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29 janv. 2023, 16:40
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feat Lukas Sharp.
2047
Le 09 Novembre

motC’était une journée pluvieuse de novembre. La pluie tombait à grands flots depuis quelques heures déjà, le vent hurlait à travers les tours, et plus personne, ou presque, ne se trouvait dehors. Il semblait que les nuages noirs avaient fait fuir, comme le soleil, les élèves, qui se retrouvaient agglutinés à l’intérieur, rodant dans les couloirs ou se retrouvant dans leur salle commune respective, pour ceux qui n’avaient pas cours. Moi, j’étais tranquillement assise sur un fauteuil, dans ma salle commune, regardant les gouttes de pluie s’écraser sur le Lac. Mais à cause de la pluie, je fus lentement - mais sûrement! - submergée par un énorme raz-de-marée de couleurs et de bruits : c’était les Serdaigles qui rentraient dans leur salle commune. Mais une trentaine de Serdaigles ne se comportaient pas exactement comme vous pourriez le penser: ils ne sont pas studieux ni calmes, non non... Plutôt très, très, TRES, bavards. Aussi il ne fallut pas plus d’une demi-heure pour que l’Antre des Aigles soit rempli d’un brouhaha sans nom.
motComme j’estimais qu’à partir d’un certain volume de décibels, il devenait compliqué de rêvasser au calme -voire presque dangereux pour la santé, pour tout avouer!-, je décidai de descendre à la bibliothèque. Dès que je poussai la porte d’entrée, je sus que j’avais fait le bon choix : dans la bibliothèque régnait une ambiance studieuse, calme, et surtout, silencieuse. Je respirai un bon coup de contentement, et me dirigeai vers le rayon littérature. Puisque j’étais maintenant dans la bibliothèque, autant commencer un nouveau livre.
motJ’observai les étagères. Le rayon littérature sorcière et moldue était un joyeux mélange de livres colorés, où étaient entreposés des ouvrages de toutes les tailles et de tous les genres. On y trouvait des classiques, bien évidemment -La petite-fille sous le Saule-Cogneur, Le Retourneur-de-Temps des temps anciens, Milles et une histoires magiques- mais aussi des livres moldus moins connus -Le Seigneur des Anneaux, fortement sous-estimé, ou Sherlock Holmes, l'histoire d'un moldu un peu étrange, par exemple-. Je me demandai si je ne relirais pas un de mes livres préférés pour la mille-et-unième fois, mais après réflexion, j'optai pour un peu de nouveauté. J'attrapai un roman au hasard. Je savais que tout bon lecteur ne juge pas les livres à leurs couvertures, mais pour ma défense, cela permettait parfois de bonnes découvertes.
motMon livre à la main ("Les Trois Mousquetaires", un livre moldu), je m'assis sur l'un des poufs éparpillés à côté des étagères. Je préférais de loin les canapés, mais ceux-ci étaient tous occupés. M'installant confortablement, je commençai mon livre...

motD'Artagnan, un gentilhomme des fins fond de la provence française, arrive à Paris, dans le but d'intégrer les Mousquetaires, une sorte de compagnie d'Aurors qui se battent avec des "épées", de longues et coupantes aiguilles d'acier. Bizarre... Mais après tout, pourquoi pas!
Ce pauvre jeune homme, à peine arrivé, se fait voler une lettre de recommandation que son père lui avait donné pour intégrer cette compagnie. Sans l'appui de cette lettre, il se fait rejeter par le chef des Mousquetaires. Mais l’histoire continue! L'infortuné, par une cascade de malheureuses conséquences, provoque trois jeunes gens en duel. Les duels sont interdits pas la loi, mais D'Artagnan et les trois hommes décident de contourner les interdictions et fixent un horaire et un lieu où se battre en duel -ceci, pour laver un prétendu honneur qui avait à peine été écorché. Ah, les garçons...
Mais alors que D'Artagnan va à son premier duel, il se rend compte que les trois personnes qu'il a provoqué sont des Mousquetaires eux-même! Ah! Bouleversements! Pas le temps néanmoins pour d'Artagnan de s'apitoyer sur son sort: des hommes chargés de faire respecter la loi arrivent... Et les quatre jeunes hommes s'apprêtent à engager le combat, pour se défendre alors qu'ils allaient commencer un duel illégal...Et... Et? Et mince! Je devais aller en cours.

