Réussir à échapper à la magie la première semaine avait été facile, mais cette deuxième semaine s'annonçait plus compliquée. Les pratiques arrivaient, et voilà qu'il fallait sortir son bout de bois en cours. Consciemment ou inconsciemment, j'avais abandonné ma baguette sous mon lit, n'ayant ni l'envie ni l'intention de l'utiliser.

Beaucoup s'étaient pricipités vers les premières tables, beaucoup n'attendaient que la pratique. Moi, je la rejetais. Je n'arrivais pas à les comprendre. Je les jalousais d'être si heureux ici, je les enviais et j'aurais voulu les faire taire. Toutefois, je me tus et me dirigeai vers le fond de la classe, là ou j'espérais être tranquille pendant quatre longues heures. Là ou je pourrais observer, et rien qu'observer.

Mon attitude ne montrait en rien mon désintérêt. Je n'avais ni les bras croisés, ni la tête endormie, j'écoutais pourtant avidemment tous les éléments donnés par Mr Lynch. Je me surprenais à trouver le cours intéressant, mais je me freinais quand mon intérêt devenait trop important. Je ne voulais rien écouter, je ne pouvais pas, je ne devais pas. Que dirait mon père si je rentrais en décembre avec une baguette et des sorts à n'en plus pouvoir ? Il serait exclu, incompris et différent. Alors que si je n'apprenais rien, il se sentirait toujours proche de moi, parce que nous parlerions de basket, d'objets de moldus, comme diraient les sorciers.

Deux objets à séparer : c'était le sort du jour. Un Réparifagex pour annuler un sort. Très ironique d'apprendre à annuler ou réparer quelque chose qu'on n'a pas voulu transformer. Nous allions passer plusieurs heures à s'entrainer au mouvement. Sans baguette de ma part, donc. Plusieurs heures à simuler un apprentissage voué à l'échec. L'ironie me faisait sourire. Si je l'apprenais, pourrais-je l'utiliser sur moi ? Pourrais-je me redonner ma forme humaine de moldu et oublier ce monde de sorciers ?

Je regardais les élèves terminer leur coup de baguette. Je ne disais rien, et attendais patiemment que le cours se termine. 12h30. Objectif : sortir et fuir.

Le cours d'introduction était passé, Aydan avait laissé les premières années en leur annonçant que dès leur deuxième cours, ils pratiqueraient leurs premières métamorphoses. L'enthousiasme avait semblé général, mais il savait qu'il retomberait aussitôt qu'ils verraient à quel exercice ils auraient affaire. Il avait posé devant son bureau une malle remplie d'objets loufoques, des sortes d'hybrides entre une balle et une plume ou encore entre un pion d'échec et un livre. Les résultats de plusieurs métamorphoses ratées qui n'attendaient qu'une chose, retrouver leur apparence normale.

L'irlandais avait pris le soin de présenter longuement la métamorphose du jour, Réparifagex était un indispensable de la métamorphose, la première qu'ils devaient connaître et maîtriser tant elle leur serait utile tout au long de leur scolarité. Aucun des jeunes sorciers présents devant lui n'échapperait au besoin de l'utiliser, c'était certain.

Il avait ensuite laissé chacun choisir une métamorphose ratée dans la malle, chacune disposé d'une petite note sur laquelle était écrit l'objet d'origine. Ils pouvaient ainsi se concentrer dessus pour avoir une meilleure de chance de réussite.

Après avoir laissé ses élèves réaliser leurs premières tentatives en totale autonomie, Aydan entamait un tour de la classe, il pourrait alors corriger les mauvaises gestuelles. Les premiers rangs passés, avec quelques satisfactions, le professeur arriva au fond de la classe et, à sa grande surprise, l'un des élèves n'avait pas sa baguette en main.

"- Vous ne pratiquez pas ?"

Aydan avait posé la question d'un ton très calme, il cherchait à savoir quel genre d'élève il avait en face de lui. Un cancre qui défiait déjà les consignes ou un élève distrait et maladroit.

