Cours, cours, cours… Pouf
C’est bon, tu peux ouvrir les yeux.
Et c’est là que je le vis, enfin. Le Poudlard Express.



C’est pépé qui m’a accompagné. C’était mon deuxième voyage en portoloin, et je l’ai tout autant detesté que le premier, que j’ai fait seulement quelques mois plus tôt.
Pour vous faire un bref résumé, la magie est apparue dans ma vie il y a seulement sept mois de ça, pour l’anniversaire de mes 11 ans. Depuis, j’ai dû quitter mes parents. Quitter ma mère. Quitter ma soeur. Non. Abandonner ma soeur. Je voulais rester avec eux. Je voulais continuer à vivre une vie normale. Dans la pauvreté, oui, peut-être, mais normale. Peu importait notre condition, je voulais juste être près d’eux, moi… Mais le destin en avait décidé autrement.
Depuis sept mois, je vis avec pépé. Une vie totalement différente. Il m’a appris à profiter, à vivre au jour le jour. Je l’aime bien, pépé. Il vit sa vie tranquillement, sans se soucier des autres, ni de ce qui l’entoure. Il vit heureux. Moi aussi, je veux vivre heureux.
Bref. On a pris le portoloin assez tôt ce matin, ce qui nous a permis de vagabonder un certain temps dans les rues de Londres. Pépé n’y était jamais venu. Moi si. Une fois.

Quand l’heure est venue, nous sommes allés à la gare King’s Cross. Très grande d’ailleurs. Et très belle. Ensuite, nous sommes arrivés entre les voies 9 et 10. Le billet que l’école m’avait envoyé indiquait pourtant la voie 9 3/4. J’ai regardé pépé. Il m’a regardé et m’a tendu le billet. Je l’ai pris, et j’ai vérifié le numéro de quai. 9 3/4… Pas compris. Je regarde une nouvelle fois pépé, et un sourire espiègle se dessine sur ses lèvres.
Regarde ce pilier, me dit-il. Tu le vois ?
Ben oui pépé, je le vois.
Tu as bien toutes tes affaires ?
Oui.
Alors fonce dans ce pilier.
Pépé ?
Oui ?
Qu’est-ce qui te prends ?
Ben quoi ? Q’est-ce qu’il y a, Alexis ?
Mais pépé, je vais pas foncer dans le pilier. C’est débile !
Ah… ta mère n’a pas eu le temps de t’expliquer ?
M’expliquer quoi ? Qu’il faut arriver à Poudlard avec un nez cassé ?
Que ce pilier est le passage pour arriver au quai 9 3/4.
Pffff. Ok, on arrête là pépé. Ca marche pas avec moi.
Ohohoh, mais c’est qu’il ne me croit pas, en plus. Après avoir vécu sept mois dans ma maison, avoir mangé sept mois à ma table, tu ne me crois pas ?
Si, pépé, si, bien sûr. Mais là c’est un peu gros.
Très bien. Donc c’est que tu as la frousse alors.
Moi, la frousse ? N’importe quoi.
Alors vas-y, si tu n’as pas peur. Fonce.
J’avais peur. Mais jamais je n’irai jusqu’à lui faire le plaisir de l’avouer devant lui. Et puis jamais je ne risquerai de créer une dispute avec pépé, surtout pas en pleine gare ! Je serais trop mal à l’aise, si tous ces gens nous regardaient. Je me tourne donc vers le pilier. Pas par obéissance. Par arrogance. Et puis aussi par curiosité.
Je sens les mains de pépé se poser sur mes épaules.
Ferme les yeux, me chuchote-il à l’oreille.
Je m’exécute.
Très bien. Maintenant, attend mon signal.
Quelques secondes s’écoulent.
Maintenant !
Je pousse de toutes mes forces le chariot sur lequel sont entassées mes affaires, et cours droit sur le pilier, en fermant mes yeux de toutes mes forces.
Un choc ? Non. Rien.



Et voilà comment je me suis retrouvé ici, sur la voie 9 3/4.
Devant moi, le train rouge et noir laisse échapper de grosses volutes de vapeur. Tout le long du quai, des familles de sorciers et sorcières son amassées et échangent les derniers mots avec leurs enfants, qui commencent déjà, pour certains, à embarquer.
Après quelques instants durant lesquels je reste époustouflé devant ce spectacle - c’est la première fois que je vois autant de sorciers dans un même lieu - , pépé me rejoint.
Alors, tu me crois maintenant ?
Je lui répond, sans détourner mon regard de la foule de sorciers : Oui pépé. Je te crois.
Héhé, bien. Viens voir par là.
Il s’éloigne de quelques mètres afin de se détacher de la foule. Je me fraye un passage entre les attroupements de sorciers. Mais malgré tous mes efforts, je finis par le perdre de vue. Je sens la panique monter. Je l’appelle, mais le brouhaha ambiant recouvre mes paroles.
Là. Derrière ces trois jeunes sorcières, il n’y a plus personne. Pépé devrait être là.

