7h00, l'aigle sort de son nid ! Contrairement aux matins à Poudlard, Mélissandre descend dans la salle à manger sans faire sa toilette. Elle enfile une robe usée, qui ne sert qu'à travailler à la ferme. Ses pieds nus descendent l'escalier de bois, jusqu'à l'étage du dessous. Sa main glisse sur la rambarde de bois, lentement, l'aigle se reveil doucettement...

Sa mère, elle, est levée depuis longtemps, ses sœurs aussi probablement. Mélissandre se lève sans faire de bruit, respectant le sommeil des deux plus petits de la maison.

La grande table est vide de monde, mais un reste de petit déjeuner trône sur le bois de la table.

Le soleil ne semble pas encore très brillant, pourtant après avoir avalée ce dont elle avait envie, la jeune fille enfile une paire de botte et sort affronter la fraicheur du matin.

Elle sort par l'avant de la maison et installe un petit panneau, indiquant le chemin menant à l'étable ! Ou il est possible de rencontrer la petite famille, afin d'acheter des produits frais.

* Saleté de panneau * Ronchonne elle intérieurement alors que celui-ci semble avoir du mal à s'insérer dans son piliers.

@Elizabeth Le Gall coucou, un plan et des photos sont disponibles sur ma fiche.

La famille Le Gall était en vacances au bord de la mer pour une semaine. Même Arsène était de la partie. Elizabeth appréciait beaucoup cette semaine pendant laquelle aucun de ses parents ne travaillait ; ils étaient donc entièrement disponibles pour elle à chaque instant.

Ce matin, ils allaient acheter des fruits et des légumes à une ferme du coin. Claire l'avait remarquée la veille alors qu'elle se promenait dans les environs.

Le père gara la voiture devant la maison et ils sortirent tous, se dirigeant vers le petit panneau sur la gauche de la bâtisse.

- Tu pourrais laisser le chat dans la voiture, fit remarquer sa mère à Elizabeth quand elle remarqua que sa fille avait emporté l'animal dans ses bras.

- Je préfère le garder avec moi, répondit la fillette. Il fait chaud dans la voiture et puis il se sentirait seul. Je vais le garder dans mes bras, il ne fera pas de bêtises. Pas vrai, Arsène ?

Le matou produisit un ronronnement qui pouvait passer pour un assentiment, heureux de se lover dans les bras de sa petite maîtresse.

La famille contourna la bicoque par la gauche en suivant le petit chemin, débouchant sur la cour arrière où passait le bétail.

- Bonjour, appela le père à l'attention des propriétaires. Nous avons vu le panneau. Vous vendez bien vos produits ?

Pendant que ses parents discutaient, Elizabeth s'approcha de l'enclos pour voir les animaux de plus près.

J'ai considéré qu'il y avait des gens derrière la maison

Lucy Hyde était en train de terminé la traite de sa vache, quand des inconnus arrivèrent près de la cloture. Assise sur son tabouret, un sceau pleins de lait aux pieds, elle attrapait dans sa poche un mouchoir en tissu. Elle essuyait les pies de sa vache, puis par une petite tape amicale elle invitait l'animal à se déplacer.

Elle saluait ensuite les visiteurs, un sourire sur le visage. Se levant, tout en prenant avec elle son sceau de lait. Elle adressait un signe a Alix, qui sautait par dessus la cloture agilement.

- Oui oui, entrez dans l'enclos, n'ayez pas peur. Dit elle en s'approchant d'eux, aussi calmement que ses vaches laitière. On pouvait en apercevoir trois dans l'enclos. Les autres étaient encore au chaud dans la grange.

- Ma fille ne devrait pas tarder à arriver, pour prendre le relai avec les vaches ! Est-ce que je vous mets quelques litres de lait dans votre commande ?

Elle portait un bras à son front, il était chaud, pourtant l'air lui était frais. Elle avait fournis beaucoup d'effort depuis son réveil et cela se ressentait dans ses muscles.

Servir le déjeuner de la famille, remplir les abreuvoirs extérieurs pour après procéder à la traite des vaches. Tout cela n'était pas une mince affaire mais investir dans des machines coûteuses n'était pas pensable. Déjà cela coutait cher et surtout l'exploitation familiale n'était pas assez grande pour que cela devienne rentable.

Alors que les inconnus pénétraient dans l'enclos des animaux. Alix arrivait, trainant sa sœur par le bras.

- Allez , scrout à pétard avance. marmonnait la plus grande.

Lucy fusillait sa plus jeune fille du regard, avant de reprendre son sourire pour les visiteurs.

