Le deuxième de cours de Botanique venait de se terminer et cela m'avait rendu tout sourire. Habitué des explications sur les protections, les différences entre les moldus et les sorciers, j'avais tout de même trouvé le cours passionnant. J'étais dans mon élément, même si j'entendais des choses que je connais déjà, c'était sous un autre angle. S'il y avait bien un cours qui me faisait vouloir rester ici, dans ce château, c'était bien la Botanique.

J'avais observé les autres élèves prendre des notes, et les miennes étaient remplies de petits dessins de plantes, de fleurs et d'insectes. Je me fis la réflexion qu'il faudrait quand même que je recopie au propre les vraies notes du cours.. A me faire trop confiance, j'allais sûrement avoir des ennuis sur le prochain devoir.

A ma grande tristesse, le cours n'avaient duré qu'une heure. Alors que dans d'autres plus qu'ennuyants, on devait écouter une théorie soporifique pendant quatre heures, celui-ci se passait beaucoup trop rapidement à mon goût. J'aurais voulu échanger, retourner dans le temps et revivre l'heure, quitte à réécouter les mêmes informations. Si cela pouvait m'offrir d'être près des plantes plus longtemps.

Ainsi, j'avais profité de la fin du cours pour m'éclipser près de la serre d'à côté, pour observer les plantes que les autres élèves avaient pu laisser. Si seulement j'avais su plus tôt que nous pouvions apporter notre plante ici, j'aurais d'autant plus apprécié mes études ici. J'aurais été un peu moins seul.

Je me posai donc dans un coin, assis en tailleur face à la multitude de plantes, pour respirer et les observer. J'étais bien.

Le deuxième cours de Botanique venait de se terminer, et Astrid n’était pas si sourire que ça. Elle aimait bien ce cours, sans doute pour le semblant de normalité qu’il lui apportait dans tous ces changements. Mais elle n’avait aucune connaissance préalable en la matière. Enfin, elle savait qu’il valait mieux arroser les plantes, sinon elles mouraient, et ça s’arrêtait à peu près là. Il faut dire, à la maison, c’était sa mère qui s’occupait des plantes.

Malgré tout, c’était un cours où elle était particulièrement attentive et appliquée, notamment dans sa prise de notes. Mais ça ne suffisait pas vraiment. Il y avait des réflexes qu’elle n’avait pas encore. La semaine qui venait de s’écouler, elle l’avait consacrée à l’apprentissage du vocabulaire des plantes, sans doute ce qui lui avait le plus fait défaut lors du premier cours de l’année.

Ce lundi 16 septembre, l’heure, comme la semaine passée, s’était écoulée bien vite. Un peu trop vite peut-être. La fillette se demandait pourquoi ils n’avaient pas mis au moins deux heures pour cette matière. C’était leur cours le plus court, alors qu’ils auraient pu faire tellement plus de choses avec juste une petite heure supplémentaire. Enfin, sans doute que beaucoup étaient contents de finir plus tôt le lundi.

Rangeant ses affaires, elle remarqua du coin de l'œil un garçon s’éloigner, mais pas dans la même direction que les autres. Elle ne le connaissait pas, mais il lui avait semblé qu’il était à l’aise pendant les parties pratiques. Il ne devait sans doute pas faire partie des “beaucoup” bien contents de la durée du cours. À moins qu’il ne s’ennuie, parce qu’il savait déjà tout? C’était aussi possible.

Après avoir récupéré son sac et salué son professeur, elle avait décidé de le rejoindre. D’essayer, en tout cas, elle n’était pas très douée à cache-cache. Alors elle avait à son tour pris une direction délaissée par ses camarades. Il était sans doute rentré dans l’autre serre. En-tout-cas, de ce côté, c’était le plus logique. Son regard balaya l’endroit, pour n’apercevoir que des plantes. C’était pas mal, comme endroit, même si elle préférait l’eau à la terre.