Alors que j'avais tenté de me faire tout petit jusque là, côtoyant les élèves qui pratiquaient pour me fondre dans la masse, M. Lynch était passé devant moi, quelque peu étonné de mon absence de pratique. Sans surprise, il m'interrogea sur celle-ci. Alors que je me croyais invisible, j'étais soudain sous ses yeux et ne pouvaient plus me dérober. Son ton avait été calme, et je culpabilisais de ne pas avoir pris ma baguette. J'étais tiraillé entre mes deux sentiments. Je n'en voulais pas de cette baguette, et pourtant, je sentais que ce que je faisais était mal. Ce n'était pas dans mes habitudes d'être mal élevé et de désobéir, et son réel intérêt me fit abandonner mon plan initial de mentir si l'on venait à me questionner.

- Je..., commençai-je d'une petite voix. Je me râclai la gorge pour mieux continuer. Je n'ai pas ma baguette.

J'épiais les moindres mouvement que mon professeur pouvait faire à la suite de cette annonce. Je ne le connaissais évidemment pas assez pour savoir comme il allait réagir, ni s'il chercherait à savoir pourquoi. Je craignais qu'il ne me propose une autre vieille baguette qui trainerait dans un placard, comme on prête un stylo à un élève qui a oublié sa trousse, et tentais d'anticiper son prochain commentaire.

- Mais je regarde les autres faire, plaidai-je avec un débit de parole plus rapide qu'avant, et au prochain cours, je... j'aurai ma baguette. Ma main à l'arrière de ma tête, gêné par cet échange, je regardais autour de moi cherchant à savoir si l'on nous observait. La dernière chose que je souhaitais était d'être visible aux yeux de tous.

Evidemment, je ne croyais pas vraiment à ce que j'assurais. J'étais quelque peu naïf de croire que cette excuse allait marcher jusqu'à Noël, me libérant ainsi de cette école, mais je comptais réfléchir aux prochaines excuses la semaine suivante. Maintenant, j'espérais simplement qu'il me croie et qu'il passe au prochain élève en réelle détresse.

Un étourdi ? Serait-ce simplement ça qu’il avait comme genre d’élève en face de lui ? Aydan resta silencieux, sondant un instant le Poufsouffle. Avait-il seulement oublié sa baguette ou y avait-il autre chose ? C’était sa 3ème rentrée, il commençait à être rodé et percevait rapidement les premières années peu à l’aise avec la magie. Impressionnés, voir effrayés, par la simple idée de manier leur baguette. Que ce soit par peur de mal faire, ou alors par craintes de la magie, il y en avait toujours au moins un en Septembre qui retardait son premier lancer de sort. Le professeur était persuadé que Lukas était de ceux-là et il était bien entendu hors de question de le laisser dans son coin.

"- Hum je vois, commença-t-il avant de lancer un assourdiato aux camarades de l'élève pour que seul lui puisse entendre ce qu'il avait à lui dire, il ne serait en effet pas agréable pour lui d'afficher ses craintes aux yeux de tous. Et si vous m'expliquiez la véritable raison pour laquelle vous avez oublié votre baguette dans votre dortoir ? Vous n'êtes ni le premier, ni le dernier qui fait ça vous savez ! Il y a pas de honte à avoir et vos professeurs sont là pour vous aider à surmonter vos appréhensions."

Aydan fit un sourire à l'élève, le mettre en confiance et le rassurer étaient les premières choses à faire pour l'aider.

