Ce matin, une lettre est arrivée au petit déjeuner. Une lettre de Michael. Ne vous faites pas d'idée ! Michael est son meilleur ami non-sorcier resté à Londres avec Johann. Ils ont pris l'habitude d'échanger de façon épistolaire vu qu'avec les téléphones (comme des ados "normaux") ce n'est pas vraiment possible ici.
Sauf que là, on ne parle pas d'une "simple" lettre comme elle en reçoit de temps en temps. Non, là, le contenu est hautement attendu et concerne un sujet qui, il y a quelques jours encore, était sur toutes les lèvres : une histoire de coeur.

En fait, tout a commencé il y a quelques semaines, durant les vacances de Noël où Constance a pu revoir ses deux meilleurs amis moldus. Bien que la dernière après-midi passée en leur compagnie ne s'est pas achevée comme elle l'espérait, recevoir du courrier de leur part était toujours quelque chose de bienheureux pour la deuxième année. Encore plus à vrai dire, vu les circonstances. Chaque lettre venant de Londres était décachetée avec fébrilité.

C'est donc lors d'une conversation, pendant les vacances hivernales, que Johann avait "lâché" le morceau : elle soupçonnait Michael de s'être amouraché d'une certaine Christy. "Une blonde au sourire d'ange" comme avait taquiné sa meilleure amie sans quitter Michael des yeux pour jauger sa réaction. Quelle nouvelle !
Constance n'est pas vraiment du genre commère mais avec ses deux meilleurs amis moldus, la donne était changée !
Bien que Michael avait démenti presque à corps et à cri, il avait fini par capituler. Enfin, selon les deux jeunes filles qui avaient pris son "Bon, okay, elle est jolie. Mais faudrait être aveugle pour dire le contraire." pour un aveu.
Il faut les comprendre : à cet âge-là, l'amour revêt quelque chose de nouveau, d'attendrissant, d'excitant aussi... Finalement, après lui avoir un peu tiré les vers du nez, elle avait fini par obtenir davantage d'infos. Et elle était vraiment contente pour lui. Elle espérait qu'il finisse par lui déclarer sa flamme. Bon, d'accord : déjà, il faudrait qu'il passe par le stade "rapprochement".
Ça tombait bien, la jeune Christy était dans la même classe que Michael et Johann...

Dans leur dernier échange - Constance feignait de faire comme si de rien n'était, occultant la phase "oubliettage" de ses amis, Constance lui avait écrit combien ce serait "trop chou" que Michael fasse un geste pour la Saint-Valentin. Ce à quoi, le jeune homme s'était montré... moyennement d'accord. "Et si je me ridiculise ? Qu'elle est pas intéressée ? Qu'elle en pince déjà pour quelqu'un ? Ça s'trouve, elle aime les filles..."
Bref, il avait cherché des excuses avant de promettre de la tenir au courant s'il y avait des avancées.
Puis la Saint-Valentin était passée. Et ce matin, une lettre avec l'écriture de Michael. Oui, Constance s'était sentie fébrile à l'idée qu'il ai changé d'avis et qu'il lui raconte comment s'est passé sa Saint-Valentin. Ouuuuh que ce serait chouette !

Après avoir décacheté la lettre avec une certaine précipitation, la jeune fille avait lu les premières lignes tandis que ses camarades de table petit-déjeunaient. Son coeur avait manqué un battement quand elle avait lu : "Bon, j'avoue, j'ai peut être organisé quelque chose. J'espère que t'es bien assise, parce que je vais tâcher de te raconter ça."
Elle avait refermée tout aussi rapidement la lettre. Elle avait cours de métamorphose ce matin, elle ne pouvait pas se permettre d'avoir la tête ailleurs. Non, elle allait aller en cours, puis déjeuner et ensuite elle irait se trouver un coin tranquille pour lire la lettre. Oui, ça c'était la chose la plus raisonnable à faire. Chose plus facile à dire qu'à faire mais la châtaine avait réussi à tenir son engagement envers soi-même. Et là voilà maintenant, dans la cour de la tour de l'horloge, assise sur un banc à l'écart, la missive de Michael entre les mains.

