Inscription
Connexion

30 sept. 2022, 11:07
 Terminé  Faire tomber les masques  Élisabeth Willis 




Mercredi 18 septembre 2047,
Cour de la tour de l'horloge, 17 heures.
Avec @Élisabeth Willis


On m'avait prévenu qu'un colis m'attendait et qu'il venait tout droit de Portree. Je n'attendais pourtant rien et commençais à craindre ce qu'une si grosse boîte pouvait bien détenir. Connaissant l'humour de mes parents, je redoutais quelque peu d'être assailli gratuitement par une de leurs récentes trouvailles. Je récupérai le carton que je pouvais tout de même porter de mes deux bras, et me dirigeai vers la sortie la plus proche : la cour de la tour de l'horloge. Je savais l'endroit calme, et me rendre dans ma salle commune n'était clairement pas une option au vu de tout l'attroupement que cela aurait généré.

Le poids du paquet commençait à peser, et lors du dernier mètre je le lâchai au sol, libérant ainsi mes mains qui commençaient à être marquées par les bords du carton. Je soupirai déjà à l'idée de découvrir ce qu'il se cachait à l'intérieur. Accroupi, je déchirai d'un coup franc le carton qui avait déjà souffert du voyage et y découvris une lettre posée sur ce qui semblaient être des vêtements. Il ne me fut pas plus de deux secondes pour la lire et obtenir l'explication d'un tel cadeau : Halloween arrivait et mes parents souhaitaient que je m'amuse, que je me déguise "comme l'année dernière", me disaient-ils. Oui, mais l'année dernière j'étais entouré de moldus qui fêtaient l'événement. Je ne savais même pas à quoi m'attendre ici.

Tout de même curieux, je lâchai la lettre par terre et commençai ma découverte du trésor. Il n'y avait pas une mais trois tenues différentes. Toutes s'emblaient pouvoir s'assembler les unes aux autres. Je n'avais qu'à choisir les parties de chaque assortiment qui me plaisaient le plus. Je ne pus m'empêcher de lâcher un petit rire en repensant à l'année dernière. En me relevant, je tirai sur la grande veste noire attachée à une chemise blanche. Était-ce censé être un costume de vampire ? Il avait l'air plutôt banal. Un petit coup d'œil aux alentours pour vérifier que je n'étais pas observé, et j'enfilai la veste pour l'essayer. Ma mère n'avait visiblement pas oublier ma taille car elle semblait aller à la perfection. Les pans de la veste m'arrivaient jusqu'aux cuisses, mais cela avait l'air d'être normal. Je lâchai un petit sourire, amusé par l'événement. Je ne savais pas encore si j'allais pouvoir les porter, mais le souvenir réconfortant que cela m'apporta me fit oublier un temps mes soucis.

Redis-moi si la date ou quelque chose d'autre ne convient pas :)
Dernière modification par Lukas Sharp le 23 nov. 2022, 15:08, modifié 1 fois.

Fiche PR - 2e année RP - Obscurial en devenir

30 sept. 2022, 15:38
 Terminé  Faire tomber les masques  Élisabeth Willis 
Déjà deux semaines depuis la rentrée, la frénésie des premiers cours et le tumulte qui entoure généralement les retrouvailles après l'été commencé à s'apaiser un peu. Je n'avais jamais été de celle qui salue ses amies en grandes fanfares, la voix tellement euphorique et criarde que les élèves des autres maisons peuvent entendre les commérages.
Je n'avais jamais eu envie d'une cour autour de moi, de personnes que j'aurais trouvé indispensables à mon bonheur; ça me plaisait d'être seule et indépendante !

En refermant mon recueil de citations posées sur mes genoux, il me restait pourtant l'emprunte de cette phrase, ces quatre mots qui aujourd'hui bizarrement me faisaient du mal :

" Personne n'est une île"

Je me rendais bien compte que ma vie telle que je l'avais toujours connue était en train de voler en éclat, d'extérieur personne ne pouvaient comprendre et je paraissais encore plus renfermée que d'habitude, mais intérieurement je bouillonnée.
J'avais peur de mes émotions, je me sentais fragile, prête à tomber sans vouloir m'avouer qu'au fond j'avais cruellement besoin des autres.