Alors que je regardais autour de moi, m’assurant que personne ne nous observait, j’entendis mon professeur aquiescer à la fausse promesse que je venais de faire. Voilà une bataille de gagnée, j’allais pouvoir repartir tranquillement. Du moins, l’espace de dix secondes, c’est ce que je pensais. Après un regard vers les autres élèves, un coup de baguette et un Assourdiato plus tard, il venait de nous exclure complètement de toute oreille indiscrète. Je ne connaissais pas ce sort qu’il venait de jeter, mais en décomposant les syllabes prononcées, je compris qu’il venait de nous rendre comme muet aux oreilles des autres. Surpris par ce geste, mes yeux s’arrondirent sous le choc, inquiet d’être bloqué dans une espace de bulle invisible qu’il aurait ajoutée sans que je ne voie rien. D’instinct, alors qu’il parlait, je reculais discrètement pour vérifier qu’il y avait encore de l’espace derrière moi. Je jetai quelques petits regards au-dessus de moi pour m’assurer que j’étais également libre, même si je n’avais pas l’intention de m’envoler. Après cette vérification, je reportais mon attention sur mon professeur.

Toute la semaine dernière, je m’étais promis que si l’on me demandait, je mentirais, j’inventerais quelque chose pour dire que je n’étais pas capable de faire de la magie, au lieu d’avouer que je n’en avais aucune envie. Mais avoir ce professeur en face de moi, prêt à écouter ce que j’avais à dire me bloquait quelque peu dans l’invention. Il voulait la vraie raison, alors j’allais la lui donner.

- Je n’suis pas un sorcier, lâchai-je avec une pointe d’agacement. Je regardais à nouveau les autres au loin, leur baguette à la main puis revenais à mon professeur. Je ne suis pas comme eux, je ne suis pas comme vous… Je ne peux pas. J’avais presque ajouté cette dernière affirmation sur le ton d’une interrogation, me demandant si je ne le pouvais vraiment pas.

Je n’avais rien envie d’ajouter de plus. Je voulais mettre un terme à cette conversation, qu’il passe à autre chose, que je retourne à ma table. Ne souhaitant pas lui laisser le temps d’enchaîner sur une question personnelle, je reprenais la parole.

- Désolé pour la baguette, me répétai-je insistant sur ma fausse excuse. Est-ce que je peux retourner à ma table, Monsieur ?

Les yeux d'Aydan s'ouvrirent largement, il était intrigué par la réponse que lui avait faite Lukas. Il était sûrement un né-moldu en plein déni, refusant ce qui était pourtant infalsifiable, la plume d'acceptation ne se trompait jamais. Ainsi, tous les élèves inscrits à Poudlard étaient forcément sorciers. Certains manquaient peut-être de maîtrise et de talent dans le domaine de la magie, des né-sorciers comme des né-moldus, mais tous étaient du même monde...

Avant que le professeur n'ait pu commencer à rassurer l'élève, celui-ci avait enchaîné par une excuse suivie d'une demande de retrouver sa place. Ce n'était d'ordinaire pas une option, il était hors de question qu'un élève se tourne les pouces dans sa classe, même si ce n'était pas en raison d'un désintérêt. Mais en jetant un coup d'œil à sa montre, il fut contraint d'accepter la demande, même sur un éclair de feu, il était trop juste pour que le Poufsouffle fasse l'aller-retour jusqu'à son dortoir pour récupérer sa baguette. Pour autant il n'allait pas laisser le garçon tranquille, il ne comptait pas l'embêter, mais en tant que professeur il se devait de l'aider du mieux possible.

"- Hum... Allez-y, il ne reste que quelques minutes, mais vous allez rester un peu à la fin du cours."

Une fin du cours qui arriva assez rapidement, Aydan laissa les élèves quitter sa classe jusqu'à être seul avec Lukas.

"- Je ne vais pas vous faire la morale, rassurez-vous, sachez qu'on est là pour vous aider. Alors dites moi... Pourquoi ne vous sentez-vous pas "comme nous" ? Je sais que ca peut-être difficile à accepter, mais vous êtes bel et bien un sorcier !"

Les quelques minutes de répit offertes par M. Lynch n’eurent de cesse d’accroître mon angoisse. Je ne savais pas quel masque porter, quelle vérité adopter, ni quel ton employer. Je ne pouvais pas m’emporter face à sa bienveillance, et j’aurais préféré qu’il mette un terme à ces questions auxquelles je ne m’attendais pas.