motPas le temps d'emprunter le livre, si je ne voulais pas être en retard. J'empruntai donc à une gentille Serpentard une plume et un bout de parchemin; je griffonai à la hâte: ceci est un MARQUE PAGE. Cele signifie qu'il est là pour marquer une page précise, PAS UNE AUTRE ET SURTOUT PAS LA POUBELLE. Aussi si tu pourrais, lecteur, le laisser à sa place, je t'en remercierais! Après réflexion, j'ajoute un petit cœur. <3 . Faut être sympa dans la vie.

Désolée de ce pavé et de mon retard @Lukas Sharp :sweatingbullets: Tu peux RP ce même jour mais plus tard ou choisir un autre jour de novembre, le lendemain ou l'après lendemain par exemple. Contente de commencer ce RP avec toi ^^

~ 1ère année RP ~~ Couleur #457d8b
I'm just a raven who doesn't talk much

05 févr. 2023, 17:28
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Dimanche 10 novembre 2047
Début d’après-midi


Les semaines et les jours commençaient à s’allonger, et je perdais en énergie. Qu’elle soit magique ou physique, je n’en avais pas une grande quantité en moi ces derniers temps, et il me fallait me raccrocher à certaines petites choses. La serre des Poufsouffle en faisait partie et mes amis aussi, de temps à autre. Après mon repas, je m’étais dirigé vers la bibliothèque sans réel dessein. J’allais parcourir les allées, prétextant à qui m’observerait que je cherchais un livre, particulièrement difficile à trouver. En traversant un nouveau rayon, je levais la tête et lisais l’entête pour découvrir de quel type de livres il s’agissait. A chaque nouveau rayon, je répétais l’action, et faisais glisser mes doigts sur la couverture des livres jusqu’à ce que j’atteigne la fin et passe à la rangée suivante. Quiconque m’aurait observé depuis mon entrée à la bibliothèque m’aurait cru dérangé, mais aujourd’hui, je n’avais que faire des qu’en-dira-t-on.

Après avoir fait le tour des sections principales, je terminai celle des potions qui ne m’intéressait aucunement, et tournai à gauche pour finir ma lente course vers celle des langues non magiques, ainsi que de la littérature. A en juger les premières couvertures, elles contenaient des auteurs sorciers, mais plus loin, c’en étaient des plus moldues. Je reprenais mon parcours des livres en faisant glisser mes doigts sur chacun d’eux. J’aimais ressentir les reliefs inscrits sur les reliures, et cela me donnait l’étrange impression de déjà parcourir son histoire. Arrivée à la section des auteurs en D, ma main mit fin à sa découverte lorsqu’un tire me sauta aux yeux : Les trois mousquetaires, d’Alexandre Dumas. Ce nom me fit gentiment sourire, car c’était celui que nous nous étions donné à Elijah, Narcisse et moi. Notre groupe formait un trio plutôt intéressant, non sans rappeler la future proximité, que nous pourrions avoir, à celle des héros du livre. Tout en continuant de sourire, je tirai le livre avec mon index gauche, en partant du haut pour le faire glisser jusqu’à moi. Je n’avais à peine besoin de tendre le bras qu’il m’était déjà tombé dans la main. Avant même de l’ouvrir, je jetai un coup d’œil sur le dos de sa couverture pour observer les petites illustrations gravées à même le livre. Je le retournai et pris seulement conscience de l’épaisseur du livre. J’en aurais pour au mois trois mois, voire six, si je l’empruntais. Une petite moue se dessina sur mon visage, je m’interrogeai sur la gêne que cela pourrait causer, et me ravivai. Non, ce serait plus intéressant de venir le lire ici lorsqu’il sera disponible. Au moins, je n’empêcherais personne de le lire à une vitesse plus raisonnable que la mienne.