Je dépasse les trois filles. Et je le vois.
Ou plutôt, je les vois.
Je cours vers elles. Je les sers dans mes bras, comme je ne les avais jamais serré. D’une force enfantine mêlé de douceur et de fourberie. Un câlin d’enfant. Un câlin d’amour.
Elles étaient là. Ma mère. Ma soeur.
Ma mère m’enlace de ses bras, tandis que j’ai un bras autour d’elle, et l’autre autour de ma soeur. Je tente de leur parler, mais je n’y arrive pas. Un sanglot me bloque la gorge. Des larmes scintillent autour de mes yeux. Ma mère le remarque et me caresse les cheveux.
Alexis…
Elle dit mon nom.
Non, elle ne le dit pas. Ç prend plutôt la forme d’un soupir. Du soulagement. Mais sûrement aussi de l’amour.
Maman. Mia. Vous m’avez manquée.
À nous aussi, Alexis. Tu nous as manqué.
Je me détache légèrement et regarde ma mère.
Je ne veux plus y aller, maman. Je m’en fiche de la magie. Je veux juste rentrer. Avec toi, et avec Mia aussi. Et puis avec pa…
Oui ?
Papa… mais je baisse les yeux.
Qu’est-ce qu’il y a, mon amour ?
Papa ? Pourquoi il était fâché ? Quand j’ai pris le portoloin pour rejoindre pépé, je l’ai vu arriver. Il vous a fait quoi ?
Rien, mon chéri, rien. Ne t’en fait pas. Tout va bien entre ton père et moi. Tout va bien à la maison. Mais par contre, je veux que tu ailles à Poudlard. Je veux que tu apprennes la magie. C’est une occasion en or pour toi.
Mais maman, je m’en fiche moi, d’y aller ou pas. Ce que je veux, c’est passer du temps avec vous…
Ne t’inquietes pas pour ça, on se reverra pour les vacances.
Mais elles sont dans longtemps, les vacances…
Alexis, fais-le pour moi. S’il te plait.
Mais je vais être seul, comme toujours.
Mais non, regarde. Tu vas te faire des amis, j’en suis sûre. Et puis Mia te rejoindra peut-être l’année prochaine.
Ah bon ! Mia aussi, elle a fait de la magie ?
Oui, grand frère ! J’ai changé la couleur des tulipes de la voisine !
Oh, trop classe ! Bien joué Mia. T’as fait ça comment ?
Ben je ne sais pas… ça s’est fait tout seul. J’ai juste eu une drôle de sensation dans le ventre.

Je les regarde toutes les deux, avec pépé un peu en retrait. Je suis hésitant. Je n’ai pas envie de les quitter. Pas une deuxième fois.
Et puis j’ai peur, aussi. Peur d’être seul. Une nouvelle fois. Je n’ai jamais eu d’ami. Je suis solitaire. Et pauvre. Pas sûr de moi. Introverti, c’est comme ça qu’on dit. Comment je vais faire, moi, seul à Poudlard ?
Je me retourne pour contempler la foule de sorciers. Là dedans, il y a surement de nombreux premières années. Tout le monde à l’air si confiant ! Si heureux. Mais moi, je suis quoi dans tout ça ?

Je ne sais plus quoi faire. Derrière moi, ma famille. Devant moi, le train. Poudlard. La magie. Que faire ? Que choisir ?

Et c’est à cet instant que je croise son regard.

Et voilà @Brooklyn Moore, à ton tour J'espère que ça te vas !

Excitation, curiosité, stress la petite Brookie était dans un état d'euphorie. Le Jour J était enfin arrivé.

Calme-toi, respire, fini de faire ton sac et arrête de courir, de courir partout dans la maison.

En se réveillant ce matin-là, elle était une pile électrique. Ses bagages prêts, il était grand temps de rejoindre le Portoloin avec sa famille.

Mère je suis prête, dépêchez-vous un peu, vous savez très bien que je ne suis pas patiente du tout, mais où est mon châle.