Elle allait repartir, déçue de ne pas avoir trouvé le garçon, quand elle aperçut une forme dans un coin. Elle s’approcha doucement, pour trouver le Poufsouffle assis en tailleur. Elle ne savait pas s’il l’avait vue ou entendue, ou s’il était plongé dans ses pensées. D’une voix calme, espérant ne pas l’effrayer, elle l’interpella.


Bon, et maintenant? Tu vas pas lui dire que tu l’as suivi juste comme ça, ça ferait trop bizarre! Et pas tout à fait vrai, puisque, au fond, elle avait bien une raison. Raison qui se trouvait tout autour d’eux.


Elle percuta qu’elle avait oublié de se présenter. Ce n’était pas parce que, elle, elle l’avait remarqué, que l’inverse était forcément vrai. Elle sourit et lui tendit la main.

Cette serre ressemblait beaucoup à l'ambiance de ma serre tropicale, à Portree. Sauf que celle-ci regroupait des plantes bien plus intéressantes que celles que mes parents et moi possédions.

Assis près du petit étang, j'avais une vue sur la Sauge et les Dionée. J'adorais attendre des heures qu'une des feuilles s'ouvre et engloutisse un petit insecte. J'avais l'impression d'être loin de tout et de pouvoir m'échapper à toutes mes pensées parasites.

J'observai la Serre avec un regard admiratif et essayais d'imaginer le temps que cela avait dû prendre à M. Featherstone de créer un tel endroit. J'avais tellement de questions à lui poser. Je n'avais pas voulu l'importuner jusque là, mais cela commençait à me démanger. Ca aurait d'ailleurs été sûrement plus intéressant de faire une visite de toutes ces serres avec lui que seul.

Je venais de glisser mon doigt dans l'étang lorsque j'entendis quelqu'un arriver. Je sortis immédiatement ma main de l'eau et la secoua pour ne laisser aucune trace. J'eus à peine le temps de me retourner que j'entendis une voix féminine toute calme m'interpeller.

- Eh, salut. Dis… Je me demandais… Tu t’y connais bien en plante, non? Je t’ai vu en cours, t’avais l’air super à l’aise. Oh, moi c’est Astrid. Je suis en première année aussi.

Je me relevai d'un bond pour lui faire face et tenter de cacher ma gêne. Je ne pus m'empêcher de décrocher un petit sourire, flatté par ces quelques compliments reçus.

- Ah, euhh.. Merci. Moi, c'est Lukas, fis-je en rougissant.

Je fixai sa main tendue pour me saluer, et pris de panique, je repensais à la mienne que j'avais plongée plus tôt dans l'eau et n'osai pas infecter sa main. Je lui fis une petite moue gênée et désolée. Une moue qu'elle ne comprendrait sûrement pas.

Sa robe m'indiquait qu'elle n'était pas de ma maison, mais des Serdaigle. Je ne connaissais encore personne de cette maison, tout ce que je savais de réputation, c'est qu'ils bossaient. Est-ce qu'elle allait par conséquent me juger si je ne travaillais pas ?
Je tentais d'analyser ce qu'elle attendait de moi dans l'immédiat, ne comprenant pas comment on pouvait aborder des gens aussi facilement. Les quelques secondes de silence qui s'étaient installées devaient lui paraître une éternité. Il fallait que je dise quelque chose.

Je faisais quelques allers-retours furtifs entre ses yeux et sa robe, et réalisant que sa robe allait être un problème pour elle dans cette serre, je tentai de l'avertir.

- Euh.. Je.. Je sais pas si tu sais mais..., commençai-je en me grattant l'arrière de la tête, dans les serres tropicales, il fait chaud et humide.. Si t'es pas habituée, ce sera peut-être un peu dur pour toi au début.

Je ne voulais ni la faire partir, ni qu'elle me trouve arrogant, mais je redoutais le moment gênant où elle dégoulinerait de partout et n'oserait pas me le dire. Au moins, les règles étaient posées.
Je regardai à mon tour ma robe de sorcier que je n'avais pas retirée. J'étais habitué à ces chaleurs, et elle ne le savait évidemment pas, mais ne souhaitant pas paraître insolant, je la retirais par précaution.