Sa lecture achevée, Constance reste songeuse et relit une nouvelle fois la lettre. Elle est contente. Contente pour son meilleur ami. Ce qu'il vient de lui raconter est une bonne nouvelle et elle aimerait tellement être là, maintenant, à Londres pour pouvoir le lui dire. Le prendre dans ses bras et lui dire combien elle est heureuse pour lui. Ce genre de sentiment qu'il expérimente, Constance ne l'a jamais vécu mais elle imagine cela comme une sorte de félicité permanente.
Je ne peux peut-être pas le lui dire en personne mais je peux le lui écrire.
Cette pensée en tête, elle plie soigneusement la lettre et la fourre dans sa poche rapidement avant de quitter précipitamment les lieux. Direction le terrier pour récupérer de quoi écrire.

778 - @Kimberly Harlez c'est parti tu peux partir du principe que la lettre a glissé de sa poche dans sa précipitation.

La saint-valentin était passée. Ah, quel dommage de devoir retourner en cours ce lundi, pour quelques futilités si je pu me permettre.. Non parce que bon Histoire de la Magie c'est bien mais quand dans la semaine cette matière mène un combat acharné contre Soins Aux Créatures Magiques alias la deuxième matière la plus inintéressante après Botanique que je n'ai plus pour les prochaines années de ma vie, ça ne donne pas envie d'aller en cours. Non, le mieux, c'est de rester tranquillement dans le dortoir pour ne rien faire de sa journée.. Mais ça ce n'était clairement pas possible ce lundi.
Je m'étais levée à 5h30 avec l'insistance de mon caillou de compagnie qui était aussi devenu mon nouveau meilleur ami. Après m'être habillée, brossé les dents, pris Scott dans ma main (qui est le nom de mon caillou de compagnie), j'ai passé un coup de peigne de Narcisse (pas le petit amoureux de Priddy hein) pour démêler ce qui restait de cheveux sur ma tête (traduction : pas beaucoup). Ensuite vers 6heures j'ai pris un petit déjeuner en discutant des dernières rumeurs toutes fraiches à Scott, j'ai fait un devoir en vitesse, débloqué deux ou trois élèves bloqués devant la salle commune et je suis allée en cours.

Peu après cela, je me suis rendue dehors après avoir enfilé ma cape d'hiver pour déguster un crapeau à la menthe sur le chemin. C'était une journée assez banale, comme elles avaient l'habitude de l'être. Au final, j'ai bifurqué vers la tour de l'horloge après avoir vu que l'herbe du parc était trempée. Un méchant coup de vent a frappé le château. Je pensais qu'en fermant les yeux et en frémissant légérement de froid la rafale serait passée, mais non, j'ai reçu violement un lettre sur le visage. Mes lèvres étaient sucrées et elles ont collé à l'enveloppe que j'ai réussi à détacher. Mon visage s'est illuminé en ouvrant le contenu. Une lettre d'amour ? Cela voulait dire.. Que quelqu'un de Poudlard avait tenté une approche de drague ?
Je réfléchis rapidement un sourire aux lèvres.. Aaaaah.. Encore un potin tout frais.. Ca devait être une chouette qui l'avait fait tombé, ou alors deux élèves qui discutaient en secret.. L'option d'un ami moldu ou cracmol ne m'échappa pas non plus, mais c'était moins marrant..

Je me suis assise dans un coin en décortiquant la lettre.

Ses pas claquant légèrement dans le couloir dans un rythme régulier, Constance passa machinalement sa main dans sa poche pour du bout des doigts effleurer la lettre lue et relue un instant plus tôt. Dans ses pensées - elle pensait bien sûr à la fameuse Christy, essayant de se l'imaginer, elle pensait aussi à Johann qui devait se faire un plaisir de taquiner Michael... - elle se rendit compte que ses doigts se refermèrent sur du vide.

