Norvège - Mai 2042

12 mai

Je pars de Londres par portoloin à 9h34. Seulement papa et Ruan sont la pour me dire au revoir. Maman m’en veux encore. Calum... ne m’adressa probablement plus jamais la parole. En arrivant à Oslo, je m’arrête dans un l'hôtel situé dans la commerçante pour réserver une chambre pour la nuit et déposer mes affaires. Je poursuis ma journée par une matinée shopping et une visite de la communauté sorcière d’Oslo. Je déjeune dans un petit restaurant, ou je découvre le Rakfisk, spécialité à base de truite crue, servie en tranche, avec de l’oignon rouge, des pommes de terre à la crème, et du lefse, une sorte de pain norvégien. Je rencontre également Amund Sørensen, un sorcier né-moldu de 25 ans qui est de passage. Nous sympathisons et j’apprends qu’il est musicien. Nous décidons ensuite de faire une escapade dans le monde moldu afin de visiter le Vikings Ship Museum, et l’étrange Vigeland Park. Le soir, nous soupons avec ses amis Agnar, Møyfrid, Gudrun et Eikir, avant de passer une partie de la nuit dans un bar à Cocktail. Amund et Møyfrid, sa petite amie décident de m’accompagner pour quelques jours. Nous décidons de poursuivre le voyage vers Odda, d’où est originaire Møyfrid.

13 mai
A venir

14 mai

Nous partons pour Odda avec Amund et Møyfrid, par transplannage vers 10h. Nous randonnons toute la journée dans Parc national de Folgefonna. Il y fait froid, il y a même de la neige, mais les paysages sont splendides. J’apprends que Møyfrid est botaniste, et elle me montre quelques plantes typiques du pays de Fjords. Le soir, nous sommes accueillis à Bondhus par Svein et Vanja Sandvik, un couple de sorciers qui propose de nous loger pour la nuit. Vanja a appris à lire les runes avec sa mère quand elle était enfant, et m’enseigne quelques différentes interprétations des runes que je ne connaissais pas. Quand Møyfrid comprend que je m’intéresse à la divination, elle me parle de son frère, Ivar, qui pratique la Sidéromancie. Vanja m’explique que c’est une pratique divinatoire qui se fait à l’aide de fer rouge et de paille, mais ne peut m’en dire plus. Amund nous chante quelques chansons pendant que Svein nous prépare un Glögg chaud accompagné de biscuits à la cannelle. D’après lui, le secret d’un bon Glögg réside dans le choix du bouquet d’épice. Dans sa recette, il ajoute cardamome, cannelle, écorce d’orange amère et clou de girofle.

15 mai

Nous déjeunons avec Svein et Vanja, et avant de partir, ils nous préparent des encas pour le repas du midi. Vanja m’offre un magnifique jeu de runes gravé sur de la roche magmatique, la Larvikite, et me fait promettre de lui envoyer une carte postale de chaque pays que je visiterais. Cette fois, nous voyageons en bus. Amund pense que si je dois voyager seule dans le monde et parfois aller dans le monde moldus, il vaut mieux que je fasse avec un né-moldus au début. Il n’a pas tort. Je vois cela comme un entrainement. Au moins, il est la pour me guider. Avec Amund et Møyfrid nous rejoignons Bergen, la seconde plus grande ville du pays. Les parents d’Amund y vivent et nous accueillent pour une nuit. Ce sont des gens simples, mais très généreux. Madame Sørensen est infirmière, et Monsieur est vendeur dans un magasin de téléphonie mobile (c’est lui qui le dit, je ne suis pas sûre de savoir ce que cela signifie vraiment). Nous ne faisons rien de particulier de la journée et nous profitons simplement du temps encore doux pour nous promener et profiter de l’architecture de la ville. Møyfrid contact son frère Ivar qui nous propose de nous accueillir chez lui à Narvik.