Une fois mes indications données, et ne sachant pas si elle comptait rester, je me rassis à côté de mon étang. Je relevai la tête vers elle en lui souriant. Je me sentais tellement dans mon élément que parler à quelqu'un d'inconnu ne me semblait plus si pénible.

- Tu peux t'asseoir, hein.

Le garçon rougit et lui répondit, mais sans saisir sa main tendue. À la place, il lui fit une sorte de grimace. Mince, elle le dérangeait. Elle n’aurait pas dû le suivre. Doucement, elle baissa sa main et détourna le regard. Le silence se fit entre eux, et elle hésita un instant à le laisser seul avec ses plantes. Il ne devait pas vouloir d’elle dans son “refuge”. Parce que ça devait bien être comme ça qu’il voyait cet endroit, non? En tout cas, elle, elle ne se serait jamais installée, assise comme ça par terre, ailleurs que dans un endroit où elle se sentait bien.

Mais alors qu’elle allait s’excuser et faire demi-tour, il reprit la parole. Elle releva la tête vers lui sans chercher à cacher sa surprise. Elle était persuadée qu’il allait lui demander de le laisser, mais visiblement non.


Alors ce n’était pas juste la gêne de s’être peut-être incrustée de façon indésirable et la peur de se faire virer qui commençaient à la faire transpirer? Elle balaya la zone autour d’eux. Évidemment, elle aurait dû remarquer cette chaleur humide en entrant, mais elle était trop concentrée sur le garçon jusqu’à présent, et les premières minutes étaient encore supportables.

Elle esquissa un sourire et retira sa robe, avant de remonter les manches de son pull. Pas habituée était un euphémisme, elle, ses habitudes, c’était plutôt l’hiver irlandais et l’été islandais, autrement dit plutôt froid. Elle croyait le garçon sur parole, elle n’aurait sans doute pas supporté très longtemps la température.


Encore une preuve qu’il devait bien s’y connaître en plantes. C’était sans doute le meilleur choix pour ce qu’elle avait en tête. S’il acceptait du moins. Sa robe sur son bras gauche, elle le regarda l’imiter puis se rasseoir. Fin de l’aventure, au revoir Astrid, merci d’être passée (enfin, merci, peut-être même pas)? Mais une fois encore: non. Cette fois, elle eut le droit à un sourire et une invitation à s’asseoir à côté de lui.

Elle hésita, regardant le sol, l’étang, puis le garçon. Oh puis après tout, pourquoi pas? Lui souriant en retour, elle s’assit à côté de lui, posa sa robe à côté, et ramena ses jambes contre elle pour poser son menton sur ses genoux. Elle garda un moment le silence, le temps de s’imprégner de l’ambiance de la serre. C’était un calme qui lui plaisait bien. La proximité de l’eau était d’ailleurs un gros plus. Si on enlevait la chaleur ambiante, peut-être qu’elle se serait prise à se dire qu’elle reviendrait régulièrement. Peut-être.

Après quelques minutes, elle tourna la tête vers son voisin.


Il y avait là une sincère curiosité, peut-être même une pointe d’admiration. En à peine deux semaines, c’était la première fois qu’elle y mettait les pieds, cours non compris. Elle, elle avait passé beaucoup de temps à errer dans le château, du côté de la bibliothèque, en haut de la tour de Serdaigle et près du lac.

Pour beaucoup, ne rien faire pouvait être synonyme d'ennui ou de perte de temps. Pour moi, c'était l'inverse : je me ressourçais. Je me revoyais encore quelques semaines auparavant m'adressant à mes plantes, leur promettant que je reviendrais vite. Et voilà que j'étais parmi d'autres, faisant l'affront à mes premières plantes de fricoter avec d'autres. Mais ici, je devais avouer que des plantes, il y en avait. Je n'en connaissais même pas la moitié, il me faudrait y passer des heures avant de toutes les connaître.