- Lucy Hyde ! Dit elle, en tendant une main. Ainsi que mes filles, Alix, Mélissandre avec le jolie sourire intérieur et vous croiserez sûrement Elizabeth plus tard.

Répondant à l'invitation de la propriétaire, Elizabeth entra dans l'enclos, bientôt rejointe par ses parents. Aux côtés de son père, elle tendit le cou pour observer les vaches qui passaient tranquillement, leur besogne achevée. Enfouissant ses doigts dans le pelage de son compagnon, elle se demanda si les vaches aimaient les caresses. Ce n'étaient pas des animaux de compagnie, mais elles avaient malgré tout l'habitude du contact humain.
Quand la fermière proposa d'ajouter du lait à leur commande, la Serdaigle hocha vigoureusement la tête en regardant son père les yeux pleins d'espoirs.

- Oui, volontiers, répondit son père en lui souriant. Tu crois qu'Arsène aimera ça ? lui chuchota-t-il en se penchant vers l'animal qui agitait sa queue paresseusement.

- Je ne sais pas, mais je suis sûre qu'il essaiera ! répondit la fillette d'un air complice.

Ils faisaient référence à la propension à chaparder d'Arsène. En effet, le matou ne se privait pas de chiper ce qui ne lui appartenait pas, en particulier ce qui se trouvait dans l'assiette de son amie humaine. Il serait très étonnant que le chat n'aille pas mettre le menton, comme le disait la comptine, dans le bol de lait d'Elizabeth. En revanche, contrairement à la bergère de la chanson, elle ne punirait jamais son chaton pour cela - bien qu'il le méritait sans doute parfois, sans aller jusqu'aux extrémités auxquelles se livrait ladite bergère.

La famille Le Gall se tourna vers les nouveaux arrivants, une adolescente qui en traînait une autre, plus jeune.

- Melissandre Hyde ! s'exclama Elizabeth en même temps que la maîtresse des lieux. Elle est à Poudlard avec moi, glissa-t-elle à ses parents, qui saisissaient tour à tour la main tendue de Lucy pour la serrer.

Elle était perplexe. Melissandre était-elle née-Moldue ? Ça en avait tout l'air, pourtant elle ne se souvenait pas avoir jamais entendu une telle chose, au château.

313 mots

Mélissandre Hyde, la fillette roulait des yeux en entendant son nom. Était il nécessaire de l'afficher de la sorte ? Alix la poussait en avant, l'air satisfait, avant de franchir à nouveau la barrière tel un cow-boy monterait son cheval pour s'enfuir.

Lucy s'exclamait face à la remarque de la sorcière aux chat roux :

- Oh, vous êtes camarade ! C'est fabuleux, Mélissandre, une amie à toi ! Tu pourrais lui faire visiter, pendant que je discute avec ses parents. D'un geste lent, elle présentait sa main, laissant le chat sentir son odeur. Avant de déposer une caresse sur le pelage du matou.

- Vous pouvez le lâcher si vous le voulez, il y a une protection autour de l'enclos.

Elle avait dit cela, glissant un clin d'œil complice. Lucy n'avait pas pour habitude d'accueillir d'autres membres de sa communauté mais, elle trouvait cela rafraîchissant. Généralement les visites étaient moins détendu. Il fallait gérer les mots employés par Alix, ne pas donner trop de détails sur le fonctionnement de la ferme, bien que la magie y soit très limité.

Toujours de manière très agréable l'aigle pestait :

- Mais, j'ai pas le temps,
Rah j'ai trois tonnes de boulot.

Elle tombait sa tête en arrière, désespérer à l'idée de perdre du temps. C'était déjà long habituellement, si en plus elle devait servir de guide.

- Allez c'est bon, mais on se dépêche. Tu as déjà vu une vache au moins, tu sais traire ? Dit elle en redressant son visage. Quitte à être accompagné, autant profiter de la situation. Elle espérait secrètement que sa camarade connaisse le B. A ba de la vie à la campagne.

Elizabeth était un peu décontenancée par la réaction de Melissandre. Pourquoi ne semblait-elle pas contente de la voir ? Il est vrai qu'elles n'étaient pas très proches, mais la première année n'avait jamais rien fait pour la mécontenter, d'après ses souvenirs.
Tout en continuant de regarder la cadette Hyde du coin de l'oeil, elle tendit son chat à la mère pour faciliter le contact. Arsène flaira la main tendue avec méfiance, puis se laissa caresser de mauvaise grâce.
Elizabeth posa ensuite le chat sur l'herbe pour le laisser gambader un peu, sur les conseils de Lucy.

- Une protection ? releva sa mère, qui avait deviné que les mots en recelaient plus qu'il n'y paraissait.

