Lundi 23 décembre 2047

Voilà déjà une semaine que les élèves des écoles du monde entier étaient arrivés à Poudlard, ça semblait pourtant n'être arrivé que la veille. C'était terrible que les moments les plus agréables filent à la vitesse d'un abraxan plongeant vers le sol. Aliosus aurait aimé avoir un retourneur de temps et revivre chaque jour, chaque heure, chaque seconde en compagnie d'Alice mille et mille fois. Une semaine déjà, le grand bal de Yule les avait enivrés de joie et à présent, Noël frappait à leur porte. C'était la première fois qu'il allait le passer à l'école, comme tous les autres participants à AMICO, ils devaient rester au château afin de tenir compagnie à leur correspondant. Il aurait tant aimé pouvoir aller à Godric's Hollow, qu'elle revoit ses parents, qu'il lui montre sa maison, cette nouvelle capitale sorcière splendide, qu'ils aillent déguster des macarons au café du Rosier et se promener le long de la Towy gelée avant de chausser des patins et de s'y élancer, écharpes au vent.

Il n'avait pas à se plaindre d'être ici avec elle bien sûr, il y avait déjà tant à faire, tant à dire, à rattraper. Se souvenir de qui ils étaient lorsqu'ils avaient été arrachés l'un à l'autre et se redécouvrir, changés mais toujours fidèles à eux même.

Entouré de ses amis et camarades de Serpentard qui eux aussi passaient les vacances ici, il se sentait vraiment bien. Humant son chocolat chaud, il ne fit pas attention au vol des hiboux apportant le courrier, il n'attendait rien de spécial après tout. Et pourtant, Fulgrim, son ninoxe, arriva fièrement sur la table, porteur d'une lettre. Curieux, Aliosus flatta son animal avant de l'ouvrir prestement et, presque aussi vite, de la cacher de la vue de chacun.

Il s'agissait ni plus ni moins d'une lettre d'amour, un poème même ! Au titre irlandais signifiant "Je t'aime". Il en restait coi, n'osant rouvrir la lettre pour la relire de peur que quelqu'un la voit...



@Melissandre Hyde

Mélissandre était en troisième année, pas question pour elle de refaire les erreurs du passé. Voilà un mois qu'il accaparé ses pensées, qu'elle rembobinait sa pensine sur ce fameux soir ou elle l'avait rencontrée à la volière. Certes, une soirée en apparence banale mais, qui animait la fillette d'un feu ardent. Elle devait faire par de ses sentiments au principal intéressé, c'était le seul moyen de savoir. Peut-être que lui aussi, avait ressenti ce picotement aux bouts des doigts. Le même picotement, avant que le mana ne s'échappe et crée un sortilège. Elle n'avait pas de simple papillon dans le ventre, c'était bien plus fort que cela. Mélissandre avait tourné, retourné la situation, il était trop difficile d'affronter la vérité en face. Elle avait bien plus de chance de finir avec un Troll, qu'avec Aliosus. Elle était... pas assez, plutôt... trop. Elle ne se sentait pas à la hauteur du garçon même si elle se donnait du mal pour être, paraître parfaite. Son uniforme repassé, ses cheveux lisses, tirés en arrière. La bleuette ne supporterait pas encore deux ans à aimer quelqu'un qui ne la remarque pas. Aliosus allait la voir, elle allait exister en tant qu'actrice. Après réflexion Méli opta pour la rédaction d'une lettre anonyme. Oui, elle voulait être actrice mais, dans un premier temps le rôle de spectatrice était plus confortable.
Elle pourrait poser ses sentiments sans crainte, sans se sentir ridicule. Ensuite, en fonction de la réaction du garçon, elle pourrait se présenter à lui, pour approfondir le sujet de la lettre. Lettre à laquelle elle a apporté un soin particulier, évidement. Mélissandre n'avait pas réussit à obtenir un parchemin parfait mais, elle avait finalement réussit à n'avoir que deux tâches d'encre sur un de ses essais. Le contour des lettres ne bavaient pas et elle n'avait pas étalé l'encre de celle-ci avec sa manche. C'était celle qui était la plus réussi et la sorcière savait également qu'il serait impossible de faire mieux, n'étant pas aussi douée avec les plumes qu'avec sa baguette.