Se stoppant net, elle fourragea avec précipitation dans ses poches sans trouver pour autant la fameuse missive. Hein ? Quoi ?! Non ! Impossible !
Le stress envahissant sa poitrine, la châtaine fit volte face, ses yeux parcourant de façon irrégulière le sol du couloir derrière elle.
Crotte !! Pas de lettre ! Elle revint sur ses pas, scrutant le long des murs si un bout de papier plié en deux ne s'y serait pas glissé mais, elle avait beau se rapprocher du début du couloir, rien ne se trouvait au sol.
Son coeur tambourinant un peu plus, la gorge serrée à l'idée d'avoir perdue une lettre de son meilleur ami, elle pressa le pas, en regardant autour d'elle - les visages des élèves qui passaient, leurs mains tantôt refermées sur leurs lanières de sacs tantôt brassant l'air pendant une explication - et le sol.

Après avoir ainsi rebroussé chemin, la jeune deuxième année se retrouva à l'entrée de la cour de la tour de l'horloge. Presque vide.
Elle s'en voulait. Oh oui, elle s'en voulait. Elle n'avait pas fait assez attention. Et elle avait perdu sa lettre. Quelle idiote ! Pourquoi j'ai pas fait plus attention !? Pourquoi ?!

Le coeur serré, elle entre dans la cour et s'arrête au milieu, tournant sur elle-même, scannant son environnement.
De nouveau, elle s'arrête net. Son regard fixé sur une jeune fille assise sur un banc en train de lire une lettre. Serait-ce... sa lettre ?
Non, pas possible, j'suis parano...

Et si... ?

S'avançant, elle se retrouve devant la brunette aux cheveux courts, Kim - se rappelle-t-elle - qui était à Serdaigle en troisième année si elle ne se trompait pas.

- Excuse-moi ?

360 - @Kimberly Harlez

Je relevais les yeux de la lettre, presque déçue d'être interrompue dans cette quête aux potins.
C'était une jeune Poufsouffle devant moi, sûrement entrée à Poudlard il y a deux ans car son visage m'était familier.
Elle était plus petite que moi, je dirais aux alentours d'1m50. Elle avait de longs cheveux châtains (comparés aux miens qui étaient encore très courts malgré le fait qu'ils aient poussés depuis) et des yeux qui accompagnaient cette douce couleur d'automne. Son visage était si doux avec ce parfait ovale, et elle semblait beaucoup plus sportive que ma personne. De mon côté, j'affirmais un côté plus masculin avec mes cheveux avec lesquels on pouvait se méprendre mais aussi ma robe au dessus de ma chemise immaculée blanche (quoi que salie par Scott qui traînait partout) qui était unisexe, or je portais un pantalon, et ma cape d'hiver que tout le monde portait en général de ce temps là. Niveau distinction, j'étais clairement en dessous.

- Euuh.. T'as besoin de quelque chose ?

Peut être était-ce parce que je me baladais avec Scott ou parce que je dégustait un chapeau à la menthe ? J'en avais un deuxième sur moi, c'était sûrement ça. Je lui proposais :

- Ah, c'est parce que tu en veux ? Si tu le souhaites, par contre, Scott n'est pas à vendre !

Protégeant mon caillou de compagnie aux yeux plus vides que quand j'étais en cours d'astronomie, je la toisai durement. Pourquoi en voulait-elle à mon confident ?!

La brunette aux cheveux coupés courts et aux traits fins sortit de sa lecture pour me regarder avec étonnement. Enfin, je trouve. Elle devait se demander "quoi, qu'est-c'qu'elle fait là ? que me veut-elle ?".

A sa première question, mes yeux descendirent sur la lettre encore entre ses mains. Et bien qu'elle se trouvait à l'envers par rapport à moi, j'aurais presque pu jurer que c'était MA lettre.
Mon coeur tambourinant un peu plus fort à l'idée que quelqu'un lise mon courrier, je me force à lui sourire. Un sourire timide mais peu importe, je devais savoir.

J'ouvre la bouche pour lui demander si elle n'a pas vu une lettre ici, genre sur le banc ou par terre, prête à lui expliquer que j'ai perdue la mienne - je n'allais quand même pas l'agresser en lui demandant la lettre qu'elle tient en n'étant pas sûre à 1000% que c'est la mienne ! - quand elle me pose une nouvelle question. Qui a le don de m'interloquer.