Lorsque la fin des cours fut annoncée, j’étais resté assis à mon pupitre, tortillant ma plume en la faisant rouler entre mon index et mon pouce, et observant chaque élève partir. Lorsque mon professeur s’approcha pour me parler, il m’interrogea sur les mots que j’avais employés plus tôt. Mon impulsivité me faisait toujours dire des choses que je finissais par regretter, et en avoir déjà trop dit aujourd’hui m’agaçait.

Toutefois, je fus légèrement rassuré lorsqu’il affirma que c’était son aide qu’il souhaitait apporter. Pour la première fois depuis que j’étais arrivé à Poudlard, je m’interrogeais sur ce que ces professeurs pouvaient réellement faire, sur leurs capacités. Mon échange avec Miss Brennan se répétait ici, on me confirmait que j’étais un sorcier, et je m’efforçais de ne pas agir de la même manière que je l’avais fait. J’essayais d’être calme.

- Oui, Miss Brennan m’a déjà dit tout ça, commençai-je d’une voix plus triste que je ne l’aurais voulu. Mais…. J’essayais de m’offrir toutes les secondes et les minutes possibles pour ne pas parler, mais je revenais inlassablement à la même conclusion qu’il ne partirait pas d’ici, et qu’il valait mieux en finir. Mais je ne comprends pas pourquoi j’ai le droit à tout ça, lâchai-je en désignant la salle pour désigner Poudlard et la magie. Pourquoi ma mère y a le droit, mais pas mon père ?. Je mourrais d’envie de savoir si lui aussi avait des parents comme les miens, s’il avait vécu entre les deux, sans savoir où était sa place entre ces deux mondes, mais l’indiscrétion était quelque chose que je ne m’autorisais pas. Je fixais ma plume, n’osant affronter un regard qui peut-être me ferait comprendre que mes questions étaient idiotes. La frontière entre mon envie de partager ce que je ressentais et celle d’offrir un masque plus menteur que jamais était très fine, et je sentais qu’au moindre mot de travers, j’allais prendre l’option la plus facile. Ironiquement, je ne savais pas vraiment quels mots j’attendais de M. Lynch.

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"- Oh, ça..."

Dans un premier temps, Aydan avait cru que son élève était un né-moldu avant de comprendre qu'il était en fait un sang-mêlé. Il ne découvrait donc pas son statut de sorcier, il avait grandit auprès de la magie, il devrait être plus à l'aise avec celle-ci. C'était nouveau pour Aydan, d'ordinaire il suffisait de rassurer et montrer que les métamorphoses ou sortilèges de bases étaient inoffensifs et accessibles. Là son élève semblait regretter d'être sorcier.

"- Vous savez, beaucoup se posent la même question et certains seraient même d'accord pour dire que vous ne méritez pas vos pouvoirs. Ce n'était peut-être pas la meilleure chose à lui dire, Aydan s'en rendit compte et enchaîna rapidement. Mais ils ont tort ! Ne laissez personne vous dire ça surtout ! Vous êtes un sorcier, c'est ainsi, je n'ai malheureusement pas d'autres explications à vous donner parce que je ne connais pas l'origine de nos pouvoirs. Mais je ne suis pas sûr que savoir d'où cela provient change quoi que ce soit au fond."

Ces dernières années il avait vu pas mal de nés-moldus ou de sang-mêlés avoir peur pour leurs parents moldus, c'était normal. Mais là ça semblait être autre chose qui travailler le Poufsouffle.

"- Quelque chose vous inquiète dans le fait que votre père soit moldu et vous sorcier ? Il savait que votre mère l'était et qu'il y avait de grandes chances que vous aussi, non ?"