Elle avait laissé sécher le parchemin, par précaution, puis l'avait pliée soigneusement, apposant un peu de cire bleue, comme un indice sur sa maison. La suite était simple, trouver l'oiseau aux yeux noires, * Fulgrim *. Mettre des gants de botanique et tenter de lui donner la lettre. Elle avait même prévue une friandise pour faciliter la transaction.

Une fois la lettre remise Mélissandre s'était précipitée dans la grande salle, attendant l'heure fatidique. Elle scrutait la table des verts, le coeur battant ! Il était là, avec ses amis, se servant un petit déjeuner ! Elle n'avait qu'une assiette vide devant elle, une tasse vide également. Comment aurait-elle pu avoir faim ? Son estomac était remplis par le stress. Alors que le blond se saisit de la lettre, Mélissandre elle attrapait sa serviette de table, comme s'il s'agissait d'un doudou. Elle triturait nerveusement le tissu en voyant le prefet en chef cacher sa lettre.

* Qu'est-ce qu'il fait, il aime pas ? Il est bien Irlandais au moins ? C'était trop direct ? J'aurais du signer peut-être, il va penser que c'est une fille de sa classe. Non c'est mieux de pas signer parce qu'il aime pas. Je regrette tellement ! Un retourneur de temps pitié. *

Mélissandre était immobile, c'était visiblement une habitude. Les yeux rivés sur le serpent qui n'était pas plus actif qu'elle. Elle sentait encore ce fichu mana, il lui montait aux joues. Comme si elle avait vider une fiole de pimentine, voilà que ses oreilles aussi était toutes rouges.

En face de lui, Alice semblait ne rien avoir remarqué, elle discutait avec le reste des Serpentard, droite et altière comme toujours, dégustant l'une après l'autre ses fines tartines légèrement dorées sur lesquelles elle avait délicatement étalé de la confiture d'églantine. Tout chez sa cousine semblait être synonyme de beauté, luxe, calme et volupté.

Il profita de ce moment pour déplier la lettre à nouveau et la relire, une, deux, puis trois fois. Il y avait deux indices. Le premier, le plus évident, était le cachet bleu symbolisant le blason de Serdaigle. Le second était la phrase "depuis cette nuit". Ce qui semblait être une phrase bateau inscrite pour la rime et qui ressemblait à une référence adulte bien scabreuse était sans doute plus que cela. Une, il n'envisageait pas encore que la lettre puisse émaner d'une main masculine, Serdaigle donc, qu'il avait pu croiser de nuit.

Ses pensées se tournèrent immédiatement vers les préfètes Zoey Redfly et Noémie Claire-Cornwel, mais ça n'avait pas de sens. Il ne les avait pas "rencontré" de nuit, même s'ils avaient partagés des rondes nocturnes bien entendu, rien de particulier ne s'était passé entre eux. Cela devait être quelqu'un d'autre, d'autant qu'il ne voyait ni l'une ni l'autre lui adresser cette lettre d'amour, et on était encore loin du premier avril. Il passait en revue les Serdaigle qu'il connaissait, et il n'en connaissait pas beaucoup il fallait le dire. Lydia ? Ah ! Non certainement pas. Alyona ? Pourquoi pas, après tout ils avaient fait connaissance de nuit, lors d'une soirée estivale mais c'était il y avait des mois de ça...

Il tourna la tête vers la table des bleus, à la recherche d'un indice, d'un regard, ou, comme ce fut le cas, de joues et d'oreilles rubicondes et d'une serviette mâchonnée nerveusement.
*Elle ?!*

Le serpent ouvrait à nouveau la lettre, après avoir longuement regarder la sorcière fasse à lui.

* Non ce n'est pas elle, il aurait sûrement préféré. Est-ce qu'il est seulement célibataire ? *

Il y avait beaucoup trop de paramètre flou, elle ne le connaissait pas suffisamment. Pourquoi pensait-elle si souvent à lui ? C'était un mystère. Il était un mystère, son air distant attirait la jeune fille. Il se donnait un genre mais finalement c'était quelqu'un d'attentionné, sinon comment pouvait-il se souvenir de son prénom ? Il faisait attention a chaques personnes autour de lui, notant chaques détails dans son carnet. Elle avait retenue le visage du garçon mais aussi le plumage de son hibou, son regard et ses sourcils blancs. Elle remerciait d'ailleurs sa maitrise du dessin, qui l'aidait grandement à améliorer sa mémoire photographique. Mélissandre aussi appréciait le détail et cette lettre rappelait cette soirée, son lieu.

