A 11heures, comme chaque année, le Poudlard Express partait en direction de Poudlard. Parents, élèves, leur chariots à la main, les animaux dans une cage, chahutaient sur le quai dans l'attente du départ de la locomotive rouge stationnée sur les rails en partance de Londres. Parmi la foule, une jeune fille rousse essayait de se frayer un chemin dans la cohue. Elle venait de quitter ses parents et sa jeune sœur cracmolle. Elle ne les reverrait que pendant les vacances. Mais pour le moment elle retournait au château pour sa troisième année d'études à Poudlard.
Elle ne savait pas trop où se mettre, chercha vainement des têtes qu'elle connaissait, puis finalement monta dans le train, pour pénétrer dans un compartiment vide. Elle installa sa malle dans le filet à bagages, et sortit sa petite Cillya de sa poche. Son bébé serpent glissa sur la table pour explorer un peu le compartiment dont la jeune fille ferma la porte.
Cilblanc se laissa tomber sur une banquette et ferma les yeux. Elle hésitait à savoir quoi ressentir. Elle avait hâte de retrouver son école, bien sûr. Mais elle ne savait pas comment réagir face à ce décor familier, à ses camardes et amis. Elle était en deuil, et pas très apte à supporter des conversations fatigantes avec ses connaissances. Elle tritura le petit bracelet noir sur lequel était gravé le nom de son chat préféré, son chat défunt. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, son serpenteau la regardait timidement depuis la table où elle était.
Un bruit dans le couloir du wagon alerta la jeune Serdaigle d'une présence. Elle fourra son petit serpent dans sa poche, et resta indécise, immobile, assise inconfortablement sur sa banquette. Peut-être que quelqu'un allait pénétrer dans son compartiment ?

Ivy regarda ses parents l'un après l'autre, essayant de contenir le soupir qu'elle s'apprêtait à pousser. Les deux adultes avaient passé l'année dernière à se disputer par téléphone, mais c'était la première fois qu'elle les voyait ensemble depuis un bon bout de temps. Elle ne savait pas s'il fallait rire ou pleurer ; une part d'elle était heureuse de les voir de nouveau côte à côte, mais une autre part sentait son coeur se déchirer en pensant qu'ils ne faisaient que se disputer.

Ils avaient dû parler au préalable et se dire qu'il fallait éviter de trop se quereller, afin que la rentrée d'Ivy se passe bien, car tous deux affichaient des sourires, ne s'adressant jamais la parole.

Ivy, quant à elle, essayait de contenir le stress qui s'était emparé d'elle une semaine auparavant. Les changements l'angoissaient beaucoup, et le fait de partir dans un pays différent, loin de sa famille - certes, elle était heureuse de s'éloigner des conflits qui avaient agiter ses parents l'année passé - renforçait sa peur. Laurine et Matthew avait en plus eu de nombreux désaccords sur où envoyer Ivy, Laurine soutenant qu'il fallait qu'elle aille à Beauxbâtons comme elle-même l'avait fait, et Matthew disant que Poudlard était une bien meilleure école. Finalement, il avait été décidé de l'envoyer à Poudlard, étant donné que faire un passeport français à Ivy prendrait trop de temps.

- Bon, eh bien bisous... fit la jeune fille, ne sachant comment s'y prendre.
- Fais un bon voyage, mon chaton ! répondit sa mère en la prenant dans ses bras. Essaie de te faire des amis, même si ce n'est pas facile !
- Et pense à ce que je t'ai dit : suis la tradition de la famille Starfell, et deviens la meilleure élève de Serdaigle ! Et ne sois pas déconcentrée par quoi que ce soit, donc ne participe à rien qui puisse te faire passer moins de temps sur tes devoirs, compris ?

