- RAPPEL DU FONCTIONNEMENT DES LIEUX -

Format péripétie - 110 à 220 mots.
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(1) - 6 janvier 2048- Dans la journée. @Antonn Clifford - Vous pouvez débuter, c'est à vous !

J'hésite un peu à toquer. Et si je le dérange? Je ne le connais pas bien, en réalité, ce professeur. Cependant, ma petite plante crie a l'aide. Je regarde rapidement le petit pot entre mes mains, elle fait pitié. Ses feuilles semblent chercher à rejoindre le sol et sa couleur, autrefois d'un superbe vert, vire maintenant au jaune. Je ne suis pas un grand botaniste en même temps. En réalité, en général, je ne m'occupe jamais de plantes, mais celle-ci a une valeur sentimentale. C'est ma grand-mère qui me l'a confiée cet été, me faisant promettre de bien m'en occuper. Et comme un imbécile j'ai promis, mais voilà plusieurs semaines qu'elle tire la tête. J'ai tout essayé, je lui ai donné de l'eau, j'ai changé son exposition au soleil, rien n'y fait. Monsieur Charleston est ma dernière solution. Je prend donc mon courage a deux mains et frappe, assez fort pour être entendu. J'attend une réponse, puis rentre, peu sûr de moi.

-Euhm... Bonsoir Monsieur, je m'excuse de vous déranger, mais je crois que j'ai vraiment besoin de votre aide.

Je cache la plante dans mon dos, un peu honteux de l'état dans laquelle elle se trouve. Je ne comprends pas comment elle a pu se détériorer ainsi.

Premier jour en tant que professeur -du moins, depuis son retour à Poudlard. Sigmund s'est préparé comme il a pu ces derniers jours pour que cette première semaine se passe au mieux. Autant dire qu'entre l'énergie à déployer pour ses premiers cours de botanique et celle pour achever ses derniers préparatifs, il ne pensait pas recevoir de la visite dans la journée !

Pourtant quand il entend frapper à la porte de son bureau, il n'hésite pas et ouvre aussitôt, un sourire jovial dansant déjà sur ses lèvres à la vue d'un petit bonhomme qui lui semble bien hésitant. Peut-être s'attendait-il à apercevoir Mr Featherstone ?

« Bonjour, jeune homme. Je t'en prie, entre. Que puis-je faire pour toi ? »

C'est peut-être une impression, mais les deux mains plaquées dans le dos de l'adolescent amènent à penser que quelque chose s'y cache. Loin de le presser, le grand sorcier attend simplement qu'il formule sa requête.

Vous avez jusqu'au 10 janvier, 17h25 pour répondre.

Il a l'air vraiment gentil, étonnamment je me sens tout de suite à l'aise. Il m'effraie beaucoup moins que le vieux professeur Featherstone et son air sévère. Je m'avance vers lui, hésitant, puis avec une mine coupable lui montre ma plante reposant, agonisant serait sans doute un terme plus approprié, dans son petit pot.

-Je ne comprends pas professeur, j'ai fais de mon mieux pour bien m'en occuper et j'ai tout tenté pour la soigner. Rendez-vous compte, je suis tellement désespéré que j'ai même essayé de lui parler! Rien n'y fait, elle reste dans un sale état.

Si ma grand-mère voyait ça, elle serait outrée, on dirait que j'ai traité cette plante avec si peu de soin que même moi qui sait les efforts que j'ai fourni ne peux m'empêcher de culpabiliser. Pourtant, j'ai tout donné, jusqu'à me ridiculiser. J'ai en effet du essuyer quelques taquineries lorsque certains de mes camarades de dortoirs m'ont vu m'adresser à un végétal, presque comme ci j'attendais une réponse de sa part. Heureusement, ma batte n'était pas loin, il m'a donc juste suffit d'un regard menaçant, passant d'eux à cette dernière, pour faire taire leurs moqueries. Je lève un regard plein d'espoir vers le nouveau spécialiste en botanique des lieux.

-Qu'est-ce que vous en pensez?

« Ah » fait simplement Sigmund qui ne pensait pas avoir à faire à un cas de maltraitance végétale aussi sévère dès son premier jour. Aussitôt, il se reprend et adresse un sourire qui se veut rassurant à l'enfant. « Tu peux entrer si tu le souhaites, installe-toi dans le canapé. » Le sorcier tend gentiment les mains pour emprunter la plante de l'élève un instant et s'assoit sur son bureau à côté. Il en profite pour attraper ses lunettes -c'est mieux quand on y voit plus clair ! et observe de plus près le pauvre végétal agonisant pour préciser son diagnostic initial.

« Elle cumule un excès d'arrosage avec un souci de carence. La carence, ce n'est pas étonnant vu la petite taille du pot, la terre peut s'appauvrir très vite. Tu lui mets un peu d'engrais de temps en temps ? » Non, Sigmund en doute fortement. Il adresse un sourire compatissant à l'adolescent -tout le monde n'a pas la main verte après tout. « La terre est beaucoup trop humide. Il faut attendre qu'elle soit sèche avant d'arroser à nouveau. On va reprendre les bases et sauver cette petite plante, si tu veux bien ? » propose doucement le sorcier en tendant la plante à son jeune propriétaire.