La lettre n'était pas bien longue mais très explicite. Il y passait un petit moment, sûrement la lisait-il plusieurs fois. Il était en train de digérer l'information, c'était sûrement ça. Elle était toujours aussi coloré, ressemblant plus a un Chardonneret élégant qu'à un aigle ! Elle inspirait une fois, expirait lentement ... que le temps semblait long. Le préfet en chef dirigeait à présent son regard vers la table des bleue et bronze.

Son regard parcourait plusieurs filles, visiblement la concurrence était rude. Pendant une fraction de seconde la fillette fût contrariée. Elle ne savait pas qui était ses filles qu'il cherchait du regard, mais elle n'était pas Mélissandre. Est-ce qu'il était attirée par toutes celle qu'il avait guetté en premier ? Sa main continuait de torturer sa serviette, pendant que son cerveau se chargeait de son esprit. Tout d'un coup, son regard bleuâtre la transperça. Autant, elle ignorait qu'elles étaient les filles qu'il regardait mais, là elle était sûr.

* Si tu détourne les yeux, il va savoir. Si tu continue, il le saura aussi. OK , RESTE naturel, *
Après avoir déglutit discrètement,

* Maintenant tu détourne les yeux doucement comme-ci de rien était. Doucement, ...

Millie ? Faut arrêter de le fixer maintenant.

Wow pas si vite. *

La sorcière rompit le contact visuel, elle posait ses yeux sur le premier plat devant elle. Se faisant une généreuse tartine de marmite sur un scone tiède. La diversion était raté et cette pâte à tartiner salé était vraiment immonde. Elle regardait sa tartine, n'osant pas croquer dedans.

@Aliosus Nerrah

La personne sur laquelle il avait fixé son regard le lui avait rendu avec intensité avant de le rompre précipitamment pour s'occuper de tartiner son scone. Tout ça n'avait pas l'air bien naturel, c'était même carrément louche. Il se retourna vers sa table, finissant son verre, s'essuyant la bouche et s'excusant auprès d'Alice.

«Je te prie de bien vouloir me pardonner, il faut que je m'occupe de quelque chose.» dit-il avant de se lever en réajustant son uniforme et sa coiffure machinalement puis de faire quelques pas en direction de la tablée de la maison Serdaigle, nuée d'uniformes bleus et de rayures bronzes, groupe de curieux volatiles regroupés sur un même banc de sable, comme les mouettes tridactyles à marée basse dans le port Aveugle de Tipp.

Il esquiva un première année de Poufsouffle qui quittait précipitamment la tablée bleue, sans doute ayant vu le badge préfectoral reluisant à la poitrine du Serpentard et craignant ne pas avoir le droit de se trouver là, puis franchit les dernière mètres le séparant d'une jeune fille à la frange brune et aux joues rouges.

Il hésita sur la conduite à tenir, rester debout allait attirer l'attention autour de lui, fallait-il s'asseoir ? Aliosus essaya de rester discret en se penchant vers Mélissandre et en lui tendant le parchemin.
«Est ce que tu peux m'expliquer ce que c'est que ça ?»

Bien que la sorcière faisait semblant de déjeuner, elle ne pouvait empêcher son regard de le guetter. Il se levait, ajustant sa coupe, son uniforme, saluant probablement cette fille aux cheveux blond polaire. Il marchait, plus il avançait moins il y avait de place sur le scones de l'aiglonne. Elle comprit bien vite qu'il ne quittait pas la salle. Non, il venait vers elle. * Ici ? Maintenant. *

Elle était à présent sûre d'avoir fait le mauvais choix. Même s'il avait vérifié son apparence, par expérience, elle savait. Il se penchait alors, au dessus d'elle. Tendant dune main la lettre au cachet bleue. La sorcière déposait les armes, doucement. Elle laissait le petit pain, la cuillère, au centre de son assiette vide.