Et alors que je croyais que le silence allait faire raisonner les petites ailes des insectes, Astrid m'interrogea sur mes visites dans les serres. Je n'étais là que depuis quelques temps et c'est vrai, je n'avais même pas encore eu le temps de tout visiter. Ravi de la voir si intéressée, cela déclencha un flot de paroles de ma part.

- Oh non, pas encore. En fait, tu vas peut-être trouver ça bête..., hésitai-je en la fixant pour analyser le moindre jugement dans son regard, mais j'aime bien prendre mon temps dans les serres que je découvre. Je passais ma main gauche sur le rebord de l'étang et effleurais les petits cailloux qui l'entouraient. J'aime bien prendre le temps de comprendre pourquoi chaque plante est mieux à tel endroit et pas à un autre. Après un petit sourire envoyé à Astrid, je fixai la plante qui me faisait face. Je levai le menton pour la désigner. Tu vois cette plante, là ? C'est une dionée. Tu connais ? Peut-être que t'en as déjà vu.. En général, les gens aiment bien ces plantes parce que quand tu mets ton doigt dedans, la plante referme son piège sur toi. Mais lorsqu'on le fait, ça provoque une petite onde électrique, et la plante croit qu'un insecte s'est posé dessus.. J'aime pas vraiment leur faire croire ça... Mon regard revenait vers Astrid, me rendant compte que j'avais dévié de sa question initiale. Mince pardon, tu me demandais juste si j'avais visité toutes les serres, fis-je d'un petit rire gêné. Alors non. Non, j'ai pas encore tout vu.

En me reprenant, mes mains s'étaient mises à jouer avec le cordon de ma robe posée par terre, en le triturant dans tous les sens. Je les fixais et fis reposer mes mains sur le sol. M'appuyant sur elles pour me relever, je me dirigeai d'un coup vers la sauge, tout sourire. Amusé par mon environnement, j'oubliai déjà la petite tirade que je venais de sortir à la Serdaigle. Je m'accroupis devant la plante, en approchai mon nez pour la sentir et souris. Je tournai la tête vers Astrid et d'un sourire joueur, je lui proposai :

- Viens sentir ça. Peut-être que tu connais.

Je ne savais même pas si elle était d'humeur à jouer aux devinettes, mais elle était restée et s'était assise. C'est que la découverte du lieu ne semblait pas l'effrayer.

- Mais viens doucement, la prévenais-je.

Il faisait déjà chaud et je ne savais pas vraiment comment elle le supportait. Mieux valait éviter qu'elle ne tombe en pamoison.

@Astrid Keaty Mille excuses pour ce loooong retard.

Le garçon semblait vraiment passionné par les plantes, tout ça, et la fillette ne pouvait s’empêcher de l’écouter presque religieusement. Il avait l’air de savoir tant de choses, et d’avoir envie de les partager. Pour sa curiosité, c’était vraiment génial! Aucun jugement dans les yeux de la petite, seulement une certaine admiration et une soif de connaissance. Elle suivait avec attention ses gestes, et regarda la plante qu’il lui désignait lorsqu’il l’y invita et elle acquiesça doucement. Oui, elle avait déjà vu des photos dans des livres ou des vidéos sur Internet. Elle n’en avait jamais vu en vrai, par contre. Elle sentit une sorte de frisson la parcourir alors qu’elle imaginait l’onde électrique évoquée par le Poufsouffle.


Elle le regarda, l’air surprise, quand il s’excusa avant de lui sourire franchement.


Elle se redressa quand il se remit sur pieds, et épousseta son pantalon. Pendant qu’il avançait, elle en profita pour enlever son pull et le poser sur sa robe de travail. Son regard se posa à nouveau sur Lukas quand il lança son petit jeu. Avec un sourire, elle s’avança vers lui en retroussant les manches de sa chemise. Elle s’accroupit à ses côtés et regarda la plante un moment avant de tourner la tête vers le garçon.