Attendez. Pause. Quoi ?!
- Euh, non ça va, merci, c'est gentil hein mais c'est pas pour ça que...
Le prénom de Scott franchit ses lèvres et je me tais. De qui parle-t-elle ?
J'écarquille un peu les yeux, stupéfaite de la tournure que prend notre courte conversation. Tout ce que je veux, c'est retrouver et récupérer ma lettre, moi. Scott ? Mais qui est Scott ?
Je tourne la tête furtivement à droite à gauche tandis qu'elle me regarde avec un regard dur.
C'est une blague, c'est ça ?

Me mordillant la lèvre, je repose de nouveau mes yeux sur le papier entre ses mains. Il faut que je sache.
- Désolée, je ne sais pas qui est Scott alors... ne t'inquiète pas, y a aucun risque de mon côté. Je voulais juste venir pour... te demander un truc. Tu... n'auraiiiis pas vu une lettre ? Un papier ? Là, en venant t'asseoir ?
Je lui adresse un sourire gentil. Allez, me rembarre pas, soit gentille.
- C'est que j'ai fait tomber, enfin, elle est tombée de ma poche quand je suis partie, y'a même pas deux minutes. C'est une lettre perso que je viens de recevoir et j'ai vraiment besoin de la retrouver, tu comprends ? Elle devait être sur le banc ou par terre...

Tout en parlant, j'ai du mal à m'empêcher de baisser de temps en temps les yeux vers la lettre qu'elle tient toujours entre ses mains. Je suis partagée entre l'espoir que c'est ma lettre et l'espoir que cela ne soit pas le cas. Cela m'embête que quelqu'un que je ne connais pas lise mon courrier. Pis, si on réfléchit un peu, elle pourrait se méprendre sur le contenu de la lettre.
Bref, il faut que je sache. Allez Kim, sois gentille, ta lettre, c'est la mienne ou pas ?

472 - @Kimberley Harlez

Elle faisait des allés et retours avec ses yeux aussi rapides que quand je regardais un attrapeur au Quidditch qui.. tentait d'attraper un vif d'or au Quidditch.
Ok. Elle voulait la lettre. Mais.. J'avais envie de jouer un peu avec elle, histoire de rendre cette journée plus amusante.

- Oh Scott tu vois, c'est ce sublime cailloux de compagnie qui m'accompagne partout où je vais. Il est assez unique à mes yeux, c'est pour ça que j'avais peur que tu veuilles me le prendre, mais au cas où quand même il t'intéresserait, mon meilleur ami n'est pas à vendre.

C'était si drôle, je voulais jouer l'ignorante et la naive jusqu'au bout de notre rencontre, ça pimentait les choses dans mon coin et j'avoue qu'à l'époque je rêvais de la faire craquer.

- Une lettre ? J'en ai pas vu désolée. Peut-être que tu devrais continuer à chercher, ou alors je peux t'aider, mais à part celle que j'ai dans les mains et que j'ai trouvé par terre un peu plus loin.. Non, ce n'est pas la tienne ne t'inquiètes pas. Mon instinct de Serdaigle me dit que tu ne connais pas ce Michael - d'ailleurs c'est le prénom de mon papa - et que tu n'as jamais entendu parler de ses histoires d'amours.. Bon, tu m'excuse mais je doit montrer à mes copines cette amusante lettre.. J'espère que tu vas trouver la tienne !

J'ai sourit en rebaclant mes affaires. C'était si drôle !

Cette jeune fille plus âgée d'une année que moi avait un caillou de compagnie ? Vraiment ? Non, je ne pouvais le croire, ce n'était pas possible. N'est-ce pas ? Elle se fichait de moi, forcément. Qui avait un caillou de compagnie ? Personne ! Autant, qu'on soit dans une école de magie et que les élèves pouvaient avoir des animaux de compagnie "différents" comme des rats, des serpents, des chouettes et hiboux voire même à ce que j'ai entendu des araignées ! Mais des pierres ?

Serrant un peu les lèvres de frustration à l'idée que Kim se fiche de moi pour s'amuser un peu, je garde le silence jusqu'à ce qu'elle mentionne la lettre.
Ses propos confirmaient clairement qu'elle se moquait de moi. Genre elle n'avait pas vu de lettre "désolée" mis à part celle-ci qu'elle venait de trouver par terre ?

