par un petit oubli de noter ce qu'elle avait à faire, aucune catastrophe n'en avait découlé mais elle s'était très mal sentit durant tout son cours. Et puis plutôt de s'y prendre le soir au moment d'aller se coucher, dans l'urgence, elle préférait s'y mettre maintenant pour finir tôt. En plus elle avait presque tout finit, elle n'avait juste pas eu le temps de tout bien boucler comme elle le voulait durant son week-end et comptait sur ce créneau de travail pour finir.

Braquée sur son parchemin, agitant sa plume, la Gryffonne était lancée et trouvait son rythme plutôt bon et productif. Mais le garçon vint la sortir de son état de concentration complète sur ses questions, depuis que sa chaise balançoire s'était calmée. La timide était d'ailleurs reconnaissante envers le Poufsouffle de ne pas s'être moqué d'elle, à moins que ce ne soit que parce qu'il ne l'avait pas vu ? Elle releva rapidement la tête vers la voix et scruta les livres ne pouvant pas voir l'élève à cause de cette muraille d'ouvrages.
- Oui, j'ai quelques tr, trucs à faire ! Tu es en... troisième année ? Ou, ou tu anticipe le pro, programme de ta troi, troisième année ?
Ou alors il était né-sorcier et cherchait à en connaître plus sur les moldus, mais ça, elle ne l'avait pas demandé. L'anglaise n'avait pas pu retenir sa curiosité mais avait quand même évité de le couvrir de questions, ça la gênait trop et elle avait peur de passer pour impolie.

La fillette ne repartie pas tout de suite vers sa feuille, elle était beaucoup plus intéressée par la réponse à ses propres questions, comme sa curiosité était en haleine et ne comptait pas la lâcher tant qu'elle n'aurait pas reçue satisfaction. C'était toujours comme ça avec la lionne, si on arrivait à capter sa curiosité alors vous obteniez toute son attention jusqu'à ce que cette curiosité soit rassasiée. Pour le moment ce sorcier l'avait bien attrapé avec ces livres sur les moldus alors qu'il devait être trop jeune pour être en troisième année. À moins qu'il soit possible de sauter une classe comme chez les moldus, mais ça, la lionne n'en était pas sûre du tout.
@Lukas Sharp, pas de soucis !

Lorsqu’elle m’interrogea sur mon ancienneté ici, je ne pus m’empêcher de sourire. C’était drôle qu’elle puisse penser que j’étais déjà si âgé, moi qui me trouvais bien jeune, même comparé aux première année.

- Oh non, pas encore. Je ne suis qu’en première année, rectifiai-je. Et.. J’anticipe pas vraiment. J’hésitais à ouvrir les confessions, mais son regard semblait tellement plus timide que le mien que ma peur d’ennuyer quelqu’un se dissipa. En fait, je… cherche s’il n’y aurait pas quelques témoignages de gens sans pouvoirs magiques, et qui auraient appris l’existence de la magie. Mes regards s’alternaient entre elle et mon livre, ne supportant pas vraiment ces longs contacts visuels, et n’osant pas affronter les jugements. Et toi, tu es en quelle année ? T’aimes bien la magie ?

Ma dernière question était un peu enfantine, un peu innocente, mais je tâtais le terrain. En fonction de sa réponse, je pourrais peut-être savoir ce qu’il en était pour elle, et si sa vision était à l’opposée de la mienne ou non. Je m’étais confié sur mes intentions de recherche avec tous ces livres qui m’entouraient, mais je n’avais pas osé aller plus loin. Dire que mon père n’était pas des plus heureux en me sachant dans cette école n’était pas la meilleure des techniques pour attirer quelqu’un dans son cercle d’amitié.

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Ah, ça la rassurait, elle ne perdait pas la mémoire, il n'était pas de sa promotion c'était donc normal qu'elle ne le reconnaisse pas. En plus le garçon était en première année donc elle l'avait sûrement à peine croisé au vu du temps qu'il avait déjà passé au château depuis le début de l'année. Par contre c'était peut-être exagéré d'anticiper le programme de troisième année deux ans plus tôt, donc ces livres ne lui servait certainement pas à ça. Donc suivant sa déduction Marine était presque sûre que l'élève était un né-sorcier curieux à propos des moldus. S'il avait besoin d'aide pour comprendre quelques trucs sur le sujet, elle pouvait l'aider car contrairement au monde des sorciers elle connaissait très bien celui des moldus.

Alors qu'elle allait craquer et lui demander s'il était bien né-sorcier en train faire des recherches sur le monde qui n'était pas le sien, le Poufsouffle expliqua ce qu'il faisait avec cette pile de livre beaucoup trop grande qui bouchait la vue à la rouge qui essayait toujours de trouver un angle pour voir le visage de son camarade. Cette explication confortait les hypothèses de la brunette qui réfléchissait à comment lui proposer son aide à comprendre le mondes des moldus s'il le voulait sans être impolie car il n'était pas bien vu de caractériser par le statut de sang. Mais le jaune fut plus rapide et ce fut à Marine de répondre à des questions.