Je n'étais pas de bonne compagnie, de moi-même je m'isolait souvent pour ne pas infliger ma présence négative à mes camarades.
Aujourd'hui ne faisait pas exception. Il ne faisait plus si doux dehors et la plupart des élèves restaient maintenant dans les salles communes après les cours, tant mieux je serais tranquille.

Le temps de dévaler les quelques escaliers qui me séparé des extérieurs, et la pression retomberait, je pourrais me laisser aller à ma tristesse, je pourrais respirer...enfin .

Le son que faisait mes pas sur les petits pavés de la cours de l'horloge me fit baiser la tête, accentuant exprès le claquement de mes chaussures sur les pierres. J'aimais ce bruit, il raisonnait comme un petit écho dans la cour vide.
J'avançais sans réel but, les yeux vers le sol, ne faisant que respirer l'air un peu frais qui accompagnait le son étouffé de quelques bruissements de feuilles...
... mais à bien écouter, le son ne venait pas que des feuilles, quelqu'un riait.

J'allais m'éloigner plus loin, ne voulant croiser personne, pas maintenant... mais ma curiosité était plus forte que mon envie de solitude.
Mes yeux scrutèrent rapidement la cour et ma tête se pencha un peu regardant plus attentivement, il était là, dos à moi, et ce qu'il portait sur le dos me fit froncer les sourcils d'interrogation.
Les sorciers ne sont pas réputés pour être à la pointe de la mode niveau vestimentaire mais la veste de costume noir descendant jusqu'à mi-cuisse, me fit plutôt penser aux gentlemans en queues de pie, mais qui pouvait bien s'habiller comme ça ici ?

De mon pas le plus délicat, avançant vers lui, ne sachant pas vraiment si j'oserais lui adresser la parole ou si je l'observerais juste. Il fallait que je sache qui il était.
Sa chevelure noire ne suffisait pas à démasquer son identité, son rire lui, m'était un peu familier. Il y avait à ses pieds un gros cartons remplis de tissus ou de vêtements, que faisait il ici avec tout ça ?

Finalement je fit un peu plus de bruit en arrivant à son niveau comme pour indiquer ma présence.
- Hé, tu sais qu'il y a des dortoirs pour ce changer ? sur un ton qui ne ce voulait pas si agressif.

@Lukas Sharp

RDD - 𝄞 ♫ Soliste du Chœur des grenouilles et p'ti pot d'glu machiavélique du club46
❧ 3ème année RP 🢣Fiche réputation - Hacheuse de Limaces à mes heures

30 sept. 2022, 16:29
 Terminé  Faire tomber les masques  Élisabeth Willis 
La veste que je venais d'enfiler semblait réclamer qu'on l'habille davantage. Je ne savais pas encore si le colis réceptionné plus tôt allait m'offrir d'autres options, mais j'avais déjà envie de chercher pour le découvrir. L'année dernière, ma mère s'était amusée à dessiner sur mon visage quelques traits noirs, me faisant ressembler à tout sauf à quelque chose. Mais c'était drôle. A tous les coups, elle aurait ajouté ce fameux crayon noir en souvenir. A tous les coups, elle s'imaginerait mon visage noir et cela lui ferait plaisir.

Alors que je m'apprêtais à me baisser pour chercher ce fameux crayon, j'entendis quelqu'un arriver. Je fus tout de suite sortis de mes rêveries, ayant presque oublié que je me trouvais ici, dans ce château, et que je n'étais pas à Portree.

L'angoisse d'être jugé fit accélérer mon rythme cardiaque. Je regrettais déjà d'avoir ouvert mon paquet ici. J'aurais sûrement été bien mieux dans les toilettes.

