Aliénor prit une grande inspiration, la main levée, le dos de celle-ci face à la porte de bois. Elle avait des questions, beaucoup de questions, elle voulait comprendre les subtilités de ce monde et aussi pourquoi Poudlard formait ces élèves de la sorte. Avoir des questions était-il un acte réprimandable ? Pas à sa connaissance. Mais elle avait compris que lorsqu’elle faisait des recherches, les adultes avaient toujours la manie de vouloir savoir pourquoi on s’intéressait à ce sujet et ce qu’on voulait faire de ces connaissances. C’était peut-être cette éventualité qui faisait que le cœur de la jeune Delphillia battait un peu plus vite qu’à l’accoutumée alors qu’elle se présentait devant le bureau de la Professeure de Défense Contre les Forces du Mal, Miss Valerion, entre autre la prof qui dispensait le cours le plus important de sa filière. Mais ce n’était ni ces notes, ni un cours en particulier qui amenait Aliénor ici. Ces résultats au BUSEs avaient été excellents dans cette matière. Elle ne se serait jamais attendue à un optimal, ne se rendant pas compte de l’incroyable progression qu’elle avait eu tout au long de sa quatrième et sa cinquième année. Mais encore une fois, ce n’était pas la question.

La main de la batteuse toucha enfin le bois et trois coups francs s’abattirent sur la porte. Pas trop forts comme le ferait quelqu’un de menaçant, et pas timide ou inaudible pour qui ne serait pas au courant de sa venue. Non des coups déterminés et sûrs d’eux.

Elle avait déjà demandé à sa professeure si elle pouvait venir la voir un soir pour discuter de sujets un peu plus approfondis et elle avait accepté comme l’aurait fait tout professeur. Elles avaient convenu de la date et de l’heure. Après le cours de potion, Aliénor avait presque littéralement couru dans les couloirs pour arriver ici à l’heure. La porte s’ouvrit donc sur la professeure et Aliénor s’avança en laissant son regard errer sur les lieux. Ce n’était pas vraiment le style de décoration le plus apprécié de la jeune Delphillia cependant elle reconnaissait le goût de l’adulte qui lui faisait face. Tout était très classe et réfléchit pour qu’elle soit dans son élément.

Elle s’avança de quelques pas donc avant de poser son regard sur la femme.

-Merci de me recevoir Miss. J’avais quelques questions, et je pense que vous êtes la mieux placée pour me répondre.

Elle accorda un fin sourire à sa professeure. Le seule moment où elles s’étaient retrouvées seules toutes les deux, c’était la fin du match Gryffondor contre Serpentard. Ca n’avait pas été un moment très glorieux pour Aliénor cependant ce petit interlude lui avait permis de comprendre un peu plus sa professeure et à apprendre qu’elle pouvait être de très bon conseil. Malgré un premier jugement pas forcément reluisant.

La Poufsouffle s’arrêta au milieu de la pièce et regarda de nouveau autour d’elle.

-Euh… Je m’assois où ? Non pas que je ne puisse pas rester debout au contraire mais…

Oh bon dieu mais tais-toi Aliénor ! Elle ferma immédiatement la bouche en levant les yeux au ciel avant d’inspirer de nouveau une grande goulée d’air.

-Comme vous préférez.

Voilà, bien mieux.

532 mots (sans la mise en situation)

En ce vendredi Sixtine se trouve dans son bureau, elle corrige les copies des élèves et s'arrache presque les cheveux en voyant le niveau peu élevé des premiers années. Certes, elle ne s'attendait pas à avoir des élèves ayant déjà de bonnes connaissance en défense contre les forces du mal mais, elle espérait qu'ils avaient au moins eu la jugeote de lire un peu le programme. Malheureusement, ce ne fut pas le cas de la plupart des élèves. Après avoir fumé une cigarette, habitude qu'elle avait diminué depuis son arrivée à Poudlard, elle regarda l'heure et s'aperçu que la batteuse de Poufsouffle allait bientôt arriver.

Rapidement, en un coup de baguette, elle rangea toutes les affaires qui trainaient sur son bureau puis, elle termina sa cigarette avant de faire disparaitre l'odeur. Lorsque la joueuse de Quidditch entra dans la pièce, il n'y avait plus de trace de son crime. La joueuse remercia la professeure puis, son naturel était très vite revenu lorsqu'elle demanda avec la délicatesse d'un troll ou elle devait s'assoir. Sixtine avait d'ailleurs légèrement sourie en l'entendant.

