En cette belle journée de Septembre, un beau soleil donnait sur le parc et ses alentours. Alice, munie d’un livre, était partie en direction du lac afin de trouver un coin tranquille pour lire. Elle voulait décharger les problèmes pesant qui étaient dans son quotidien, juste trouver un truc pour ne plus y penser. Comme si elle faisait taire ses pensées qui l’envahissaient.

L’année scolaire ne commençait pas très facilement pour Alice, mais elle faisait de son mieux. Ce n’est pas pour autant qu’elle devait rester là à se morfondre, non. Notre chère Gryffonne persévérait, essayant de régler ses problèmes, de les cacher aux autres, mais aussi de s’intégrer. Et quand ça allait trop mal, elle parlait à son journal. À ce bout de papier à qui elle confiait les pires horreurs du monde, tous ces chagrins.

Mais jamais, au grand jamais elle n’en parlait, sauf deux fois, à Aaron. Lui, il comprenait tout. Et il ne lui demandait pas de comprendre. Car elle ne voulait pas comprendre, non. Elle ne voulait pas comprendre que c’était juste de se faire harceler, car ça arrivait à tout le monde et que ces personnes le faisaient pour ne pas être elle-même harcelées. La lionne ne voulait pas comprendre que c’était normal de servir de souffre-douleur à ceux qui l’avaient choisi. La brune ne voulait pas comprendre qu’on puisse essayer de lui faire entendre de telles choses. Pourtant, elle ne répliquait pas, elle gardait le silence.

Alice continuait de penser à tout ce qui la tracassait, si bien qu’elle ne lisait pas vraiment. Tiffanie lui faisait toujours peur, et ce n’était pas agréable de se faire traiter comme un vieux mouchoir. La Gryffonne rentrait de plus en plus triste le soir. Après tout, Tiffanie avait raison, Aaron l’avait abandonnée. Laissé tomber comme rien du tout. Elle n’avait même plus d’intérêt à être là, à espérer le croiser, à continuer d’avoir de l’espoir. Le fait qu’il lui manque lui donnait la sensation d’être débile et de s’accrocher à ce que le jeune Serdaigle appelait à présent "le passé". Une première larme coule le long de sa joue, n’ayant pas la force de l’essuyer, l’enfant reste là, en silence.

La Smith se souvient de ses doigts chauds quand il lui donnait la main, de ce premier bisou sur la plage en Océanie, de quand il la prenait par les bras, caressant ses cheveux quand elle allait mal. Ce qui émerveillait le plus la Gryffonne était son intelligence. Aaron était vraiment très intelligent pour son âge, il se cultivait en un rien de temps et apprenait très vite. Alice aimait beaucoup travailler les sortilèges et tout type d’autres choses à ses côtés. Les larmes commencèrent alors à rouler sur les joues de notre petite protégée sans pouvoir s’arrêter. Elle agrippe sa main très fort dans l’herbe, la serrant, enfonçant ses ongles dans le sol. L’enfant voyait dans sa tête défiler tous les visages de son malheur. Tout allait trop vite.

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Sang, tristesse

Notre petite protégée pleurait toujours. Parfois, la vie était dure, pourtant, il fallait se relever, et continuer. Sa camarade, déjà assise, demande à s’assoir. Elle est bizarre celle-là… mais bon, évidemment. D’un petit hochement de tête, Alice confirme ça brunette qui se trouvait à côté d’elle. La Gryffonne n’arrive pas à cesser de pleurer, elle renifle un peu, essuie ses larmes, mais voilà que ça repart. Au bout de quelques minutes, la voilà calmée. Visiblement, l’enfant avait juste besoin d’évoquer un peu. Le vase était trop plein, l’eau coulait de partout, alors la rouge et or venait de le vider. Voilà qu’elle se sentait un petit peu mieux.

Soudain, la jeune fille qui s’était assise à côté de la rouge et or, demande si ça allait. Peut-être parce que ça avait vraiment l’air d’aller ? L’enfant était perdu. Si elle demande, c’est peut-être qu’elle n’a pas vraiment vu que je pleurais ? Vaut mieux sécher mes larmes, dire oui, et faire un beau sourire. Alice, d’une voix un peu cassée à force d’avoir pleuré répond un "oui !" énergique et jovial. Serait-ce suffisant pour convaincre la Serpentard ? Stressant, la Gryffonne tente de calmer les quelques tremblements qui l’envahissent, ses ongles fermement enfoncés dans son bras, laissant des marques rougies, de la peau creusées, et quelques marques presque au sang. Ses ongles dévalaient le long de son bras, et parodient se resserraient. Le stress ne la quittait pas.