19 décembre 2046 — milieu d'après-midi
Parc — Poudlard
6^ème année


Un maléfice d'aveuglement couplé à un sortilège de Locomotion fera l'affaire, je le sais pour avoir déjà tenté l'expérience les années précédentes — c'était Aodren qui lançait alors le maléfice que je ne maîtrisais pas encore mais aujourd'hui je suis en pleine possession de mes capacités magiques. Je me calfeutre derrière le tronc épais de l'arbre que je me suis choisi et me penche sur mon œuvre. Mon cœur résonne dans mon corps, signe de mon excitation ; il me faut me hâter, je sais combien Zikomo est rapide.

Devant moi se trouve un petit tas de boules de neige que je confectionne moi-même, avec mes gants. Elles sont une dizaine, elles sont rondes et solides, et après deux coups de baguette, elles deviennent invisibles, intraçables et surtout destinées à un bien honorable destin. Un sourire mutin sur les lèvres, je passe la tête hors de ma cachette pour observer le parc. Une plaine laiteuse s'ouvre devant moi, rendue brillante par le pâle soleil qui brille dans le ciel. Les yeux plissés, je cherche ma cible jusqu'à ce que...

Là ! Un éclair bleu traverse la zone de combat. Bleu sur blanc, impossible de la manquer.

« Bah alors, Zik ! crié-je à plein poumons. T'as pas encore réussi à fabriquer des boules avec tes p'tites pattes ?! »

Ma blague me fait ricaner mais surtout, elle attire l'attention du Mngwi sur moi. Il fait demi-tour pour me foncer dessus et je l'attends de pied ferme.

« Locomotor ! »

Même si je ne les vois pas, je sais que deux de mes boules de neige ont filé en direction de leur cible. Zikomo évite la première dans un bon spectaculaire mais il n'avait pas prévu la seconde qui s'écrase et se morcelle sur son poil soyeux. Il s'écrase sur le sol ; je lui envoie deux nouveaux projectiles.

Plume de @Constance Nelson, c'est pour toi !

Depuis samedi, il faut dire que les élèves de Poudlard ne peuvent qu'être ravis, n'est ce pas ?
Poudlard et les environs sont recouverts d'un manteau blanc, rendant l'endroit non seulement magique mais aussi merveilleux à la fois !
J'avais été tellement ravie samedi de me réveiller et de découvrir à travers la fenêtre le paysage blanc que j'étais rapidement descendue afin de fouler le tapis laiteux, tellement excitée comme une puce que j'en avais oublié mes gants.
Erreur que je ne reproduisit plus, bien sûr, par la suite. La neige tenait bien, il faut dire et il a même reneigé depuis, de sorte que la poudreuse est belle et assez épaisse. Par endroit, j'imagine même qu'elle atteint une bonne trentaine de profondeur.
Mais sur le chemin que j'emprunte, où la neige tassée par les nombreux passages est moins épaisse, je ne risque pas trop d'avoir les pieds humides.
Emmitouflée dans ma cape d'hiver, je suis vraiment contente qu'elle fut noté sur la liste d'achats de fournitures au début de l'année, les mains gantées dans les poches, la tête recouverte de mon super bonnet noir agrémenté de son pompom, je me balade tranquillement en cet après-midi où le temps clair invite à la promenade ou autre activité extérieure.

Il fait frais, pour sûr, mais cela n'empêche pas les élèves n'ayant pas cours de sortir pour profiter de la neige.
Toutefois, dans cette partie du parc où la plaine blanche est éblouissante et, de loin, semble vierge de toutes traces, il n'y a pas grand monde.