16 mai

Nous arrivons à Narvik par portoloin à 9h50. Comme Ni Amund, ni Møyfrid ne connaît réellement la ville, nous nous contentons de nous promener sans réel but. La ville n’a rien de particulièrement attrayant. Nous mangeons un encas dans le centre-ville, puis nous trouvons un café ou nous installer pour passer l’après-midi. Pour passer le temps, je sors mon jeu de tarot pour leur tirer les cartes. En fin de journée, nous rencontrons le frère de Møyfrid, Ivar Tveit qui est forgeron. Il travaille en collaboration avec les gobelins, et m’apprend même quelques mots de Goblebabil. Pendant que Møyfrid et Amund sortent se promener, il m’initie à la Sideromancie. C’est une pratique très complexe, et presque oubliée qu’il maîtrise peu et qu’il tient de l’un de ses collègues. Il m’annonce que mon voyage sera placé sous le signe de la rencontre et du partage. Quand Møyfrid et Amund rentrent, nous passons une agréable soirée en sa compagnie. J’ai pu goûter l’akvavit, une eau-de-vie à base de pomme de terre qu’il distille lui-même. Elle a goût parfumé, et se boit glacée.

17 mai

Nous nous levons assez tard, et profitons de la matinée pour nous reposer. Nous ne partons que vers 13h30, après qu’Ivar soit rentré mangé afin de lui dire au revoir. Notre voyage se poursuit vers Karasjok, un village situé à la frontière de la Laponie. Nous en profitons pour passer un peu de temps en Finlande, ou nous rencontrons un éleveur de chiens de traîneau. La neige fond à cette période de l’année alors nous ne pouvons pas nous promener, mais la discussion avec cet homme est intéressante. Vers 19h, nous trouvons une auberge prête à nous accueillir pour la nuit. Je demande à Amund et Møyfrid s’il est possible de voir des aurores boréales, mais malheureusement, c’est impossible à cette saison a cause du soleil de minuit. Møyfrid m’explique qu’en été, le soleil ne se couche pas dans le cercle polaire, je qu’il ne fait que frôler l’horizon. La meilleure période pour les aurores boréales est donc la période hivernale, entre novembre et mars. Amund m’explique qu’il est possible d’en voir ailleurs, et qu'en Russie, au Canada ou au Groenland à cette période, on en observe également. Malheureusement, d’après mes estimations, entre novembre et mars, je serais certainement quelque part au sud de l’équateur, probablement en Afrique. Nous veillons tard pour planifier les prochains jours et profiter du soleil de minuit. C’est un phénomène étrange et très perturbant.

Suède - Mai 2042

18 mai

Dormir alors qu’il fait jour à l’extérieur est une expérience étrange. Malgré une nuit compliquée, nous quittons l’auberge assez tôt dans la matinée, et après plusieurs étapes intermédiaires et modes de transports sorciers, nous arrivons à Stockholm. Tout entourée d’eau, la vielle ville est magnifique avec ses grandes maisons colorées. Après une rapide escale dans le quartier sorcier de la ville, mes deux camarades me traînent dans un lieu qui m’était inconnu. Abba, the Museum. Je découvre avec plaisir les fabuleux costumes de scène du groupe (visiblement mondialement connu chez les moldus, malgré la vieillesse de celui), sans en connaître les musiques. Ce n’est que plus tard au détour d’une ruelle animée que je peux entendre les chansons, très discos, du groupe. Le soir, nous trouvons à nous loger dans une auberge de jeunesse Moldu, ce qui est une première pour moi. Heureusement qu’Amund et Møyfrid son avec moi. Je crois que sans eux, mon passage ne serait pas passé inaperçu.

19 mai

Nous passons une deuxième journée à Stockholm, à profiter du temps clément pour simplement nous promener en ville. Durant cette promenade, mon regard est attiré par une enseigne indiquant « Anthracomancie ». En rentrant dans l’échoppe, nous faisons la rencontre de Berta, une vieille voyante. La conversation n’est pas très fluide, car en plus d’être dans son monde, Berta maîtrise mal l’anglais. Je ne peux utiliser la magie pour traduire ses paroles, mais j’arrive tout de même à comprendre certaines de ses explications. L’anthracomancie, dont je n’avais jamais entendu parlé, est une technique de divination basée sur la combustion du charbon. Un crépitement peut être signe d’un conflit à venir, ou en tout cas d’une perte de contrôle. Un charbon de couleur vive a au contraire une signification positive et prédit une période favorable. Quant à un charbon qui a du mal à prendre et qui ne génère aucune fumée, il s’agit d’un très mauvais présage. Après cette rencontre, nous rejoignons rapidement à Hellasgården, qui n’est qu’à quelques dizaines de minutes de Stockholm en voiture. La fin de la journée est faite de repos et de détente, dans une auberge situé à proximité du Bastu.