- Bonjour Miss Delphillia, prenez place sur l'un des fauteuils devant mon bureau, vous serrez plus à l'aise assise je pense. La professeure attendit quelques secondes que la sixième année prenne place devant elle avant de reprendre. Vous voulez boire quelque chose ? Je dois avoir des boissons sans alcool quelque part par là.

Heureusement sa professeure ne sembla pas prendre la mouche suite à son comportement et répondit avec simplicité et sa grâce habituelle. Aliénor s’installa donc sur un fauteuil face au bureau de l’adulte et quand celle-ci lui proposa de boire quelque chose la jeune fille eut un temps d’attente. Ce serait bien pour se détendre, mais au vu du sujet qu’elle voulait aborder est-ce que c’était vraiment approprié ? Oh et puis zut.

-Un jus de fruit si vous avez.

Elle laissa son regard trainer un peu sur les lieux toujours tout aussi impressionnée par le bureau. Elle se racla la gorge, autant mettre les pieds dans le plat directement, elle n’était clairement pas prête à faire du smaltalk avant de se lancer dans ce sujet. Elle avait beaucoup de questions et avait soif de réponses.

-Madame, c’est quoi la limite entre la magie blanche et la magie noire ?

Au moins c’était clair et c’était d’ailleurs le cœur de la plupart de ces questionnements au-delà en plus de toute la curiosité qu’elle éprouvait à la pratique de ce type de magie. Mais c’était exactement ce qu’elle voulait savoir, si au-delà de la douleur, ou de la méchanceté, de l’horreur de ces sortilèges, s’il y avait une véritable frontière entre la magie blanche enseignée à Poudlard et cette forme de magie qui est décrite ici comme le pire des mots et impliquerait que certaines écoles ne sont même pas reconnues par le reste de la communauté magique.

Elle releva la tête, quittant son tour d’horizon pour poser les yeux sur sa professeure essayant de ne pas prendre un air trop sérieux et de rester détendue. Elle ne savait pas comment elle pourrait prendre cette question, mais ce n’était vraiment que de la curiosité, du moins c’était ça pour elle.

Un jus de fruit, un jus de fruit... Sixtine fit une recherche mentale, avait elle un jus de fruit ici ? Elle avait du punch mais pas sur que ça soit une bonne idée. Quelques instants plus tard, elle se souvint qu'elle avait quelques oranges. En un coup de baguette elle fit en sorte de presser les oranges afin de les servir en jus à la demoiselle devant elle. Maintenant qu'elle avait à disposition sa boisson, elle allait pouvoir entamer la discussion. Tout en écoutant la question de la batteuse des Hel's, Sixtine se servit un verre de vin blanc bien mérité en cette fin de journée.

Le thème du jour allait donc être les limites entre la magie blanche et la magie noire. Un thème pour le moins compliqué. La batteuse ne facilitait pas la tache à la professeure. La professeure de défense contre les forces du mal ne répondit pas tout de suite, au contraire, elle but une gorgée puis, elle s'installa dans le fond de son fauteuil, surement en pleine réflexion sur la question.

- Vous permettez que j'allume une cigarette ?

Attendant la permission de son élève avant de fumer devant elle, Sixtine réfléchissait à la question. Quelle est la limite entre la magie blanche et la magie noire ? Est ce qu'il s'agit d'une question de point de vue ou la magie noire est elle actée. Bien évidemment, certains sortilèges sont classés directement du côté de la magie noire mais la magie s'étant au delà des sorts, elle résulte de nos actions, elle peut être également le fruit d'une potion, d'un fait divinatoire. Alors finalement, cette question n'était pas si simple.

- D'après mon expérience, la magie noire nait de nos actions néfastes. Il existe bien sur des sorts de magie noire mais je pense que vous êtes pratiquant de la magie noire lorsque vos actions sont faites pour nuire, vous comprenez ?

Aliénor sourit pour tout remerciement face au verre qu’on lui proposait. Un jus d’orange frais tout juste pressé ? Voilà qui était bien plus que ce qu’elle attendait ! Elle but une première gorgée alors que sa professeure semblait réfléchir au sujet.