Soudainement, une sorte d'éclair bleu traverse mon champs de vision, provoquant un bond de mon coeur dans ma poitrine.
C'était quoi, ça ?!
Regardant à droite et à gauche, je repère enfin une silhouette bleue familière. Zikomo !
Un large sourire sur le visage, je reprend ma marche tandis qu'une voix, que dis-je ? un cri ! s'élève dans les airs.
- Bah alors, Zik ! T'as pas encore réussi à fabriquer des boules avec tes p'tites pattes ?!
Surprise, et amusée à la fois, je m'arrête une nouvelle fois et regarde autour de moi d'où provient cette voix - même si je me doute que c'est la voix d'Aelle, l'amie-maîtresse de Zikomo, le renard bleu magique que j'avais rencontré en septembre.
A cet instant, Zikomo fait demi-tour et fonce tel le vent vers un arbre. Il est alors stoppé net dans son élan - après avoir bondit en l'air - et s'effondre au sol, de la neige immaculée, glissant sur son beau poil bleu.
Ce spectacle m'arrache un "Oh !" puis un rire alors que je vois le renard commencer à se redresser mais se prendre à nouveau deux boules de neiges.
Bon d'accord, il n'a pas vraiment riposté, mais des batailles de boules de neige, c'est toujours - souvent - amusant !

@Aelle Bristyle - 469
hihi Constance n'a pas encore vu Aelle mais celle-ci semble de bonne humeur dis-donc !

Mes deux autres projectiles l'atteignent bien trop facilement ; le Mngwi est à terre, le pelage recouvert de poudre blanche. C'est plus fort que moi : j'éclate de rire, fière d'avoir réussi à le toucher autant de fois à la suite. Je l'aperçois à peine secouer les oreilles avant de me calfeutrer derrière mon arbre pour préparer mes munitions. Je garde dans mes mains plusieurs boules invisibles et me prépare à canarder la petite créature. En jetant un coup d'œil hors de cachette, j'aperçois Zikomo qui se redresse déjà, le poil tout ébouriffé. Nul doute que ses yeux brillent d'une joie féroce à l'idée de se venger comme il sait si bien le faire. Et malheureusement, je me doute qu'il y arrivera rapidement ; mon objectif est désormais de faire tout ce que je peux avant qu'il ne puisse m'avoir — je garde toujours l'espoir de gagner un jour nos parties de jeu. Il a beau être vieux d'un millénaire et plus rapide et souple que je ne le serai jamais, je sais avoir toutes les chances pour lui rabattre le caquet un jour prochain.

Fière de mes précédents coups, je lance de nouveau mon sortilège. Les boules de neige invisibles s'arrachent de ma main pour fuser à travers l'espace. Droit sur Zikomo, je le sens. Mais cette fois-ci il ne se laisse pas avoir. Il saute, esquive, fait des cabrioles. Une, deux, trois boules de neige y passent. Les figures acrobatiques du Mngwi me forcent à sortir de ma cachette pour une meilleure visée.

Du coin de l'oeil je l'aperçois évidemment, cette petite forme sombre qui reste dans son coin. Ce n'est qu'un spectateur, me dis-je, et je prends soin de l'ignorer même si j'aime guère avoir du public durant mes moments avec Zikomo.

Ce dernier effectue de grands cercles autour de moi et je le vise en ne faisant attention qu'à un détail : la distance entre lui et mes boules de neige qui s'écrase lamentablement au sol ; il est beaucoup trop rapide. Je ne sais pas bien si c'est un problème de visualisation ou non mais le fait est que Zikomo passe à toute allure devant la petite forme — qui se révèle être une élève — et que je sens bien cette boule de neige prendre une trajectoire inattendue pour foncer dans la tête de la fille ; une boule de neige invisible, difficile à éviter.

En même temps, c'est elle qui se fout dans mon champs de vision alors que je lance des Locomotor !

« Dommage collatéral ! crié-je à son attention avant même que la boule ne l'atteigne. Éloigne-toi ! »

Ça lui apprendra à être trop curieuse.

Comme quoi, il lui arrive de s'amuser aussi !

Le renard bleu se redresse enfin et s'ébroue, laissant les éclats de neige glisser au sol. C'est un joli spectacle, comme un tableau. Mes yeux encore fixés sur lui, je ne vois pas de suite la présence d'Aelle dans mon champs de vision.
Mais je comprends que la bataille de neige n'est pas encore terminé. Avec agilité il saute en l'air, sa queue touffue s'élevant dans les airs alors que ses pattes se reposent sur le sol et que d'un appui, il prend son élan.
Je le regarde faire des cabrioles, évitant avec justesse des boules de neige. De là où je suis, les boules de neige semblent invisibles mais l'éclat de la poudreuse quand elles frappent le sol ne laisse aucun doute sur leur composition.
Zikomo commence à filer, tel le vent, alors qu'une silhouette se détache d'un arbre. Aelle. Concentrée sur sa tâche, je ne sais pas si elle m'a vu.
Le renard bleu l'encercle, en prenant soin de garder une certaine distance entre eux, afin d'éviter les boules de neige qu'elle lui envoie. Enfin, essaie de lui envoyer. Bien qu'elle ai réussit un peu plus tôt, le malicieux renard semble avoir regagné une certaine pêche et d'une certaine façon la nargue en évitant tous ses essais, son corps ondulant au rythme de sa course.