20 mai

Notre dernière journée en Suède, est à la fois calme et revigorante. Nous profitons des Bastu, les saunas traditionnels. Là-bas, la nudité est de mise, mais personne ne semble réellement s’en préoccuper. Les gens sont présents pour profiter des bienfaits de la chaleur sèche qui monte à plus de 75°. Nous sortons ensuite en extérieur pour nous baigner, et si à cette période de l’année, l’eau du lac n’est pas gelée, elle est suffisamment froide pour que le changement de température m’interpelle. En plus de ce sauna traditionnel, le lieu ou nous sommes propose différents types de massage. Cette journée était une pause bienvenue avant leur dernière étape. Nous nous couchons tôt afin de pouvoir profiter d’Amsterdam au mieux demain.

Pays-Bas - Mai 2042

21 mai

Nous arrivons à Amsterdam vers 8h afin d’avoir le temps de profiter de notre dernier jour ensemble. Nous trouvons une auberge assez rapidement au sein de la communauté sorcière, puis nous nous rendons dans le monde moldus pour une escapade à vélo. C’est la première fois que j’en fais, et je dois bien avouer que ce n’est pas évident. Malgré quelques chutes, nous rigolons bien. Nous mangeons en ville puis nous continuons notre découverte par des petites galeries d’art cachées dans de petites ruelles. Plus tard, nous rendons dans un coffee shop pour tester les produits locaux. La fin d’après-midi est... plus compliquée que prévue, mais nous retournons finalement dans le monde magique pour profiter d’un dernier repas ensemble. Je leur parle de mes projets de voyages pour la suite. Ils me rejoindront peut-être en juillet pendant leurs vacances. Si tout va bien, je serai en Russie. En rentrant à l’auberge, j’ai un peu de mal à m’endormir. J’ai hâte de découvrir la France, mais je suis triste que Møyfrid et Amund ne puissent pas m’accompagner. Ils sont vraiment sympas. Je leur écrirai.

France - Mai 2042

22 mai

Après des au revoir mouvementés, je quitte Amund et Møyfrid en leur promettant de leur écrire régulièrement. Je pars pour Paris avec le premier portoloin de la journée, pour arriver au cœur de Montmartre, rue Claudel. Ayant déjà eu l’occasion de visiter le Paris sorcier, je ne m’attarde pas, et part directement à la découverte de son pendant Moldu. Je pense beaucoup à Calum. C’est un endroit que j’aurais aimé découvrir avec lui, mais la rancœur est tenace. Bien décidée de profiter au maximum, même sans lui, je m’aventure dans les endroits les plus étranges que je peux trouver, dont le musée du fromage. J’y découvre différentes techniques de fabrication, de caillage et d'affinage, et ma plus grande surprise, la tyromancie, pratique divinatoire aujourd’hui disparue qui lit l’avenir dans le fromage. En fin d’après midi, alors que je rentre à Montmartre pour retrouver la Place Cachée, je suis abordée par un moldu qui me demande une cigarette. Antoine est sympathique et m’invite à manger. Le soir nous sortons dans un bar et je passe la nuit chez lui.

23 mai

Aujourd’hui, Antoine me fait visiter la ville sur son Vespa, une espèce de vélo ou il n’y a pas besoin de pédaler. C’est beaucoup plus agréable et rapide que le métro que j’ai dû utiliser hier. La présence d’Antoine est agréable et me fait presque oublier Calum tellement il est attentionné. Si mon voyage n’en était pas à ses débuts, je me serais certainement laissée convaincre de passer quelques jours en plus à Paris. Mais je préfère ne pas m’attarder pour quelque chose d’aussi futile qu’un peu de réconfort physique. De plus, je suis attendu en Bretagne, ou j’ai réussi à prendre contact avec une amie d’une grande-tante ou je ne sais qui. Antoine propose de m’accompagner, mais je n’ai pas le temps de voyager par les transports moldus, alors j’invente une excuse bidon pour m’en débarrasser rapidement. Je pars le soir même, par balais afin de voyager de nuit pour plus de discrétion. Je déteste voler, et le voyage est long et épuisant. J’arrive chez Gwenaëlle vers minuit, et me couche rapidement après avoir pris le temps de manger un bout.

