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23 sept. 2022, 16:13
J'ai réspiré en entier pour une fois
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3 mai 2047
Couloirs
@Nélya Marks


C’est une folie de haïr toutes les roses
parce que une épine vous a piqué, d’abandonner
tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne
s’est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives
parce qu’on a échoué. [...] Il y aura toujours
une autre occasion, un autre ami, un autre amour,
une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours
un nouveau départ.
- Antoine de Saint Exupéry -


Lorsque Natashan était petit, il avait vécu beaucoup de choses difficiles, il te l'a beaucoup raconté. Quand tu l'as rencontré pour la première fois, il était dans un groupe d'une dizaine d'enfants, accompagnés de deux adultes, des éducateurs. Il vivait à ce moment là en foyer, le juge pour enfant ayant décidé que ses parents n'étaient plus capable de s'occuper du petit garçon de 9 ans qu'il était. Ce jour là, un samedi, le foyer avait pris les plus petits pour faire une sortie au parc. Tout les enfants jouaient avec ferveur dans les différentes structures sauf Nat, et tu l'avais tout de suite remarqué. Il était sur le bord, appuyé contre la barrière verte foncée du parc. Tu étais alors allé le rejoindre et vous aviez discuter, vous vous étiez rendu compte que sa maison lorsqu'il n'était pas au foyer, était juste à côté de la tienne. Vous aviez alors attendu avec impatience que le jeune garçon retourne chez lui, mais pendant de longs mois il était resté au foyer et tu ne l'avais revu que de rares fois. Il est rentré chez lui à l'âge de 11 ans. Vous êtes vite devenus meilleurs amis, et, lorsque tu as eu 11 ans à ton tour, tu lui a révélé l'existence de la magie, le faisant promettre de ne jamais en parler à personne. Puis tu es parti à Poudlard et Natashan s'est retrouvé très seul. Confronté encore et toujours au climat familial tendu. Petit à petit, vous êtes pourtant tombé amoureux l'un de l'autre, comme on tombe du dernier étage.

Et aujourd'hui ? Aujourd'hui tu marches dans les couloirs du château et tu es à deux doigts de pleurer en pensant à tout ça. Il te manque. Il te manque terriblement. Tu sais que sa santé mentale est au plus bas en ce moment, qu'il est envahit d'idées noires et confronté à ses TOC de plus en plus envahissants. Tu voudrais être là, près de lui, pour l'aider à traverser tout ça. Non pas que tu ne te plaise pas à Poudlard, bien que ce soit une période un peu difficile, mais simplement tu voudrais que la distance qui te sépare de Natashan disparaisse. Tu voudrais respirer son odeur, le prendre dans tes bras, rire et pleurer avec lui, vous parler face à face, lui offrir une écoute et un peu d'amour. Mais c'est impossible, tu le sais bien.

Nous sommes le 3 mai 2047, la dernière fois que tu l'as vu ne remonte pas à si longtemps puisque vous êtes restés ensembles la plupart des Vacances de Pâques, pourtant c'est dans ce moment que le manque se fait le plus important. Et puis toi aussi tu as beaucoup de choses à lui raconter, l'attaque du Poudlard Express notamment.

Le couloir est désert, tu te demandes pourquoi d'ailleurs, avant de te rappeler que la plupart des élèves sont en cours à cette heure ci. Si toi tu n'y es pas c'est parce que tu as une petite pause à ce moment là de la journée.
Tu es épuisé, honnêtement ton sommeil n'est pas des plus réparateurs en ce moment et la faim te tire l'estomac. Tu t'es habitué à cette sensation, tu en viens même à l'apprécier, t'offrant comme un sentiment de victoire. Vu de loin tu ne semble pas au top de ta forme, ta démarche est hésitante, ton dos, courbé, et tes yeux sont soulignés de cernes violacées. Malgré cela tu maintiens bien l'illusion, un maigre sourire s'affiche sur ton visage dès que quelqu'un te croises.

Tu soupires.


