Ce soir d'été, une seule fenêtre était éclairée dans la rue de Bishop Street, Londonderry. C'était celle de l'atelier de Lam Sari, commerçant de son état et vendeur de composants électriques. Cet atelier était situé au deuxième étage de la petite maison où il vivait seul avec sa fille unique depuis que Lydia Sari, sa sœur, était partie pour l'Indonésie, il y avait de cela plus d'un mois.

Mais bien que cet atelier fusse celui de Lam Sari, ce n'était pas lui qui s'y trouvait ce soir-là. Orla, sa fille, était penchée sur un travail qui l'occupait depuis déjà quelques jours. Dans le plus grand secret, elle cherchait à savoir comment fonctionnait le Vif d'or que son grand-père lui avait envoyé. Elle ne savait pas vraiment ce qui avait motivé son grand-père à lui faire un tel présent – peut-être avait-elle retenu le fait qu'elle aimait regarder les joueurs de Quidditch s'entraîner, fait qu'elle lui avait confié dans une de ses lettres ? Quoiqu'il en soit, elle n'avait qu'une idée en tête : tenter, par tous les moyens, d'ouvrir le Vif pour voir ce qu'il renfermait. Elle s'attendait à voir un mécanisme compliqué, comme pour la montre sorcière qu'elle avait vue dans une des vitrines du Chemin de Traverse, l'année passée.

Ce qu'elle ne parvenait pas à comprendre, c'est comment faire en sorte que le Vif s'envole. Lorsqu'elle avait reçu le colis, le Vif était encastré dans le velours d'une boîte de couleur noire, ne portant aucune mention de boutique ou d'échoppe qui aurait pu indiquer sa provenance. Elle l'avait touché, retourné dans tous les sens, mais rien n'y faisait : elle n'arrivait pas à le faire voler.

Pour découvrir le mécanisme du Vif, Orla avait essayé plusieurs techniques. D'abord, le bon vieux martinet de son père, avec lequel elle avait tapoté précautionneusement sur la surface de la balle. Mais ce n'avait pas fonctionné. Le Vif avait simplement rebondi sur les murs de la chambre d'Orla, et elle eut grand peine à le rattraper. Ensuite, elle avait essayé de creuser dans les fines cavités du Vif pour savoir s'il ne pourrait pas s'ouvrir de cette manière, mais là encore, le Vif lui avait échappé des mains.

Ce soir-là, donc, elle avait décidé de s'en remettre à la pince à cosses, qui servait normalement à dénuder les fils électriques. Elle pensait en effet que les nervures qui parcouraient la surface du Vif pourraient être décollées par une pince. Elle se mit donc au travail, en espérant que cette fois-là serait la bonne.

Ce RP sert de préambule à celui-ci, et à expliquer comment les relations entre Orla et son père vont devenir de plus en plus tendues.
Le titre a été trouvé, vous l'aurez deviné, par le fabuleux trouveur de titre de RP professionnel, j'ai nommé, Narcisse Brando.