William auriez-vous l'amabilité de m'apporter mon châle je suis plus que prête.

Brooklyn n'était pas forcément des plus agréables surtout quand cela l'a concerné.

Pour commencer elle avait l'habitude de vouvoyer ses parents elle vous vouvoyez d'ailleurs toutes les personnes qui étaient à son service. Comme William, le majordome de la famille, mais pas que depuis 1 ans maintenant la famille avait engagé une servante au nom de Madeleine. Et Brooklyn était fière de l'avoir comme servante, et ce matin-là Madeleine n'était pas là . Ce qui agaçait fortement Brooklyn.

Il se fait tard, vous devriez vous dépêcher, car je n'ai pas l'intention d'arriver en retard aujourd'hui voyez-vous.

Nous arrivons ma Chérie, ton frère n'était pas prêt.
Cela m'est bien égal dépêchez-vous un point c'est tout.

La famille prête à partir, Brooklyn esquivée alors un sourire qui en disait long.

Arrivé sur la voie 9 3/4 celle-ci était remplie de moldus et de sorciers. Brooklyn n'aimait pas du tout être bousculé par qui que ce soit. Là, au milieu de la foule, elle se recoiffe légèrement ses cheveux puis regarda sa tenue qui était des plus élégantes bien évidemment.

Je suis parfaite, il n'y a rien à ajouter qu'en pensez-vous mère comment me trouvez-vous ?

Tu es parfaite ma chérie, comme toujours. Essaie d'être gentille avec tes futurs camarades à Poudlard.

Comment osez-vous me donner de tels conseils. Je n'en ai absolument pas besoin. Merci de garder vos réflexions pour vous.

Brooklyn arrogante jamais, c'était un ange, et elle se trouvait parfaite et exceptionnelle.

Anton, Anton.

Brooklyn aimait énormément son petit frère, c'est la personne qui lui manquerait sans doute le plus.

Après avoir embrassé sa famille, il était temps pour elle d'embarquer dans le Poudlard Express. Elle regarda autour d'elle et son regard se fixa sur un blond. Elle lui sourit gentiment puis décide d'aller à sa rencontre.

Brooklyn était plutôt sociable même si elle prenait les gens de haut. Elle avait toujours été élevée ainsi. Elle marcha tranquillement vers le jeune garçon, c'étais sans doute un nouveau comme elle. Elle tourna une dernière fois la tête vers ses parents, pour s'assurer que son père porté bien tous ses bagages. Elle était vraiment sans-gêne , arrivée au niveau du jeune garçon. Elle lui adressa la parole.

Bonjour, c'est la première fois que vous allez à Poudlard vous aussi. Je suis Brooklyn moore et vous êtes.

Elle lui parla avec le sourire bien évidemment. Allez t'il lui répondre ! Elle attendait patiemment sa réponse.


@Alexis Smith

Une jeune fille.
Les cheveux châtains.
Ce qui attira tout particulièrement mon regard, c'est la première chose que j'ai vu chez elle : ses yeux, d'un vert de jade.
Nos regards se croisent, et restent accrochés quelques secondes. Puis un franc sourire apparaît sur son visage, et elle s'avance vers moi.
La voici, ma toute première relation avec un autre élève. Mon premier lien avec Poudlard, ce fut la lettre que j'ai recu. Mon deuxième, ça va être ce moment. Cette discussion.
Je tourne la tête et jette un coup d'œil à ma mère, qui se tient toujours derrière moi. Elle me donne un sourire confiant, comme elle a l'habitude de les faire. Ça me rassure. J'ai l'impression qu'elle me donne une part de son courage, et qu'elle me dit d'y aller. De parler à cette fille. Je fait donc face à cette inconnue et avance également de quelques pas vers elle.

Tandis qu'elle s'approche, je prends conscience de la distance qui nous sépare. Pas physiquement. Non. Matériellement. Et puis psychologiquement aussi. Elle a de l'assurance. Et sa tenue est certainement l'une des plus raffinées parmi celles que j'ai pu apercevoir jusqu'à maintenant. Elle doit avoir une famille riche. Une grande maison. Et puis autant, c'est une née-sorcier. Ça doit sûrement être ça. Elle baigne dans la magie depuis qu'elle est toute petite. Et sa famille doit avoir un nom célèbre.
Pépé m'a raconté les exploit de Potter. C'est le seul nom de sorcier que je connais. Alors le sien me sera certainement inconnu, mais j'ai au moins la quasi certitude que des membres de sa famille ont réalisé, eux-aussi, de grands exploits. Je me fais peut-être des idées, mais pour avoir une telle assurance dans le regard, dans la démarche...