J’allais le reposer lorsque je remarquai un petit bout de parchemin dépasser des premières pages. M. Locke n’avait visiblement pas fait le ménage dans ses livres. Je l’ouvris donc délicatement, pensant retirer l’intrus de l’ouvrage pour rendre service, mais ce n’était pas un simple détritus tombé entre deux pages par hasard, c’était un marque-page. Un rapide coup d’œil derrière moi pour vérifier que personne ne m’observait, et je le saisis pour déchiffrer les mots écrits dessus. A mesure que j’avançais dans la lecture du message mystère, un petit sourire se dessinait sur mon visage. Visiblement, l’auteur.e posait ses conditions et il me fallait les respecter. Toutefois, pas de date ou de signature. Ce morceau de parchemin aurait très bien pu être placé là des années avant mon arrivée. Si personne ne l’avait réclamé, peut-être qu’il était alors disponible. Par précaution, et pour jouer le jeu, je décidai de ne rien toucher, mais, amusé par les mots et ce petit cœur, je voulus signer également. Je tapotais mes poches à la recherche d’un stylo, et trouvai mon crayon de papier. J’espérais que le message ne s’efface pas, et me mis à écrire en prenant soin d’y ajouter la date.

10.11.47
Un Mousquetaire ne volerait pas le livre destiné à un autre, ni ne se permettrait de changer la place d’un marque-page.


En voulant replacer le marque-page et remettre le livre à sa place, je me pris à penser que je pouvais tout de même lire une partie de ce livre. Après tout, l’indicateur resterait là, je pouvais toujours avancer dans l’histoire. Je pris donc une vingtaine de minutes pour parcourir ce début d’aventure et ajoutai un nouveau commentaire à la suite de mon précédent message.

10.11.47
Un Mousquetaire ne volerait pas le livre destiné à un autre, ni ne se permettrait de changer la place d’un marque-page.
Je me suis autorisé à lire jusqu’à la page 25. Je ne te dépasse pas.


Un sourire aux lèvres, je refermai cette fois le livre et le remis à sa place. Je pourrai repasser plus tard.

Content aussi de faire ce RP avec toi. Finalement, j’ai pu écrire plus que prévu ^^

Fiche PR - 2e année RP - Obscurial en devenir

16 févr. 2023, 19:48
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Dimanche 10 novembre 2047
Soirée


Mes dimanches étaient ordinaires à mourir. Je passais mon temps à lire, à parler avec mes amis - enfin, plutôt écouter mes amis, parler n'était pas mon fort - , et à faire du piano. Bref, rien de bien passionnant. Mais j'étais résolue à changer cette routine assommante. Le temps était une ressource précieuse ; pourquoi gâcher mes week-ends à faire ce que tout le monde pouvait faire - c'est-à-dire rien?
Je grommelais dans ma barbe alors que je marchais d'un pas résolu vers la bibliothèque. D'après mes calculs, il y avait environ 52 dimanches dans une année. Cela faisait 1248 heures passées à ne rien faire, ou pas grand-chose ; 728 heures si on enlevait le temps alloué aux repas et au sommeil. 728 heures en un an ! On pouvait faire tellement de choses en 728 heures: apprendre une langue, devenir meilleure en magie, étudier chaque plante - ou presque - des serres de botanique... Et pourtant, on ne faisait rien pendant nos dimanches ; plus important encore, je ne faisais rien.
Et il était grand temps que cela change.

J'entrai dans la bibliothèque. Le simple fait de voir tant de livres alignés faisait déjà vaciller ma détermination, mais je me ressaisis. Je me dirigeai droit vers le rayon "langues" ; premier objectif lors de mes dimanches : apprendre l'irlandais, la langue de mon pays. Je pris un livre débutant, m'installa confortablement dans un fauteuil, et commença à lire.