- Est-ce que tu demandes ça parce que tu ne parle pas Irlandais ?

Elle se tournait vers lui, la mine basse. Évidemment qu'il parlait irlandais et même si ça n'avait pas été le cas, c'était tout de même clair. Elle tentait d'éviter l'inévitable. Malgré ses jambes tremblantes, la sorcière trouvait la force de se lever, dans l'espoir de pouvoir s'éloigner le plus possible des autres élèves. Elle devait quitter la grande salle, une humiliation publique devant 500 élèves n'était pas vraiment ce à quoi aspirait la bleuette. Elle levait les yeux vers le blond,

- Pardon, je vais être en retard ... j'ai poti... enfin, des trucs.

Bien que les vacances ai débutés, le château n'était pas aussi vide qu'à son habitude. Il restait un bon nombres d'élèves, peut-être aurait-elle du attendre que le jumelage avec les autres écoles se termine. Pourquoi avait-elle ressenti le besoin de lui envoyer cette lettre aujourd'hui ? C'était à cela qu'il faisait allusion, elle n'avait, hélas, pas la réponse. Mélissandre était impulsive et malgré tout les efforts qu'elle faisait, sa nature reprenait le dessus à chaque fois.

Le stress la révélait, la colère, la tristesse et la passion. Parce que c'est de ça qu'il s'agissait, plus que d'amour.

Même si elle s'était excusée, et qu'elle s'était levé, la brune n'avait pas fait un pas de plus. Ses yeux rivés sur les souliers du préfet en chef. Elle voulait partir et en même temps, elle devait savoir.

Qu'est ce que... C'était tout ce qu'elle trouvait à lui dire ? Lui demander s'il parlait irlandais ? Est ce que c'était bien la question la plus urgente qu'il y avait à lui poser franchement ?

«Je suis irlandais.» répondit-il sobrement, sachant tout de même que Mélissandre n'avait aucun moyen de le savoir - encore que son choix de langue pour le titre de son poème, parce que visiblement c'était bel et bien de sa main qu'avait été écrit la déclaration, semblait indiquer qu'elle était au courant, ou peut être bien qu'elle était elle même irlandaise. Il n'allait pas aller jusqu'à dire qu'il ne parlait pas autant bien irlandais que allemand, mais tout de même, s'il y avait des choses qu'on apprenait rapidement dans n'importe quelle langue, c'était bien merci, bonjour et je t'aime.

La Serdaigle se leva, bredouillant un début de phrase suggérant qu'elle devait partir, n'arrivant même pas à aller au bout de sa tentative. Aliosus se sentit responsable de son malaise, un comble, c'était elle après tout qui avait provoqué tout cela. Il tenta d'adoucir sa voix.
«Veux tu bien me suivre ? Il y a certaines choses que je dois voir avec toi au sujet de ta retenue...» Ainsi, si quelqu'un l'entendait, il avait un prétexte plus que crédible pour parler à Mélissandre à part. Aussi l'invita-t-il à se mettre un peu à l'écart de la table pour tirer tout ça au clair.

Mélissandre avait passée beaucoup de temps à la bibliothèque. Ses yeux voguaient sur les pages de ses manuels alors que son esprit était centré sur le souvenir de cette nuit. Dans l'espoir dans savoir plus sur lui, elle avait finalement refermée ses livres de cours pour se consacrer a des recherches sur son nom de famille, Nerrah. Le professeur Dawson lui avait dit que le garçon était probablement Irlandais, c'était ce qu'il avait lu dans son dossier de mémoire, sans en être réellement sûr. Son souvenir était sûrement légèrement influencé par l'accent léger du garcon. Il lui avait dit cela, après avoir manifesté sa surprise fasse a cette question un brin personnel et surtout inattendu au vu de la situation.

Elle n'avait cependant rien trouvé de concret sur sa famille, découvrant même que ce nom était plus courant du côté de l'Allemagne. Elle n'en savait pas plus, elle n'avait pu se baser que sur ses minces recherches, et l'aide de son professeur, décidant même de lui faire confiance. Jouant un peu sur la chance, elle avait ensuite fait un tour dans les pages d'un document sur l'irlande. Imaginant des paysages et cherchant des coutumes du pays.