J'avais reconnu sa voix avant même de la voir. Son ton avait tendance à ne jamais trop savoir où se placer entre la critique et la gentillesse. Eli. A son regard, je pouvais comprendre qu'elle semblait plus troublée de me voir dans cette tenue que de me retrouver ici dans la cour. Sa question me surprit quelque peu, non pas par sa logique - j'aurais clairement pu me changer ailleurs - mais par son ton. J'avais l'impression qu'elle me reprochait tout ce qu'elle pouvait depuis une semaine. Après tout, j'avais tout à fait le droit d'être ici, que je sois en pyjama ou en tenue de soirée. Mais je me repris assez vite et tachai de cacher cet agacement. Je me redressai, les mains vides, toutefois soulageai de ne pas être face à quelqu'un d'une autre maison.

- Oui, je sais.., commençai-je d'un ton calme, mais je te retiens pas, hein. Tu peux partir et me laisser me changer tranquillement.

Le ton que j'avais employé aurait pu être pris pour de l'agacement si elle ne me connaissait pas un minimum. Mais en répondant ainsi, j'espérais me mettre à son niveau et lui faire comprendre la pointe d'humour derrière. La communication n'ayant jamais l'air de fonctionner entre elle et moi, j'avais décidé de changer de ton. Je n'avais, je crois, rien à y perdre.

- Tiens, tu peux chercher dans le paquet si y a pas un crayon noir, steplait ?, lui demandai-je accompagné d'un petit sourire en coin.

J'espérais la faire rester ici, sans qu'elle ne s'en rende compte. Il était temps de comprendre pourquoi elle en avait après moi.

@Élisabeth Willis

Fiche PR - 2e année RP - Obscurial en devenir

30 sept. 2022, 19:49
 Terminé  Faire tomber les masques  Élisabeth Willis 
Je n'avais pas vraiment l'intention d'être piquante comme ça avec Lukas, ne réalisant que c'était lui sous cet accoutrement plutôt original pour l'époque, qu'une fois ma phrase lancé.
Visiblement ma remarque avait été un peu trop cinglante car sa réponse ne se fit pas attendre.

Je ne m'attendais pas à une phrase aussi vive et sarcastique, il ne m'avait jamais parlé comme ça... en réalité j'étais plutôt agacée de l'entendre me renvoyer de là ou je venait, pourquoi faisait-il ça ?

Il n'avait sûrement pas tord, je n'avais aucun droit et il pouvait très bien se changer ici s'il voulait mais personne ne faisait ça ! C'était assez spécial de préférer être ici plutôt que dans la chaleur des chambres.
La température fraîche de la cour n'avait soudainement rien à envier à la froideur de son ton qui me glaça un peu.
Dans ma tête une petite voix criée :" bien fait pour toi" , sur le moment je ne trouvais rien d'autre à faire que de me retourner pour le laisser à ses essayages, seul, mais il ne me laissa pas le temps de le faire.

-Tiens, tu peux chercher dans le paquet si y a pas un crayon noir, steplait ?

Qu'est ce qu'il voulait à la fin !

Je n’étais pas la meilleure pour comprendre les gens, mais je ne savais plus quoi penser.
Je le regardais sans bouger, pensant peut être obtenir une réponse en scrutant son regard. Je pris finalement son léger sourire comme une provocation.

- Pourquoi ? Tu as besoin d'aide, toi ? tout en cherchant dans le carton tout de même et effectivement j'en sortit un crayon noir enfoui par-dessous des vêtements qui avaient l'air de sortir d'un dressing pour hommes d'une autre époque;
Le crayon n’était pas neuf et je me demandais en quoi véritablement il allait lui servir, mais je ne voulais pas lui montrer ma curiosité si vite après son affront, je lui proposais, sur un ton volontairement percutant cette fois, ma propre utilisation, levant l'objet en signe de questionnement.
Un petit sourire peut être ? pour avoir l'air plus aimable

@Lukas Sharp

RDD - 𝄞 ♫ Soliste du Chœur des grenouilles et p'ti pot d'glu machiavélique du club46
❧ 3ème année RP 🢣Fiche réputation - Hacheuse de Limaces à mes heures