Vous avez jusqu'au 10 janvier 21h45 pour répondre

Je tends sans hésiter ma plante au sorcier et vais m'asseoir sur le canapé. Je l'observe faire son diagnostic avec un peu d'appréhension puis écoute avec attention le bilan de santé de ma plante. Je secoue la tête négativement lorsqu'il me demande si j'ai déjà mis de l'engrais. Je dois bien avouer que je n'y avais pas pensé, peut-être aurait-il fallu que je passe par cette étape avant de me mettre à lui faire la conversation. Je récupère ma plante et lève un sourcil, surpris. C'est avec beaucoup d'incompréhension dans la voix que j'interroge ensuite le professeur de botanique.

-Dites, je m'en suis si mal occupé que ça? J'veux dire, j'y fais attention pourtant, mais je crois que la botanique ça ne doit vraiment pas être pour moi...

Je suis un peu dépité. Cependant, me voilà rassuré de savoir qu'il reste de l'espoir pour ma petite plante. Je souris avec enthousiasme.

-Oui, j'aimerais beaucoup la sauver, si vous avez un peu de temps pour m'y aider!

Je ne veux pas l'embêter, il n'est pas là depuis longtemps et doit avoir plein de trucs à faire. Mère m'a toujours dit de ne pas imposer ma présence. Cependant, je pense qu'il ne m'aurait pas invité à m'asseoir si je l'importunais, alors je tente ma chance.

Sigmund observe un instant l'adolescent avant de lui répondre avec douceur : « Tu l'as beaucoup arrosée ce qui ne laisse aucun doute sur ton envie d'en prendre soin. Et manifestement, tu t'inquiètes pour elle. Tu t'en es très bien occupée, juste pas de la façon dont elle en avait besoin. »

L'adolescent consentant à la petite mission de sauvetage, le sorcier agite sa baguette magique et fait apparaître un petit bac devant lui pour ne pas trop salir la table. Une paire de gants s'y ajoute rapidement.

« Ne t'en fais pas pour le bazar, je nettoierai ensuite, » indique le sorcier qui aime trop son petit coin de bureau pour songer à migrer vers les serres. « Normalement, on privilégie la fin de l'hiver ou le début du printemps pour un rempotage. Mais au point où nous en sommes, avoir plus d'espace et dans l'immédiat un nouveau substrat et une terre bien moins humide lui sera plus que bénéfique. Commence par couper les deux-trois feuilles mortes puis vas-y en douceur pour le dépotage -couche-la et tapote un peu le fond puis prends-la par la base et tire doucement » explique doucement l'adulte qui préfère détailler chaque étape pour éviter des traumatismes supplémentaires au pauvre végétal.

Vous avez jusqu'au 11 janvier, 19h05 pour répondre

Ma plante n'est pas morte, elle va vivre. Le savoir me remplit de joie. Je n'aurais pas à affronter le regard déçu de ma grand-mère la prochaine fois que nous nous verrons. Je pourrais au contraire lui montrer que j'ai honoré ma promesse et que le petit végétal se porte comme un charme. En cet instant, je vois le professeur Charleston comme mon bienfaiteur. Bien sûr, il ne faut pas je m'emballe, il reste encore plusieurs étapes avant que la plante ne retrouve sa santé, mais je me sens bien conseillé.

Je hoche la tête à chacune de ses consignes, écoutant attentivement pour être sûr de bien les réaliser, puis je m'exécute. Je suis extrêmement concentré dans ma tâche, j'essaie de faire le tout avec un maximum de délicatesse. Ce n'est pas évident, pour moi qui ait l'habitude de frapper d'un coup vif et le plus fort possible. Pendant que je coupe les quelques feuilles mortes sur ma plante, j'interroge le professeur, curieux.

-Vous avez toujours su vous occuper des plantes, ou avez-vous du essuyer quelques échecs vous aussi?

Je commence ensuite le dépotage de mon végétal. Je fais de mon mieux pour respecter dans l'ordre et soigneusement toutes les consignes qui m'ont été données. Je semble réussir à le sortir de son pot sans trop de dégâts.

Sigmund observe attentivement les gestes de son protégé du jour. On pourrait presque voir un sourire se dessinant dans sa moustache. Sur le ton de la confidence, il répond à l'adolescent :

« Pas du tout, mon goût pour la botanique est venu tardivement... j'ai probablement tué plus de plantes que tu n'en as vues dans ta vie, mon garçon. »

Le grand sorcier rit à sa propre blague avant de reprendre avec un ton plus sérieux. « Mais le tout, c'est d'apprendre de ses erreurs et de faire au mieux pour éviter de les reproduire. Tu es justement à Poudlard pour apprendre... quel est ton nom, petit ? »

L'homme observe le végétal désormais dépoté et explique à l'étudiant en manipulant la plante « tu vois, si on gratte un peu la tige à la base, on peut voir que c'est vert... c'est signe que ta plante vit encore. Les racines sont étonnamment en état correct, mais comme tu peux le voir, tout est beaucoup trop humide. C'est une chance que les racines ne soient pas pourries. »

Sigmund fait apparaître depuis ses serres un petit pot -légèrement plus grand que l'ancien, et un sac de terre. Il explique ensuite consciencieusement les consignes pour un rempotage et invite l'étudiant à commencer.

Vous avez jusqu'au 14 janvier, 14h20 pour répondre