Soudain, Aelle crie quelque chose ! Est-ce à mon intention ?
- Éloigne-toi !

Trop tard. Quelque chose de froid me percute de plein fouet, sur ma joue droite, un peu contre mon nez. De surprise, je recule d'un pas et porte la main à mon visage. Humide. Baissant les yeux, je peux constater que j'ai été victime d'une des boules de neige ensorcelées d'Aelle et surtout invisible : un peu de poudreuse glisse sur mon manteau.
Relevant les yeux, je croise son regard et un rire commence à monter dans ma poitrine. M'époussetant puis m'essuyant le visage avec le dos de ma main gantée, je m'exclame avec bonhommie :
- Et une victime collatérale, une ! En même temps, elles seraient pas invisibles, ce serait plus facile de les esquiver, ajoutais-je d'un air amusé.

Je me demande comment elle fait, quel sort elle utilise pour rendre invisible quelque chose ET le faire voler en même temps.
Je ne lui en veut pas pour la boule de neige, clairement, j'ai été sur sa trajectoire sans faire exprès, après tout, elle était concentrée sur Zikomo, bien trop rapide pour elle.
Pensant à cela, je m'exclame avec enthousiasme mêlé d'admiration:

- Il va hyper vite dis donc ! Et qu'est ce qu'il est agile !

@Aelle Bristyle - 431

La neige redevient visible au moment où elle percute brutalement le visage de l'enfant ; j'ouvre de grands yeux en voyant ce petit visage familier rougir aux points d'impact et la poudre blanche dégringoler sur le devant de sa cape. À sa place, je me serais mise en colère. C'est pour cela que son rire me surprend — elle semble s'amuser autant que moi alors que clairement, elle ne fait pas partie du groupe et vient juste de se prendre une boule de neige invisible en pleine face. La scène était néanmoins amusant et son rire fait naître en moi un gloussement intempestif que je m'empresse de cacher derrière mes gants.

Au centre du champ de bataille, Zikomo est à l’affût : oreilles dressées, muscles bandés. La seule chose qui le retient, c'est la gamine qui s'extasie devant ses merveilleuses capacités. Jeune fille que je reconnais par ailleurs comme étant celle du dortoir, la même qui m'avait suivit dans le couloir pour m'emmerder avec ses questions. *Bordel*.

« Si elles étaient pas invisibles, rétorqué-je vivement à son intention, ce serait pas aussi drôle.»

Discrètement, je passe une main derrière l'arbre et tâtonne jusqu'à attraper une boule de neige invisible. Je garde mon bras coupable caché derrière mon dos et m'éloigne de mon maigre abri. Si je garde un œil suspect sur Zikomo, j'emprunte néanmoins une posture qui se veut détendue histoire de ne pas attirer son attention. Si cela marche ou non je n'en sais rien mais le Mngwi s'assied prudemment dans la neige.

« Prends pas la confiance, Zik, » lui balancé-je en m'arrêtant à une distance raisonnable.

Ses oreilles continuent de s'agiter sur son crâne. Ses yeux dorés me suivent consciencieusement.

« Et toi, dis-je moins fort maintenant que je me trouve près de la fille, tu devrais pas le complimenter comme ça, il va prendre la grosse tête. »

Aelle ne bouge pas, à part qu'elle se rend compte de ma présence : les mains devant sa bouche, elle me fixe avec de grands yeux.
Puis elle me rétorque comme quoi, le fait que les boules de neige soient invisibles, c'était ça qui rendait la situation loufoque à ses yeux. Je lève un sourcil amusé, elle marque un point.

