Avec @Anna Delore
Décembre 2047, après les cours

L’hiver était clairement là, mais cela ne me dérangeait pas, bien au contraire. Enfin, jusqu’à l’événement de ce matin. Je m’étais levée tôt, comme souvent, et avait eu la bonne idée de faire mon habituel tour matinal dans le parc, malgré le verglas, et le froid.

Sauf que voilà, ce qui devait arriver, arriva, le sol était gelé et à peine arrivée en bas des marches, BAM, une chute. J’avais senti que mon poignet - gauche, heureusement - me faisait mal mais je ne m’étais pas inquiétée plus que ça. Mais au fur et à mesure de la journée, je ressentais de plus en plus la douleur, et il avait sérieusement gonflé.

A la fin des cours je m’étais donc précipitée à l’infirmerie, pour savoir si j’avais besoin ou non de m’inquiéter, et que si c’était le cas, qu’il puisse réparer ou atténuer la douleur de mon poignet. J’étais donc en train d’attendre mon tour, dans la salle d’attente, et j’alla m’accouder au mur, près de la porte d’entrée de celle ci. J’espérais que l’attente ne serait pas trop longue, passer ma soirée ici ne m’enchantait guère.

Je ne m’étais absolument pas rendue compte que si quelqu’un ouvrait la porte un peu brusquement, je me la prendrais en plein dans la tête, et je ne bougea donc pas, de mauvaise humeur à cause de la douleur, et attendant mon tour.

A travers la vitre de l'infirmerie, Anna regardait les flocons tomber. Elle était dégoûtée de ne pas pouvoir aller en profiter, à cause de sa chute le matin dans les escaliers menant au parc. Elle s'était trop précipitée, avait glissée et sa jambe gauche s'était tordue dans un angle bizarre, tant et si bien qu'elle eut besoin de l'aide de Faustine pour l'emmener à l'infirmerie, sa jambe était trop douloureuse pour l'aider à marcher. La jeune Pouffy l'avait laissée là pour aller manger le repas et lui avait rapporté un peu de nourriture du festin de la grande salle emballée dans des serviettes, elle avait assez bien mangé. Malheureusement, l'infirmier devait traiter ce qu'il appelait une "grosse entorse" donc elle n'a pas pu aller en cours, Faustine l'avait donc laissé une deuxième fois. Mais là, les cours devaient toucher à leur fin.

Les minutes passèrent, l'infirmier aussi, plusieurs fois, mais pas trace de Faustine. Peut-être était-elle allée jouer dans le parc avec les autres ? Ou s'être couchée dans le dortoir ? Anna savait qu'elle devait avoir des devoirs à faire et décida de ne pas trop s'impatienter. Quand l'infirmier repassa, elle lui demanda si elle pouvait aller faire un tour dans le couloir du 3ème, celui-ci accepta si elle prenait les béquilles (il lui avait disposé une sorte d'attelle sur l'avant-jambe) et si elle ne montait pas les escaliers.

Elle s'en fut donc, en passant devant d'autres élèves qui exposaient leur problème et ouvrit assez brutalement la porte de la "salle d'attente" avec son coude, pour ne pas lâcher les béquilles. Elle entendit une sorte de cri et remarqua qu'elle venait de percuter quelqu'un de plein fouet, une jeune Serdaigle qui patientait juste derrière la porte. De surprise, elle bascula en arrière et se retrouva les béquilles éparpillées et les jambes croisées n'importe comment, il ne fallait pas que l'infirmier voit ça ! Elle s'empressa de se relever en marmonnant à l'adresse de la fille :

- Allez, encore tombée... Tu pourrais pas faire un peu attention ? Faut pas se mettre comme ça derrière les portes ??

Elle pensa à s'excuser mais sa froide colère l'en empêchait, et elle savait bien qu'elle n'avait fait qu'ouvrir la porte.

@Shawna Banks

Les minutes passaient, ma douleur enflait, et je commençais à me dire que j’allais partir, tant pis pour la douleur. Mais je n’arriverais à rien faire en ayant aussi mal, je me résolus donc à attendre quelques minutes supplémentaires.

Mais soudain, la porte s’ouvrit brutalement, et étant donné que j’étais juste derrière, je me la pris en plein dans la tête. La douleur à mon poignet fut momentanément oubliée, remplacée par la douleur qui enflait dans mon crâne, proche de l’explosion. Je me pris la tête entre les mains et m’extirpa tant bien que mal de l’espace derrière la porte. À travers le brouillard de douleur qui embrumait mon cerveau, une pensée surgit. Qui a fait ça ?

Je n’eus pas besoin de me le demander plus longtemps, car une fille, allongées sur le sol, avec des béquilles, qui s’empressa de se relever, eut le culot de s’en prendre à moi ! Alors que c’était elle qui m’avait assommée ! Je ne gardai pas mes réflexions pour moi bien longtemps.

- Tu sous entends que c’est ma faute ? C’est toi qui m’as assommée ! Et je me mets où je veux ! Pas besoin d’ouvrir les portes aussi fort !

Bien sûr, j’avais une grande part de responsabilité dans cette affaire, je n’aurais pas dû me mettre derrière la porte, mais étant de mauvaise foi, je n’allais certainement pas le reconnaître. De plus, mon agacement était accentué par ma douleur au poignet, et maintenant, au crâne, alors cette fille n’avait pas intérêt à m’énerver encore plus !

@Anna Delore, vraiment désolée pour ce retard impardonnable