Ce que je n'avais pas prévu, c'est que c'était long, très long, et surtout ennuyant, très ennuyant d'apprendre une langue. Non pas que ce n'était pas intéressant de découvrir une nouvelle langue, et d'ailleurs l'irlandais semblait être une langue magnifique, mais apprendre une langue nécessitait de la concentration, et beaucoup, beaucoup, de mémoire. Au bout d'une demi-heure, je saturais déjà! Les mots se mélangeaient dans ma tête, les structures grammaticales n'avait plus guère de sens, et je rigolai bien avec mes "728 heures" d'apprentissages. Je regardai autour de moi ; je m'accorderais bien une petite pause. Mon regard tomba sur le rayon "littérature", et je me rappelai soudain du livre que j'avais commencé la veille. Comment s'appelait-il, déjà? Les Trois Mousquetons?

Je me levai et m’approchai du rayon littérature, cherchant le livre de regard. Le Tour du Monde en 80 jours, Au pied du Saule Cogneur, La Mer géante des dragons du Nord... Ah! Le voilà: Les Trois Mousquetaires. Je pris le livre dans mes mains, délicatement. Je l'ouvrai et fis défiler les pages ; je souris à la vue des mots qui s’entremêlaient sur les pages. Apprendre une langue, vraiment?... Quoi que bien moins utile, lire était sans l'ombre d'un doute plus plaisant.

~

Je me rassis sur mon fauteuil, bien partie pour y rester encore un bon bout de temps. Alors que je cherchais ma page, je remarquai un marque page, coincé au début du livre.
Oh ! C'est l'mien !

Surprise, je pris le bout de papier dans mes mains, heureuse de le trouver encore là après qu'une journée entière soit passée. Le parchemin était grossièrement déchiré, me rappelant que j'étais pressée la veille ; mon écriture était brouillonne, faite hâtivement et sans guère de considération pour l’esthétique de la chose. C'était tout moi: toujours dans la pratique, jamais dans l’esthétique.

Un sourire naquit sur mon visage alors que je remarquai une autre écriture, qui cette fois n'était pas mienne. Quelqu'un avait pris la peine de lire le message sur mon marque-page, et plus remarquable encore, avait décidé d'y répondre. Je lus soigneusement les deux petites lignes inscrites sur le parchemin, puis les relus encore, et encore, avant d'intégrer le fait qu'elles étaient réelles. Je pouffai à leur sens: un Mousquetaire, vraiment? Un gentil Mousquetaire, alors. Ou une, qui savait? Je regardai encore une fois les lignes sur le marque page, avant de commencer ma lecture.

C'était comme deux routes d'encre noires qui me menait vers l'inconnu, un inconnu ; ou plutôt, vers un Mousquetaire.

~
Avant de quitter la bibliothèque, j'écrivis une petite ligne, de mon écriture scripte maladroite, usant ironiquement de la 3ème personne pour me moquer légèrement de la formule de l'étrange Mousquetaire, et faisant rimer le tout, puis marquai la page 100.
10.11.47: Ah oui? Ce doit être un bien gentil Mousquetaire alors.... Mais est-il aussi bon lecteur qu'il est galant? Car moi j'avance, et en suis à la page 100.
Désolée du délai...

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I'm just a raven who doesn't talk much

01 mars 2023, 14:49
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Samedi 14 décembre 2047


Les jours s'égrainaient et ma notion du temps se perdait. Entre les problèmes en cours, les problèmes avec Narcisse et mon anxiété de rentrer à Portree, j'avais complètement oublié l'existence de ce livre. Il avait été le symbole de ma relation avec Elijah et Narcisse, mais aujourd'hui je l'avais laissé prendre la poussière. Je laissais une amitié vieillir sans moi, et j'en avais même oublié la personne à qui j'avais répondu sur ce fameux marque-page. De toute façon, elle n'était peut-être même plus à Poudlard, peut-être avait-elle fini sa lecture il y a des années et mon message était resté sans réponse. J'avais peut-être écrit à un fantôme.