Je sens mon coeur tambouriner un peu plus fort. Ca y est, j'avais ma réponse : c'était bien ma lettre qu'elle tenait entre ses mains !
Mais pourquoi ce petit jeu ?? Pourquoi ne pas me la tendre tout simplement ?
Non, à la place, elle mentionne des détails et le prénom de Michael dans sa bouche me fait grimacer intérieurement. Enfin, pas qu'intérieurement. Ma bouche imprime une crispation tandis que mes yeux se dardent sur les siens. Rends la moi !
Lorsqu'elle précise le thème de la lettre, je me passe une main dans les cheveux de frustration. Aaaah, mais pourquoi jouait-elle ainsi avec moi ? Comment pouvais-je parvenir à...

Hein ? Quoi ? Comment ça, elle s'en allait ?
Je la voyais rassembler ses affaires avec MA lettre tout en m'expliquant qu'elle allait montrer celle-ci à ses copines. NON !

- Arrête Kim, c'est pas drôle, rends-la moi s'te-plaît ! Allez ! dis-je d'un ton mi ferme mi implorant en tendant ma main. Tu sais bien que cette lettre est la mienne alors donne-la moi. C'est perso. T'aimerais pas que les rôles soient inversés, pas vrai ?

Ma poitrine et mon ventre comprimés, j'avais la désagréable sensation que la situation s'accélérait, qu'elle m'échappait. Il était hors de question que je la laisse repartir avec la lettre de Michael et qu'en plus elle aille la montrer à toutes ses copines ! A ce train-là, tout Poudlard aura eu vent - de façon plus ou moins déformée - de cette lettre.

Le visage pâle, je la fixais du regard. Aucun sourire ne garnissait mon visage. Je prenais la situation très au sérieux.

416 - @Kimberly Harlez

Quand je me suis levée, j'ai sourit de toute mes dents, alors que ma camarade elle ne le sentait vraiment pas. Bon, il ne fallait pas non plus pousser le bouchon trop loin. Je lui ai tendu la lettre faignant un élan de "flemme".

- Bof, au final elle m'intéresse plus, tu peux la garder.. Mais tiens moi au courant des affaires de coeurs de ton ami ok ? Je pourrais même lui donner des conseils..

En dehors du fait que je n'avais jamais eu de relations amoureuses depuis le début de ma tendre vie, j'avais regardé de nombreuses séries d'amours, surtout quand j'étais jeune pour perfectionner mon chinois, et ainsi prétendre à un maniement du sentiment amoureux inégalable. Je connaissais 1000 façons de rendre un gars amoureux, une fille amoureuse, de glow up, d'encourager un ennemies to lovers ou autres ships dans le genre. On m'appelait Docteur Cœur¹ avec mes cousines, malgré mon éternel célibat.
Cependant mon plan pour rendre l'intervenant des vélanes follement amoureux de moi était toujours en action. Je devais attendre que ces maudits boutons disparaissent de ma figure pour l'approcher et que dans toute ma splendide beauté ce dernier tombe raide dingue amoureux de moi. Ce fameux plan était toujours en execution, car au final je m'en sortais pas si mal en langage des centaures. Je commencerait la langue des vélanes (ou des fées) l'année qui suit comme ça cette approche resterait discrète, pour mieux que notre amour fleurisse.



1. Texte en français.

La brunette aux cheveux courts me toise en silence puis finalement me tend la lettre, feignant qu'au final celle-ci ne l'intéressait plus.

Je sens mon coeur battre à tout rompre et tend la main davantage, mes doigts pourraient presque se rabattre sur la fine feuille pliée.

Les paroles de Kim pourraient glisser sur moi comme de l'eau tellement l'objet convoité était à portée de mains mais le fait qu'elle l'ai lu, qu'elle ait sans vergogne pénétrer dans mon intimité, dans celle de mon meilleur ami... réveille en moi un goût amer.
Mes doigts se referment sur la lettre et je baisse rapidement les yeux vers son contenu pour vérifier que c'était bien ma lettre. C'est bon. Je pousse un rapide soupir, la replie et la presse contre ma poitrine, mes yeux remontant pour s'ancrer dans ceux de la serdaigle.