La voilà qui s'arrête. On est face à face. Je ne sais pas quoi lui dire, mais je n'ai à peine le temps de m'en soucier qu'elle entame la conversation. Je ne sais pas si je dois me sentir davantage confiant du fait qu'elle n'ai pas laissé une gêne se créer, ou pris de cours par le démarrage rapide de la discussion.

Bonjour, c'est la première fois que vous allez à Poudlard vous aussi ? Je suis Brooklyn Moore et vous êtes ?

Elle a parlé sur un ton débordant d'assurance, avec une voix posée. Mais cette effet de calme est contrebalancé par la rapidité surprenante à laquelle elle m'a posée ses deux questions.
Et puis elle m'a vouvoyé ! Comment une enfant de 11 ans peut parler avec un garçon du même âge en le vouvoyant ? C'est la première fois que ça m'arrive. En même temps, je n'ai pas réellement eu l'occasion de parler avec d'autres personnes que mes parents, ma sœur, et quelques rares connaissances, jusqu'à maintenant. Donc peut-être que ça fonctionne comme ça, chez les sorciers. Mais quelque chose me dit que ça reflète davantage son enfance et son éducation.
Je ressens, à travers ses premières paroles, le fossé s'élargir entre nous, et j'hésite avant de lui répondre. Dois-je la tutoyer ou la vouvoyer ? Je ne veux pas être mal à l'aise, mais nous venons de deux mondes tellement différents ! J'espère qu'elle ne va pas remarquer ma gêne.
Je me souviens de la présence de ma mère, de ma sœur et de pépé derrière moi. Ils sont là. Tout va bien. Je n'ai qu'à lui répondre. Franchir le ravin de ma timidité, et pourquoi pas celui de nos différences, aussi, à elle et à moi.

Bonjour, dis-je en la regardant timidement et en esquisser un sourire où se perçois une certaine gêne.
Je m'appelle Alexis Smith. Et oui, moi aussi, je suis en première année. C'est la première fois que je vais à Poudlard, et la première fois que je prend le train tout court !
Je prend peu à peu mes marques en lui parlant et j'arrive à faire disparaître ma gêne.
Je peux te tutoyer ? Désolé, c'est juste que je n'ai pas l'habitude de vouvoyer les gens... j'espère que tu comprends...

Je baisse les yeux. La gêne est revenu. Pourquoi j'essaie de diminuer la distance qui nous sépare ? Elle est tellement flagrante ! Mais peut-être que si elle se met également à me tutoyer, je prendrai plus facilement mes marques, et le fossé entre nous diminuera. Du moins, au niveau des paroles.

@Brooklyn Moore

Ravi de faire votre connaissance, vous n'avez pas l'habitude de vouvoyer les gens et moi, je n'ai pas l'habitude de tutoyer les gens, mais vous pouvez me tutoyer, je veux dire, tu peux me tutoyer si tu veux cela ne me dérange pas.

S'il y a une chose dont elle n'avait pas l'habitude est de tutoyer les gens , dans son entourage, elle avait l'habitude de les vouvoyer , si une chose allait être difficile à Poudlard , c'était le tutoiement quelque chose qui lui était nouveau et étranger à la fois.


Si quelque chose devait l'effrayer, c'était de tutoyer les gens, comment allait-elle bien faire, elle aurait sans doute beaucoup de mal, de plus, elle n'aimait pas trop recevoir des autres de quiconque.

Elle s'efforcerait bien évidemment de faire des efforts pour tutoyer les gens.

Es-tu impatient d'arriver à Poudlard toi ?
Êtes-vous curieux ? Je veux dire, es-tu curieux ?

Ce voyage allait sans doute être plus intéressant, qu'elle ne l'aurait pas cru

Entre le tutoyer et le vouvoyer cela allait devenir plus drôle qu'elle ne l'aurait penser.

Elle paraîtra forcément bizarre aux yeux des autres élèves. Élevée ainsi par ses parents, elle ne connaissait que cela. Jamais Brooklyn n'appellerait ses parents mamans où pas. Cela lui était inconnu, elle l'avait l'habitude de l'appeler mère. Tout comme elle l'avait l'habitude, d'être servie par des serviteurs, cela aussi lui poserait des problèmes à Poudlard.

