< Précédemment, sur la voie 9 3/4.

Par la vitre du wagon, Orla vit Constance dire au revoir à ses parents. Son amie enlaça sa mère, puis son père, et Orla sourit, mais ne put s'empêcher d'avoir un pincement au cœur. Comme elle aurait aimé serrer Lydia dans ses bras de cette façon. Même l'étreinte avec son père, quelques minutes plus tôt, s'était faite dans l'embarras. Son père ne montrait que rarement ses sentiments, et il était encore plus mal à l'aise lorsqu'il s'agissait d'effusions en public. Il était donc toujours incommode pour Orla de le prendre dans ses bras, elle qui était pourtant très tactile.

Elle détourna le regard et avança dans le couloir en traînant sa malle. Apporter des mètres d'échantillons de tissu n'avait sans doute pas été très judicieux, mais Orla avait-elle était judicieuse une fois dans sa vie ? C'était dur à dire.

Orla se rendit compte que Constance et elle auraient peut-être dû s'y prendre plus tôt pour réserver un compartiment : ils étaient tous pleins à craquer. Elle pouvait voir des chocogrenouilles sauter des mains de leur propriétaire, des chouettes faire des caprices et le montrer à coups de bec, des élèves se chahuter, certains se disputer, d'autres comploter. Même après l'attaque du Poudlard Express, rien ne semblait avoir changé. Quelques élèves seulement avaient l'air anxieux, elle en avait même entendu certains refuser de monter dans le train. Orla n'avait pas été dans le train, mais cet accident avait été une belle frayeur pour ceux qui étaient restés, c'était le moins qu'on puisse dire. La seule chose positive qui en était sortie, c'était cette fameuse lettre de son grand-père, qui était restée sans suite.

Orla secoua la tête pour se dépêtrer de ses idées noires, et vit avec une joie non dissimulée un compartiment vide. Elle s'y engouffra fissa, plia les genoux pour soulever sa malle et la plaça dans le porte-bagages, non sans s'y reprendre à deux fois. Avec un soupir de soulagement, elle s'écroula sur une banquette et attendit que Constance la rejoigne.

Trainant sa malle derrière elle, Constance se dit qu'heureusement cette année, elle a une malle qui a subi un sort d'extension, de sorte que tout a pu rentrer dedans et sa valise ne semble pas aussi lourde que lors de son premier voyage. Se rappelant avec un léger sourire sa rencontre l'an dernier avec ses autres camarades de première année à cause de leurs valises trop lourdes, elle continua son chemin dans le couloir.
Elle progressait lentement. En effet, elle cherchait Orla du regard qui s'était apparemment engouffrée dans un compartiment car elle ne la voyait pas devant elle - en même temps elle avait eu raison, dés que la châtaine tournait la tête vers une porte de compartiment, elle voyait tout plein de visages, les places avaient été vite prises d'assault ! - ; de plus, sa valise, bien que compacte, était quand même grande et un peu encombrante. Enfin, comme toute grosse valise chargée pour au moins un trimestre. Elle avait aussi un sac à dos comprenant entre autre une petite collation pour la mi-journée et bien sûr quelques pièces pour lorsque le chariot à friandises passerait, et elle avait emporté un jeu de cartes pour passer le temps avec qui voudrait.

Enfin, elle arriva près d'un énième compartiment dont la porte était restée entrouverte. Passant la tête, elle aperçut avec soulagement le visage de son amie.
- Hey, tu tentais de te cacher ou quoi ? la taquina-t-elle avec un sourire.
Elle leva la tête et vit que la valise d'Orla était déjà sur le porte-bagage, elle n'avait pas traîné.
- Bon, à mon tour maintenant ! elle se délesta de son sac sur la banquette, retroussa ses manches - sans savoir pourquoi - et plia les genoux pour soulever sa valise.
- Allez, un, deux... trois ! Avec une inspiration, elle la souleva un petit peu, la reposa, raffermit sa prise puis finalement réussi à la soulever un peu plus...

Alexandre peinait à pousser ma lourde malle devant lui alors qu'il n'avait parcouru que quelques mètres depuis la porte du wagon par laquelle il était entré. Il s'impatienter de trouver un compartiment où s'installer enfin lorsque son regard croisa celui de Turluc qui lissait ses ailes de son bec.

"Bien sûr, c'est pas toi qui m'aiderait."

Le hibou poussa un léger cri destiné à l'encourager. Alexandre se ressaisit et se décida à avancer de quelques mètres encore. Le garçon franchit le seuil d'un compartiment et grimaça en remarquant que deux filles l'occupaient déjà, occupés à installer leurs bagages. Elles ne voudraient certainement pas de lui. Elles avaient sans doute des secrets et des confidences entre elles.

