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05 avr. 2023, 17:48
 Jacob Marks   solo  Je l'ai vu dépérir avec le sourire
Jacob Marks, 50 ans BBCode= #51551d
26 décembre 2047
Une main posée sur celle de son père, lequel reposait toujours inconscient dans son lit, un gros pensement sur le front à l'endroit où sa tête avait heurté sa table de chevet, il se contentait de l'observer en silence, soucieux. N'était-ce pas normal? La force quittait peu à peu le corps vieillissant de celui qui avait veillé sur lui avec bienveillance, et personne n'était dupe, la suite d'une possibilité aussi naturelle que tragique assombrissait ses souvenirs heureux en compagnie de son père. Il savait bien que viendrait un jour où il devra faire ses adieux, mais pourquoi cela devait-il être maintenant? Allait-il perdre son père alors qu'il allait avoir à nouveau un enfant? Une vie pour une autre, n'était-ce pas un système bien cruel?

Le regard perdu sur les sillons parcourant le visage de l'homme l'ayant inspiré, il entendit à peine la porte s'ouvrir. Sa mère entrait, accompagnée du médecin qui s'occupait de Russell. Violet était toujours dans sa robe de chambre, se couvrant de son peignoir usé, les yeux cernés par l'inquiétude et rougit par la crainte. Aussitôt, Jacob se redressa pour inciter sa mère à prendre sa place sur le tabouret, prenant appui sur sa canne qui claquait au sol.

- Bonjour... Après la batterie d'examens, nous avons pu remarquer certaines choses. Votre mari... Le regard d'abord tourné vers la septuagénaire, l'expression dévastée qui tirait ses traits et son regard perdu vers le sol le poussèrent à se tourner vers le fils, lequel avait l'air dans de meilleure conditions d'écoute. Votre père est malade. L'auscultation cardiaque a révélé qu'il souffrait d'un souffle au cœur important, ce qui peut nous mener sur la piste d'un début d'insuffisance cardiaque.

Une insuffisance cardiaque... En bon érudit qu'il est, et curieux de tout, Jacob s'était pendant longtemps intéressé à la médecine, et ce terme était loin de lui être inconnu. La suite s'annonçait éprouvante, et le cinquantenaire ne pouvait s'empêcher de ne pas avoir relevé plus tôt les indices qui aurait pu leur indiquer l'état de son père... S'il ne se trompait pas, dans le cas où l'insuffisance serait avérée et assez forte, une opération pourrait être envisagée. Mais son père était bien trop faible pour subir une telle opération... Et surtout, même si une opération pourrait être envisagée, Violet ne le permettrait pas. Elle avait perdu il y a de cela des décennies son père et son jeune frère qui n'avait pas survécu à l'opération. Ce mot la hantait, comme les fantômes de son passé.

Face au silence des Marks face à lui, le médecin repris doucement, ne souhaitant pas les brusquer trop.

- Auriez-vous remarqué quoi que ce soit? Des choses qui sortent de l'ordinaire dans son comportement ? Ou- Mais avant même qu'il ne puisse préciser sa question ou l'orienter, Violet le coupa, d'une voix faible et cassée, sans relever le regard du carrelage au sol.

- Il était souvent essoufflé. Même monter les marches était devenu compliqué, et il n'y arrivait pas toujours. La nuit, il avait souvent des difficultés à respirer correctement quand il était entièrement allongé, il devait avoir la tête maintenue en l'air. Et ce n'est pas son premier malaise. Et vous avez du l'voir, mais il a les extrémités des doigts et des orteils souvent bleutées.

Le médecin opina en silence, notant sur son calepin les informations supplémentaires qu'il venait d'obtenir. Ces symptômes ne pouvaient pas lui indiquer clairement ce qui pouvait causer ce souffle au cœur, mais il avait déjà quelques examens en têtes qui pourraient lui apporter une réponse. Il les remercia, et leur indiqua qu'au réveil de Russell, il serait de nouveau prit en charge, avant de quitter la pièce.

[...]

Après quelques heures à attendre son réveil, Russell finit par émerger de son sommeil, l'air perdu, et même s'il devait se sentir gêné par les machines auxquelles il était relié, la première chose qu'il fit fut de sourire à ceux qui veillaient à son chevet en prenant la main de sa femme et en gratifiant son fils d'un léger contact dans lequel il ne pouvait mettre plus de force.
Il n'avait pas fallu attendre bien longtemps avant que le médecin ne revienne accompagné d'infirmier et d'infirmière pour emporter Russell sur son lit. Jacob ignorait pour combien de temps il partait, mais la question qui ne cessait de revenir dans son esprit était surtout de savoir combien de temps il leur restait ensemble.

Jacob eu le temps de faire trois allers-retours à la cafétéria de l'hôpital, et d'y faire une pause avec sa mère autour d'un café et d'une viennoiserie. Mais la nourriture lui semblait fade une fois en bouche, et qu'importe à quel point le café pouvait être brulant, il ne parvenait pas à chasser ses pensées parasites. Une fois de retour à la chambre, le médecin en tarda pas à venir à leur rencontre, pour leur annoncer ce dont souffrait son père : un rétrécissement aortique calcifié.

- En général le rétrécissement aortique touche surtout les personnes âgées de plus de 75 ans, mais peut survenir plus tôt en cas de malformation de la valve.

- Mais, mais qu'est-ce que ça veut dire? Qu'est-ce que ça implique? Et comment peut-on le soigner?!

Le médecin s'apprêtait à une s'essayer à une tentative pour calmer la femme âgée qui perdait peu à peu son calme, mais croisa le regard du Jacob, lequel, d'un hochement de la tête, lui signifia qu'il valait mieux simplement répondre aux questions. Jacob connaissait trop sa mère pour savoir qu'elle aurait définitivement perdu son calme si on lui aurait demandé de se calmer.

-Hum, des dépôts de calcium se forment progressivement sur la valve gênant l’ouverture des feuillets et le passage du sang du ventricule gauche vers l’aorte. Le ventricule gauche est responsable de la circulation du sang oxygéné dans tout le corps... Mais il existe des-

- ça suffit.

Plus le moindre mot ne fut prononcé à la suite de cette annonce choc. Son père avait toutes les chances de mourir. Mais il ne fallait pas partir défaitiste, il y avait toujours des solutions, surtout avec l'évolutions de la médecine! Non, Jacob refusait de perdre espoir, ce qui semblait être le contraire de Violet, qui après avoir inspiré profondément demanda au médecin de les laisser, ce qu'il s'exécuta de faire.