C'était toujours les mêmes paroles qui provenaient de la bouche de son père, et Ivy ne fit que sourire faiblement pour lui répondre. Il ébouriffa ses cheveux d'un geste qui se voulait chaleureux. Son père était parti du principe qu'elle irait à Serdaigle, tout comme lui et tous ses ancêtres sorciers depuis des générations. Ivy et lui avaient d'ailleurs eu une conversation à propos des cours et des activités extra-scolaires ; il lui avait bien fait comprendre qu'il n'attendait que le meilleur d'elle, et qu'il ne voulait pas qu'elle s'enrôle dans quoi que ce soit qui lui prendrait du temps. Pas de Quidditch, de cheerleading ou de clubs de Bavboule. Par contre, des O sur le bulletin étaient les bienvenus.

- Vous direz à Malcolm que je lui fais un bisous... salut !

Puis, tirant sa lourde valise derrière elle, elle se dirigea vers l'entrée du train. La gare était bondée et pleine à craquer d'élèves et de parents, et Ivy eut du mal à se frayer un passage parmi la foule, afin d'atteindre l'entrée. Une fois dans les couloirs, ce fut une nouvelle bataille qui commença : trouver un compartiment vide, ou presque vide. Ce fut assez facile, bizarrement, puisque beaucoup d'élèves étaient encore sur le quai.

Elle poussa la porte, fit entrer sa valise, et regarda la fille déjà installée. Elle semblait plus grande, et arborait déjà les couleurs de Serdaigle. Tiens, une copine de papa pensa Ivy en riant intérieurement.

- Est-ce que je peux m'installer là, ou tu attends des gens ? fit-elle maladroitement, espérant que la réponse soit positive.

@Cilblanc Elk

Le bruit prit forme pour devenir la résonance de pas dans le couloir. Quelqu'un s'approchait. Impossible de savoir quoi que ce soit de plus. L'attente inconfortable ne dura pas. Dans un bruit de porte coulissante, une fillette, plus jeune d'au moins un an que Cilblanc, apparut sur l'encadrement de la porte. Ses épais cheveux bruns, ondulés, encadrait son visage à la peau pâle parsemé de tâches de rousseur. Elle dégageait une attitude plutôt calme. Ses yeux entre le brun et le noir détaillaient la jeune rousse, avant de prendre parole pour casser un silence qui commençait à devenir gênant.

- Est-ce que je peux m'installer là, ou tu attends des gens ?

Cilblanc n'attendait personne. A vrai dire, la présence de cette jeune fille inconnue ne la dérangeait pas le moins du monde. Elle pourrait rester tranquille, sans parler, ou encore faire connaissance. Elle s'installa dans une position confortable sur la banquette avant de répondre à l'élève :

- Vas-y, installe-toi, je n'attend personne.

Elle aurait voulu être comme ces gens qui avaient toujours plein d'amis partout avec eux, incapables d'être une minute seuls. Ou peut-être pas, finalement. Plus maintenant, du moins. A présent elle aspirait à la tranquillité et l'apaisement, pas question pour elle de se laisser submerger par une foule d'amis. Maintenant qu'il y avait quelqu'un dans son compartiment, elle voulait rester seule, seule, seule, le plus longtemps possible. Pourtant elle fit un effort et demanda :

- Tu es nouvelle ?

Elle fit une petite pause avant de reprendre.

- Au fait moi, c'est Cilblanc.

La fille était donc seule, et lui dit de s'installer. Ivy hocha la tête, ne sachant si elle devait lui sourire ou pas. Heureusement qu'elle était tombée sur une solitaire, car si elle avait dû passer le voyage avec un groupe d'amis pipelettes, elle n'aurait pas survécu.

Elle attrapa sa grosse valise par les anses, et, la posant d'abord sur la banquette, entreprit de la faire grimper sur le porte-bagage, tout en haut. Ivy n'était pas très forte - ses bras étaient plutôt maigrichons, et la seule chose qu'ils contenaient était un peu de gras et d'os, dénués de muscle - et dû se reprendre à deux fois. Elle ne voulait pas passer pour une fille faible, et se dépêcha d'installer la valise, au prix d'un poignet tordu, pour que l'autre fille ne se sente pas obligée de venir l'aider. Une fois cette tâche accomplie, haletante, elle se laissa tomber sur la banquette en face de l'élève, et se colla contre la fenêtre.