"Euh bonjour, et, euh, désolé du dérangement."

Alexandre s'apprêta à s'éloigner lorsque son pied buta dans sa malle. Le choc fit basculer la cage qui tomba et roula sur le sol pour s'arrêter contre l'une des banquettes. Le garçon oublia toutes ses manières pour se précipita vers son animal chéri, sans se soucier de bousculer l'une des filles, et ramassa la cage.

"Turluc ! "

Il déposa la cage sur la banquette, l'air navré, et passa la main entre les barreaux pour caresser ses douces plumes brunes.

"Je suis désolé, Turluc. Pardon, pardon !"

Le hibou laissa échapper un petit cri compréhensif alors que son maître retira sa main et se tourna, confus, vers les occupantes.

"Euh, désolé, je suis vraiment désolé du dérangement."

En attendant que Constance la rejoigne, Orla regardait par la vitre du compartiment. Certains élèves avaient l'air d'être plus réticents que d'autres à l'idée de monter dans le train. Orla, qui avait en général peu d'empathie, pouvait les comprendre : elle n'osait pas imaginer comment elle aurait réagi, si elle avait dû monter dans un train qu'elle avait vu, seulement quelques mois plus tôt, pendre dans le vide comme une vulgaire marionnette.

Absorbée dans ses pensées, Orla sursauta quand elle entendit la voix de Constance. Elle rit légèrement à la blague de son amie et dit :

– T'es trop forte, tu m'as démasquée !

Constance entreprit alors de soulever sa propre malle. Jugeant qu'elle aurait peut-être besoin d'aide, Orla se leva.

– Attends, je vais t'aider !

Elle plaça ses mains sous la malle. Ensemble, elles la poussèrent jusqu'à ce qu'elle rejoigne dans un bruit étouffé celle d'Orla. Cette dernière se retourna vers Constance avec un sourire, un peu essoufflée par l'effort, mais elle n'eut pas le temps de rajouter quoique ce soit : un garçon venait de faire son entrée dans leur compartiment.

– Oh, salut ! Tu nous déranges pas tu sais.

À peine avait-elle fini sa phrase que le nouvel arrivant se cogna le pied contre sa malle. La cage qui reposait dessus se renversa et roula jusqu'à une banquette proche : le garçon se précipita immédiatement pour relever le cage et s'excuser auprès de son hibou. Orla trouva cette attention particulièrement touchante, et s'approcha du garçon :

– J'espère qu'il n'a rien ! En tout cas, tu nous déranges pas, on était juste en train de ranger nos malles. Tu veux qu'on t'aide à soulever la tienne ?

@Constance Nelson, @Alexandre Bellanger, navrée pour ce retard !

Avec l'aide de Orla, la jeune châtaine réussit à hisser sa valise en haut du bastingage. Pfiou !
- Merci Orla, la remercia-t-elle d'un sourire.
C'est alors qu'une voix surgit dans son dos, la faisant faire volte face.
- Euh bonjour, et, euh, désolé du dérangement.
Un jeune garçon, sûrement de leur âge, châtain aux yeux clairs, était encombré d'une grosse malle et d'une cage avec un hibou dedans.
– Oh, salut ! Tu nous déranges pas tu sais, le rassura Orla avec un sourire.
Constance sourit également, acquiesçant du menton.
C'est alors que le jeune garçon buta contre sa propre malle en volant faire marche arrière et là : Patatras ! La cage, posée en équilibre précaire sur la malle, bascula en avant et s'explosa dans un concert métallique au sol, le hibou bien évidemment encore dedans. Roulant jusqu'à la banquette. Les yeux écarquillés, Constance assista à tout ça en se sentant surprise et désœuvrée. Pauvre petit hibou ! En même temps, vu l'expression coupable et inquiète du jeune sorcier qui s'était alors précipité vers son compagnon à plumes, la jeune fille sentit la compassion emplir sa poitrine. Il avait l'air d'être attaché à son hibou et ne pas le considérer juste comme un convoyeur postal.
Orla s'avança alors et formula tout haut ce que Constance pensait tout bas.
- Oui, appuya-t-elle en regardant d'un air complice son amie, nous pouvons t'aider si tu souhaites t'asseoir ici. J'ai l'impression que les compartiments se remplissent vite. Et ici, il y a de la place ! Ton hibou va bien ?