Brooklyn se posa alors des questions comment allait t'elle survivre dans toute l'immensité de cette école. Elle parla à voix haute.

Comment je vais pouvoir survivre dans ce monde-là.

Elle avait pour habitude de dire et faire les choses à sa façon.

La à discuter sur le quai, elle en oubliait complètement ses parents qui eux étaient tout bêtement en train de converser avec des étrangers.

Et tu le seul dans ta fratrie, où as-tu des frères et sœurs.
J'ai un adorable petit frère Anton , c'est la seule personne qui me manquera ici, car à vrai dire, je ne suis pas aussi proche de lui que de mes chers parents.

Brooklyn essayé de faire des efforts en tutoyant le jeune Alexis ce qui n'était point facile pour elle, elle se croirait dans un cours de bonne conduite.

Entourées de toutes ces personnes, elles ne se sentaient pas trop à sa place.

@Alexis Smith

Après un court moment de réflexion, elle reprend la parole :
Ravi de faire votre connaissance, vous n'avez pas l'habitude de vouvoyer les gens et moi, je n'ai pas l'habitude de tutoyer les gens, mais vous pouvez me tutoyer, je veux dire, tu peux me tutoyer si tu veux cela ne me dérange pas.
Je perçois facilement sa confusion. En effet, on vient de deux mondes totalement différent. Mais, comme j'avais cru le déceler plus tôt, cette différence ne se trou e pas simplement entre le monde moldu et l'univers sorcier. Non. Il y a également une différence d'éducation. Elle est riche, je suis pauvre. C'est aussi simple que ça. Est-ce qu'une amitié peut résister à une si profonde différence ?

Es-tu impatient d'arriver à Poudlard toi ?
Êtes-vous curieux ? Je veux dire, es-tu curieux ?
Elle ne sait pas quoi dire, ni même quoi penser. Je me rend compte que je l'ai totalement déstabilisée en lui demandant de me tutoyer.
Elle dit à voix haute :
Comment je vais pouvoir survivre dans ce monde-là.
Et puis, sans donner donner l'impression qu'elle se soit rendue compte de ce qu'elle a dit précédemment :
Et tu le seul dans ta fratrie, où as-tu des frères et sœurs.
J'ai un adorable petit frère Anton , c'est la seule personne qui me manquera ici, car à vrai dire, je ne suis pas aussi proche de lui que de mes chers parents.

J'oublie ma propre gêne, ainsi que la timidité, qui, de sa voix, le supplie d'arrêter net cette conversation, et lui répond :
Oui, j'ai vraiment hâte d'y être ! Je ne sais pas trop à quoi ça ressemble, Poudlard, mais j'espère que ça sera bien.
Puis, suite à sa deuxieme question, je ne demande pas à Brooklyn pourquoi ses parents ne lui manqueront pas, une fois arrivée à Poudlard. Ça fait partie de son histoire personnelle. Si jamais elle m'en parlera un jour, il faudra que ça vienne d'elle. Je ne dois surtout pas lui forcer la main, pas sur un sujet aussi sensible que celui-là.
Mais le fait qu'elle parle de son petit frere, Anton, me fait penser à ma sœur, ce qui trace un large sourire sur mon visage.
Moi aussi, je ne suis pas tout seul ! J'ai une petite sœur.
Je me retourne.
Tu veux venir Mia ? Que je te présente ?
Mia lâche la main de maman et nous rejoint.
Bonjour, dit-elle du voix pétillante en tendant la main en direction de Brooklyn. Je m'appelle Mia. Et vous c'est Brooklyn, c'est ça ? J'ai réussi à entendre votre discussion, conclut-elle en me regardant d'un air espiègle, mais doux à la fois. Elle, elle n'a pas de problème à s'adapter aux familiarités des autres, afin qu'ils soient plus à l'aise dans les discussions. Je la regarde également, lui carresse les cheveux, puis dit en rigolant :
Eh bien ! Mia, elle, ça se voit tout de suite qu'elle n'est pas timide, contrairement à moi !
Avoir Mia à les côtés, ça me permet de prendre un peu d'assurance.
Normalement, si tout ce passe bien, elle devrait entrer à Poudlard l'année prochaine.
Je la regarde avec tendresse.
J'ai hâte qu'on soit de nouveau ensemble, sœurette !
Je me retourne vers Brooklyn.
Et toi, il va aller à Poudlard, aussi, ton petit frère ?