Je ne me souviens plus de l'élément déclencheur de ce matin, celui qui m'avait rappelé l'existence de ce livre, mais je m'en étais levé d'un bond. Alors que d'ordinaire, je refaisais mon lit pour ne pas donner trop de travail aux elfes, aujourd'hui, je l'avais vulgairement oublié et avais sauté dans mes vêtements les plus proches. Les weekends, je retrouvais mes pulls à capuche, et aurais voulu resté dedans à vie si j'avais pu. Un petit déjeuner englouti, des marches et des escaliers plus tard, et je poussais la porte de la bibliothèque. Je n'avais plus besoin de contourner chaque rangée, je savais où aller et quel livre sortir de sa poussière. J'arrivais devant celui que je convoitais, essoufflé, m'étant forcé à ne pas courir dans les allées sous peine d'être réprimandé, je reprenais mon souffle en tendant le bras vers ma cible. Cette fois, j'étais sûr. Avant même de l'ouvrir, je savais qu'on y avait touché. Peut-être les elfes, peut-être M. Locke, ou tout simplement la personne qui avait voulu l'emprunter et à qui j'avais laissé un mot, mais la position était différente, le marque-page était différent. Un petit coup d'œil autour de moi, je souriais déjà, amusé par la future réponse que j'espérais y lire. Le marque-page avait visité les autres chapitres, car il n'était plus aux pauvres vingtaines de pages que j'avais lues. Ah ! Un mois de perdu, j'aurais pu être tellement plus loin ! Je m'en voulais d'avoir oublié et de constater que l'objet avait voyagé jusqu'à la page cent ! Je levai les yeux au ciel, me reprochant à nouveau ma petite tête lorsque je constatai que l'on m'avait répondu... Le soir même de ma visite.

J'avais bien affaire à quelqu'un du château, quelqu'un clairement présent et qui lisais, qui plus est. Qu'est-ce que cette personne avait pu penser en un mois ? "Tiens, le Mousquetaire a disparu.. Ce n'est pas très Mousquetaire de sa part". Et en effet, ça ne l'était pas. Pris par l'effort de la course et l'agacement ressenti, je décidai de retirer le marque-page et de désobéir à la première demande du correspondant. J'allais emprunter ce livre et je me donnais cinq jours pour tout rattraper, au cas où la personne voudrait le prendre pendant les vacances de Noël. Toujours paré de mon crayon de papier, je griffonnai un petit message sur la place qu'il restait.

14.12.2047
Pardon ! Je l'emprunte cinq jours pour rattraper mon retard.


Je réflichissais un instant, levant les yeux au plafond espérant y trouver ma réponse.

Pardon ! Je l'emprunte cinq jours pour rattraper mon retard.
Pas très galant, c'est vrai.


Je replaçai le marque-page entre les deux livres qui avant protégeait le livre de Dumas, et partis emprunter le livre auprès de M. Locke.

573

Fiche PR - 2e année RP - Obscurial en devenir

14 mai 2023, 21:02
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Mardi 17 décembre 2047


En ce froid matin de décembre, Wren poussa une nouvelle fois la porte de la bibliothèque. Des nuages noirs s'amoncelaient à l’extérieur et annonçaient une averse imminente. La météo n'avait pas été clémente ces derniers jours, alors que l'hiver s'installait peu à peu en Écosse, et le soleil se faisait de plus en plus rare, au profit de nuages mornes et gris qui envahissaient le ciel.
Si le parc était de moins en moins fréquenté, de par le froid ambiant et le mauvais temps, ce n'était pas le cas de la bibliothèque. Refuge studieux, mais chauffé, elle accueillait de nombreux élèves, qui étaient ravis de passer leur après-midi bien installés sur des fauteuils. L’entièreté de l'école semblait s'être réfugiée en ce lieu - si ce n'était les fantômes, qui vadrouillaient dans les couloirs glacials, insensibles aux courants d'air. En vérité, l'endroit était si bondé que malgré les efforts du bibliothécaire, un brouhaha de chuchotements ininterrompus habitait les lieux, et les décibels n'avait pas tendance à baisser tandis que les heures passaient - loin de là.