Sa première réaction m'avait quelque peu décontenancé, ne comprenant pas vraiment si cela ressemblait à de l'indifférence ou non, je ne relevai pas. Relativisait-il l'importance que je donnais à cette question ? Je commençai à prendre du recul mentalement, réfléchissant à ce que j'allais confier et ce que j'allais taire. Lorsqu'il poursuivit en annonçant que je pourrais ne pas mériter mes pouvoirs, la surprise s'empara de moi, suivie de la tristesse. Je ne me rendais pas compte que depuis ce début d'année, j'alternais entre joie et haine, acceptation et refus, et l'entendre faire cette annonce m'attristait. Mon corps et mes émotions avaient leur choix, alors que la raison en faisait un autre. Je n'écoutais plus, n'entendais plus et ne voyais plus que ses lèvres bouger. Je le catégorisais injustement dans les professeurs qui ne pourraient jamais sauver mon père, ceux à qui l'on ne demande pas d'aide quand les pensées sont noires, mais seulement quand elles sont blanches.

Je haussai les épaules lorsque M. Lynch m'interrogea sur mes parents et leur statut. Je n'étais pas capable de mettre des mots sur ce qui m'inquiétait, je n'allais pas lui raconter que ma première lettre était restée sans réponse, que mon père n'avait pas daigné m'écrire et qu'il m'en voulait clairement d'avoir ces fichus pouvoirs. Lui répondre n'aurait servi à rien, il n'aurait pas compris. Mais soudain, alors que mes pensées divaguaient, je prenais conscience du type de sorcier que j'avais en face de moi. Il enseignait la métamorphose, l'art de changer des choses ou des personnes. Ni une, ni deux, je relevai la tête vers lui, les yeux brillants d'une idée révolutionnaire qu'ont généralement les enfants de mon âge, lorsqu'ils n'ont aucune connaissance du monde qui les entoure.

- Vous pouvez métamorphoser les gens en sorciers ?, demandai-je précipitamment. Ou moi en une personne normale ? Vous pourriez m'enlever mes pouvoirs magiques ? A mesure que je débitais ces mots, je réfléchissais aux réelles capacités qu'il pouvait avoir et murmurais, davantage pour moi que pour lui, oubliant qu'à sa distance, il entendrait sûrement tout. Non... Peut-être que je devrais demander à la prof de potions...

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Métamorphoser quelqu’un un sorcier ? Bien sûr que non, et il le signifia d’un mouvement de tête. La métamorphose était capable de beaucoup de chose mais la Magie aurait pu être une exception à la loi de Gamp, on ne peut la créer. C’est parce que c’est d’une telle évidence qu’elle n’en fait pas partie comme telle. L’inverse était tout autant impossible, du moins Aydan n’avait jamais entendu parler de sorcier perdant ses pouvoirs. Les fois où l’un d’eux essayait de les enfouir cela pouvait conduire tristement à l’émergence d’obscurus, mais il n’avait pas l’intention d’en parler au jeune Poufsouffle, cela ne pourrait que l’inquiéter encore plus. Lukas évoqua les potions comme solution possible, mais rien ne donnerait satisfaction à ses idées, il devait le comprendre.

"- Les potions ne vous aideront pas plus, il faut malheureusement vous faire une raison. Personne ne pourra vous faire perdre vos pouvoirs ou en donner à votre père. Tout ce qu’on peut vous apprendre, c’est à maîtriser la magie et vous montrer ce qu’elle a de meilleure. Sachez déjà que vous ne serez pas obligé de l’utiliser toute votre vie. Vous ne pouvez pas la perdre mais vous pouvez faire sans. Mais avant ça on doit vous apprendre à la contrôler pour justement vous protéger et protéger ceux qui vous entourent."

Aydan savait bien qu’il n’allait pas convaincre le garçon en quelques phrases, Lukas allait avoir besoin de temps et de voir par lui-même, il finit tout de même d’essayer de le rassurer.

"- Et vous verrez au bout de 7 ans qu’il y a des choses formidables à faire avec la magie. Vous pourrez monter à votre père les bienfaits de vos pouvoirs et aussi le rassurer en lui prouvant que vous êtes toujours son fils. Qu’en dépit de cette différence vous êtes le même, toujours proche de lui, que ça ne change rien à vos yeux."