RPGWRIMO : 591 mots

Plume d'Eden (iel-ael-il + accords neutres ou masculins)
5éme année RP 2047-2048 Parrain de petit.e.s ourson.ne.s
Les étoiles veillent sur toi

22 oct. 2022, 15:41
J'ai réspiré en entier pour une fois
Nélya Marks, troisième année 14 ans BBCode= #800000
@Eden Newjin
Vendredi 3 mai 2047, 12 jours après l'évènement du Poudlard Express...
_________________________________________________________
🧥 débardeur blanc, chemise blanche manches remontées aux coudes, cravate Gryffondor tenue lâche, robe de sorcière ouverte, chaussettes hautes noires, jupe noire plissée, vielles converses noires
Appuyée contre l'une des façades de pierres du couloir, le regard de la brune se perdait dans une étude des sillons entre les pierres qui se divisaient et continuaient leur chemin vers le mur auquel elle faisait face, ou bien allaient jusqu'au socle des armures ou disparaissait sous une porte... La disposition des pierres avait le monopole de son attention, qui était, il fallait le dire, déjà maigre à l'origine, mais bien plus depuis le retour des vacances. Se concentrer sur une chose à la fois n'était pas facile, la preuve en était qu'à l'origine elle devait emprunter ce couloir pour aller à la rencontre de Gianna, laquelle elle devait retrouver pour... Heu...Enfin. Mais le fait était, qu'en traversant le couloir, son regard qui s'accrochait à ses pieds avait fini par s'intéresser de près aux blocs de pierres qui constituaient le couloir, et ses pensées vagabondes s'étaient tournées vers ce sujet, et ses pieds avaient cessés de la faire avancer.

En regardant le sol, elle se demandait à quel point une de ces dalles pouvait être lourde, puis quand son regard se posait sur une parcelle du mur, elle s'interrogeait sur toutes les scènes auxquelles il avait pu assister, puis en regardant une armure non loin, la question de la protection qu'offrait ces choses maintenait un peu plus son attention... Mais ça ne devait pas être agréable à porter, ç avait l'air lourd, et compliqué à mettre... Et comme si cela lui rappelait les points de douleurs qu'elle avait dans tout le corps, elle passa sa main sur sa nuque et la frotta, et s'appuyant un peu plus contre la façade. Elle avait mal dormie, encore. Encore comme depuis 12 jours.

Son papa aurait sûrement pu lui suggérer quelque chose pour mieux dormir, ou sa maman aurait pu assurément l'aider, quitte à venir jusqu'ici par n'importe quel moyen. Elle ne doutait pas non plus que dans son entourage au château, on aurait pu lui soumettre des idées pour lui faire retrouver le sommeil et des nuits tranquilles, mais pour une raison qu'elle ne parvenait pas à comprendre, elle n'y arrivait pas. A chaque fois qu'elle se disait qu'il serait bon d'aborder le sujet avec Gianna, Scary, Helen ou Lylas, ou encore n'importe qui, elle en perdait sa faculté de parler, les mots s'embrouillaient au fond de sa gorge et y restaient bloqués.


Elle était fatiguée. Elle avait moins d'énergie, et même moins d'appétit. Et ses actions la troublait elle-même. Elle oubliait les endroits où elle voulait se rendre, ou ce qu'elle voulait faire une fois dans une pièce, perdait le fil des conversations, oubliait ses affaires à droite à gauche, mélangeait la nourriture de Tommee avec des ses bonbons, oubliait le mot de passe pour entrer dans le salon des Gryffondor... Et ce qu'elle avait sommeil. Même le sol de pierre de ce couloir lui semblait adéquat pour une sieste... Mais sitôt, l'idée de voir son repos envahi de mauvais rêves la détourna de cette idée. Elle avait sommeil oui, mais elle ne voulait pas risquer de refaire un cauchemar...

-...

adossée au mur, le regard perdu dans une fausse contemplation des détails des pierres, quelques mèches de ses cheveux vinrent glisser de ses épaules. Ils avaient bien repoussés en un peu plus d'un an... D'un geste assuré, elle attrapa ses cheveux, séparés en deux sections, chacune au creux d'une de ses mains, et renforça la prise qu'elle avait, en vissant son regard sur sa tignasse. Cheveux courts ou longs, il y a un an comme aujourd'hui, au final elle n'avait pas vraiment changé. Elle pensait pourtant qu'elle n'était plus la même, qu'elle avait au moins changé en mieux, mais en fait elle était toujours la même Nélya, qui avait constamment besoin d'aide pour tout.
Elle avait besoin d'aide pour comprendre ce que ressentait les autres, pour comprendre ce qu'elle ressentait, pour se calmer, pour ne pas se laisser déprimer, pour travailler, pour tout en fait. Elle avait besoin d'aide à chaque instant de sa vie. Même maintenant, elle pensait encore à aller cherche de l'aide pour son problème de sommeil. Et dire qu'elle avait décidé que cette année, ce serait elle qui aiderait les autres, c'était un échec. Comment est-ce qu'elle pouvait aider les autres si elle ne pouvait pas s'occuper d'elle-même?