Et la petite Wren, du haut de ses onze ans, se trouvait bien embêtée.

Son dilemme ? Le voici, dans toute sa simplicité cornélienne : rester faire ses devoirs, qu'elle devait rendre le lendemain, ou rejoindre son dortoir, loin du bruit ?
Difficile, vous en conviendriez sûrement. Devait-elle suivre la voie de la raison ou des sentiments ? Elle ne le savait pas ; pas du tout ; elle ne savait tellement pas qu'elle restât sans rien faire, la plume en l'air au-dessus de son parchemin, pendant quelques secondes. Mais quelques secondes étaient déjà trop de secondes de perdues, et elle se résolut à faire un choix. Elle rangea donc ses affaires, mis son sac sur ses épaules et s'éloigna des tables de travail. Malgré l'affection qu'elle avait pour le lieu, elle ne pouvait rester dans un tel boucan.

Tandis qu'elle foulait le sol froid de la bibliothèque, elle jeta un regard vers les rayonnages.
Grave erreur.
Son regard tomba sur le rayon des romans, et cela provoqua un grand sentiment de déception, comme à chaque fois qu'elle posait les yeux sur celui-ci. Trouver une réponse à son message avait été pour elle une grande joie, mais cette joie avait été de courte durée, puisque le mystérieux lecteur ne répondait plus depuis. Etait-il occupé ailleurs ? Avait-il des examens ? Ou avait-il simplement oublié ? Ces questions n'étaient d'aucune utilité, mais Wren ne pouvait s'empêcher de se les poser. Elle se sentait déçue de cet élève, qui, après s'être qualifié de "Mousquetaire", n'avait même pas la courtoisie d'écrire un deuxième mot. Non, elle était plus que déçue : elle se sentait trahie.

Trahie.

C'était le mot. Pour une fois, elle avait eu le sentiment de trouver quelqu'un qui partageait sa passion - la lecture - , quelqu'un qui s’intéressait assez à elle pour lui répondre. Mais visiblement, ce n'était pas le cas. Pourquoi en faire tout un fromage, d'ailleurs ? Cela faisait bien longtemps qu'elle savait qu'on ne pouvait faire confiance aux autres. La vérité, c'était qu'elle se sentait trahie par elle même plus que par quiconque, elle qui avait eu la stupidité de s'attacher à quelqu'un qu'elle n'avait jamais rencontré. Pouvait-on prétendre discuter avec quelqu'un lorsqu'il s'agissait de deux pauvres mots, échangés à un jour d'intervalle ? Non, bien sûr. Qu'elle stupidité avait-elle eu de le croire...

Elle s'apprêtait à quitter la bibliothèque, la main sur la porte, quand elle fit demi-tour. Maudissant sa naïveté, elle alla au rayon romans, et chercha le livre de Dumas du regard. Peut-être, après tout ce temps, un message s'était-il glissé dedans ? Mais non, pas de petits mots. C'était même pire : pas de livre. Rien. Rien du tout.
Elle fronça les sourcils, mais son regard ne la trompait pas : Les Trois Mousquetaires n'était plus à sa place. Elle soupira ; après tout, qu'espérait-t-elle ? Depuis le temps, quelqu'un avait du l'emprunter. Elle n'était pas la seule qui lisait de la littérature moldue, après tout.

Déçue du messager disparu, d'elle-même et du monde entier, elle quitta pour de bon la bibliothèque, d'un pas résolu. Elle allait lire un bon bouquin, affalée sur son lit dans la tour des Serdaigle, et elle ne pensera plus à cette histoire. Voilà. Pas besoin de devenir morose à cause de quelqu'un qu'on n'a jamais rencontré, de toute façon.
N'est-ce pas ?

Désolée du délai... :worried: Wren n'a pas vu le message, mais elle remarquera le livre s'il revient en rayon :)

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