01 oct. 2022, 20:16
 Terminé  Faire tomber les masques  Élisabeth Willis 
J'avais détourné mon regard pour ne pas qu'elle y cherche un quelconque signe de plaisanterie. Et j'avais gagné : elle était restée. Un petit ton provocant et un "pourquoi" quelque peu rhétorique, elle s'était abaissée vers le paquet pour chercher le dit crayon. Je souris discrètement, plutôt content que mon plan d'attaque ait si facilement commencé. Je l'observais, les bras croisés, fouillant parmi les vieux habits que je n'avais pas encore pris le temps de regarder.

Puis, elle en ressortit le crayon noir que je n'étais même pas vraiment sûr de voir apparaître. La voyant se relever, je reprenais un air plus sérieux. Elle n'avait pas l'air très enchantée d'être là, comme d'habitude, et il fallait que cela cesse.

- Un petit sourire peut être ? pour avoir l'air plus aimable

Wow, elle avait jeté ça d'un ton si percutant que je ne pus m'empêcher d'abandonner mon air sérieux pour exploser de rire. Cette fille avait du culot ! A tel point que j'en oubliais ma bienséance, ma timidité et mon contrôle.

- Tu rigoles j'espère ?, lui lançai-je en riant.

Je saisis le crayon noir qu'elle me tendait, du bout de mes doigts, et je le laissais là, entre nous deux. Il me fallait garder son attention pour ne pas qu'elle parte.

- Eli, tu vois ce crayon ?, commençai-je en souriant. J'en ouvrais le bouchon qui protégeait la mine et le rangeai dans ma poche sans quitter Eli des yeux. Il permet de dessiner sur n'importe quel visage, et devine quoi ? On peut même faire des sourires sur les gens qui ne sourient pas. Tu veux voir ?

Je guettais sa réaction, prêt à courir si elle fuyait, prêt à utiliser la force si elle refusait, prêt à changer de technique si elle critiquait.

@Élisabeth Willis

Fiche PR - 2e année RP - Obscurial en devenir

02 oct. 2022, 01:22
 Terminé  Faire tomber les masques  Élisabeth Willis 
Son éclat de rire me déstabilisa d'un coup, ce n'était pas vraiment la réaction que j'attendais c'est sûr ! J'espérais presque qu'il s'énerve, ou au minimum qu'il soit agacé.
Inconsciemment je voulais qu'il me rejette à nouveau pour ne pas avoir à lui parler, il était bien trop gentil pour que je ne l'entraine dans mon tourbillon négatif lui aussi.

- Tu rigoles j'espère ?

Il n'avait pas vraiment posé la question pour que j'y réponde, je le savais bien, et la pointe d'ironie qu'il prit cette fois n'était vraiment que douceur, associant le sourire aux mots.

Je n'avais envie de rien ni besoin de personne. Il ne comprenait pas le message ! Ou peut-être le comprenait-il justement trop bien ?

- Eli, tu vois ce crayon ? Il permet de dessiner sur n'importe quel visage, et devine quoi ? On peut même faire des sourires sur les gens qui ne sourient pas. Tu veux voir ?

N'attendant aucune réaction de ma part il prit le crayon sans retenue et l'ouvrit; Il maintenait entre nous un contact étroit, ne me laissant pas vraiment d'autre choix que de l'écouter, dans ses yeux je pouvais lire toute la volonté et l'envie camouflée de ne pas répondre à mon agressivité gratuite.
Mon regard essayé de fuir le sien, préférant regarder le sol, revenant sur lui que partiellement pour ne pas risquer d'être sous l'emprise de sa bienveillance.

Il ne me poussé qu'à jouer, ce n'était qu'une blague d'enfant, un barbouillage pour s'amuser à être autre chose; mais les jeux ne sont pas toujours suffisants pour chasser les nuages qui habitent nos esprits et sa phrase, légère en apparence, porté le poids d'un tout autre sens.