Les pensées qui encombraient sa tête et l'alourdissait lui faisait perdre l'équilibre, se faisant, les cheveux toujours fermement dans ses poings, elle se laissa glissa le long du mur, jusqu'à pouvoir cacher sa tête derrière ses genoux. Là, toute seule dans ce couloir, elle s'en voulait d'espérer à nouveau qu'on vienne l'aider, et des pensées contraires bataillaient pour prendre la pleine possession de son esprit, ne la laissant être sûre que d'une chose: elle était contente que ses parents ne soient pas là pour la voir dans cet état. Qu'auraient-ils dit devant ce regard inondé de larmes? Ils l'auraient enlacé et aidé. Parce qu'elle avait toujours besoin d'aide, parce que seule, elle ne pouvait rien faire.

Rapidement, elle balaya le rideau de larmes qui lui avait rougit les yeux, et chercha l'origine du bruit des pas qu'elle entendait, avant de réaliser, en ne voyant personne, que ce n'était que de l'échos. Mais même s'il n'y avait encore personne, cela ne saurait tarder, alors assise contre le mur, elle renifla en essuyant ses joues mouillées, elle devait se calmer, se relever, et retourner à la recherche de son amie... Elle le savait mais elle en était incapable. Le flot de larmes ne s'arrêtait pas, elle ne parvenait pas à retrouver son calme, son corps réagissait même à l'opposé de ce qu'elle voulait. Son coeur semblait vouloir enfoncer sa cage thoracique pour s'échapper de sa poitrine, et ses sanglots bruyants l'empêchaient de reprendre son souffle, quant à ses mains, elles tremblaient tant qu'elle ne parvenait plus à balayer les larmes qui s'échappaient en cascade de ses yeux.

-Mh, Non... Sniff...Mais.. Sniff


@Scary Limpson@Lylas Mistérya@Helen Primrose@Gianna Evans pour les mentions!
bahaha, je ne pensais que j'allais écrire autant, mes futurs posts ne seront pas aussi longs

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16 nov. 2022, 18:30
J'ai réspiré en entier pour une fois
Victoire... Défaite... Ces mots n'ont
point de sens. La vie est au-dessous
de ces images, et déjà prépare de nouvelles
images. Une victoire affaiblit un peuple,
une défaite en réveille une autre.
- Antoine de Saint Exupéry -


Si tu avais imaginé.

Si tu avais imaginé que tu pourrais être amoureux comme tu l'es maintenant, d'une personne aussi extraordinaire. Que ça puisse bien se passer. Avec lui ta peur de l'abandon est forte mais pourtant sa simple présence suffit à te rassurer, ou une lettre de sa part, ou bien juste les souvenirs de moment passés ensembles. Tu ne peux pas te passer de lui, et la seule chose que tu espère c'est que Nat ne puisse pas non plus se passer de toi.

Si tu avais imaginé que tu pourrais être là, un jour de mai dans un couloir à penser à lui et que ce simple fait t'aide à sourire quand tu croise quelqu'un, pour masquer ta fatigue physique et émotionnelle. Que son image dans tes pensées puisse te rassurer et faire en sorte de continuer ton chemin, jour après jour malgré tes difficultés. Et c'est en pensée, à travers ses lettres et à travers les mots qui résonnent encore dans ta tête qu'il t'aide à manger lorsque la peur de la nourriture est trop forte, qu'il t'aide à tenir sur ton balais quand, en cours de vol tu ne désire que de redescendre le plus vite possible, qu'il t'aide à te concentrer chaque soir dans la salle d'étude pour faire tes devoirs, qu'il t'aide à marcher lorsque l'effort devient trop pénible et que même se lever de son lit devient une épreuve, qu'il t'aide à vivre tout simplement.