- Jacob. Je sais très bien qu'en ce moment, tu pense que des traitements pourront sauver ton père. Mais je te demande d'arrêter de croire en un miracle. A notre âge, n'importe quoi peut nous être fatal. Et ce n'est pas soudain, Russell... Etait sûrement déjà malade depuis longtemps. Il ne peut pas survivre à une opération, et les médicaments, ne feront qu'au mieux lui octroyer quelques mois... Alors, ne te berce pas d'illusions, tu n'es plus un enfant, alors si tu as des choses à dire à ton père avant qu'il ne soit trop tard, parle lui au plus vite.

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05 avr. 2023, 17:49
 Jacob Marks   solo  Je l'ai vu dépérir avec le sourire
Si sa mère semblait résignée, prête à acceptée la fin, Jacob refusait de fermer la porte à l'espoir. Ne disait-on pas que l'espoir fait vivre? Mais il était au moins rassuré de voir que le médecin ne semblait pas prêt à simplement abandonner son patient. Il avait pu discuter avec lui et se renseigner sur le traitement médicamenteux qui allait être mit en place en plus d'une surveillance de l'évolution : bétabloquants, inhibiteurs de l'enzyme de conversion et diurétiques.

A son retour dans la chambre, sa mère avait disparue. Etait-elle partie se trouver un endroit calme pour accuser le coup de la nouvelle? Ou bien était-elle en train de prévenir leur famille de l'état de Russell? Assit près de son père de nouveau endormi, ses pensées se tournaient vers son frère, dont le mariage battait de l'aile, et vers sa soeur qui ne pourrait retenir un torrent de larmes, en apprenant simplement pour le malaise de leur père. Elle n'en donnait pas l'impression, mais Jacob savait à quel point sa soeur était sensible et pessimiste. Il s'en voulait d'ailleurs de ne pas les avoir prévenu de l'entrée à l'hôpital de leur père... Mais il ne voulait pas qu'ils le regardent comme s'il était déjà mort. Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas le réveil de son père, qui l'observait, un sourire flottant sur ses lèvres. Ce n'est que lorsque qu'il bougea la tête que le froissement du tissu attira l'attention du père de famille.

- Oh, papa! Je suis content que tu te réveilles.

Russell se contenta de lui sourire en observant la chambre, sûrement à la recherche de sa femme.

- Maman est sortir tout à l'heure, tu veux que j'aille la chercher?

-Non, non... Je la verrai tout à l'heure. Jacob, pourquoi n'es-tu pas avec ta famille?

-Quoi? Mais, je suis avec ma famille, je suis avec toi en ce moment... Papa, tu sais... Je sais que je n'aurais pas du partir comme je l'ai fait avec Aalana mais...

-Non, non... Jacob... le souffle lourd, et la fatigue apparente sur le visage du septuagénaire serrait la gorge de Jacob. Tu as, tu as toujours été... Un gentil garçon. Un enfant calme... Obéissant, et surtout curieux.... Mais, tu étais comme moi, incapable de décider toi-même pour, ta viiie... J'avais peur avant, peur que... Que tu ne fasses qu'obéir. Alors, quand tu as tout fait pour être avec... Avec Aalana, j'était le plus ravie des hommes... Parce que tu comprenais à peine, à quel point la vie pouvait être belle... Et maintenant, tu as une belle famille, heureuse et soudée... Je suis, heureux pour toi.

Jacob se sentait incapable de prononcer le moindre mot. Cela faisait bien longtemps qu'il n'était plus un petit garçon, mais dans cette situation il, avait l'impression de redevenir un simple enfant face à son père.

- Merci papa...

- Jacob, une famille, ce n'est pas un nom...

- C'est l'amour que chacun se porte...

Russell sembla ravi de voir que son fils avait su le devancer. La famille, cette chose si importante pour lui, qu'il avait su transmettre à son fils aîné, et qui, il en était sûr, saurait le transmettre à son propre enfant, enfin si cela n'était pas fait.

- J'espère que vous saurez vivre sans regret, toi, Alaane et Néna... Doucement, le vieillard posa sa main fripée sur celle de son fils, et l'air paisible annonça doucement qu'il allait retourner à sa sieste.

[...]

Russell s'était rendormi, et peu après, Violet était revenue, laissant la possibilité à Jacob d'aller à son tour se dégourdir les jambes, autant que son handicap le lui permettait. Mais il préféra rester dans la pièce, assit sur un second siège. Le regard tourné vers ses parents, il se rendit compte que la façon d'exprimer son amour était différente pour chacun. Sa mère le témoignait en prenant soin de l'autre, son père avec des cadeaux et des conseils pour la vie... Doucement, il finit par penser à la famille qu'il avait fondé. Sa femme et sa fille. Plutôt que pour lui, il lui semblait que les recommandations de son père trouverait une utilité encore plus grande qi sa femme les avaient entendus... Oui, Aalana avait bien trop de rancœur, de regrets et de remords... Et tous étaient lié à sa famille.

Finalement, il décida de quitter la chambre d'hôpital pour aller s'installer ailleurs, après avoir fait un détour par l'accueil où il parvint à obtenir deux feuilles et un stylos pour la rédaction d'une lettre. Une fois installé, il se mit à faire courir la pointe de son stylo sur la papier.
𝑴𝒂 𝒄𝒉𝒆̀𝒓𝒆 𝑨𝒂𝒍𝒂𝒏𝒂,

𝑱𝒆 𝒗𝒂𝒊𝒔 𝒓𝒆𝒔𝒕𝒆𝒓 𝒖𝒏 𝒎𝒐𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒂𝒖 𝒄𝒉𝒆𝒗𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒏 𝒑𝒆̀𝒓𝒆, 𝒊𝒍 𝒂 𝒃𝒆𝒔𝒐𝒊𝒏 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒊, 𝒆𝒕 𝒎𝒂 𝒎𝒆̀𝒓𝒆 𝒆́𝒈𝒂𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕, 𝒅𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔, 𝒋𝒆 𝒏𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓𝒓𝒂𝒊𝒔 𝒑𝒂𝒔 𝒂𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒍'𝒆𝒔𝒑𝒓𝒊𝒕 𝒕𝒓𝒂𝒏𝒒𝒖𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒆𝒏 𝒍𝒆𝒔 𝒍𝒂𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒕.
𝑪𝒐𝒎𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒕𝒆 𝒑𝒐𝒓𝒕𝒆𝒔-𝒕𝒖 ? 𝑻𝒖 𝒏'𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒔 𝒕𝒓𝒐𝒑 𝒎𝒂𝒍𝒂𝒅𝒆 ? 𝑵'𝒐𝒖𝒃𝒍𝒊𝒆 𝒑𝒂𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒅𝒐𝒊𝒔 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒖𝒏 𝒆𝒙𝒂𝒎𝒆𝒏 𝒃𝒖𝒄𝒄𝒐-𝒅𝒆𝒏𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆, 𝒆𝒕 𝒔𝒖𝒓𝒕𝒐𝒖𝒕, 𝒂̀ 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒓 𝒅𝒆 𝒎𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕, 𝒊𝒍 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒇𝒂𝒖𝒅𝒓𝒂 𝒑𝒂𝒔𝒔𝒆𝒓 𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒖𝒏 𝒎𝒆́𝒅𝒆𝒄𝒊𝒏 𝒕𝒐𝒖𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒎𝒐𝒊𝒔. 𝑱'𝒆𝒔𝒑𝒆̀𝒓𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒕𝒆 𝒏𝒐𝒖𝒓𝒓𝒊𝒔 𝒃𝒊𝒆𝒏, 𝒊𝒍 𝒆𝒔𝒕 𝒏𝒆́𝒄𝒆𝒔𝒔𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒎𝒂𝒏𝒈𝒆𝒔, 𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝒆𝒔𝒕 𝒅𝒊𝒇𝒇𝒊𝒄𝒊𝒍𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒕𝒐𝒊, 𝒋𝒆 𝒍𝒆 𝒔𝒂𝒊𝒔, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒋'𝒂𝒊 𝒂𝒖𝒔𝒔𝒊 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒄𝒊𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒂̀ 𝒒𝒖𝒆𝒍 𝒑𝒐𝒊𝒏𝒕 𝒕𝒖 𝒆𝒔 𝒇𝒐𝒓𝒕𝒆, 𝒆𝒕 𝒋𝒆 𝒔𝒂𝒊𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒔𝒆 𝒑𝒂𝒔𝒔𝒆𝒓𝒂 𝒃𝒊𝒆𝒏, 𝒕𝒖 𝒏'𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒔 𝒔𝒆𝒖𝒍𝒆.