@Brooklyn Moore

Complètement déstabiliser par le jeune Alexis, elle avait hâte qu'il réponde enfin à ces questions pour passer à autre chose et oublie ce cauchemar.
Ce n'était pas aussi simple qu'elle se l'était imaginé, tutoyer quelqu'un d'autre n'était vraiment pas facile pour elle et elle faisait de son mieux pour paraître normal aux yeux des autres et surtout ici aux yeux d'Alexis, qui devait la prendre pour une folle quelque part. Que pensait-il d'elle au fond, elle se posait vraiment cette question ? La petite-fille riche qui débarque dans un monde qu'elle ne connaît pas, devait-il la plaindre au contraire ou en rigoler. Elle avait déjà du mal à communiquer avec lui alors s'il y avait plusieurs personnes avec elle, serait vraiment encore plus compliqué qu'elle se l'imagine.

Je suis également impatiente d'y être aussi, à vrai dire, je ne sais pas vraiment à quoi cela ressemble aussi, tout ce que j'espère au fond de moi, c'est que j'arriverai à m'intégrer correctement.

Oui, elle espère vraiment s'intégrer avec les autres élèves, mais au vu de comment cela avait débuté, ce n'était pas très prometteur pour elle ni encourageant. Quoi qu'il advienne, elle devrait s'adapter et apprendre à tutoyer les autres, aux risques de se retrouver toute seule. Ce qui l'effrayait au fond d'elle.
Alexis repris alors la parole est lui dit qu'il avait une petite sœur et qu'il n'était pas tout seul, c'est alors qu'il appela sa sœur Mia pour la présenter.

Bonjour Mia, oui, vous avez parfaitement raison, c'est bien ça, je suis Brooklyn ravi de vous connaître.

Elle retrouva le sourire rapidement, d'entendre quelqu'un là vous vouvoyer lui redonner un peu d'espoir et de sourire et c'était grandement plus facile pour elle, que de tutoyer vraiment les gens, elle se retrouvait tout d'un coup dans son élément, un élément qu'elle avait toujours connu et qui lui convenait parfaitement.
Oui, Mia n'était pas du tout timide contrairement à Alexis, elle était beaucoup plus à l'aise et cela se voyait. Mais au fond cela ne dérangeait pas vraiment Brooklyn, Alexis était plutôt gentil avec elle.
Elle continua de bavarder avec Alexis.

Oui, certainement , mon très cher petit frère ira lui aussi à Poudlard et pour le moment, il est encore jeune et insouciant, il aura le temps de voir venir les choses.

Oui, son cher petit frère irait lui aussi à Poudlard bien évidemment, mais pour le moment, il était encore jeune et il devait en profiter un maximum.
Brooklyn se sentant un peu plus à l'aise décide d'avoir une petite conversation avec la sœur d'Alexis.

Et vous Mia, êtes-vous impatiente d'intégrer un jour Poudlard ?
Cela, ne vous effraie-t-il pas.

Si Mia faisait ce voyage avec son frère, cela aurait été plus facile pour Brooklyn.


@Alexis Smith

Après seulement quelques instants, Brooklyn enclenche la discussion avec Mia. Ouf. On dirait que ma sœurette a réussi à détendre Brooklyn, à la mettre un peu plus à l'aise. Et bien. Je ne suis pas encore prêt à comprendre ce que pensent les autres, moi !
Oui, j'ai vraiment hâte ! Maman m'en a un peu parlé.
Je la regarde. Comment ça, maman lui en a parlé. Elle, elle a droit à toute une série de connaissances sur Poudlard, et moi, j'ai même pas le droit de rester avec eux ? J'avais même plus le droit de voir maman. C'est quoi, ce sketch ?
Et puis ce n'est pas un château qui va m'effrayer, même pas Poudlard ! J'ai vraiment hâte de rejoindre Alexis. Et de me faire plein d'amis ! De rencontrer Anton, par exemple ! Ah oui, et d'apprendre la magie, aussi. Mais bon, ça, ça passe après les amis, dit-elle en rigolant, avec un petit air espiègle.
Olala, je sens que Mia va faire des bêtises, à Poudlard ! Heureusement qu'elle a un grand frère pour veiller sur elle. Remarque, je ne sais même pas si je vais être capable de veiller sur moi-même, déjà...
Et il va aller à Poudlard dans combien d'années, Anton ?
La discussion est de plus en plus détendue. Tout se passe bien.
Je sers Mia contre moi, en signe de reconnaissance. Sincèrement, comment je vais faire pour m'en sortir sans Mia pendant un an ?

@Brooklyn Moore