Si tu avais imaginé que ce jour là, alors que tu marches sans réel objectif, tu entends des pleurs que tu reconnais comme étant de la souffrance à l'état pur. Tu t'approches pas à pas sans comprendre ce qui te pousse à le faire, alors que tu préfèrerais mille fois partir en courant et oublier ce son qui vient résonner dans les couloirs.

Si tu avais imaginé voir à ce moment là une jeune fille proche de l’asphyxie, dont les tremblements semblaient même faire bouger le sol en pierre du château, visiblement en pleine crise de panique.

Si tu avais imaginé que la simple vision d'une inconnue en pleurs puisse suffire à te faire monter les larmes aux yeux. Comme si tout d'un coup ses émotions devenaient tiennes, qu'elles se mélangeaient aux tiennes, qu'elles se confondaient avec les tiennes.

Si tu avais imaginé qu'un jour tu serais là, les bras ballants devant une personne en détresse sans savoir quoi faire. Elle venait visiblement de la maison Gryffondor et sa tenue n'était pas très soignée, comme la tienne d'ailleurs.

Si tu avais imaginé tout ça il y a quelques heures, quelques jours, quelques mois voire quelques années, peut être que tu aurais su comment réagir. Peut-être que tu te serais accroupie devant la fille
pour respirer lentement et l'inciter à faire de même. Peut-être que tu lui aurais parlé calmement en faisant ce que tu aurais aimé qu'on fasse lorsque tu es dans le même état. Car oui, tu es souvent dans le même état, et ce depuis tout petit, les crises de paniques font partie intégrante de ta vie. Mais avec le temps tu as appris à les gérer, à tout faire pour les éviter lorsque tu les sens monter dans ta poitrine.
Mais à la place tu restes là sans bouger, la bouche légèrement ouverte, les yeux humides et la gorge serrée. Ça aurait du être facile pour toi d'aider cette troisième année assise devant toi. Mais ça ne l'est pas.

Si tu avais imaginé tout ça, tu aurais pu peut-être... l'aider ? Ou tout du moins essayer. Tu aurais su quoi faire et comment. Mais maintenant. Peut-être que la meilleure solution serait d'appeler quelqu'un ? Mais si elle ne veut pas que ça se sache, si elle ne veut pas qu'un adulte vienne. Tu te met à sa place ce que tu ne supporte pas c'est être vu par des adultes lorsque tu fais des crises. D'ailleurs tu ne supportes pas non plus être vu par des élèves ni par qui que ce soit. Pourtant il faut bien que tu fasses quelque chose. Il faut bien.
Alors tu t'assois près d'elle et les mots sortent de ta bouche sans avoir vraiment décidé ce qu'ils allaient dire.

-Je ne- Tu- Enfin pourquoi- Comment-


Tu prends une grande inspiration pour essayer de dire ce qui te trotte dans la tête.

-Et si tu t'allongeais par terre ? Je veux dire, je sais que c'est bizarre mais il n'y a personne pour te voir et ça peut vraiment aider... Moi ça m'aide


Si tu avais imaginé que tu étais capable de dire tout ça dans une situation pareille, eh bien tu ne l'aurais pas cru possible.



@Nelya Marks J'ai beaucoup aimé écrire ce Pas, merci pour cette Danse, chère Plume !

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5éme année RP 2047-2048 Parrain de petit.e.s ourson.ne.s
Les étoiles veillent sur toi

23 nov. 2022, 17:21
J'ai réspiré en entier pour une fois
Quelqu'un. Il lui fallait, elle avait besoin de quelqu'un, n'importe qui, même quelqu'un comme Leann, elle voulait juste quelqu'un car... Comment respirer? Comment calmer cette douleur qui lui étreignait la gorge et entravait ses vaines tentatives à chaque inspiration plus désespérées de reprendre le contrôle de son souffle? Le désordre de son esprit et du monde instable autour d'elle qu'elle ne discernait même plus distinctement du fait de ses larmes, avait pour seul effet de faire accroître son affolement.
D'abord privée d'une vision nette, elle crut que son ouïe aussi lui jouait des tours. L'écho des pas, s'en allaient-ils ou au contraire signalaient-ils l'approche de quelqu'un? Ou encore, était-ce son irrépressible besoin d'avoir une présence à ses côtés qui l'amenait à percevoir des sons qui n'existaient pas? L'avait-elle vraiment entendu entre ses sanglots assourdissants? Elle préférait le croire et espérer à la venue de quelqu'un, de n'importe qui, elle en avait besoin.