𝑬𝒔𝒕-𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝑵𝒆́𝒍𝒚𝒂 𝒔'𝒆𝒔𝒕 𝒓𝒆𝒏𝒅𝒖𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝒒𝒖𝒆𝒍𝒒𝒖𝒆 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆 ? 𝑱𝒆 𝒔𝒂𝒊𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒂𝒏𝒈𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒔 𝒂̀ 𝒍'𝒊𝒅𝒆́𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒆 𝒍𝒖𝒊 𝒂𝒏𝒏𝒐𝒏𝒄𝒆𝒓, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒋𝒆 𝒕𝒆 𝒔𝒐𝒖𝒕𝒊𝒆𝒏𝒅𝒓𝒂𝒊, 𝒒𝒖'𝒊𝒎𝒑𝒐𝒓𝒕𝒆 𝒍𝒂 𝒅𝒆́𝒄𝒊𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒄𝒉𝒐𝒊𝒔𝒊𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆. 𝑸𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒍𝒆 𝒍𝒖𝒊 𝒂𝒏𝒏𝒐𝒏𝒄𝒆𝒔 𝒎𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕, 𝒐𝒖 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒅𝒆́𝒄𝒊𝒅𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒖𝒊 𝒂𝒏𝒏𝒐𝒏𝒄𝒆𝒓 𝒂̀ 𝒎𝒐𝒏 𝒓𝒆𝒕𝒐𝒖𝒓, 𝒐𝒖 𝒎𝒆̂𝒎𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒍𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆𝒓 𝒔'𝒆𝒏 𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒆 𝒔𝒆𝒖𝒍𝒆, 𝒋𝒆 𝒕𝒆 𝒔𝒐𝒖𝒕𝒊𝒆𝒏𝒅𝒓𝒂𝒊 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒕𝒐𝒏 𝒄𝒉𝒐𝒊𝒙.

𝑴𝒂𝒊𝒔 𝒋𝒆 𝒏'𝒂𝒖𝒓𝒂𝒊𝒔 𝒒𝒖'𝒖𝒏𝒆 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆 𝒂̀ 𝒕𝒆 𝒔𝒐𝒖𝒎𝒆𝒕𝒕𝒓𝒆 : 𝒓𝒆𝒏𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆𝒓 𝒕𝒂 𝒇𝒂𝒎𝒊𝒍𝒍𝒆. 𝑱'𝒂𝒊 𝒃𝒊𝒆𝒏 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒄𝒊𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒏𝒆 𝒑𝒂𝒔 𝒕𝒆 𝒑𝒂𝒓𝒍𝒆𝒓 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒔𝒊𝒎𝒑𝒍𝒆, 𝒆𝒕 𝒋𝒆 𝒏𝒆 𝒗𝒆𝒖𝒙 𝒑𝒂𝒔 𝒕𝒆 𝒅𝒆́𝒄𝒍𝒆𝒏𝒄𝒉𝒆𝒓 𝒅𝒆𝒔 𝒂𝒏𝒈𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒔 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒄𝒆 𝒔𝒖𝒋𝒆𝒕, 𝒋𝒆 𝒗𝒆𝒖𝒙 𝒔𝒊𝒎𝒑𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒕𝒆 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒑𝒂𝒓𝒕 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒏 𝒂𝒗𝒊𝒔.𝑵𝒆́𝒍𝒚𝒂 𝒊𝒈𝒏𝒐𝒓𝒆 𝒅𝒆́𝒋𝒂̀ 𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆 𝒔𝒖𝒓 𝒔𝒆𝒔 𝒐𝒓𝒊𝒈𝒊𝒏𝒆𝒔, 𝒆𝒕 𝒋𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒏𝒆 𝒔𝒐𝒖𝒉𝒂𝒊𝒕𝒆𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒓𝒐𝒕𝒆́𝒈𝒆𝒓, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝑵𝒆́𝒍𝒚𝒂 𝒆𝒔𝒕 𝒈𝒓𝒂𝒏𝒅𝒆. 𝑸𝒖'𝒊𝒎𝒑𝒐𝒓𝒕𝒆 𝒂̀ 𝒒𝒖𝒆𝒍 𝒑𝒐𝒊𝒏𝒕 𝒕𝒖 𝒔𝒐𝒖𝒉𝒂𝒊𝒕𝒆𝒔 𝒍𝒂 𝒑𝒓𝒐𝒕𝒆́𝒈𝒆𝒓, 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒏𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒗𝒐𝒏𝒔 𝒑𝒂𝒔 𝒗𝒊𝒗𝒓𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒆𝒍𝒍𝒆, 𝒆𝒕 𝒊𝒍 𝒗𝒊𝒆𝒏𝒅𝒓𝒂 𝒖𝒏 𝒋𝒐𝒖𝒓 𝒐𝒖̀ 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒏𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓𝒓𝒐𝒏𝒔 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒍𝒆 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆. 𝑵𝒐𝒕𝒓𝒆 𝒓𝒐̂𝒍𝒆 𝒆𝒏 𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒑𝒂𝒓𝒆𝒏𝒕 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒖𝒊 𝒅𝒐𝒏𝒏𝒆𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒎𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆𝒖𝒓𝒆𝒔 𝒄𝒂𝒓𝒕𝒆𝒔 𝒆𝒏 𝒎𝒂𝒊𝒏𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒒𝒖'𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒑𝒖𝒊𝒔𝒔𝒆 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒔𝒆𝒔 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆𝒔 𝒄𝒉𝒐𝒊𝒙 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒔𝒂 𝒗𝒊𝒆, 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒗𝒊𝒗𝒓𝒆 𝒔𝒂𝒏𝒔 𝒓𝒆𝒎𝒐𝒓𝒅𝒔 𝒆𝒕 𝒔𝒂𝒏𝒔 𝒓𝒆𝒈𝒓𝒆𝒕𝒔.