Voulait-il me créer un sourire de façade ? S'il ne fallait que ça pour qu'il arrête, j'allais lui offrir le plus beau de mes masques.

Je finis par encrer mes yeux dans les siens, intensément, comme pour lui montrer la force de ce que j'aller faire, peut-être un peu aussi pour le provoquer, je ne voulais pas lui laisser croire que j'étais fragile.
Une seconde suffit et mon visage fut illuminé par un sourire qui n'avait rien à envier à celui de mon arrivée au château le tout premier jour, à un détail près bien sur, l'émotion n'était que feinte et le sourire figé.

- Content ?

Ayant bien conscience que sa n'allait pas le retenir bien longtemps, son crayon toujours en main. Je fis une rotation sur moi-même, me mettant d'un coup dos à lui, sentant maintenant son regard derrière moi, et cherchant un moyen rapide de dévier son attention de mon visage encore vierge d'encre.
La boîte qu'il avait ouverte au sol attira mon regard me donnant une idée qui m'accorderais un répit; je pointais le carton d'un doigt...

- Tu les essayes ou tu attends que quelqu'un les prennent pour des objets perdus ?

@Lukas Sharp

RDD - 𝄞 ♫ Soliste du Chœur des grenouilles et p'ti pot d'glu machiavélique du club46
❧ 3ème année RP 🢣Fiche réputation - Hacheuse de Limaces à mes heures

06 oct. 2022, 06:19
 Terminé  Faire tomber les masques  Élisabeth Willis 
Je n'avais pas su dire si mon crayon et ma métaphore l'avaient amusée, mais elle avait semblé répondre à mon défi. Elle n'avait pas détourné son regard et j'appréciais l'idée d'avoir pu marquer quelques points. Le sourire qu'elle m'avait offert était beau. Peut-être faux - il était encore un peu tôt pour connaître l'intensité de tous - mais il avait eu au moins le don d'exister. Elle avait joué et répondu à mon appel. Nous n'étions peut-être pas vraiment à l'étape supérieure dans ma quête de découvrir la vraie Eli, mais au moins, on progressait. Je n'avais pas répondu à sa question, car évidemment que j'étais content, évidemment que c'était ce que je voulais. Mais je comprenais alors que cela n'avait été que pour me satisfaire. Ce n'avait pas été un sourire franc. Ainsi, je n'avais offert qu'un sourire en guise de réponse, toutefois amusé par ses tentatives de cacher qui elle était. A ce moment-là, je pensais que peu importe le temps que cela allait me prendre, j'allais essayer. J'étais visiblement plus investi dans mes quêtes sociales que dans mes quêtes scolaires. En bon Poufsouffle que j'étais, je semblais loyal à mes amis.

Et alors que je pensais m'en tirer avec un de ses faux sourires, qu'elle partirait et me laisserait là, elle s'était retournée face au paquet.

- Tu les essayes ou tu attends que quelqu'un les prenne pour des objets perdus ?

Mon visage s'illuminait. Elle avait posé la question qui me prouvait qu'elle allait rester. Il ne m'en fallait pas plus pour plonger et saisir l'opportunité. Amusé, je commençai à sautiller sur place à l'idée de nous voir utiliser ces vêtements en plein jour, en plein château, à la vue de - presque - tout le monde. Je repris le bouchon de mon crayon, le rebouchai et le rangeai dans ma poche. Peut-être qu'il servirait plus tard. Il avait déjà bien servi. Je le remerciai intérieurement.

- Euh, je t'avoue que je n'avais pas encore réfléchi... Je réfléchissais d'ailleurs en même temps que je lui répondais. Tu... veux essayer ?, tentai-je avec prudence.

Je ne savais pas encore trop vers où elle allait m'emmener avec cette question, et je ne voulais pas risquer de la voir partir après un si bon début. Je la rejoignis donc près du paquet, m'accroupis et saisis une grande chemise blanche dans laquelle nous aurions pu tous les deux rentrer. Je fronçai les sourcils en tentant de résoudre l'énigme de la chemise, en vain. Je levai les yeux vers Eli.