La tâche ne fut pas des plus facile, elle ne s'était pas doutée de l'étourdissement qu'engendraient les spasmes de ses sanglots indomptables qui lui malmenaient le corps et l'esprit. Quand son regard se porta d'un côté, elle douta d'abord de la silhouette sombre qu'elle crut discerner, et même après avoir tenté à nouveau de balayer ses larmes pour recouvrer une vue claire elle ne put distinguer plus clairement ce qui restait pour elle une ombre. Mais son vœu semblait être réalisé: elle avait supplié intérieurement pour une présence à ses côtés, et voilà.
Mais il fallait avouer que la situation était d'un certain ridicule, et Nélya en avait conscience. La frustration de ne pouvoir se débrouiller seule l'avait conduite à s'étouffer avec ses larmes et la seule chose qu'elle parvenait à clairement vouloir n'était même pas de parvenir à reprendre son souffle, mais bien d'être aidé.

Rien n'était facile, et cette constatation évidente sur sa propre inaptitude à se débrouiller provoqua le renouvellement de ses larmes qui ne semblaient pas prêtes de cesser de couler. La silhouette, la forme, l'ombre, l'autre, ses quelques balbutiements suffirent à Nélya pour lui fournir son attention, ou plutôt les bribes d'attentions qu'elle pouvait fournir au milieu de ses pleurs incontrôlés. Alors elle attendit, les mains tremblantes encerclant son visage sur lequel il ruisselait des larmes qui lui dégoulinaient dans le coup ou chutaient pour directement s'écraser sur son uniforme. Elle attendait n'importe quoi, une injonction, une demande, un touché... Elle aurait sans doute tenté de faire n'importe quoi tant que cela provenait de cette silhouette qui la coupait de la solitude. Alors, quand elle lui proposa de s'allonger, de s'étendre au sol, Nélya ne réfléchit pas plus à pourquoi ou comment, et chercha à s'exécuter.

Ses mains quittèrent son crâne, non sans oublier quelques mèches entre ses doigts, et cherchèrent le sol, froid dur mais stable. Si sa vue lui donnait l'impression de se trouver au milieu d'un tourbillon incertain, elle pouvait savoir qu'il n'en était rien, il valait mieux fermer les yeux. Avec une précaution qui devait contrebalancer son manque d'équilibre du à son étourdissement, son corps secoué par de vifs hoquets chercha la sécurité que pouvait lui apporter les dalles de pierres du couloir. Elle n'avait pas réalisé qu'elle avait chaud malgré son corp tremblant, mais sa joue ainsi accolée au sol froid lui fit ressentir un certain frisson qui ne lui était pas désagréable.

La Gryffondor, qui se retrouvait avec la vulnérabilité d'un lionceau laissé seul, avait pris soin de s'allonger de sorte à ce que sa tête soit près de l'ombre, de l'autre, de la silhouette. Ainsi allongée, elle ramena ses jambes contre elle, se recroquevillant comme pour chercher à se protéger du monde extérieur. Mais c'était pourtant de ses propres pensées dont elle était victime. Comment pouvait-on se protéger de soi-même? Était-ce possible?

Elle en faisait que pleurer, que s'étouffer, que renifler. Mais pourtant, elle tourna les yeux vers cette masse sombre qu'elle ne discernait toujours pas clairement, à l'attente d'une réponse, une réponse à une question qu'elle n'avait même pas posée. Peut-être était-ce parce que dans cette position, elle se retrouvait projetée à de bons moments, allongée près de ses parents, qui eux, avaient ce pouvoir de deviner la moindre de ses pensées. Peut-être était-ce ces doux souvenirs qui l'avaient poussés à lever une main pour attraper cette silhouette, la retenir près d'elle. Il lui semblait avoir attrapé un poignet, mais ses sens étaient si confus qu'elle aurait pu confondre avec une cheville.
Même si elle voulait savoir se débrouiller seule, elle ne voulait pas être seule. Jamais.