𝑱𝒆 𝒕'𝒂𝒊𝒎𝒆 𝒅𝒆 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒎𝒐𝒏 𝒄œ𝒖𝒓 𝒆𝒕 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒆𝒏𝒄𝒐𝒓𝒆, 𝒆𝒕 𝒋𝒆 𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒆𝒎𝒃𝒓𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒎𝒐𝒏 𝒂𝒎𝒐𝒖𝒓, 𝒕𝒐𝒊 𝑵𝒆́𝒍𝒚𝒂, 𝒆𝒕 𝒏𝒐𝒕𝒓𝒆 𝒇𝒖𝒕𝒖𝒓 𝒃𝒆́𝒃𝒆́.

𝑱𝒂𝒄𝒐𝒃.

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05 avr. 2023, 17:50
 Jacob Marks   solo  Je l'ai vu dépérir avec le sourire
Après avoir envoyé sa lettre d'abord à l'adresse de la boutique de Mister Grant, pour que celui-ci s'occupe de la faire passer dans la capitale magique, quelque jours étaient passés, et le 7 janvier 2048, lendemain du retour à Poudlard de Nélya, il reçut sa réponse dans l'après-midi.
𝓙𝓪𝓬𝓸𝓫,

𝓐𝓾 𝓭𝓮́𝓹𝓪𝓻𝓽, 𝓳𝓮 𝓷𝓮 𝓹𝓮𝓷𝓼𝓪𝓲𝓼 𝓶𝓮̂𝓶𝓮 𝓹𝓪𝓼 𝓬𝓸𝓷𝓼𝓲𝓭𝓮́𝓻𝓮𝓻 𝓽𝓸𝓷 𝓲𝓭𝓮́𝓮. 𝓡𝓮𝓽𝓸𝓾𝓻𝓷𝓮𝓻 𝓵𝓪̀-𝓫𝓪𝓼 𝓪𝓹𝓻𝓮̀𝓼 𝓽𝓪𝓷𝓽 𝓭𝓮 𝓽𝓮𝓶𝓹𝓼... 𝓜𝓮̂𝓶𝓮 𝓪𝓾𝓳𝓸𝓾𝓻𝓭'𝓱𝓾𝓲 𝓬̧𝓪 𝓶𝓮 𝓹𝓪𝓻𝓪𝓲𝓽 𝓲𝓶𝓹𝓮𝓷𝓼𝓪𝓫𝓵𝓮, 𝓶𝓪𝓲𝓼 𝓶𝓪𝓵𝓰𝓻𝓮́ 𝓽𝓸𝓾𝓽, 𝓳'𝓮𝓷 𝓪𝓲 𝓭𝓲𝓼𝓬𝓾𝓽𝓮́ 𝓮́𝓰𝓪𝓵𝓮𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓪𝓿𝓮𝓬 𝓐𝓻𝓲𝓪𝓷𝓪 𝓮𝓽 𝓝𝓮́𝓵𝔂𝓪 𝓪 𝓮𝔁𝓹𝓻𝓲𝓶𝓮́ 𝓼𝓸𝓷 𝓮𝓷𝓿𝓲𝓮 𝓭𝓮 𝓵𝓮𝓼 𝓻𝓮𝓷𝓬𝓸𝓷𝓽𝓻𝓮𝓻, 𝓪𝓵𝓸𝓻𝓼 𝓷𝓸𝓾𝓼 𝔂 𝓼𝓸𝓶𝓶𝓮 𝓪𝓵𝓵𝓮́𝓮𝓼. 𝓔𝓽 𝓬𝓸𝓶𝓶𝓮 𝓳𝓮 𝓶'𝔂 𝓪𝓽𝓽𝓮𝓷𝓭𝓪𝓲𝓼, 𝓬𝓮 𝓯𝓾𝓽 𝓾𝓷𝓮 𝓬𝓪𝓽𝓪𝓼𝓽𝓻𝓸𝓹𝓱𝓮. 𝓙'𝓪𝓾𝓻𝓪𝓲𝓼 𝓪𝓲𝓶𝓮́ 𝓺𝓾𝓮 𝓽𝓾 𝓼𝓸𝓲𝓼 𝓵𝓪̀, 𝓶𝓪𝓲𝓼 𝓳𝓮 𝓿𝓪𝓲𝓼 𝓫𝓲𝓮𝓷, 𝓐𝓻𝓲𝓪𝓷𝓪 𝓼'𝓸𝓬𝓬𝓾𝓹𝓮 𝓫𝓲𝓮𝓷 𝓭𝓮 𝓶𝓸𝓲, 𝓮𝓽 𝓶𝓮̂𝓶𝓮 𝓼𝓲 𝓽𝓾 𝓶𝓪𝓷𝓺𝓾𝓮𝓼 𝓪̀ 𝓝𝓮́𝓵𝔂𝓪, 𝓮𝓵𝓵𝓮 𝓪 𝓹𝓾 𝓽𝓸𝓾𝓽 𝓭𝓮 𝓶𝓮̂𝓶𝓮 𝓹𝓻𝓸𝓯𝓲𝓽𝓮𝓻 𝓭𝓮 𝓵𝓪 𝓯𝓲𝓷 𝓭𝓮 𝓼𝓮𝓼 𝓿𝓪𝓬𝓪𝓷𝓬𝓮𝓼. 𝓐𝓾𝓳𝓸𝓾𝓻𝓭'𝓱𝓾𝓲, 𝓮𝓵𝓵𝓮 𝓮𝓼𝓽 𝓻𝓮𝓽𝓸𝓾𝓻𝓷𝓮́𝓮 𝓪̀ 𝓟𝓸𝓾𝓭𝓵𝓪𝓻𝓭 𝓮𝓷 𝓬𝓸𝓶𝓹𝓪𝓰𝓷𝓲𝓮 𝓭𝓮𝓼 𝓮𝓷𝓯𝓪𝓷𝓽𝓼 𝓭'𝓐𝓻𝓲𝓪𝓷𝓪, 𝓬𝓮 𝓼𝓸𝓷𝓽 𝓭𝓮 𝓫𝓸𝓷𝓼 𝓹𝓮𝓽𝓲𝓽𝓼, 𝓳𝓮 𝓼𝓾𝓲𝓼 𝓼𝓾̂𝓻𝓮 𝓺𝓾'𝓲𝓵𝓼 𝓰𝓻𝓪𝓷𝓭𝓲𝓻𝓸𝓷𝓽 𝓹𝓸𝓾𝓻 𝓭𝓮𝓿𝓮𝓷𝓲𝓻 𝓭𝓮 𝓫𝓸𝓷𝓷𝓮𝓼 𝓹𝓮𝓻𝓼𝓸𝓷𝓷𝓮𝓼 𝓬𝓸𝓷𝓽𝓻𝓪𝓲𝓻𝓮𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓪̀ 𝓵𝓮𝓾𝓻 𝓽𝓻𝓸𝓵𝓵 𝓭𝓮 𝓹𝓮̀𝓻𝓮.