- On dirait que ma mère veut que je me déguise en fantôme.., fis-je en lui tendant la chemise.

Elle pouvait interpréter ce geste par une invitation à l'essayer ou à me proposer une réponse. Je repartais dans mes recherches et tombai sur un chapeau tout écrasé.

- Ah, ah ! Je crois que j'ai ce qu'il me faut !

Un grand sourire aux lèvres, tout heureux de découvrir ce paquet qui n'en finissait pas, je l'agrandis d'un coup sec en appuyant sur le fond, et je le plaçai sur ma tête. Oubliant ma seule règle de ne pas la faire fuir, je décidai de forcer le jeu. Le bras gauche plié, je lui offris mon bras.

- Madame ?


@Élisabeth Willis

Fiche PR - 2e année RP - Obscurial en devenir

06 oct. 2022, 07:26
 Terminé  Faire tomber les masques  Élisabeth Willis 
Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en lui lançant cette question, mais la façon dont il avait réagit me donna l'impression qu'il était plutôt content d'avoir à essayer ses vêtements.
Peu importe pourquoi ils étaient là et qui lui avait donné, c'était un moment qui le rendait heureux.
Je l'enviais un peu... Tout avait l'air simple pour lui, à moins qu'il ne sache cacher ses problèmes bien mieux que je ne le faisais ?

- Tu... veux essayer ?

Quoi ? me demandait-il de le faire avec lui ? Comme si mon attitude négative n'avait pas eu d'effet
comme si nous étions tranquillement en train de parler ensemble, pourquoi avait-il envie de partager sa avec moi ? je n'avais fait que le repousser.
Je ne savais pas dire si c'était sa façon de ne pas prendre en compte mes excès de méchanceté ou son sourire bienveillant mais j'avais envie de lâcher un peu prise...

Il se rapprocha de la caisse de vêtements, et en sortit une grande chemise blanche, pas de celles cintrée et faite pour les hommes d'affaires en costumes, non , une chemise ancienne , à larges manches legerement bouffantes et bien trop grande.
Décidément, ce carton contenait des choses surprenantes.

- On dirait que ma mère veut que je me déguise en fantôme...

Ses yeux croisèrent les miens, ils étaient pétillants de malice et cette fois le sourire qui décora mes lèvres était juste et sincère.

Sans vraiment réfléchir, je pris le vêtement qu'il me tendait, après tout sa ne m'engageais à rien d'essayer.
En enfilant les manches bien trop larges, je pensais à la dernière fois où j'avais fait çà, j'avais toujours aimé me faufiler dans le dressing et essayer les vêtements de mes parents en cachette. Ce moment me rappelait un peu que j'avais aussi des très bons souvenirs de ma famille.

Pendant que je refermais les boutons qui n'en finissaient plus, Lukas continuait de retourner le carton à la recherche de trésor méconnu. Il ne lui fallut pas longtemps avant de trouver quelque chose.

-Ah, ah ! Je crois que j'ai ce qu'il me faut !

Relevant enfin les yeux, la chemise bien installée par-dessus ma tenue, je le vis soudain, son visage rayonnant, un chapeau noir installé sur ses cheveux, m'offrant son bras pour que je m'y accroche.

- Madame ?

Cette vision de lui me fit oublier d'un seul coup toutes les raisons pour lesquelles mes larmes avaient envie de couler, mes yeux n'en revenant pas de voir un tableau si décalé et en même temps si... lui.

Je ne savais pas définir ce que je ressentais à cet instant, mais ce n'était pas de la colère et c'était déjà une bonne chose !
Il avait cette légèreté insolente que j'avais perdue en chemin, et j'avais juste envie de me laisser porter pour ne plus penser à rien.

Avec un air faussement timide je mimais une légère révérence, tenant les pan de la chemise en guise de robe...