- Oui, je vais rentrer en première année, répondit Ivy à la question. Pas toi, non ? T'as l'air grande.

Les personnes plus vieilles qu'elle faisaient un peu peur à Ivy, même si l'élève en face ne semblait pas bien méchante. La jeune fille espéra qu'ils étaient tous pareils, à Poudlard.

- Moi, c'est Ivy. Je... heu... j'avoue que je suis un peu anxieuse à l'idée de la rentrée. J'espère que ça va bien se passer.

Ivy se mordit la lèvre juste après que ces mots aient franchi ces lèvres. Ce stress, elle n'en avait même pas parler à ses parents, disant que tout allait bien et qu'elle n'était pas inquiète, alors pourquoi le révélait-elle à une inconnue ? La hâte d'arriver à Poudlard la rendait plus libre par rapport à ses propos ? Elle qui détestait parler de ce qu'elle ressentait...

@Cilblanc Elk merci ! j'adore faire des RPs

La brunette entreprit d'installer sa valise dans la filet à bagages. Elle y parvint aux moyens d'efforts visibles et finit par devoir tordre son poignet pour ranger sa valise. Cilblanc voyait que celle-ci voulait se débrouiller seule, et ne proposa pas son aide afin de ne pas blesser la nouvelle arrivante. Puis cette dernière se laissa tomber sur la baquette en face de Cilblanc, juste à côté de la fenêtre - exactement comme la rouquine ! Celle-ci adorait voir défiler le paysage et regrettait simplement que les fenêtres ne soient pas ouvertes.
La brunette répondit enfin à Cilblanc :

- Oui, je vais rentrer en première année. Pas toi, non ? T'as l'air grande.

Bien observé. La jeune bleu et argent elle aussi aimait imaginer l'âge des gens. Et inventait une petite histoire qui allait avec. La nouvelle arrivante ne semblait pas très à l'aise et reprit :

- Moi, c'est Ivy. Je... heu... j'avoue que je suis un peu anxieuse à l'idée de la rentrée. J'espère que ça va bien se passer.

Comme Cilblanc la comprenait ! Elle aussi avait été anxieuse, sentiment pourtant rare chez l'aiglonne. Mais à présent qu'elle avait l'habitue du château, des professeurs, et de certains élèves, elle ne ressentait habituellement que de la hâte. Même si cette année, c'était différent. Elle était assez hésitante quant à l'attitude à adopter auprès des gens qui la connaissaient. De toutes façons, elle réagirait comme elle l'avait fait chez elle. Solitude, tranquillité, gentillesse. Mais peut-être pas tout de suite en jetant des bombabouses sur le tableau de la Grosse Dame.

- Ne t'inquiète pas, moi aussi, j'étais anxieuse lorsque je suis arrivée en première année. Mais tu vas vite te faire des amis, et tes préfets t'aiguilleront. Au fait, je suis en troisième année. À Serdaigle, comme tu l'auras sûrement remarqué.

Elle repensa brièvement à sa rentrée de première année. Elle avait failli se perdre, emportée dans l'ambiance du château. Heureusement, une sympathique aiglonne l'avait vite aiguillée.

- Tu aimerais être dans quelle maison ? reprit-elle après un court silence. Moi avant je voulais être à Serpentard, comme la famille de mon père, mais je me suis rendue compte par la suite que je préférais Serdaigle.

Ivy hocha la tête. Elle était tombée sur une troisième année très sympathique, et tant mieux pour elle. Elle n'aura pas supporter de faire tout le trajet en compagnie d'une personne désagréable ou même méchante. Ses parents lui avaient parlé des préfets, mais à vrai dire elle ne savait pas vraiment à quoi ils servaient ni qui ils étaient. Des gens qui aidaient les élèves perdus ? Qui les punissaient ? Ivy savait simplement qu'il y en avait deux par maison, et que c'était des élèves plus âgés.

- Toute la famille de mon père est allée à Serdaigle, donc il veut que j'y aille aussi... répondit Ivy.