𝓒𝓸𝓶𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓿𝓪 𝓡𝓾𝓼𝓼𝓮𝓵𝓵 ? 𝓢𝓸𝓷 𝓮́𝓽𝓪𝓽 𝓼'𝓪𝓶𝓮́𝓵𝓲𝓸𝓻𝓮-𝓽-𝓲𝓵 ? 𝓠𝓾'𝓪 𝓭𝓲𝓽 𝓵𝓮 𝓶𝓮́𝓭𝓮𝓬𝓲𝓷 ? 𝓔𝓽 𝓼𝓾𝓻𝓽𝓸𝓾𝓽, 𝓬𝓸𝓶𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓽𝓾 𝓽𝓮 𝓼𝓮𝓷𝓼 𝓽𝓸𝓲 ? 𝓣𝓾 𝓮𝓼 𝓮𝓷𝓬𝓸𝓻𝓮 𝓼𝓮𝓾𝓵 𝓪̀ 𝓵'𝓱𝓸̂𝓹𝓲𝓽𝓪𝓵 𝓪𝓿𝓮𝓬 𝓽𝓪 𝓶𝓮̀𝓻𝓮 𝓷𝓸𝓷 ? 𝓟𝓮𝓷𝓼𝓮 𝓪̀ 𝓽𝓮 𝓻𝓮𝓹𝓸𝓼𝓮𝓻 𝓶𝓸𝓷 𝓪𝓶𝓸𝓾𝓻.

𝓙𝓮 𝓽'𝓪𝓲𝓶𝓮,
𝓐𝓪𝓵𝓪𝓷𝓪.
A la lecture de la réponse de sa femme, Jacob s'en voulut instantanément. Même s'il pensait à bien, au final, n'avait-il pa simplement causé du tort à sa femme? Il y avait une raison pour que l'on dise que l'enfer était pavé de bonnes intentions... Après avoir relu plusieurs fois la lettre de son épouse, il finit par se mettre à la rédaction d'une réponse.
𝑨𝒂𝒍𝒂𝒏𝒂, 𝒎𝒂 𝒄𝒉𝒆̀𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒕𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆 𝑨𝒂𝒍𝒂𝒏𝒂,

𝑱𝒆 𝒕𝒆 𝒅𝒆𝒎𝒂𝒏𝒅𝒆 𝒑𝒂𝒓𝒅𝒐𝒏 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒕'𝒂𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒎𝒊𝒔𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒔𝒊𝒕𝒖𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒊𝒇𝒇𝒊𝒄𝒊𝒍𝒆, 𝒔𝒂𝒏𝒔 𝒎𝒆̂𝒎𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒕'𝒂𝒑𝒑𝒐𝒓𝒕𝒆𝒓 𝒅𝒊𝒓𝒆𝒄𝒕𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒎𝒐𝒏 𝒔𝒐𝒖𝒕𝒊𝒆𝒏. 𝑹𝒆𝒎𝒆𝒓𝒄𝒊𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒎𝒐𝒊 𝑨𝒓𝒊𝒂𝒏𝒂, 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆 𝒔𝒐𝒊𝒏 𝒅𝒆 𝒗𝒐𝒖𝒔. 𝑵𝒆 𝒑𝒂𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒂𝒔𝒔𝒊𝒔𝒕𝒆𝒓 𝒂𝒖 𝒅𝒆́𝒑𝒂𝒓𝒕 𝒅𝒆 𝑵𝒆́𝒍𝒚𝒂 𝒆𝒔𝒕 𝒅𝒆́𝒓𝒐𝒖𝒕𝒂𝒏𝒕, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒋𝒆 𝒎𝒆 𝒓𝒂𝒕𝒕𝒓𝒂𝒑𝒆𝒓𝒂𝒊 𝒅𝒆̀𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒔𝒆𝒓𝒐𝒏𝒔 𝒓𝒆́𝒖𝒏𝒊𝒔, 𝒕𝒐𝒖𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒒𝒖𝒂𝒕𝒓𝒆.

𝑴𝒐𝒏 𝒑𝒆̀𝒓𝒆 𝒔𝒆 𝒇𝒂𝒕𝒊𝒈𝒖𝒆 𝒕𝒓𝒆̀𝒔 𝒗𝒊𝒕𝒆 𝒆𝒕 𝒑𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒍𝒂 𝒎𝒂𝒋𝒐𝒓𝒊𝒕𝒆́ 𝒅𝒖 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒂̀ 𝒅𝒐𝒓𝒎𝒊𝒓.
Au cours de la rédaction de sa lettre, Jacob s'arrêta juste à temps. Il avait déjà dérangé la tranquillité de sa femme en lui soumettant l'idée de rendre visite au Coel, alors était-ce une bonne idée de l'informer de l'état de son père qui ne cessait de perdre ses forces, et ce malgré le traitement? Aalana appréciait Russell, et elle compatirait en plus à l'inquiétude de Jacob, mais elle n'avait pas besoin d'être tourmentée ainsi alors qu'elle devait prendre soin d'elle et de leur enfant...
𝑴𝒂𝒊𝒔 𝒊𝒍 𝒏'𝒚 𝒂 𝒑𝒂𝒔 𝒍𝒊𝒆𝒖 𝒅𝒆 𝒔'𝒊𝒏𝒒𝒖𝒊𝒆́𝒕𝒆𝒓, 𝒔𝒐𝒏 𝒆́𝒕𝒂𝒕 𝒏'𝒆𝒔𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒖̂ 𝒂̀ 𝒔𝒂 𝒎𝒂𝒍𝒂𝒅𝒊𝒆, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒑𝒓𝒊𝒏𝒄𝒊𝒑𝒂𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒂̀ 𝒔𝒐𝒏 𝒂̂𝒈𝒆. 𝑬𝒕 𝒋𝒆 𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆 𝒒𝒖'𝒊𝒍 𝒇𝒆𝒓𝒂 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒗𝒊𝒕𝒆 𝒔𝒆 𝒓𝒆𝒎𝒆𝒕𝒕𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒒𝒖𝒊𝒕𝒕𝒆𝒓 𝒍'𝒉𝒐̂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒍, 𝒍𝒂 𝒏𝒐𝒖𝒓𝒓𝒊𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒎𝒂 𝒎𝒆̀𝒓𝒆 𝒍𝒖𝒊 𝒎𝒂𝒏𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒓𝒐𝒑, 𝒄𝒆𝒍𝒂 𝒇𝒂𝒊𝒔𝒂𝒊𝒕 𝒍𝒐𝒏𝒈𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒋𝒆 𝒏𝒆 𝒍'𝒂𝒗𝒂𝒊𝒔 𝒑𝒖 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒆𝒔 "𝒄𝒂𝒑𝒓𝒊𝒄𝒆𝒔".