Une fois rassuré sur le fait que Turluc aille bien et n'ait pas souffert des conséquences de son agaçante maladresse, Alexandre se tourna avec gêne face aux deux filles. Niveau introduction, ce n'était pas terrible. Il s'excusa du dérangement et s'imagina repartir rapidement chercher une place quelque part. Elles ne voudraient certainement pas de sa présence. A son étonnement, elles l'invitèrent à rester. Il sourit timidement et murmura :

"Euh oui. Merci. C'est gentil de votre part."

L'une d'elles se soucia de son hibou et il opina de la tête.

"Euh oui il va bien. Il n'a même pas l'air secoué."

Sur ces paroles, Alexandre se tourna vers la cage et fit descendre un biscuit de sa manche pour le donner à Turluc. Le garçon fit à nouveau face aux filles, décidé à bien se présenter. Elles étaient si gentilles et se serait parfaitement impoli de poursuivre la conversation sans faire preuve de bonnes manières.

"Je m'appelle Alexandre. Alexandre Bellanger. Je suis élève en troisième année à la maison de Griffondor. Enchanté de faire votre connaissance"

Il hésita un instant, encore timide, puis ajouta :

"Vous êtes en quelle année, vous ?"

Le garçon ne se souvenait pas que celle-ci soit de sa promotion, mais il ne connaissait pas tout le château. Il n'avait jamais su se lier non plus à tous les membres de sa propre maison.

@Orla LeFer
@Constance Nelson

Son hibou allait bien, ouf, Constance sourit à cette idée.
- Tant mieux, comment s'appelle-t-il en fait ? demande-t-elle en penchant doucement la tête vers la cage, tentant d'apercevoir l'oiseau.
Elle vit alors avec surprise que son propriétaire avait une cachette spéciale pour les friandises : au lieu d'en prendre une dans sa poche, elle descendit directement de... sa main ?!
Intriguée, elle releva le regard jusqu'à son visage. C'est alors qu'il se présenta. Alexandre, Gryffondor - en effet, sa tête ne lui disait rien - et en troisième année ! Là par contre elle se fit la réflexion qu'il faisait plus jeune que son âge...
- En deuxième année cette année, répondit elle poliment. Je m'appelle Constance, et je suis à Poufsouffle, comme Orla d'ailleurs, rajoute-elle avec un clin d'oeil vers son amie. J'espère que partager le compartiment avec deux filles ET de Poufsouffle qui plus est ne te paraît pas trop effrayant ... plaisante-t-elle.
Elle s'assit alors sur une des banquettes et soupira avec envie :
- Ah, que je t'envie Alexandre ! J'aimerais tellement avoir un petit animal de compagnie moi aussi !
Elle jeta un coup d'oeil vers l'hibou tranquille puis vers son propriétaire, elle se demanda machinalement depuis combien de temps il l'avait et si ça avait été compliqué de l'adopter, avec sa famille.
Personnellement, elle aimait tous les animaux, elle ne savait pas trop lequel choisir si elle aurait l'occasion mais son coeur balançait entre le chat et la chouette... c'est mignon une chouette non ? Un chat aussi, après tout... mais bon, pour l'instant ce n'est pas vraiment à l'ordre du jour alors...

@Alexandre Bellanger et @Orla LeFer
270 mots

Orla fut rassurée d'apprendre que le hibou allait bien, il avait effectivement l'air de ne pas avoir été dérangé outre mesure par la secousse. Il était peut-être habitué, après tout, en digne représentant des oiseaux nocturnes ! Constance anticipa sa question en demandant comment s'appelait l'animal. Orla vit que l'adolescent faisait tomber une friandise de sa manche, ce qui l'étonna : on aurait dit un tour de magie moldu ! Tiens, elle se demandait à présent s'il était Né-moldu, Né-sorcier, ou bien encore Sang-Mêlé comme elle. Mais elle ne posa pas la question, elle aurait sûrement le temps de l'apprendre pendant le voyage.

Alexandre se présenta aux deux jeunes filles. Effectivement, s'il était à Gryffondor en plus d'être en troisième année, ce n'était pas étonnant qu'ils ne se soient jamais croisés auparavant. Constance se présenta à son tour et ce faisant, présenta Orla également. Orla sourit au clin d'œil de Constance et renchérit sur sa plaisanterie :

– Ça devrait aller, les Poufsouffle sont plutôt agréables, sauf peut-être quand il s'agit de nourriture ! Ça peut vite se transformer en pugilat si tu piques dans notre assiette.

Orla appuya sa remarque d'un sourire pour montrer qu'elle plaisantait. Elle ne maniait pas très bien l'humour – même si personne à ce jour n'avait osé le lui faire remarquer – elle pensait donc que sa blague n'aurait pas d'effet négatif.