-Non non, allez-y ça ne me dérange pas.

Elle vivait ne ville et elle avait toujours su faire abstraction des odeurs de cigarettes autour d’elle. Donc autant ne pas en priver sa professeure, et puis elle faisait figure d’autorité dans tous les cas. Elle but une nouvelle gorgée et posa le verre sur un petit guéridon à sa gauche alors que sa professeure répondait à sa question.

Aliénor fronça les sourcils et se pinça les lèvres. La magie noire n’était donc qu’une réponse à des pulsions néfastes ? Et alors quoi ? Les sorts naturellement estampillés magie noire était-t-ils tout simplement créés par des sorciers aux pulsions néfastes ou ont-ils été corrompus ? Ce sujet apportait son lot de questions et elle espérait vraiment avoir des réponses. Au combien ces questions n’étaient pas toutes très claires dans son esprit.

-Je crois. Ça veut dire que c’est le sorcier qui influe la magie et plus le sorciers souhaitera du mal à l’autre plus sa magie sera dite « noire » ? Mais du coup, n’importe quel sort peut devenir magie noire ? Un diffindo par exemple ?

Ça rendait la limite entre les deux encore plus floue ! Si tout le monde et avec n’importe quel sort pouvait faire de la magie noire ce serait un bordel sans nom. Il y avait forcément autre chose ! Aliénor se mordit la lèvre inférieure alors qu’elle réfléchissait, son cerveau tournant à pleins régime sur ce sujet autant passionnant qu’inquiétant.

-Donc n’importe qui peut être un mage noir ?

Bon ben voilà c’était sorti. Au moins le cheminement de pensées d’Aliénor était clair pour la professeure qui avait accès à tout sur un plateau d’argent. Apprendre à se taire Aliénor ! Heureusement que c’était Miss Valerion en face et pas quelqu’un qu’elle n’appréciait pas.

Sixtine avait réduit sa consommation de cigarette depuis quelques mois mais malgré tout, elle ne s'était pas encore défaite de cette mauvaise habitude. Elle s'était donc saisie de son fume cigarette pour pouvoir fumer sans avoir à tenir celle-ci. Lorsqu'elle laissa s'échapper la fumée toxique, Sixtine fit son possible pour la diriger loin de son élève.

Elle avait ensuite répondu à la question de son élève. La batteuse des Hel's n'avait d'ailleurs pas tardé à répondre. Mais la prochaine question était encore plus difficile que la première. N'importe quel sort peut devenir un sort de magie noire. Non, ce n'était pas aussi simple que ça. Pour la professeure il était difficile de mettre des mots sur ce qu'elle avait envie de répondre. D'autant plus que la joueuse de Quidditch ne s'arrêta pas là et demanda à la professeure si n'importe qui pouvait devenir un mage noir. Elle comprenait parfaitement sa réaction puisque les propos de la professeure laissaient sous entendre que n'importe quel sort peut devenir noir.

- Plutôt que d'utiliser le terme de magie noire, nous dirons qu'il fait de la magie de manière obscure. Vous voyez la différence ? Ce n'est pas le sort qui est mauvais mais plutôt le sorcier qui en fait une mauvaise utilisation. Mais non, n'importe qui ne peut pas devenir mage noir, il faut avoir un certain caractère et une certaine envie de destruction pour pratiquer des sorts de magie noire et par conséquent être un mage noir. Si vos intentions sont réellement sombres et que votre cœur est aussi sombre que le lac noir alors oui, vous êtes un mage noir.

La professeure s'arrêta de parler un moment. Elle avait conscience que toutes les explications qu'elle pouvait donner était flous mais elle n'avait pas trouvé un moyen plus simple d'expliquer les choses. Puis, elle se demanda pourquoi cette jeune fille se posait autant de questions.

- Dites moi Miss, pourquoi vous voulez savoir tout ça ? Avez-vous un problème dont vous voulez me parler ?

Aliénor écouta avec attention la réponse de sa professeure, manquant de rater sa bouche quand elle bu de nouveau une gorgée dans son verre de jus. Elle était totalement absorbée par les mots de l’adulte, elle voulait juste comprendre. Savoir où était cette limite si floue et c’était depuis qu’elle s’était déchainée sur Aelle, depuis qu’elle s’était pris ce sort, qu’elle avait fait explosé se mannequin… Depuis cette fois dans la salle sur demande.