𝑱𝒆 𝒕'𝒂𝒊𝒎𝒆 𝒔𝒊 𝒇𝒐𝒓𝒕, 𝒆𝒕 𝒋'𝒂𝒊 𝒉𝒂̂𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝒕𝒆 𝒓𝒆𝒕𝒓𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓,
𝑱𝒂𝒄𝒐𝒃
A nouveau les jours passèrent et Jacob faisait de son mieux pour ne pas dévoiler sur son visage ou dans sa voix son inquiétude quant à l'état de son père. Il ne voulait pas mentir à Aalana dans ses courriers, mais il craignait que la tenir au courant de la vérité puisse peser sur son moral et impacter de façon négative sa grossesse... Ils avaient déjà perdu un enfant, et il se souvenait encore parfaitement de la situation de son aimée après cette perte... Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même, et se relever n'avait pas été facile, cela avait été long... Il était impensable pour lui de perdre à nouveau un de leur enfant.

Une semaine avait passé, où il avait constaté l'inefficacité du traitement sur son père. Peu à peu, il sentait les chances d'une guérison s'amenuir mais souhaitait malgré tout garder espoir. C'était en se résignant qu'il le condamnerait. Mais comment garder espoir en voyant le médecin entrer dans la chambre, le visage baissé et la mine sombre?

- ... Docteur? Tenant la main de son mari, Violet inspira profondément à l'arrivée de l'homme, comme s'attendant déjà à une nouvelle dévastatrice.

-J'aimerais discuter avec vous, ailleurs si possible... Evidemment, une telle demande n'annonçait rien de bon, et Russell ne l'ignorait pas, et ne semblait pas vouloir l'ignorer.

-Non, non. Allez-y docteur... Parlez ici.

L'hésitation qui traversa le visage du médecin fit déglutir Jacob, lequel serra d'avantage le pommeau de sa canne.

- Vous avez du constater que malgré le traitement sous lequel vous avez été placé, cotre état ne s'améliorait pas... Les chances pour que votre état s'améliore, sont très réduites. Alors, il vaudrait mieux, vous préparer.


Si Jacob, tout comme sa mère avait l'impression de sentir le monde peser sur ses épaules, son père, lui se contenta de sourire au médecin et de le remercier. Suite à la demande silencieuse qu'il lui fit, Jacob se rapprocha du lit, et posa une main dans le dos de sa mère.
Face à la mine dévastée qu'arboraient Violet et Jacob, Russell finit par doucement se redresser dans son lit, nan sans déclencher une vague d'inquiétude chez ceux veillant à con chevet.

- Il est, dans l'ordre naturelle des choses... Que je meure. La mort fait aussi, partie de la vie... Il ne faut pas, être triste... Au contraire, réjouissez-vous que je puisse partir en souriant. J'ai eu... Une belle vie. Tu ne trouves pas, Jacob?

La gorge nouée, le cinquantenaire supporta difficilement le regard de son père, alors qu'il réalisait qu'il assistait aux dernier moments de son père.

-... Oui...

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05 avr. 2023, 17:51
 Jacob Marks   solo  Je l'ai vu dépérir avec le sourire
TW: Mort
Jacob Marks, 50 ans BBCode= #51551d
16 janvier 2048
Debout au bout du lit de son père, Jacob l'observait, inquiet de savoir quelle sera l'image qui, au final, perdura dans son esprit une fois que son père aura quitté les vivants. L'image de l'homme qui lui a apprit à lire et écrire et à toujours vouloir en savoir plus, et à chassé ses craintes quant au monstre invisible sous son lit? L'image de l'homme souriant dont la mémoire lui faisait défaut et mélangeait ses souvenirs, sans s'arrêter de faire preuve de bienveillance? Ou bien, l'image de cette homme amaigri et souriant, relié à des machines ne parvenant pas à lui rendre les forces que la maladie lui a volé, entouré de ses proches et apaisé en sachant que sa mort approche?

Violet avait contacté le reste de la fratrie des Marks, et si au début, Sharon et Don semblait vouloir reporter leur visite, la septuagénaire leur avait rapidement fait comprendre qu'ils n'avaient aucunement le choix.

Russell n'avait pas voulu que ce soit là des adieux larmoyant. Aussi, Violet avait prit la décision de cacher la réalité de l'état du vieil homme à ses deux autres enfants, ainsi, Sharon et Don pensait simplement que leur père avait fait un malaise et s'était cogné la tête. La journée passa, et malgré qu'ils étaient tous venus pour soutenir leur père dans sa "convalescence", les disputes n'avaient pas mis longtemps à pointer le bout de leur nez. Mais malgré les quelques remarques acerbes, les menaces à peine voilées, les reproches, les critiques et les cris, Russell semblait plus que ravi de voir sa famille, même si ses petits enfants n'étaient pas présents.

A la fin de la journée quand Don, Fanny, Sharon et Louis s'en allèrent, Jacob prit place sur le tabouret placé de l'autre côté du lit, tandis que Violet épongeait le visage de son époux avec un mouchoir. L'absence de Aalana n'avait pas plus, mais contre toute attente, Sharon avait défendue sa belle-soeur, puis Russell à son tour avait mit fin à ces reproches, mais Jacob sentait bien que sa mère en voudrait à sa belle sorcière.

- Je suis content de les avoir vu. Mais... J'ai l'impression que Don et Fanny ne se sont pas encore réconciliés... Il faut, il faut penser... A leurs enfants...

Une heure passa pendant laquelle, Jacob tentait tant bien que mal de faire la conversation à son père, en luttant contre ses yeux qui menaçaient de faire s'échapper quelques larmes. Il savait qu'il devait faire ses adieux, mais la chose lui semblait impossible, et même surréaliste alors qu'il discutait ainsi avec son père, qui gardait le sourire, alors même que le trépas l'observait.

[...]
Jacob Marks, 50 ans BBCode= #51551d
30 janvier 2048
- VOUS ETES TOUS FOUS! MAIS COMMENT VOUS AVEZ PU?! COMMENT?!