@Eden Newjin
@Leann Hartley pour la petite mention

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17 janv. 2023, 15:00
J'ai réspiré en entier pour une fois
“I mean, everyone's normal, everyones's weird,
everyones's just trying to deal with their own life and
keep calm and carry on. And hold on to something that'll
keep them going.”

- Alice Oseman -


La fille s'étend par terre, et se recroqueville, au moins, c'est la preuve qu'elle t'as entendu. Tu sais bien que ce genre de crises n'est pas une partie de plaisir. Tu connais trop bien cette sensation d'avoir un hypogriffe assis sur sa poitrine, et un tissu épais plaqué contre la bouche et le nez, ne laissant passer que tellement peu d'air que tu as l'impression de mourir à chaque instant. Tu connais tout ça, et pourtant tu te sens démuni face à cette situation. Tu as l'impression que ce n'est pas toi qui a dit à la jeune Gryffondor de s'allonger, comme si tu n'étais plus maître de ce que tu disais. Mais cette impression n'est pas partie, tu te vois de l'extérieur, assis là, sur les pierres froides. Tes cheveux noirs en batailles retombant sur tes yeux et ton uniforme mal mis trainant au sol.

Cette sensation est tellement étrange, tu as l'impression que quelqu'un d'autre as pris le contrôle de ton corps, que tu n'es plus vraiment toi même. Tu pourrais presque dire que c'est effrayant, de ne plus avoir la main sur ce que tu fais, ce que tu dit. D'ailleurs tu t'entends parler comme de très très loin, tu essaies visiblement de rassurer la fille allongée au sol.

- Si tu veux on peut respirer ensemble, je donne le rythme et tu me suis, ça va être compliqué au début mais tu verra après ça viens naturellement.

Alors, tu te vois commencer à respirer très lentement, tu entends ton souffle quand tu inspire, en comptant jusqu'à 5, puis quand tu expires, en comptant jusqu'à 7. Cette technique, tu sais combien c'est dur de l'appliquer quand on est en pleine crise, tu sais combien c'est tentant de respirer à toute vitesse pour combler le manque d'air dans ses poumons. Mais tu sais aussi combien c'est important de réussir à ralentir sa respiration, pour réoxygéner le cerveau et qu'il puisse se calmer et ordonner au corps de faire de même.

Doucement, progressivement, alors que tu respires, tu retrouves les sensations dans ton corps, tu reprends possession de toi-même. Tu vois désormais devant toi et plus ton corps entier, tu sens la mèche de cheveux sur tes yeux qui s'envolent à chaque fois que tu souffle. Tu ressens à nouveau les émotions, l'inquiétude, mais aussi le soulagement. Ton torse s'ouvre puis se ferme au rythme de tes respirations, et tu sens à nouveau l'air dans ta gorge, puis dans tes poumons avant de refaire le chemin inverse.

Maintenant la priorité c'est la fille, il faut qu'elle se calme, qu'elle cale sa respiration sur la tienne. Elle va y arriver, tu en es certain. Même si on a la sensation de mourir quand on est en crise, cela arrive que dans des cas extrèmes. Tu aurais aimé avoir un sac en papier à lui proposer pour respirer dedans. C'est ce que ta mère faisait quand tu angoissait au point de faire des malaises, elle te donnait un sac, et le bruit de ta respiration, la chaleur de ton souffle contre tes joues, tout cela te calmait, souvent après de longues minutes de souffrance.



Toutes mes excuses pour ce retard Plume de @Nélya Marks, à vrai dire j'avais oublié notre Danse, mais désormais je suis prêt à reprendre un rythme plus régulier. Encore désolé, prends soin de toi <3

Plume d'Eden (iel-ael-il + accords neutres ou masculins)
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Les étoiles veillent sur toi

09 févr. 2023, 12:10
J'ai réspiré en entier pour une fois
Sa main tenait toujours inflexiblement ce petit bout de corps, détonnant avec le reste frémissant de son corps, à la merci la plus totale de son d'un mal qui ne venait que d'elle-même. Elle se rattachait à cette personne avec autant d'ardeur que son être lui permettait, pour se prouver qu'elle n'était pas plonger dans son imagination, qu'elle n'hallucinait pas cette présence sauveresse à ses côtés, qui avait surgi au bon moment, comme une ange gardien.