Je tourne la tête vers Zikomo qui, telle une statue, ne bouge pas d'un poil, sûrement dans l'attente de la suite.
Je fais mine de tendre la main vers lui :
- Bonjour ! Je ne sais pas si tu te souviens de moi, dis-je d'une voix douce.

Je laisse retomber ma main le long de mon corps et jette un regard vers Aelle, elle n'a pas l'air trop de mauvaise humeur pour une fois, vaut mieux pas lui donner du grain à moudre dans ce sens.
Je vois alors Aelle se détacher davantage de son poste et, un bras dans le dos, comme si elle cachait quelque chose, elle fait mine de s'approcher de moi, le tout d'une démarche qui se veut nonchalante. Bizarre, je trouve. D'ailleurs, je ne suis pas la seule à le penser, son ami renard bleu s'assoit dans la neige, son regard fixé sur elle tandis qu'elle marche. Et moi, curieuse de la suite, je la suis également du regard.
Aelle lui lance un « Prends pas la confiance, Zik » tout en s'arrêtant.

- Et toi, tu devrais pas le complimenter comme ça, il va prendre la grosse tête, me dit-elle d'une voix égale.
Un sourire amusé se dessine sur mes lèvres, mon regard allant d'Aelle à Zikomo et vice versa.
- Je ne fais que dire c'que j'pense, dis-je sur le même ton.
De là où je suis, je vois alors le bras qu'Aelle a dans le dos et sa main qui semble refermée sur quelque chose. Une boule de neige invisible ?

@Aelle Bristyle ça devient intéressant...
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Pour ne pas être suspecte en regardant trop longtemps Zikomo, je me force à accorder mon attention à la gamine qui pourtant ne la mérite pas tellement. Un sourcil se dresse sur mon front à sa réponse : *elle se gêne pas, celle-là*. Et surtout, elle n'a pas compris que ce qu'elle pensait allait faire grossir l'ego de Zikomo. Le Mngwi se dresse d'ailleurs sur ses pattes, tout content, et trottine pour se rapprocher d'elle.

« Laisse-la dire ce qu'elle pense, Aelle, réplique-t-il à mon attention. À moins que tu sois jalouse qu'elle me complimente moi et pas toi ? »

À l'angle que prennent ses oreilles et surtout au ton de sa voix, je comprends qu'il me taquine autant que je l'ai fait précédemment. D'une manière très mature, je me tourne vers lui et fais une grimace aussi horrible que rapide. J'ai bien envie de lui balancer dès à présent ma boule de neige dans le museau mais je sais qu'il s'attend à quelque chose du genre de ma part.

« Tu veux te joindre à la bataille de boules de neige ? » continue-t-il en direction de Nelson.

Pardon ?
J'écarquille de grands yeux vers lui, l'air de dire : quoi, mais à quoi tu joues ? ne l'invite pas ! mais il prend un malin plaisir à m'ignorer. Il l'a fait exprès pour m'embêter, j'en suis persuadée. Je m'impose donc dans la conversation en remuant discrètement les doigts dans mon dos : la neige commence doucement à fondre.

« Déjà c'est pas une bataille si t'es pas capable de faire des boules pour me les lancer, m'exclamé-je sur un ton très concerné, parce qu'il faut toujours utiliser les bons mots quand on parle. Et ensuite, il vaut mieux pas. »

Pourquoi ? Parce que je n'ai aucune envie de jouer avec Nelson qui, en sa qualité de première ou seconde année, ne représente aucun intérêt pour moi.

« T'arriveras jamais à le toucher, ni moi. Non, ça va être super ennuyant. Arrête avec tes idées minables, Zik. »

Je lance un regard sévère à mon ami qui lève des yeux accablés dans ma direction ; est-ce mon impolitesse qui le fatigue ou bien mon excuse minable ? Sans doute un peu des deux.

