Inscription
Connexion

03 oct. 2022, 11:53
Une autre que moi  PV 
DÉBUT OCTOBRE
AU PETIT DÉJEUNER
~
ft. @Sybil Donevant




En véritable petite vipère, Tamsin s'était coulée dans les pas de Sybil. Sa préfète. Et ce matin ne faisait pas exception à la règle, tout du moins à sa règle : celle de devenir comme elle. Aussi creepy que cela puisse paraître, cela faisait plusieurs jours (depuis la mi-septembre pour être honnête) qu'elle l'observait à la dérobée. Il lui avait fallut le temps de prendre ses marques, de comprendre la hiérarchie sociale du château, puis de repérer les élèves dits importants. Il faut comprendre que Tamsin n'est après tout qu'une môme. Élevée dans une famille de sept enfants, c'est la petite dernière, celle qui a un besoin irrépressible de s'identifier à quelqu'un pour grandir, de mimer l'attitude des plus grands pour avoir l'impression d'être quelqu'un. Pour elle c'est bien connu, c'est en s'inspirant que l'on devient grand. Ruby n'étant plus là pour en subir les dégâts, la petite girouette cherche en vain. Jusqu'à comprendre et assimiler qui était Sybil. Une élève assurée, discrète mais qui n'est pas passée inaperçue aux yeux de l'enfant en manque de références. Depuis elle pratique ce que tout gamin fait : l'espionnage. En planque derrière un livre, les yeux naviguant sur ses allées et venues dans la salle commune, notant ses horaires de couchers et de levers (dans la mesure du possible) pour être sûre et certaine d'adopter le même rythme scolaire, et ainsi d'atteindre ce qu'elle estime être la perfection. Elle est parfois son ombre dans les couloirs, au loin, uniquement aux heures qui lui sont autorisées évidemment car Tamsin est loin d'être téméraire et ne s'est pas encore risquée à sortir après le couvre-feu. Du haut de son mètre cinquante, elle essaie d'être Sybil, au point de se perdre elle-même. La préfète n'est pas la proie de Tamsin, elle en est simplement le modèle vivant. D'ailleurs ses cheveux trop blonds l'exaspèrent, pourquoi ne les a-t-elle pas aussi bruns que ceux de sa camarade de maison. C'est la pensée qui la traverse alors qu'elles avancent toutes deux vers la Grande Salle, Tamsin à une dizaine de pas derrière. Et alors ses yeux pétillent d'admiration quand elle s'installe non loin d'elle, plutôt en diagonale à une distance modérée pour ne pas se faire cramer (bien qu'elle le soit probablement déjà). Elle se glisse sur le banc de bois de la table des Serpentard, la mine ravie de prendre enfin son petit déjeuner, avec Sybil pour elle toute seule.

( M ) — agent zénith