Dans la nuit du 29 janvier 2048, Russell Cadell Marks, était décédé. Sa mort fut annoncé quelques heures plus tard, au petit matin, à la famille du défunt. Sharon avait été la première à rejoindre l'hôpital, avant même Jacob, qui, à la demande son père était parti la veille pour lui chercher un livre qu'il avait insisté pour avoir près de lui. Dès son retour, la vois stridente de Sharon ne mit pas longtemps à parvenir à ses oreilles. A genoux au pied du lit, il l'avait trouvé, en train de secoué le bras de leur père, que l'on avait recouvert d'un drap blanc. A l'entrée de la pièce, l'expression de Don était indéchiffrable, contrairement à Violet, qui s'était isolée plus loin dans le couloir, pour se permettre de verser ses larmes, qu'elle retenait depuis l'admission de son mari à l'hôpital. Le médecin près de sa soeur, tentait de la calmer, mais rien n'y faisait. Elle refusait de croire qu'on ait pu lui cacher la gravité de l'état de son père, et qu'on l'ait privé de lui faire des adieux corrects.

- C'EST MON PÈRE ! POURQUOI? POURQUOI ON NE M'A RIEN DIT?! HEIN?!

D'abord hésitant, Jacob finit par s'approcher de sa cadette, et prit difficilement place sur le sol. Il déposa une main dans son dos, alors qu'elle continué à s'époumoner, noyée dans un océan d'affliction dont il était en parti responsable.

- Je suis désolé Sharon... Je suis désolé... Ses paroles semblaient inaudibles, balayées par la douleur foudroyante qui la faisait exploser, et refuser le départ de leur père.- Je suis vraiment désolé ...

Quand y'a des PBM, y'a la KAN qui s'en mêle !
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05 avr. 2023, 17:52
 Jacob Marks   solo  Je l'ai vu dépérir avec le sourire
Jacob Marks, 50 ans BBCode= #51551d
3 février 2048
Près de sa mère, Jacob observait pour la dernière fois le cercueil de son père alors qu'il disparaissait sous la terre. Tous vêtu sobrement, Jacob avait revu des visages qu'ils n'avait plus vu depuis son enfance, mais les visages qu'ils aurait le plus aimé voir, il n'avait aucune chance de les apercevoir. Il avait été occupé ces derniers jours à préparer la cérémonie et il avait préféré ne pas perturber Aalana, mais au final, il ne savait plus s'il avait fait le bon choix. Tôt ou tard, il devrait l'annoncer...

Une fois le cercueil entièrement enseveli, la famille éloignée s'en alla en première, témoignant de leur soutient à Violet et leurs enfants ainsi que petits-enfants. Et bien, vite, il ne resta plus que Violet, Sharon, Louis, leurs enfants, Don, Fanny, leurs enfants et lui. Le calme plat qui régnait transportait une tension électrique, et Jacob sentait que le moindre souffle pourrait déclencher une explosion qui entrainerait les habituelles réactions en chaines. Les quelques regards qu'il avait pu échanger avec son frère et sa sœur le lui avait prouvé, une colère bouillonnante était réfrénée.

[...]

Après un long moment, jusqu'à ce que quelques nuages sombres vinrent menacer de se joindre à leur chagrin, Jacob était resté seul sur la tombe de son père, jusqu'à ce que Louis vienne le chercher, avec deux parapluies. Son beau-frère le mena à une petite brasserie, non loin du cimetière où il retrouva son frère et sa sœur tous deux à une table, tandis que les enfants, Fanny et sa mère, étaient tous assit plus loin. Avant même qu'il ne puisse émettre la moindre question, Louis le dirigea vers la table occupée par son frère et sa soeur, face à une fenêtre .

- Votre relation n'était déjà pas au beau fixe. Mais si vous laisse les choses comme elles sont, vous risquez vraiment de devenir des inconnus. C'est maintenant qu'il faut crever l'abcès !

Poussé vers la petite table, il se fit rapidement dévisagé par sa soeur dont le visage rougit témoignait qu'elle avait énormément pleuré, tandis que son frère ne lui adressa même pas un regard. Assit entre ses cadets, personne ne pipa mot, plus intéressé par les verres qu'on leur avait servit. Après quelques longues secondes passées en silence, Sharon finit par reposer violement son verre vide sur la table, prête à reprendre ses affaires pour s'en aller.

- Cette brasserie... Papa l'aimait beaucoup. Jacob laissa un instant passer avant de regarder sa soeur. Est-ce que tu t'en souviens? Il nous amenait souvent ici quand nous étions enfants.

L'air sévère de sa sœur ne quitta pas instant son visage, et malgré qu'elle semblait décidée à partir, elle n'ignora pas Jacob.

- Bien-sûr que je m'en souviens. Il a continué de m'amener ici, même quand vous vous êtes barrés.

Jacob opina du chef. Il l'ignorait. Mais il avait bien conscience que sa soeur lui en voulait énormément pour être parti de la maison familiale.

- Je sais que tu m'en veux...


-Ah! Bien-sûr que je t'en veux! Tu étais censé être le gentil grand-frère, celui sur qui je comptais! Et toi tu, tu ... Tu es juste parti. Alors, oui, je t'en veux. Je t'en veux de m'avoir abandonné à ce malade! s'écria-t-elle la voix enrouée en pointant Don. Tu sais à quel point c'était dur pour moi? J'étais qu'une gamine, mais je devais quand même m'occuper des parents, et j'étais la seule fille en plus, est-ce que tu as même la moindre idée d'à quel point c'était dur chaque jour?!

- C'est vrai... Tu étais petite quand je suis partie...

- J'avais 13 ans. Et je me sentais affreusement seule, entre maman qui défoulait sa colère sur moi à cause de toi, les reproches, les critiques, les regards condescendants... Et lui! Lui qui a fait de mon enfance un calvaire! Tu le savais, tu savais qu'il serait horrible avec moi, mais t'es quand même parti! Et sans même parler de quand papa est tombé malade. C'est moi qui, suis resté à ses côtés pour l'aider, pour veiller sur lui! Avec son amnésie rétrograde... Tu n'as même pas idée d'à quel point c'était dur... De devoir retourner à la maison, et d'être la seule à y être retournée. Et pourtant, malgré tous mes efforts, je restais une enfant incompétente aux yeux de maman, je n'en faisais jamais assez! Alors que toi... Les larmes qui venaient s'écraser sur la table redoublèrent, alors que doucement Sharon se rassit, le regard rivé sur Jacob. Alors que toi, ta simple existence suffisait à la rendre fière, et malgré qu'il oubliait tant de choses, jamais, jamais papa n'a oublié la moindre chose sur toi. Tu ne sais pas à quel point j'ai pu te détester.

Jacob avait le cœur serré. Il n'avait pensé qu'à son bonheur, en oubliant que ses actes impactaient les gens autour de lui. Il n'avait pas idée que la rancœur de sa soeur était aussi profonde. A son tour, il sentait ses yeux et sa gorge le picoter. Il opina du chef en observant Sharon comme s'il la découvrait.