A vrai dire, Ivy ne voulait pas le décevoir, et être la seule de sa famille à aller dans une maison autre que Serdaigle. De plus, maintenant qu'elle avait rencontré cette fille - portant un nom bizarre que la mémoire à court terme d'Ivy n'avait pas su retenir - elle avait déjà une connaissance dans cette maison. Pourtant, la jeune fille sentait mal cette rentrée : à vrai dire, malgré le fait d'être une élève sérieuse, elle n'avait pas l'impression de ressembler aux élèves types de Serdaigle. Son père lui avait dit qu'il y avait les courageux - Gryffondor - les intelligents - Serdaigle - les gentils - Poufsouffle - et les fiers, les ambitieux - Serpentard, mais Ivy n'arrivait pas à se placer correctement dans ce tableau.

Soudainement inquiète par rapport à ça, elle demanda d'une petite voix :

- Est-ce que tu sais si... si quelqu'un ne va dans aucune maison, il ne pourra pas aller à Poudlard ?

C'était sa pire crainte, à vrai dire : se faire rejeter de l'école parce qu'elle n'entrait dans aucunes cases. Au moins, sa mère serait heureuse de l'envoyer une bonne fois pour toutes à Beauxbâtons. Cette idée lui faisait peur aussi, de devoir partir dans un pays qu'elle n'avait vu que deux mois chaque années de sa vie, dont elle connaissait très bien la langue mais qui n'était pas sa langue maternelle... elle espérait que tout cela n'était qu'un scénario que sa peur inventait, et qu'elle serait tout simplement envoyée à Serdaigle, comme toute sa famille paternelle avant elle.

@Cilblanc Elk

Comme Cilblanc, il sembla qu'Ivy se référait à ses connaissances familiales sur la question de sa maison :

- Toute la famille de mon père est allée à Serdaigle, donc il veut que j'y aille aussi...déclara la jeune brune.

Celle-ci ne semblait pas particulièrement enchantée par cette perspective, mais la troisième année la comprenait : elle-même n'avait pas un avis réellement fixe. Non, Ivy paraissait plutôt...pensive. Ce qui était normal. La répartition avait été un grand sujet de pensée pour la Serdaigle lors de son arrivée au château, deux ans plus tôt. Mais il parût que sa camarade de wagon avait bifurqué vers une pensée moins plaisante...et, peut-être tracassée, prit à nouveau la parole pour questionner son ainée.

- Est-ce que tu sais si... si quelqu'un ne va dans aucune maison, il ne pourra pas aller à Poudlard ? demanda-t-elle.

Cilblanc aussi s'était posée cette question. Ou plutôt, que se passerait-il si le Choixpeau prenait trop de temps à décider ? Si les professeurs jugeaient qu'elle n'avait pas assez de magie ? Si elle allait dans la mauvaise maison ? Un tas de questions qui s'étaient volatilisées la soirée de sa rentrée, après que la Choixpeau Magique eut crié "Serdaigle !" à l'intention de la petite Cilblanc et tout l'école.

- Rassure-toi, fit Cilblanc avec un sourire qui se voulait chaleureux. Ça n'arrivera pas. Même les moldus pourraient être répartis dans les quatre maisons si il ne fallait pas avoir des pouvoirs magiques. Mais si, vraiment, cela arriverait, je suis sûre que tu serais mise dans la maison de ton choix où celle de ta famille.

Bref, impossible qu'Ivy quitte Poudlard avant d'avoir pu rentrer au moins une fois dans les dortoirs de sa maison.

- Tu as faim ? reprit soudainement Cilblanc, quelques minutes plus tard. J'ai un tas de sucreries que ma sœur m'a données avant que je n'embarque.

Elle ne savait pas trop pourquoi elle proposait ça, peut-être pour éviter de paraître radine ou que sa camarade de wagon ne finisse par mourir de faim en la regardant. Le chariot à friandises se faisait attendre...
Cilblanc prit donc de sa poche plusieurs paquets contenant différentes friandises sorcières, ainsi qu'un jeu d'échecs version sorciers, qui l'empêchait de sortir son encas. Elle posa le tout sur la table et désigna les aliments :

- Sers-toi.