Orla prit place à côté de Constance, pendant que cette dernière disait envier Alexandre. Cela, elle pouvait le comprendre aisément, puisqu'elle savait que son amie avait une place toute particulière pour les animaux dans son cœur. Orla ne partageait pas cet attrait, mais depuis son entrée à Poudlard, elle était fascinée par les créatures magiques, notamment les boursouflets qu'elle voyait parfois voleter dans les couloirs, proches de leurs propriétaires. Elle demanda donc à Constance :

– Tu aimerais avoir quel animal ? J'aime bien les boursouflets, je les trouve trop mignons, mais je crois qu'y a pas mal de choix à la ménagerie, sur le Chemin de Traverse.

Elle se tourna ensuite vers Alexandre avec un sourire :

– J'avoue que les hiboux me font un peu peur, mais le tien a l'air très calme, c'est rassurant !

368 / @Alexandre Bellanger @Constance Nelson Désolée pour ce nouveau retard !

Levant les yeux au ciel, dans une expression de réflexion, Constance haussa légèrement les épaules.
- Franchement, je sais pas trop... Clairement, les chats... c'est trop mignon ! On en a pas à la maison car "trop compliqué" dit Papa, il dit que adopter un animal c'est une responsabilité, faut s'en occuper, le soigner et pis quand on part en vacances ou en week-end, bah faut pas qu'il se retrouve tout seul... Mais j'aimerais trop. Sinon, les chouettes - ou les hiboux, elle rajoute à l'intention de Alexandre - tu vois je trouve ces animaux vraiment mignons aussi et puis ça doit être pratique quand même pour le courrier par exemple. Et pis, c'est cool, c'est... comment c'est le mot déjà ? Ah oui, atypique. Elle sourit en prononçant ce mot mais son sourire se fane avec sa conclusion : Mais bon, de toute façon, c'est pas vraiment à l'ordre du jour, faudrait que j'arrive à convaincre mes parents et avoir un animal de compagnie n'est pas quelque chose d'obligatoire pour aller à Poudlard. Donc... elle hausse les épaules tristement.

Orla se tourne alors vers Alexandre et lui avoue qu'elle a un peu peur des hiboux mais que le sien est quand même calme, ce qui la rassure.
- Peut être, c'est comme tout, dit-elle, ça dépend du caractère et pis de l'éducation j'imagine. Enfin, les hiboux ils te font un peu peur parce que... c'est leur physique ? parce que... je réfléchis, tu as eu un souci avec un, un jour ? Ou bien c'est tous les oiseaux que t'es pas fan ?
Après tout, les phobies, ça peut concerner tout et n'importe quoi !

@Orla LeFer et @Alexandre Bellanger
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Alexandre sourit à son bel hibou alors que celui-ci prenait avec plaisir à dévorer le biscuit de rapides coups de bec et se retourna pour répondre.

"Il se nomme Turluc. C'est l'oiseau que ma tante m'a offert au début de l'été. elle m'a dit que comme ça j'arrêterai de lui désobéir et que je resterai à Poudlard."

Pour sa fameuse sécurité.
Elle était tellement anxieuse de tout. Comme s'il allait poser le pied sur une mine dès l'instant où il sortirait du Poudlard Express. Sur cela, les adolescents se présentera et Alexandre constata être leur ainé d'un an. il s'amusa de la répartie sur la gourmandise.

"Alors, à Groffondor, on ne plaisante pas non plus sur la nourriture, vous savez. C'est un sujet très sérieux. Dès fois, on fait même des batailles de Chocogrenouilles. Et ça me gêne d'être avec vous, j'ai des tas d'amis dans toutes les maisons !"

Leur conversation se poursuivit naturellement sur les animaux et l'ardent désir de Constante de souhaiter en posséder un? Le garçon se désola pour elle et imagina sans mal la source de frustration.

"Sinon, tu peux peut-être justement lui dire que ça t'apprendrait les responsabilités !"

Olga mentionna ensuite juger es hiboux effrayants, ce que le garçon eut du mal à comprendre.

"Moi, j'en ai eu jamais eu. dans les contes, les hiboux ont des rôles de conseillers et sont bienveillants. puis, il y avait Athéna ! Quand j'étais petit, en voyant une chouette, j'étais persuadé que c'était Athéna "

Il posa soudain un regard inquiet vers Turluc.

"Turluc, il te fait peur ? Tu veux que je l'éloigne ?"

@Constance Nelson
@Orla LeFer