24 mai

Gwenaëlle me présente à sa mère, Denise, qui est l’une des rares femmes au monde qui pratique encore la Thalassomancie. En Bretagne à Plougasnou, elle ne sont plus que quatre a connaître cette méthode de divination qui ne se transmet pas à n’importe qui. Malgré tous mes efforts, je n’arrive pas à en apprendre davantage, alors je passe une bonne partie de la journée à la plage. En apprenant que je m’intéresse à la divination, Gwenaëlle me conseille de visiter sa fille qui vit à Marseille. Elle n’a pas de pouvoir magique, mais elle pratique le tarot, et excelle même dans son domaine d’après sa mère. Je suis sceptique, mais je comptais de toute façon partir vers le sud de la France. J’envisageais de m’arrêter à Lyon, mais Marseille me paraît être une solution tout aussi sympathique. Tout est organisé par Gwenaëlle, chez qui je passe une nouvelle soirée. Elle me prépare des crêpes, d’une recette secrète qu’elle tient de sa mère. Un régal !

25 mai

Le départ pour Marseille se fait vers neuf heures. Je voyage par transplannage avec une amie de Gwenaëlle, et je suis rejoint par Mathilde assez rapidement. En parlant, j’apprends que contrairement à sa mère, elle n’a pas de pouvoir magique. Son père était un moldu, qui est décédé il y a quelques années. Il était tarologue, et c’est avec lui qu’elle a appris la divination. Si je suis sceptique au début, nos conversations ne peuvent que me convaincre. Nous passons un long moment à parler de la signification des cartes, mais elle apprends de nombreuses choses, la signification cachées de certains symboles, des couleurs, le lien avec la numérologie, et surtout, a interpréter les jeux de regards entre les différents personnages. Je suis impressionnée par ses connaissances alors qu’elle est à peine plus âgée que moi. D’autant plus qu’elle n’a pas de pouvoir magique. J’avais prévu de dormir à l’hôtel, mais Mathilde me propose de dormir chez elle, mais également d’assister à ses séances du lendemain, ce que j’accepte avec plaisir.

26 mai

Mathilde est impressionnante. En plus de maîtriser le tarot comme personne, elle utilise également le pendule. J’ai déjà entendu parler de cette méthode, mais je n’ai jamais eu l’occasion de la pratiquer. Elle m’explique tout un tas de choses sur les énergies, la manière dont les hommes peuvent les capter, et les retransmettre à l’aide de micro-mouvements aux pendules qui ne fait que transmettre un message que nous avons déjà dans notre inconscient. Je ne comprends pas tout, mais je ne peux m’empêchèrent de me faire la réflexion qu’elle doit être un peu sorcière malgré tout. Je ne me suis jamais trop intéressée aux théories sur la magie, mais cette histoire d’énergie est assez intéressante. Le soir, nous sortons avec des amis à Mathilde. Ils sont tous moldus, et si au début je ne me suis pas trop sentit à l’aise, je me suis plutôt bien adaptée. Je crois.

27 mai

Après une autre nuit chez Mathilde, je la remercie et lui dit au revoir avant de passer une journée calme, dédiée au tourisme et aux promenades. Je profite du beau temps pour parfaire mon bronzage. Il fait déjà chaud en cette saison dans le sud de la France. Beaucoup plus qu’a Londres ou que dans les Cornouailles. Au sein de la communauté sorcière de Marseille, j’achète plusieurs cartes postales magiques pour envoyer à Svein, Vanja, mais surtout à Møyfrid et Amund que j’ai quitté il y a seulement quelques jours. En fin d’après-midi, je prends un train en direction de l’Italie, qui est ma prochaine étape. Heureusement que les transports en commun moldu ne sont pas une première. J’arrive à me détendre et à dormir durant la nuit de trajet.