- Je pense qu'elle veut dire un sort de protection, explicita la fille, tout en gettant un assentiment de la part de la principale concernée. Pour empêcher les animaux de s'échapper.

Les sourcils de Claire se haussèrent et sa bouche s'arrondit pour former un "O" parfait. Elle hocha la tête pour montrer qu'elle avait compris.

- Claire et moi sommes Moldus, intervint Ferdiad. Vous n'avez pas à vous en faire pour le secret magique, ne vous inquiétez pas, mais par contre nous ne comprenons pas tout du monde sorcier, il faut nous excusez.

Leur fille sorcière observa les trois filles de la famille Hyde du coin de l'oeil, attendant de voir si l'une d'entre elles allait faire un commentaire. Lucy avait paru sympathique à ses yeux, mais l'attitude de Melissandre ne criait pas franchement la bienvenue ; quand à Alix, elle ne pouvait pas pour l'instant en juger.

En attendant, elle commença à suivre Melissandre vers le fond de l'enclos, là où se trouvaient les vaches.

- Bien sûr que j'ai déjà vu une vache, répondit-elle. Mais je ne sais pas traire.

L'attitude de la deuxième année l'agaçait un peu. Cela pouvait arriver d'être mal luné, mais un minimum de politesse était requise, surtout en considérant que les membres de la famille Le Gall étaient des clients. Bien que froissée, elle ne fit pas de commentaire.

Claire et moi sommes Moldus

Lucy Hyde laissait échapper un rire,
- Oh pardon, on dit souvent de faire attention aux enfants mais, finalement, je devrais parfois tourner ma fiole de Veritaserum sept fois avant de la boire.

Lucy semblait très emballée par cette rencontre, elle n'avait pas l'habitude de parler librement fasse à des moldus. Et peut-être qu'eux aussi avait beaucoup de questions, elle pourrait sûrement les aider à comprendre le monde dans lequel évoluait leur fille. Les parents s'éloignèrent du côté du potager. Pendant que Mélissandre, Alix et Élisabeth Le Gall, s'avançait vers la grange.

Mélissandre n'était pas aussi enchantée que sa mère, Alix quand à elle gardait son attitude fière et son sourire narquois, il s'agrandit même en entendant la réponse de l'inconnu !

Je ne sais pas traire.

Le premier mot qui venait à l esprit de Mélissandre fût * évidement, * elle soufflait légèrement, levant les yeux au ciel. Elle se stoppait soudainement et fît fasse à la première année.

- Écoute, j'ai vraiment des choses à faire, ça m'arrange pas de t'apprendre ... à traire où, je ne sais quoi. Je vais le faire mais à une condition ! Et ce n'est pas négociable.

Elle n'avait pas dit cela en étant menaçante ou même virulente. Son ton était plutôt neutre, après tout elle n'avait sûrement pas fait exprès de venir ici. Et peut-être que Mélissandre saurait la convaincre de ne pas en dire trop.

Alors que Mélissandre allait donner ces fameuses conditions, Alix éclatait de rire. Mélissandre se retournait furieuse.

" Tu es vraiment stupide, je te signale que tu es encore à Poudlard toi aussi. Faudra pas te plaindre si elle raconte à tout le monde que tu ramasse du foin. " Elle croisait désormais ses bras sur sa poitrine, de tournant de nouveau vers celle qui l'intéressait vraiment.

Elle n'ajoutait rien de plus, il était clair qu'elle souhaitait de la discrétion. Elle regrettait sa baguette, un petit serment inviolable n'aurait pas été de trop.

Mélissandre qui n'a aucune demi mesure et qui pense à un serment inviolable j'espère que le RPG te plaît, promis après elle sera plus sympa.

Elizabeth écoutait Melissandre parler, de plus en plus agacée. La presque troisième année semblait considérer le fait d'apprendre à sa camarade à traire une vache comme relevant de la plus extrême des faveurs. Ses sourcils se haussèrent légèrement et elle considéra son vis-à-vis avec incrédulité.

On dirait que je l'ai suppliée ou quoi... Si tu avait tant de boulot que ça, tu ne gaspillerais sûrement pas autant de temps et d'énergie à râler, persifla-t-elle en esprit.

La jeune fille était d'un naturel très bienveillant, mais comme tout les enfants de son âge, elle avait sa fierté, et le comportement de Melissandre l'avait piquée au vif.

Sentant sa colère, son fidèle Arsène s'approcha d'elle et se frotta contre ses jambes. La fillette le prit aussitôt dans ses bras, et il lui donna un petit coup de sa langue râpeuse contre sa mâchoire en signe d'affection. Sa petite maîtresse avait besoin de lui, et de toute façon, il en avait assez de marcher dans cet endroit qu'il ne connaissait pas.