Elle se pencha à son tour sur le végétal pour en sentir l’odeur. Elle ferma les yeux et essaya de voir si elle n’avait pas un souvenir ou deux avec ce parfum. Bien sûr, il ne lui était pas complètement inconnu, mais le nom ne lui revenait pas là, tout de suite.


Ça leur arrivait parfois de cuisiner en famille, mais pas assez souvent, ou sans qu’elle soit assez impliquée pour retenir le nom des herbes utilisées.



@Lukas Sharp, à mon tour d'être en retard, désolée

La Serdaigle semblait être réellement intéressée par cet univers et c’était plaisant à voir. Je ne me sentais plus si différent avec toutes mes notions de botanique qui pouvaient n’intéresser que moi. Lorsqu’elle me questionna sur la douleur que la plante pouvait ressentir, je souris, attendri par ce qui ressemblait à de l’inquiétude.

- Non, non, cela ne leur fait pas mal. Ça va juste activer leur système nerveux, mais ce n’est pas du 200 volts, expliquai-je gentiment en imitant inconsciemment le ton que prenait mon père lorsqu’il m’avait, lui aussi, expliqué toutes ces notions. Je suivais son regard et ses gestes, et aquiesçais lorsqu’elle me désigna la dionée. Je pris une petite inspiration tout en réfléchissant à comment lui formuler la réponse la moins technique possible. Ce n’était pas un exercice facile, je n’avais jamais eu à expliquer ces points à qui que ce soit. Et bien en fait, si tu touches la terre, là, fis-je en la touchant, tu verras qu’elle est faite de tourbe et de sable. Mais c’est pas suffisant pour lui apporter toutes les valeurs nutritives, donc elle a besoin d’insectes, et c’est l’humidité et même certaines autres plantes d’ici qui les apportent. Donc oui, tu peux dire qu’elles s’entendent bien, conclus-je.

Mon jeu l’avait intriguée puisqu’elle s’y était attelée sans hésiter. Elle m’avait demandé de ne pas me moquer, et bien que je ne répondis pas à cette remarque, il était évidemment hors de question que je le fasse. Je la regardais réfléchir, prenant à nouveau la posture de mon père, patientant avec la même bienveillance que lui pour entendre une réponse. Elle se trompait, mais elle n’était pas si loin.

- C’est de la sauge, avais-je corrigé en souriant et d’un ton calme, mais je t’accorde un point bonus pour m’avoir donné l’oseille comme proposition qui peut parfois lui ressembler.

Je regardais mon invité avec curiosité, me demandant enfin la raison initiale de sa venue ici. Je l’avais entraînée dans mon monde sans réellement m’intéresser à son motif premier. Après tout, peut-être était-elle tout simplement polie et n’attendait qu’une chose depuis le début. Peut-être qu’elle ne trouvait plus de moment pour m’interrompre et pour en venir aux faits.

- Tu avais besoin d’aide avec quelque chose, au fait ?, demandai-je en me grattant l’arrière de la tête, un peu gêné de toutes ces hypothèses que je venais de me faire en quelques secondes.

Si c’était le cas, peut-être que je pouvais voir là le début d’une entraide. Ma mère en parlait souvent. J’espérais soudainement que sa réputation de Serdaigle la suivrait jusque dans les matières où je savais d’avance que je n’allais pas exceller, et où elle pourrait peut-être m’aider en échange.

@Astrid Keaty tu me fais lire des tonnes de pages Wiki mdr, merci.
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Il souriait gentiment, et elle le regardait avec de grands yeux, prise malgré elle, mais très volontairement, dans les explications du garçon. Il lui expliquait patiemment ces différentes choses qui se succédaient logiquement, et lui présentait l'univers qui les entourait.