Quand le préfet lui annonçait alors qu'il était bien Irlandais elle fût soulager, ça ne changeait rien mais, elle était tout de même heureuse d'avoir visée juste, ne se posant plus de question sur ce nom Allemand ! De toute manière l'irlandais sonnait bien mieux à l'oreille.

Le blond changeait de ton, l'invitant à le suivre pour parler retenue. Mélissandre était un peu surprise et inquiète à la fois. Est-ce qu'il allait prolonger la retenue qu'elle avait déjà faite ? C'était à cause de cette maudite lettre ? Est-ce qu'il la détestait au point de se venger ? Peut-être qu'il faisait ça pour ne pas éveiller les soupçons ? Elle fît signe qu'elle allait le suivre, préférant la dernière option. L'aigle trotinait derrière son préfet, peu à l'aise à l'idée d'une conversation à cœur ouvert et sans filtre.

Aliosus leva des yeux suspicieux autour de lui pour vérifier si une quelconque attention était braquée sur lui ou Mélissandre, mais il devait se croire plus important qu'il ne l'était vraiment, ou plus crédible dans ses mensonges, car personne ne semblait être particulièrement intéressé par les récrimination d'un préfet en chef sur une troisième année à l'heure de petit déjeuner. Pourtant, toute information est bonne à saisir, ils devraient être plus attentifs.

Il alla se mettre à l'écart, près du grand âtre de la cheminée de la salle commune où il aurait presque pu se tenir debout. Là le bruit des conversations et du repas était moins fort et ils se trouvaient à bonne distance d'oreilles indiscrètes. Il fallait néanmoins rester sobres dans les manifestations gestuelles. Mélissandre, elle, l'avait suivi sans oser piper un mot, preuve supplémentaire s'il en fallait qu'elle était bel et bien la main qui avait écrit ce curieux poème.

«Bon, maintenant qu'on est seuls, écoute... Je sais que tu t'es sans doute sentie mal quand je t'ai surprise dans la volière, à cause de ta retenue et puis de ce que tu disais pour passer le temps quand on rentrait à ta salle commune, mais tu n'avais pas à vouloir me faire croire que c'était sincère avec une lettre comme ça d'accord ? Tu n'es pas la première à avoir enfreint le règlement, il ne faut pas que tu te sentes obligée de vouloir effacer ça avec... ce genre de diversion.»
C'était forcément ce qu'était cette lettre, une façon de remplacer l'image négative qu'il aurait eut de la Serdaigle par une autre plus positive. Une réflexion intéressante mais menée des plus maladroitement.

La sorcière suivait son préfet et la route semblait aussi longue qu'un dimanche pluvieux, sans magie. Il finit par se poser près de la grande cheminée, Mélissandre observait les flammes ! Finalement, les scénarios catasptrophes qu'elle avait imaginé semblait s'évanouir ! Pourquoi se mettre dans un coin, près d'un feu réconfortant ? C'était plutôt romantique. Les joues de la sorcière chauffait légèrement, quand elle levait les yeux vers le Serpentard. C'était le moment, il ouvrait la bouche, il allait lui faire sa déclaration...

- De, de quoi tu ... , qu'on retire ce blason bleue, Mélissandre ne comprennait rien à ce qu'il disait. Elle clignait des yeux, ou était la déclaration d'amour, le baiser au coin du feu devant tout Poudlard. Décidément la fillette mettait les sombrales avant le carrosse, pas d'humiliation, ni d'Happy End.

- Je suis sincère, pourquoi aurais-je écrit une lettre un mois plus tard. Je ... c'était ma première bêtise, je ... ne veux rien effacer. Et si on me fait boire une potion d'amnésie, alors je ressortirais dans la volière.

La fillette avait avancée d'un pas, prise par sa ferveur. Prenant de l'assurance a mesure que ses mots sortaient. Elle était sûre d'elle, déterminée à prouver son amour pour lui.

La sorcière se calmait cependant pour reprendre avec un peu plus de retenue :

- Et je te dirais encore que je veux passer du temps avec toi.

Elle détournait ses yeux, observant à nouveau les flammes ! Attrapant le bas de sa veste pour occuper ses mains.