Elle était prête à faire tout ce que pourrait lui dire cet être envoyé des cieux, la brunette n'était pas du genre à énormément réfléchir et agissait même souvent avant que ses méninges ne s'activent. Cela lui avait déjà causé du tort, mais pour autant elle ne s'en formalisait pas, et continuait ainsi. Il lui avait demandé de s'allonger et elle l'avait fait, à présent qu'il lui indiquait la marche à suivre pour reprendre le contrôle sur cette respiration folle et douloureuse qui la vidait impitoyablement de ses forces déjà amoindrie par ces nuits troublées de mauvais songes.
Elle l'entendait, ses paroles lui parvenait très distinctement malgré son souffle saccadé et bruyant qui lui emplissait les oreilles avant. Mais malgré qu'elle percevait ses mots, les appliquer lui paraissait infaisable. Et si elle n'arrivait jamais à appliquer ces instructions? Et si elle finissait par s'étouffer dans ce couloir, totalement submergée par la panique? Cette perspective était terrifiante, elle lui faisait peur, et son flot de larmes redoubla, formant peu à peu une petite flaque d'eau sur le sol, qui venait s'insinuer contre sa joue accolée aux dalles de pierres fraîches qui lui avait fait tant bien après avoir eu l'impression que sa tête et sa gorge se réchauffaient jusqu'à s'incendier. En réaction à cette nouvelle vague asphyxiante, elle le serra un peu plus fort, même si en réalité sa prise tremblotante ne devait pas avoir plus d'emprise que précédemment.

Nélya se recroquevilla un peu plus sur elle, une tâche ardue, qui la rassura au moins sur le fait que malgré ce qu'elle pouvait craindre, elle continuait à contrôler son corps, elle pouvait peut-être en reprendre entièrement la maitrise alors? Peut-être était-elle capable de suivre le rythme des respiration de l'Autre. Elle devait essayer de toute façon. Ce fut d'abord imperceptible, et elle-même douta de sa tentative, mais ne s'en découragea pas pour autant et porta une main à sa poitrine, pour en agripper le tissu au niveau de son coeur fou. Inspirer et expirer, inspirer et expirer, encore...

Ces essais étaient certes maladroits et saccadés, et son souffle brûlant lui déchirait la gorge tout comme sa tête lui donnait l'impression de tourner, comme si elle allait s'effondrer à nouveau, mais elle tint bon. Inspirer et expirer plus longtemps. Elle n'était pas en rythme avec son sauveur, ses respirations, étaient bien plus rapides et hachées, mais c'était les siennes, celles dont elle avait décidait, pas celles imposées qui lui avait fait croire perdre entièrement le contrôle d'elle-même.

Inspirer... Et expirer... Encore, et encore, et encore, puis plus doucement... Inspirer et expirer, jusqu'à enfin voir à nouveau. Elle ne pleurait plus, et ses spasmes avaient également cessés. Il lui avait fallut de nombreux essais mais ça fonctionnait. A présent qu'elle pouvait voir, elle tourna la tête vers la personne, en continuant à inspirer puis expirer sur le même rythme lent et contrôlé qu'il lui avait permis de reprendre. Ses lèvres étaient affreusement sèches, et sa tête lourde comme une roche, et la fatigue qui la submergeait faisait s'accroitre l'idée qu'elle pourrait s'endormir, gagner par la fatigue insoupçonnée que demander l'énergie de reprendre possession de son souffle. Mais même à tel degré de fatigue, elle ne se sentait pas entièrement apaisée, elle avait besoin de voir de ses yeux cette personne. Les yeux tournés vers son sauveur, elle pu distinguer les traits de son visage fin et mate, couronné par des cheveux sombres et court, ses grains de beautés, la courbe de ses sourcils, son regard brun aux reflets vacillants...
Ce contact visuel termina de la rassurer, elle n'était pas seule, il pouvait l'aider et l'avait fait. Elle renifla, et soupira, enfin unique maitresse de son souffle. Sa main sur sa poitrine relâcha sa prise, ce qui ne semblait pas être au programme de sa seconde main, cramponnée au poignet du garçon, tout comme ses orbes vertes vissées au perles brune du garçon. Elle voulait le remercier, mais même en ouvrant la bouche, ce n'était qu'un son cassé et trouble qui en sortait.

@Eden Newjin

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