Quand il toucha la terre, l'invitant plus ou moins à faire de même, elle posa la main dans la même zone que la sienne, sans qu'elles ne soient assez proches pour se toucher. Elle saisit un peu de terre pendant qu'il détaillait l'environnement et ses caractéristiques, et l'effrita entre ses doigts, tout en acquiesçant.


Il lui semblait, un jour, avoir vu un documentaire à ce sujet. Mais elle se rappelait surtout ne pas avoir été très attentive à l'époque, donc c'était surtout des bribes d'informations qu'il lui restait. Bribes qu'elle essayait de retrouver et de réordonner dans son esprit.

Les enfants continuaient leur tour d'horizon, passant au jeu de la devinette, que la rousse perdit, de peu à en croire son professeur d'un jour. Elle esquissa un sourire quand il lui accorda tout de même un point, malgré son erreur. Ne pas finir à 0, c'était toujours bien !


Elle se tut, et rendit au garçon son regard, attendant qu'il reprenne la parole. Il semblait tout d'un coup... Gêné? Elle avait dit quelque chose de mal? Ou marché sur quelque chose peut-être? Oups! Elle ne put s'empêcher de jeter un regard qu'elle voulait discret par terre, soulevant légèrement ses pieds pour vérifier qu'elle n'avait rien écrasé. Sauvée: pas de trace d'insecte, d'escargot ou d'autre animal ou végétal décédé par écrasement de géant involontaire. Et le Poufsouffle reprenait la parole, attirant à nouveau le regard de la Serdaigle.

Elle s'était laissée emportée dans l'aventure que lui avait proposé le garçon, et en avait complètement oublié pourquoi elle l'avait suivit à la base!


Elle noua ses mains dans son dos, hésitant l'espace d'une demi seconde, avant de poursuivre.


Elle sourit et le regarda droit dans les yeux, espérant qu'il serait d'accord. Bien sûr, s'assurer de bonnes notes dans cette matière comptait un peu à ses yeux, surtout qu'elle avait du mal à bien cerner les matières purement magiques. Mais ce n'était la seule raison qui la poussait à se tourner vers Lukas.


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On ne l'attendait plus, mais le voilà! Youhou?
Ravie d'enrichir ta culture wikipédesque des plantes

Les questions de l’intéressée me font sourire. La Serdaigle semble très rapide à la réflexion et à la compréhension ; l’honneur de leur maison est sauvé. A tel point que je me commence à me demander si la lecture d’un livre ne lui serait pas suffisant. J’acquiesce d’un rapide hochement de tête à ses questions qui contiennent les bonnes réponses et souris à son anecdote. Imaginer les parents de quelqu’un d’autre et les imaginer cuisiner avec des pots d’herbe est étonnant. Comment peut-on préférer les petits pots qui, je pense, viennent du supermarché ? Les odeurs sont tuées par le plastique ou le flacon qui les contient, et cela revient presque au même de ne rien ajouter. Peut-être un peu extrême comme pensée, mais il va falloir que je lui montre les bienfaits des plantes aromatiques fraîches et surtout, qu’elle en fasse de même avec ses parents !

J’observe ses traits se changer en surprise, puis passer à la réflexion, pour finir par l’hésitation. Sa demande d’aide me fait écarquiller les yeux de joie. Moi, un tuteur en botanique ?

— Wow, j’adorerais ! Tu voudrais qu’on se mette ensemble, à côté, pendant les cours ? Comme ça je peux t’aider directement. Et puis, si tu ne comprends pas, on peut se retrouver ici et en revoir ensemble. On peut même avancer dans le programme ! Je me gratte l’arrière de la tête, pensant soudainement être allé peut-être un peu trop loin dans sa demande. Enfin.. Si tu veux.

M’imaginer expliquer quelque chose que j’aime tant, dans un lieu que je ne connais pas à quelqu’un que je viens juste de connaître me surprend. Je lui tends la main, prêt à signer fièrement ce contrat que nous nous apprêtons à émettre. Une parole est une parole.