Elle prit des notes mentales, c’était donc le sorcier en lui-même qui allait influer la magie et il devait être mauvais en profondeur. Aliénor était-elle mauvaise en profondeur ? Elle n’en savait rien, elle n’était pas horrible, du moins elle pensait. Mais mauvais ? C’est dur…

Alors quand Miss Valerion lui demanda pourquoi Aliénor posait toutes ces questions, la jeune fille releva la tête un peu paniquée avant de baisser les yeux sur ces mains. Elle se triturait les doigts, cherchant comment aborder le sujet. Elle ne voulait mettre personne en porte à faux, elle se posait juste des questions… Mais sa professeure avait raison, elle ne s’intéressait pas à cette magie pour rien. La capitaine des Hel’s soupira avant de relever les yeux vers sa professeure.

-C’est juste… Une fois je m’entrainait avec une amie et on s’est posé des questions sur le sortilège acuo. C’est pas un sort de magie noire et pourtant, il est terrible.

Oh ça oui ! Terrible ! Il faisait un mal de chien, mais lui il s’estompait seul, pas comme les blessures qu’avait pu infliger Aliénor à Aelle. Elle lui avait fait la même chose mais en pire. Un frisson parcourut la colonne vertébrale de la jeune fille, elle avait des intentions mauvaise la dernière fois, si elle avait utilisé sa magie à ce moment-là ? Quand elle avait pété les plombs qu’elle s’était laissée allé à ces instincts les plus primaires. Instinctivement la jeune fille se mordit la lèvre si fort qu’elle la perça presque. Elle releva les yeux, par surprise mais aussi comme pour retrouver une accroche loin de ces souvenirs et de ces doutes.

-Miss.. J’ai peur. Je veux pas devenir une mage noir. Je veux dire, j’ai déjà été tellement en colère que j’ai voulu blesser quelqu’un, la blesser très fort, juste pour me sentir plus forte qu’elle. Et si j’étais vraiment mauvaise ? Si j’étais un monstre dans le fond ?

Aliénor avait les larmes aux yeux. Elle avait peur d’elle-même et depuis ce jour-là, elle avait l’impression que quelque chose s’était brisé en elle, une part de son innocence c’était envolée et ce malgré qu’elle travaille sur sa colère depuis des années, qu’avec la méditation et le karaté ça c’était calmé, mais là… C’était différent.

L'adolescente avait l'air d'en avoir gros sur le coeur et elle ne tarda pas à mettre des mots sur ce qu'elle ressentait. Ou plutôt, des mots sur ce qui la rongeait. Elle expliqua à la professeure de défense contre les forces du mal qu'elle s'interrogeait sur le sortilège Acuo. Un sortilège assez violent, mais qui n'avait aucun lien avec la magie noire. Et enfin, elle expliqua la réelle raison de sa venue, elle avait peur de devenir une mage noir.

- Ressentir de la colère ça ne fait pas de vous une mage noire mais simplement un être humain. Si vous ne ressentiez aucun sentiment alors, vous pourriez vous poser des questions ou si vous laissiez votre colère prendre toujours le dessus. Mais rassurez vous, ce n'est pas le cas, sinon vous ne seriez pas ici devant moi aujourd'hui en train de boire un jus d'orange.

Durant sa jeunesse, la professeure avait également eu des excès de colère notamment contre sa propre famille ou elle ne parvenait pas à trouver sa place puis finalement, elle avait réussi à faire le vide dans son esprit pour garder le contrôle. Malgré tout, à l'âge adulte, elle avait de nombreuses fois perdu pied face à de la violence injuste ou face à des blessures morales. Aujourd'hui elle considérait qu'il s'agissait des expériences de la vie et qu'elle devait en passer par là pour devenir la femme qu'elle est devenue par la suite.

- Même si un jour vous faites quelque chose d'horrible, ça n'effacera pas les bonnes actions faites dans le passé. Ne sombrez pas dans la colère et pensez à vivre pleinement votre vie. En évitant tout de même d'être saoule à Poudlard. Dit elle en faisant un clin d'oeil à la batteuse.