- Monsieur... et sans autre mot, je pris son bras, amusée de n'être pour une fois qu'une enfant;


@Lukas Sharp
521 mots

RDD - 𝄞 ♫ Soliste du Chœur des grenouilles et p'ti pot d'glu machiavélique du club46
❧ 3ème année RP 🢣Fiche réputation - Hacheuse de Limaces à mes heures

09 oct. 2022, 19:26
 Terminé  Faire tomber les masques  Élisabeth Willis 
Elle s'était prise au jeu, à ma grande surprise, et maintenant je tenais les rênes. Je lui lançai un grand sourire, tout ravi d'être coupé du monde avec elle. Ne plus penser à rien, simplement s'amuser avec ces vêtements qui n'attendaient qu'à être portés. Je sautillais sur chaque pas que je faisais, l'entraînant avec moi jusqu'à la moitié de la cour.

- Dites-moi très chère, je ne vous vois pas souvent par ici, cherchiez-vous quelqu'un ?, demandai-je le menton relevé, imitant la bourgeoisie moldue. Loin de moi l'idée de vous retirer à un autre homme, mais je vous voyais bien trop triste dans votre coin pour vous y laisser.

J'avais tenté une approche plus amusante : la faire parler de son humeur des derniers jours, tout en étant quelqu'un d'autre. Elle pouvait mentir, être qui elle voulait, inventer l'histoire d'une toute autre personne, mais je savais qu'elle comprendrait que sa tristesse avait été perçue. Je lui donnais le temps de répondre, de m'offrir l'histoire qu'elle voulait, mais j'attendais quelque chose. Afin de ne pas la perdre, j'arrêtai notre balade pour me placer face à elle. Je continuais de sourire, comme pour ne pas casser l'ambiance qui s'était installée. J'étais prêt à redémarrer la marche si elle voulait.

Fiche PR - 2e année RP - Obscurial en devenir

10 oct. 2022, 16:34
 Terminé  Faire tomber les masques  Élisabeth Willis 
Nos pas n'étaient plus que des petits sauts légers, spontanés, complètement hors du temps.
Son sourire appelait le mien et son bras guidait mon corps dans une légère frénésie qui nous donnaient presque le sentiment de danser.

D'une vision extérieure, nous avions surement l'air de deux enfants complètement insouciants mais nous marchions sur un fils tendu , en apesanteur entre la vrai vie et l'imaginaire.

Ma chemise trop grande était devenue la tenue parfaite et sa veste ainsi que ce chapeau surplombant sa bouille d'enfant, avait été imaginée pour lui. En cet instant, les émotions coulaient sur moi sans s'y arrêter, je suivais la danse, et j'étais cette fille de bonne famille, forte et impulsive, prête à m'amuser encore et encore.

Cette cour était devenue notre scène.

- Dites-moi très chère, je ne vous vois pas souvent par ici, cherchiez-vous quelqu'un ? Loin de moi l'idée de vous retirer à un autre homme, mais je vous voyais bien trop triste dans votre coin pour vous y laisser.

Il avait dit cela sur un ton très chic, donnant de l'importance à ses mots comme à sa posture. Sa question, sous des airs de réplique théâtrale était pourtant bien réelle, j'en avais conscience.
La légèreté que j'avais retrouvée un moment se figea une seconde, mais il se posta devant moi, et ses yeux, ne lâchant pas les miens, étaient remplis de patience.
Son sourire n'avait pas bougé, il gardait cette constance qui avait le pouvoir d'apaiser les autres au premier regard.

- Il n'y a point d'homme auquel vous puissiez me retirer... je les évite comme la peste, ils ne sont pas dignes de confiance, ils ne m'apportent en ce moment que des larmes. le ton de ma voix sonnée comme une copie de l'intonation bourgeoise qu'il avait prise, mais les mots n'étaient, eux, que le fond de ma pensée, vraie, et sans artifices.

@Lukas Sharp

RDD - 𝄞 ♫ Soliste du Chœur des grenouilles et p'ti pot d'glu machiavélique du club46
❧ 3ème année RP 🢣Fiche réputation - Hacheuse de Limaces à mes heures