Aelle me regarde d'un air un peu stupéfait face à ma réponse. Je réprime un sourire face à cette réaction. Et toc, je lui en ai bouché un coin pour une fois.
D'ailleurs, Zikomo a l'air d'apprécier le compliment car il trottine jusqu'à nous, ce qui provoque chez moi un sourire franc. Je suis contente de le voir.
Il demande à Aelle de me laisser faire et la taquine au sujet d'une éventuelle jalousie. Je n'ose pas regarder Aelle lorsqu'il lui fait cette remarque, faudrait pas qu'elle interprète mon visage.
Zikomo me propose alors de me joindre à eux. Quoi ? Moi ? pensais-je avec un enthousiasme vif, d'ailleurs cela doit se voir sur mon visage.
- Oh ce serait avec... je jette un regard à Aelle qui, elle, écarquille les yeux de stupéfaction, et répond avec aplomb - après tout, c'est lui qui propose - joie ! Oui, avec plaisir !

Mais Aelle n'est pas de cet avis et nous le fait bien comprendre. En fait, elle va jusqu'à supposer que je suis nulle !
Je pousse un petit bruit de stupéfaction à mon tour et rétorque :
- Tu sais pas, p't'être que j'suis hyper forte à ce jeu là ?
Je croise son regard mais dévie le mien vers les beaux yeux mordorés de Zikomo et lui adresse un sourire en coin.
- Je trouve au contraire que c'est une bonne idée, pis ça va me permettre de continuer de m'entraîner au sort de Lévitation !
Mon sourire va jusqu'à mes yeux et je la regarde avec plus d'aplomb que je n'en ressens vraiment et conclus par une autre proposition :
- Ah moins que tu ne préfères qu'on soit à armes égales et ... pas de magie alors. On verra bien si tu es aussi forte sans ?

Une petite partie de moi espère qu'elle ne va pas prendre la mouche, une autre partie de moi au contraire l'espère - car qui sait ça pourrait l'inciter à accepter ? Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que Aelle est du genre a aimer les défis. Peut être que je me trompe, on verra bien. Qui ne tente rien n'a rien comme on dit.

Sur ces mots, je recule d'un pas, me baisse et - dieu merci, j'ai mes gants - je rassemble rapidement de la neige, me redresse en la tassant, la garde dans une main et de l'autre dégaine ma baguette.
- Alors, tu choisis quoi ?
Au fond, je sais que la deuxième possibilité - sans magie - ferait que j'aurais plus de chance de m'en sortir. Mais après tout, dans une situation de jeu, avec l'adrénaline et tout, ben je pense quand même pouvoir m'en sortir un peu avec le sort de Lévitation. On s'est pas mal entraîné en cours, et je me suis même entraîné au terrier. Je serais juste moins rapide qu'Aelle, ce qui est normal car elle est plus âgée et a par conséquent bien plus d'entraînement. Et alors ? C'est pas une course et pis on pourrait être surprises toutes les deux.

@Aelle Bristyle - en croisant les doigts pours qu'Aelle accepte, ça pourrait être fun
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Les idées de Zikomo sont peut-être minables mais elles ne semblent pas déplaire à tout le monde. Dire que je ne m'y attendais pas serait un mensonge. Je coule un regard affligé en direction de Nelson qui, évidemment, saute sur l'occasion pour accepter. Je trouve qu'elle se la ramène un petit peu, tout de même, alors qu'elle vient d'arriver au château, qu'elle fait face à une sixième année et qu'un sortilège de Lévitation ne pourra pas grand chose face à mes Locomotor ; c'est bien trop lent.

Je me recule d'un pas lorsqu'elle le fait, toute suspicieuse que je suis, et la regarde confectionner une boule de neige. Dans mon dos, mes doigts se resserrent sur celle que j'avais récupéré dans mon petit tas invisible. Elle était destinée à Zikomo mais peut-être que...

« Pourquoi je préférerais qu'on soit à armes égales, commencé-je d'une voix traînante, alors que ma magie me rend meilleure ? Et que c'est plus marrant avec... »

Dans un combat avec une personne m'étant beaucoup plus proche, peut-être aurais-je accepté d'être "à armes égales", parce que l'objectif premier aurait été de s'amuser. Mais là, ce n'est pas le but, n'est-ce pas ? Elle veut jouer avec moi ? Qu'elle joue donc.

« Zik, lancé-je au Mngwi sans détourner les yeux de Nelson, tu choisis ton camp ?
— Pourquoi je choisirais un camp alors qu'être tout seul me donne un avantage sur vous deux ? » réplique-t-il d'un ton moqueur.