Les mots de la fille aidèrent à rassurer Ivy, qui sentit son pouls et son coeur se calmer petit à petit. A vrai dire, à présent que le premier stress et les premières angoisses étaient passés, elle se sentait rassérénée et presque excitée de ce que l'avenir pouvait réserver. Certes, les mots de son père continuait de résonner dans son cerveau, mais elle parvenait à les ignorer un peu. Au pire, elle n'irait pas à Serdaigle, et puis ? Elle ne pouvait rien changer à sa personnalité, même si elle se mentait à elle-même ; car le Choixpeau verrait son vrai caractère, même si elle tentait de les cacher.

Ivy poussa un soupir, sentant la lourde pression contre ses poumons s'alléger, et elle adressa un sourire maladroit à Cilblanc.

- Merci... désolée de t'embêter avec mes problèmes de première année...

La jeune fille faillit ajouter "tu aurais préféré être tes amis, je suppose", mais s'arrêta là. Si Cilblanc était seule, cela signifiait qu'elle le souhaitait ; peut-être n'avait-elle pas d'amis, d'ailleurs. Cela rendit Ivy légèrement anxieuse à nouveau. Et si elle ne se faisait jamais d'amis ? Et si elle était seule et solitaire toute sa vie ? Certes, elle aimait sa propre compagnie, et puis il y avait Merinda, mais tout de même... elle aurait bien voulu se lier d'amitié avec quelques autres personne.

Voyant sa camarade sortir de la nourriture et des friandises, Ivy tapa dans ses mains telle une enfant. Elle adorait manger - surtout des choses sucrées - et cela arrivait à pic, son ventre commençait à se demander pourquoi rien ne venait.

- Vraiment ? Merci beaucoup !

Sans attendre plus, Ivy piocha une patacitrouille, qu'elle avala avec joie. Elle adressa cette fois-ci un grand sourire à la Serdaigle, heureuse que celle-ci soit tombée sur son chemin.

- J'ai entendu parler d'un chariot à friandises, il existe toujours ? Ca doit être tellement cool !

@Cilblanc Elk

Face au désordre qui s'était accumulé sur la table, Cilblanc commença à ranger ce qu'elle avait sorti pour accéder aux bonbons de sa sœur. La jeune rousse faillit rater la réponse d'Ivy :

- Merci... désolée de t'embêter avec mes problèmes de première année...

Cilblanc ne se sentait pas du tout embêtée par les problèmes d'Ivy, qui n'étaient d'ailleurs pas des problèmes. Tout le monde avait le droit d'être anxieux, et d'ailleurs, ça valait bien le coup après qu'on ait découvert Poudlard. Elle était certaine que la jeune brune cesserai de se faire du souci dès qu'elle franchirait les portes de la Grande Salle, avant même de savoir dans quelle maison elle irait. En soi, la répartition n'empêchait personne de se faire des amis entre maisons, et puis, ça ne changeait pas tant que ça...

Ivy sembla enthousiaste face au gigantesque encas de Cilblanc. Cela plut beaucoup à la jeune Serdaigle, qui n'avait pas l'habitude de partager les colis de sa sœur avec d'autres personnes que Mélodie Flowers.

- Vraiment ? Merci beaucoup !

Semblant euphorique, la jeune brune saisit un patacitrouille et demanda à la troisième année :

- J'ai entendu parler d'un chariot à friandises, il existe toujours ? Ca doit être tellement cool !

Ivy était bien renseignée. Cilblanc lui répondit :

- Oui, c'est le chariot de Madame Réglisse, je ne sais pas trop quand il va passer, alors si tu as faim, ressers-toi !

Elle laissa passer un petit temps de silence où elle saisit un chocogrenouille qu'elle mangea. Puis elle reprit :

- On n'a qu'à faire une partie d'échecs version sorciers. À chaque fois qu'on mange un pion de l'autre, la gagnante lui pose une question !

Ça lui permettrait de faire un peu connaissance avec Ivy.