- J'ai été égoïste. Pardon. Je sais que je n'ai jamais été le grand-frère qu'il vous fallait, je faisait un bien piètre grand-frère... Et je ne sais toujours pas comment assumer ce rôle... Je m'en veux de ne pas avoir assisté à ton mariage. Sharon, je te demande pardon, pour t'avoir fait vivre tant de choses... Tu préfèrerais peut-être m'éjecter de ta vie. Peut-être bien, que mon souvenir te rapporte bien plus de mal que de bien, mais tout de même... J'espère que tu me laisseras me rattraper.

Don, jusque là silencieux, finit par étouffer un rire moqueur en prenant une gorgée de sa bière, s'attirant aussitôt les regards de Jacob et Sharon, laquelle le toisa d'un œil méprisant.

- Vous voulez p'têtre que je vous laisse jouer au bon frère et soeur hein? J'vous dérange, c'est clair.
Connaissant le tempérament sulfureux de sa sœur, Jacob s'empressa de répondre en premier. De plus, il n'avait pas simplement été un mauvais grand-frère pour Sharon, c'était également le cas avec Don.

- Don, je pense que c'est le moment pour chacun d'entre nous d'exprimer ce qu'il a sur le cœur, non? Il savait bien que Don n'était pas du genre à s'ouvrir, mais il savait également que Don était sûrement celui qui s'était senti le plus seul dans leur fratrie. C'était vrai, lui et Sharon avait toujours été plus proche l'un de l'autre que de Don. Je ne veux pas te forcer à parler mais-

- He bien moi si! Vas-y, fais nous donc part de ta vie de martyr ! Hein?! Allez, on t'écoute!

Et voilà, elle avait mit le feu au poudre, et jamais Don n'avait su se calmer à la suite d'une provocation de leur jeune sœur... Et cette fois ne faisait pas exception. Le grand brun grisonnant serra ses poings sur la table en la dévisageant, puis dirigea son regard vers Jacob en le pointant rageusement.

- Toi! T'as toujours été l'chouchou, le préféré, l'enfant parfait! Maman t'a toujours préféré, alors que t'a jamais été qu'une mauviette! Et t'as jamais fait le moindre effort pour être proche de moi! Tu me laissais toujours à l'écart! Il changea de cible en pointant cette fois Sharon. Et toi alors, depuis qu'on est gamin, t'as jamais été foutue de remarquer que maman t'avais mise sur un piédestal, parce que t'étais la seule fille, que tu étais forte comme le voulais maman, et intelligente, tu répondais à toutes leurs attentes! Franchement vous vous plaignez d'avoir été aimé là?! J'ai toujours été le canard boiteux, l'enfant misérable de la fratrie qui n'avait rien pour lui! Celui dont on attendait rien parce que je n'en valais pas le coup, alors fermez-là merde!

Un silence tomba aussitôt après l'éclat de Don. Au final, ils s'étaient tous fait souffrir, et aucun n'avaient vraiment su comment se comporter vis à vis des autres. Jacob tombait de haut, il avait ignoré pendant si longtemps la douleur de ses cadets... Il se sentait bien malin, à avoir conseillé à sa femme d'aplanir la situation avec les Coel, quand lui-même avait des problèmes avec sa propre famille, dont il n'avait même pas entièrement conscience...

Il se passa une main sur le visage avant de poser les yeux sur son frère et sa soeur.

- Don, Sharon. Je vous demande pardon. Je n'ai vraiment pas été à la hauteur. Mais, je vous suis reconnaissant d'avoir pu me dire tout ça. Aucun ne répondit, ou n'osa relever les yeux. Est-ce que, vous voudriez m'accompagner, pour dire au revoir à papa?


[...]

Il n'était pas sûr qu'ils acceptent, Don n'avait jamais très proche de leur père, et Sharon semblait prête à lui arracher les yeux dès qu'il la regardait. Mais les voir se lever dès la fin de sa proposition pour regagner le cimetière l'avait en partie rassuré.

Le chemin jusqu'à la tombe de leur père se fit dans le plus grand des silences. Seul le bruit de la canne de Jacob, anciennement celle de son père et que sa mère lui avait confié, occupait leur marche. Quand ils furent à nouveau face à la pierre tombale, Jacob aperçu du coin de l'œil Sharon chasser une larme sur sa joue, ainsi que Don prendre une profonde inspiration en se mordant les lèvres.
Si au départ, Jacob pensait seulement à se recueillir en silence, il eut une autre idée.

- Je me souviens... De cette fois, où papa nous avait amené au parc d'attraction. Sharon avait à tout prix voulu faire les auto tamponneuse, et on y était tous allés. Don avait insisté pour qu'on tourna ça en compétition pour savoir qui tamponnerait le plus de gens... Il laissa passer un instant, pour que les souvenirs de Sharon et Don se rafraîchissent. Cet évènement remontait il y a tant de temps après tout. Il devait avoir 17 ans, tandis que Don 13 et Sharon 9. Et il y avait eu ce garçon, qui avait foncé dans la voiture de Sharon, et comme elle ne s'était pas attachée, elle s'était cognée la bouche-

- Au volant oui... Je m'en rappelle. J'avais saigné à cause de cet imbécile... Sharon soupira en complétant l'anecdote, qui la poussa à passer son pouce sur ses lèvres.

- Mh mh, opina Jacob. Et dès la fin du manège, Don était parti attraper celui qui t'était rentré dedans. Ils s'étaient battus derrière un stand de barbe à papa il me semble. Quand on vous a vu vous battre, je me souviens que Sharon n'arrêtait pas d'encourager Don. Qu'est-ce que tu disais déjà? Questionna-t-il sa soeur en se tournant vers elle, laquelle prit un instant de réflexion.

- " Pète lui les dents." L'intervention de Don, ne put que faire rire doucement Sharon, dont le souvenir se clarifier.

- Ah oui, c'est vrai.. Ahahah... Tu lui en avait vraiment cassé je crois non? Don se contenta de refermer son poing gauche pour mettre en évidence une petite cicatrice sur son majeur, qu'il devait en effet à la dent qu'il avait cassé à ce petit garçon.

Jacob, même s'il ne cautionnait pas la violence, ne pu s'empêcher de rire doucement, comme Sharon, qui leur avoua avoir également garder une petite cicatrice sur sa lèvre inférieur suite à cet incident.
L'espace de quelques secondes, l'ambiance presque légère permit aux Marks de se regarder dans les yeux en souriant, mais le miracle ne fut que de courtes durée avant que Sharon ne finissent pas rompre le contact visuel.
Certes l'abcès était crevé, mais il leur faudrait du temps à tous à présent.

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