La batteuse écouta les dires de l’adulte. C’était rassurant quelque part. Mais cette frontière lui paraissait quand même très floue. Si les bonnes actions de sa jeunesse la protégeaient d’une vie de mage noir, comment pouvait-on le devenir ? Personne n’était mauvais de naissance. Mais laisser sa colère prendre tout le temps le dessus ? Elle avait un peu l’impression que c’est ce qu’elle faisait quand on la poussait à bout. Elle n’aimait pas ça, elle ne le voulait pas. Mais c’est juste sa volonté qui ferait qu’elle ne basculerait pas dans cette sombre magie ? Aliénor se mordit la lèvre, réfléchissant toujours aux paroles de sa professeure. Elle sortit de sa léthargie quand elle reprit la parole, complétant son argumentaire. Aliénor la fixa dans les yeux et à la dernière phrase de l’ex-auror elle ne put retenir un sourire, sentant ces joues rosir de gêne. Elle baissa les yeux sur son verre qu’elle avala finalement d’un coup tentant de se redonner une contenance. Elle releva les yeux vers sa professeure posant le verre sur son bureau.

-On voulait juste s’amuser…

Lâcha-t-elle pour elle-même mais à haute voix sans vraiment s’en rendre compte. Elle releva des yeux ronds vers Miss Valerion, ne souhaitant pas qu’elle interprète mal ces propos.

-Mais j’le ferais plus ! Et pour revenir au sujet initial, c’est juste que… Parfois ne pas laisser sa colère prendre le dessus c’est super dur. Vous pensez que les mages noirs ils ont juste… Laissé toutes leurs émotions positives de côté ? C’est horrible…

Aliénor fit la moue, le dos en avant et les coudes posés sur ces genoux croisés l’un sur l’autre. Elle qui avait l’impression d’être proche de cette magie si étrange semblait prendre conscience de ce que la magie pouvait prendre aux sorciers. La puissance avait peut-être un prix finalement…

-C’est comme les sorts normaux avec la gestion des sentiments non ? Si on a le moindre scrupule à faire du mal alors ça marchera pas ? Et les sorts de magie noire, ils peuvent se retourner contre le sorcier ?

Aliénor arrête avec les questions je t’en prie ! Mais une fois qu’elle avait quelque chose en tête, que c’était complexe de lui enlever ! Une véritable tête de mule parfois.

Les joues de la batteuse avaient virés au rose et elle expliqua à la professeure qu'ils voulaient juste s'amuser avant d'informer l'ancienne Auror qu'elle ne le ferait plus. Cette façon qu'elle avait eu de dire pardon sans vraiment le dire avait amusé Sixtine. Elle n'attendait aucune excuse, elle aussi avait été jeune et qui n'avait jamais enfreint le règlement ?

- Que vous recommenciez ou pas m'importe peu. En toute honnêteté je crois que vous empêcher de faire certaine chose ne sert à rien car votre esprit d'adolescent va prendre ça comme un défi. Enfin bon, vous avez raison, il ne s'agit pas là de notre sujet de conversation.

Les mages noirs ne ressentaient ils aucun sentiment positif ? Non, elle était persuadée que nom puisque ses parents avaient réussi à ressentir de l'amour. Et elle était presque sur qu'un certain Tom Jedusor avait du, lui aussi, ressentir des choses positive. Après tout, il avait de l'amour pour lui-même.

- Je pense que les mages noirs sont capables de ressentir des choses positives mais disons que si la personne est un mage noir depuis bien longtemps il aura du mal à voir le positif dans les choses simples. Je vais vous donner un exemple simple, il fait beau, c'est super, vous allez voir le soleil et profiter des rayons mais un vieux mage noir risque de dire "le soleil brûle la peau, il y aura du monde dehors..." Vous voyez la différence ? La perception des choses est différente.

La professeure écouta ensuite les questions concernant la gestion des sentiments et puis, elle ne s'arrêta pas là, elle continua de poser des questions. Bientôt, son verre serait vide et, elles louperaient toutes les deux l'heure du diner.

- Oui, c'est similaire. Evidemment ! Prenez par exemple le sortilège du patronus, c'est de la magie blanche mais si vous le lancez en ayant le coeur noir, le sort vous tue. Et c'est pour ça qu'on parle de patronus noir. Miss, ça vous dérange si nous continuons cette conversation en descendant dans la grande salle ? Sinon, nous risquons de louper le repas.