- Quoi ? Des conseils ? Mais qu'est-ce que tu m'chantes ? Déjà, t'étais même pas censée la lire. Dés qu'on trouve un courrier qui nous est pas adressé, on jette éventuellement un coup d'oeil au destinataire pis on fait en sorte de la lui rendre rapidement. Normal, non ? Et toi, au lieu de respecter mon intimité, et celle de mon... (j'expire) tu n'aurais pas dû la lire. C'était privé. C'est privé. J'espère que tu garderas ça pour toi. Ca ne regarde personne d'autre que moi.

Bon, d'accord, je réagissais pas très bien, mais c'était mon coeur qui prenait le pas sur mon esprit. Les circonstances étaient bien différentes depuis fin décembre. C'était pas juste une lettre de mon meilleur ami. C'était une lettre de mon meilleur ami qui s'était fait oublietter, seigneur ! Déjà que le Ministère avait fourragé son nez dans ma vie privée, je n'étais vraiment pas prête à ce que quelqu'un d'autre recommence. Kim et moi, on ne se connaissait même pas. Je la connaissais de vue, c'est vrai, elle était dans la même promo qu'Ellana, de la même maison que celle-ci et celle d'Erin et Shawna. Il me semble bien que c'est une fille bavarde et qui aime bien ragoter. J'ai vraiment pas besoin de me retrouver au milieu de ses histoires.

En fait, je suis partagée entre le soulagement d'avoir récupérer ma lettre, la peur que son contenu soit disséminé et déformé à tous vents et la colère que quelqu'un d'autre à nouveau entre dans ma vie privée et s'approche - même de loin - de mon meilleur ami. Michael et ses affaires de coeur ne la regardait pas. Aucunement.

Alors, même si originellement, cela ne me ressemblait pas, mon regard et mon visage était bien plus dur que d'habitude. Tout ce que je souhaitais, c'est qu'elle oublie qu'elle avait trouvé ma lettre, qu'elle ne la trouva jamais en fait. Jamais trouvé, jamais lue. Mais comment pouvais-je me fier à elle ? Etait-ce seulement possible ?

472 - désolée du retard @Kimberly Harlez et ... oupsi Constance réagit plus durement qu'on aurait pu penser

J'ouvris les yeux en grand, surprise de sa réaction que je trouvais exagérée. J'ai souris pour cacher mon malaise.. Elle se prenait pour qui sérieux ? Enfin, je voulais devenir avocate à l'époque encore, donc il fallait bien que je m'entraine non ?

- Excuse moi ok ? C'était pas méchant je n'aurais jamais fait ça. Et pis comment tu voulais que je te la rende si je connaissais pas le destinataire ? Imagine que tu l'ai jamais remarqué ou remarqué trop tard, tu aurais pu jamais me trouver, et moi de même si je n'avais jamais vu ta lettre et deviné qui en était le destinataire. Crois moi, je suis à Serdaigle, je suis pas non plus totalement idiote, je t'aurais trouvé, et pas non plus idiote au point de proliférer des idioties sur le dos d'une personne que je ne connais même pas. Je ne dirais rien je te le jures, mais je ne pensais pas que tu serais aussi coincée. Une blague de temps en temps ça détend, avec moi ta lettre était pas perdue.

Après ce long monologue, j'ai desserré le poing. Elle m'énervais oui, mais je pouvais aussi la comprendre, or, je ne me serais jamais mise dans cet état face à quelqu'un qui tentait de rendre les choses plus agréables.

- Si tu veux bien.. J'en ai fini ici.. Comment gâcher une journée quoi.

Sur ce, je suis vraiment partie, parce que je n'avais plus rien à y faire.

En rentrant à la salle commune, délogeant au passage quelques élèves bloqués par l'énigme du jour de la porte, je me suis vraiment demandée ce que j'aurais fait si la Poufsouffle n'était pas venue chercher la lettre, et la réponse était plutôt évidente. Je l'aurais retrouvé.
Aaaaah.. Les affaires de cœur !