Les événements s'enchaînent soudainement : Zikomo démarre à toute allure, il disparaît en un bon ; au même moment je brandis ma baguette et d'un Locomotor, j'ordonne mentalement à ma boule de neige invisible de fonçer sur Nelson. Comme je ne suis pas déraisonnable je vise le ventre, pas la tête, et j'adapte la vitesse à notre proximité. Avant même de voir le résultat, je m'enfuis en courant, résistant à l'envie de lancer un Impedimenta histoire de lui laisser une chance de s'en sortir.

Il semblerait qu'Aelle soit d'humeur joyeuse, aujourd'hui. Par contre, pas de combat à la loyale. Il ne faudrait pas s'amuser comme une moldue, non plus.

S'un voix nonchalante, Aelle me toise et me demande l'intérêt d'être à armes égales et qu'elle préfère jouer avec la magie.
En gros, elle n'a pas refusé ma participation. Intérieurement, j'ai envie de m'écrier "Yesss !" mais extérieurement je l'écoute avec attention et ouvre la bouche pour lui rétorquer un "Comme tu veux" d'un ton se voulant désinvolte.
Bon, par contre, il va falloir que je fasse attention, sûrement qu'elle connaît des sorts plus élaborés que moi - elle sait quand même rendre des boules de neiges invisibles pardi ! -et voyant comment elle réagit, elle ne vas pas jouer en mode fair play.
Tout en gardant son regard fixé sur ma personne, sûrement déjà en train de préparer un plan d'attaque pour me neutraliser, elle demande à son renard s'il a choisi son camp.
D'un ton moqueur il lui répond qu'il trouve que faire bande à part l'avantage... dans un sens il a raison, ça veut dire que si Aelle m'attaque, lui il est tranquille.

A peine il a prononcé ces mots qu'il appuie sur ses pattes arrières et bondit tel un lapin, détalant sur la neige immaculée.
Ce mouvement brusque me fait monter une pointe d'adrénaline dans les veines mais je n'ai pas le temps d'articuler quoique ce soit qu'Aelle a déjà brandit sa baguette et je sais, je devine, plus que je ne la vois, qu'une attaque imminente fond sur moi et là PAF ! Je recule de surprise sous l'impact, le deuxième en quelques minutes quand même, et baisse les yeux : de la poudreuse glisse sur mon manteau.
Je relève les yeux et la voie s'enfuir à toutes jambes. sauf qu'avec la neige épaisse et le fait qu'on ne soit pas des renards mais des humaines fait qu'elle est quand même moins rapide que Zikomo.
Tout va très vite, j'expire et les yeux sur ma boule de neige, imaginant qu'elle s'élève - reliée par un fil invisible à ma baguette - j'effectue la gestuelle appropriée et m'exclame "WinGARdium leviOsa !"

La boule de neige s'élève et je commence à courir, aussi vite que je peux en la guidant de ma baguette, dans la direction du dos d'Aelle.
J'accélère ma course, déterminée à au moins la toucher une fois, levant ma baguette vers le haut pour qu'elle s'élève un peu au dessus de mon adversaire et j'arrête le sort, espérant qu'avec la gravité la boule lui tombe dessus. Elle tombe juste à côté d'elle, je l'ai manqué de peu.
Pour attirer son attention, je pousse un cri, me baisse, rassemble à toute vitesse de la neige et la tassant tout en me redressant, je recule mon bras et lance le plus fort possible - afin qu'elle atteigne Aelle, dans la distance qui nous sépare - ma boule dans sa direction.
Ha ha !! Touchée !!

De joie, je lève les bras en l'air - un peu comme le V de la victoire - et faisant cela me rend compte qu'il faut que je détale tel le vent. Je tourne les talons et court comme si ma vie en dépendait, ma main droite crispée sur ma baguette.
Il faut que je m'éloigne suffisamment pour recréer d'autres boules et les faire voler sans me faire bombarder. Mais où est passé Zikomo ?

Hihi je me suis dit autant jouer avec les dés, c'est plus aléatoire, plus réel donc
@Aelle Bristyle - 547