- Troisième année. Oui j'trouve la, la magie extraordinaire... j'cois que je, je n'arrêterais jamais d', d'être surprise et... impressionnée par la magie. Le monde des sorciers est... incroyable, oui, incroyable. Répondit Marine en réfléchissant à ce qu'elle voulait dire en même temps.
Elle se repassa ses paroles dans sa tête et se rendit compte qu'elle n'avait fait part que du positif que la magie avait apporté dans sa vie mais comme la vie n'est jamais parfaitement douce, la magie n'avait pas qu'illuminé la vie de la lionne qui s'empressa d'ajouter d'une voix frêle dont on sentait transparaître la tristesse.
- Mais, mais elle a aussi... fait beau, beaucoup de dégâts. Et toi t'en, t'en pense quoi de, de la magie ? Relança la fillette pour changer de sujet et éviter de céder aux larmes, la tête baissée.
Elle préféra s'accorder un peu de temps pour reprendre contenance avant de dire ce qu'elle voulait réellement demander au sorcier.

L’entendre parler de magie, de sa manière d’être si impressionnée comme elle le disait, tiqua dans mon esprit. Une partie de moi souhaitait bondir sur l’occasion, l’assaillir de questions, obtenir ses réponses, voir à travers son esprit et comprendre. Mais une autre craignait cet emballement et me forçait à me restreindre. J’avais un démon et un ange collés à mes épaules constamment et ne me laissaient parler qu’à certains moments. Dans ma tête, c’était le chaos, un flux de pensées contradictoires que j’avais parfois envie de faire taire en hurlant. Mais hurler en pleine bibliothèque ne serait sûrement pas très bien vu. Je décidais donc d’y aller doucement, de l’écouter et de sourire faussement en réponse à sa joie.

Toutefois, je n’eus pas la peine de jouer à ce jeu longtemps lorsqu’elle évoqua des dégâts. Cette fois, m’empêcher de répondre et d’exprimer mon avis fut impossible. Ma main gauche commençait à serrer un peu trop fort ma plume, je mourrais d’envie d’en apprendre davantage, et je repoussais la voix de mon père qui m’aurait sûrement reproché ma curiosité mal placée.

- Des dégâts ? Quels genres de dégâts ?, demandai-je précipitamment, déjà inquiet pour mon père. Des dégâts envers les non sorciers ? Parce que mon pèr…. Je m’étais interrompu, craignant tout à coup de trop en révéler à quelqu’un qui pourrait peut-être utiliser cette information contre moi, un jour. Je regardais autour de moi, vérifiant qu’aucune mauvaise oreille rôdait autour de nous. Je baissais la tête, me rapprochant un peu de cette Gryffondor et baissant la voix, je reprenais : Parce que mon père n’est pas sorcier.., avouai-je tristement.

Je jetai mon regard sur ma pile de livres, espérant qu’une réponse me saute aux yeux, que le livre se mette à me tirer par le col pour me montrer LA réponse, LA solution. Perdu dans mes pensées, j’oubliais de répondre à la question qui m’avait été posée par ma voisine de table. Puis, je revenais sur elle, cherchant désespérément à lire en elle que ce monde dans lequel je venais d’entrer était à fuir.

Oups, la brunette aurait peut-être dû se contenter de parler du bon côté, elle avait fait exprès de rester vague pour ne pas remuer le couteau dans sa plaie encore à vif, jamais elle n'accepterait vraiment ce que l'arrivée de la magie dans sa vie lui avait fait. Mais voilà que le garçon demandait des détails, la rouge et or ne pouvait pas tellement lui en vouloir, à sa place aussi elle n'aurait pas réussi à contenir sa curiosité. Elle n'avait pas tellement envie d'étaler ses problèmes familiaux devant cet élève qui restait tout de même un inconnu, elle ne connaissait même pas son prénom.

Devant la mine inquiète du premier année, Marine avait très envie de le rassurer mais lorsqu'elle l'entendit prononcer les mots pas sorciers et et père dans la même phrase elle ne pu s'empêcher de se mordre la lèvre inférieure et de fuir le regard du sorcier. Une attitude loin d'être réconfortante, mais elle ne pourrait jamais l'être sur ce sujet à moins de mentir de A à Z. L'anglaise ne savait pas trop quoi lui répondre, mais elle ne se voyait pas non plus le laisser comme ça sans réponse, il faisait trop peine à voir avec l'expression d'inquiétude qui lui collait au visage.

La lionne éprouvait quelques difficultés à trouver un propos sincère qui ne l'inquièterait pas trop et sans non plus raconter en détail le départ de son père. D'une voix brisée elle tenta tout de même quelque chose de vague :
- Des, des, deux... côtés. Je, j'dirais que mon, mon père ààà très mal pris la... la nouvelle. Le mien aussi... il, il est... moldu.
Les yeux larmoyant elle respirait profondément pour retenir ses larmes, il fallait coute que coute qu'elle ne pleure pas en pleine bibliothèque, que penseraient les autres élèves devant ce spectacle si elle perdait le combat contre ses yeux