Lorsque Melissandre se retourna vers Elizabeth après avoir apostrophé sa sœur, elle la vit passer lentement les doigts dans la fourrure de son chat, un air de calme froid sur le visage. Son animal gardait ses yeux méfiants fixés sur Melissandre, sa face écrasée semblant plus renfrognée que jamais. Avec quelques années de plus, des vêtements sombres et un environnement différent, on aurait pu la confondre avec une méchante de cinéma.

- Quelle condition ? demanda-t-elle simplement.

Moi je m'amuse beaucoup, mais ça ne plaît pas forcément à Elizabeth

Quelle condition ?
Mélissandre fronçait les sourcils, lorsqu'une troisième voix s'élevait.

- Alix, Mélissandre, on peut savoir ce que vous faites ? Vous pensez que je vais faire votre travail ?

Le sosie parfait d'Alix avançait un seau dans chaque mains. Elle était parfaitement identique à sa sœur, seule le timbre de sa voix semblait plus doux. Elle remarquait alors la petite brune,

- Oh enchantée Miss ! Elizabeth Hyde.

Son regard glissait vers Alix,

- Au travail !

Sa voix était douce, pourtant on pouvait sentir une fermeté indéniable. Elle donnait les seaux à sa jeune sœur Mélissandre qui pestait de plus belle.

- Je vous déteste tous !!!

Elle se saisit des seaux humiliée par la situation. Elle levait tout de même la tête, repartant dignement, faisant mine de ne pas être blessée.

- Viens Elizabeth 2 , on va traire plus loin. Hors de question que je reste à l'intérieur de cette étable avec ses deux pestes. Alors qu'elle quittait l'étable avec les seaux, deux vaches lui emboitait le pas. Machouillant tranquillement une boule d'herbes séchés. Elle jetait un dernier regard mauvais a ses sœurs, Elizabeth était plutôt surprise de la situation, n'ayant pas tout le contexte. Alix lui murmurait alors quelque chose en ricanant. Ce qui sembla illuminer la lanterne de l'autre sorcière.

- Oh Lançait elle en jetant un regard inquiet à sa sœur et celle qui l'accompagnait.

Une fois à l'extérieur, Mélissandre posait un seau sous chacune des vaches. S'installant confortablement dans l'herbe humide.

- Prend l'autre vache, ou regarde moi faire comme tu veux mais, ne parle jamais de ça à personne. Suis-je assez clair ?

Elle semblait avoir une voix moins dur qu'au début, elle ne regardais même pas sa camarade dans les yeux. Comme elle avait l'habitude de le faire pour paraître intimidante. Mélissandre n'avait à cette heure, plus sa position de force. Elle se sentait prise au piège, elle savait qu'elle ne pouvait aujourd'hui rien faire pour protéger sa vie privé.

Pas de baguette, pas de bonbon faussement empoisonné dans les poches. Il n'y avait rien ici, à part quelques fourches. Mélissandre était à genoux dans l'herbe, se planquée derrière le corps d'une vache imposante.

Une troisième laronne entra en scène ; d'après ce que la petite Serdaigle comprenait, c'était la sœur des deux autres et elle s'appelait aussi Elizabeth.

- Elizabeth Le Gall, répondit-elle à la salutation de la nouvelle arrivée avec un sourire.

Celle qui devait sans doute se nommer Elizabeth 1, d'après Melissandre, parvint d'une seule phrase à mettre les deux autres Hyde au travail ; la plus jeune s'approcha des vaches, la visiteuse sur ses talons.

Tout en s'installant derrière une des deux vaches, Melissandre explicita sa condition, mais ça ne parut pas forcément plus clair à Elizabeth. De quoi exactement ne voulait-elle pas qu'on parle ? Du fait qu'elle avait montré à une camarade plus jeune comment traire une vache ? Qu'elle s'était fait gronder par sa grande sœur ? Ça n'était pas si grave. Cependant, plus le temps passait et plus les manières rudes de Melissandre ressemblaient à de la honte, ce qui incitait Elizabeth à se montrer plus douce avec elle.

- Je ne dirais rien, t'inquiète pas, laissa-t-elle tomber, bien qu'elle ne sache toujours pas ce qu'elle était censée taire.

Elle se pencha pour voir les gestes de Melissandre de l'autre côté du corps du bovin. Une fois qu'elle aurait compris la mécanique, elle tenterait probablement de l'imiter sur l'autre animal.
Son chat se tortilla un peu entre ses bras, mais Elizabeth raffermit sa prise pour ne pas le laisser s'échapper.

- Non, Arsène, ne va pas l'embêter, ordonna-t-elle. Elle travaille.